Publié le 4 Août 2024
Pour le huitième périple à vélo de Sylvie, 2024 devait être l'année "Allemagne de l'Est"...
...mais une logistique d'approche un peu compliquée et le temps qui filait trop vite pour faire des préparatifs sérieux nous ont fait préférer la découverte de la dernière section du "Tour de Bretagne", que nous avions commencée en 2020, entre deux périodes de confinement, puis continuée en 2022. (Les deux articles sont dans ce blog).
La distance à parcourir étant relativement modeste, nous avons décidé de la rallonger en quittant la boucle à Fougères, empruntant la Voie Verte en direction de Saint Hilaire du Harcouët, pour rejoindre "Le Tour de Manche/EV4".
De là, continuation vers Mortain-Bocage, puis Sourdeval, Vire, La Souleuvre, Tessy sur Vire, Condé sur Vire...
Peu avant Saint Lô, nous quittons les bords de Vire pour prendre un cap ouest à travers la campagne, en direction de Montmartin sur mer.
Ce sera ensuite une belle balade le long de la côte du Cotentin, vers Granville, Avranches, la voie verte Avranches-Pontaubault, le Mont Saint Michel, Pontorson, Antrain, Fougères (de nouveau, mais en trajet inverse), Vitré, sud Rennes, Ploërmel puis Vannes.
Un total de près de 800 km en deux semaines, avec deux journées intermédiaires pour visiter les villes de Fougères (à l'aller) et Vitré (au retour).
Petite entorse à la promesse de ne pas utiliser la SNCF.. Pour gagner une journée de pédalage, nous avons effectué le trajet Vannes - Redon en TER. Hormis la stupidité de ne pas pouvoir réserver passagers + vélos sur le même site et de devoir payer 1 € en ligne pour chaque vélo, le trajet de 20 minutes s'est relativement bien passé (voir ci-dessous).
18 juin 2024. Vannes - Grand Fourgeray, (TER Vannes - Redon).
Ciel très menaçant au départ. Installation dans le TER, à quai, voie 4, entraînant débâtage des ânes+descente et montée des escaliers, car l'ascenseur est trop petit pour les vélos... (et pour plus de deux personnes avec des valises cabine...)
Un sac à vin casse-pied, le bras en écharpe, complètement saoul, commence à nous entreprendre et nous raconter sa vie. Au bout d'un moment, après s'être vautré sur nos sacoches, je l'oblige à s'asseoir pour qu'il nous fiche la paix. Fin de trajet sans autres problèmes. Ça commençait bien !
Météo peu engageante à Redon. On déjeune rapidement dans un petit resto près de la gare et à 14h00 on est enfin en route, sur le halage de la Vilaine, direction Port de Roche.
On ne se lasse jamais du passage à Brain sur Vilaine, où très souvent, des artistes exposent leurs œuvres.
A Port de Roche, on quitte la Vilaine pour rejoindre Grand Fougeray via la D56 (on aurait dû prendre la D54...) Étape atteinte vers 17h00. 1ères gouttes de pluie.. Installation à la chambre d'hôtes et très bon dîner sur la place. Promenade digestive vers la Tour Duguesclin et retour au sec.
Le massif, le long du mur de la vieille école, est toujours fleuri. Le bouton blanc, en bas à droite, permet de changer la couleur du pavot.
19 juin 2024. Grand Fougeray - La Guerche de Bretagne
Au petit déjeuner : 4 sœurs retraitées faisaient leur périple annuel. Étonnant !
Probablement la pire journée jamais passée à vélo, (même en tenant compte de toutes les météos pourries vécues en Irlande, en Écosse, aux Pays-Bas.... et j'en oublie certainement...).
Trombes d'eau, orage, vent, la totale. Un beau baptême pour Sylvie, qui aurait pu commencer à croire que j’exagérais certaines situations vécues dans les nombreux voyages vélo entrepris depuis une quinzaine d'années.
Dommage car le parcours sur la nouvelle voie verte "La Régalante" aurait pu être super chouette si les chemins n'avaient pas été si détrempés. Heureusement que le voyage avait été bien préparé, car à quelques intersections, c'était 'pile ou face'. Quelques mauvais chiens croisés en route. Très peu de cyclo-touristes rencontrés... On se demande pourquoi ?
A plusieurs reprises on prend des raccourcis car Sylvie était gelée. Tous ses "habits de pluie" avaient été percés. Ce sera le cas au nord de Teillay, au lieu-dit 'La Gare' où l'on prendra la D57, direction Soulvache et continuation sur la D110 vers Martigné.
A un moment, obligés de s'abriter sous le hangar d'une CUMA pour se changer...
Pas question de pique-niquer. On s'arrête à Martigné-Ferchaud pour manger un repas chaud dans l'unique établissement ouvert. D'être au sec était un luxe que l'on a fait durer.
Sous une météo détériorée un peu plus encore, on remet en route via la D310 qui nous mènera à Rannée, puis directe de Rannée vers La Guerche. Le parcours officiel descendait vers Eancé, Chelun puis remontait à Rannée pour refaire un boucle au sud de plus de 10km avant d'atteindre l'étape. (On apprendra le soir que Eancé avait été inondé suite aux orages, occasionnant l'évacuation de plusieurs maisons. Inutile de dire que cela aurait certainement impacté notre parcours...)
Vers 17h00, après une erreur de direction à l'entrée de La Guerche, on arrive finalement à la chambre d'hôte.
Installation et douche chaude ++ puis départ 'en ville' pour une balade découverte. Concert de grenouilles dans les mares au bord de la route. Elles étaient à la fête ! On nous dit qu'il a plu plus de 50mm durant la journée.
En début de soirée, le soleil avait finalement réussi à dompter les nuages et à calmer les cieux.. Grand ciel bleu. Il était temps.
Rapide tour du centre qui, sous d'autres circonstances aurait mérité que l'on s'y attarde. Malheureusement, après la journée vécue, l'envie de parcourir les petites rues, les places, les jardins, beaucoup d'endroits pleins de charme, n'était plus à l'ordre du jour. Il faudra que l'on y revienne.
Le resto sélectionné, où l'on pensait dîner, était exceptionnellement fermé. Tous les autres aussi...
Ne restaient que le McDo à l'entrée de la ville et un 'Kébab' sur la place. Le 'Kébab' était plus près.. Le repas vite avalé, arrosé d'un Coca grand cru, c'est retour à la chambre d'hôte pour une nuit réparatrice.
Demain la météo devrait s'améliorer. On verra !
Pas de photos today...
20 juin 2024. La Guerche de Bretagne - Vitré - Fougères.
Les prévisions étaient exactes... Le ciel s'était déguisé en bleu et le soleil avait l'affaire en mains.
Après un petit tour en ville avant de partir, mise en route vers Moutiers, où la rivière "Seiche" débordait allégrement. Très rapidement on est sur la VV qui file plein nord vers Argentré du Plessis et Vitré.
Vingt-six kilomètres très roulants sur l'ancienne voie de chemin de fer. Belle descente dans Vitré suivie d'une interminable montée pour en sortir. Courses pour le déjeuner et continuation vers le Plan d'eau de la Cantache où des tables de pique-nique nous attendaient. Les 34 kms de la suite du parcours jusqu'à Fougères se font une fois encore sur VV. Une profusion de fleurs des champs borde cette très agréable section du voyage.
On fera de belles rencontres : un Toulousain de 80 ans parcourant la VV sur son vélo de course ; des anciens qui nous content le passé industriel de Fougères qui avait longtemps été capitale de la chaussure avant de voir les derniers ateliers filer à l'étranger..
Un peu après 17h00 nous arrivons à la chambre d'hôte où nous sommes chaleureusement accueillis.
Excellent dîner en ville et balade digestive dans le secteur du château. Demain : journée de coupure pour visiter cette ville dont nous n'avions, tous les deux, que de vagues souvenirs.
Le train filant sur le viaduc. Le flou est plus le résultat de la prise de vue, plutôt qu'une arrivée à 100 km/h.
21 juin 2024. Fougères all-day. Météo au beau-fixe.
On s'attarde un peu au petit déjeuner pour discuter avec la patronne et son mari. C'est lui qui a tout aménagé dans leur résidence magnifique, ancien orphelinat de la ville ! Ici ce sont 4 cousines (2 x 2 sœurs) que nous rencontrons au petit déjeuner !
Après un passage à l'Office du Tourisme, ce sera direction le Château où l'on passe une bonne partie de la matinée à monter et descendre les nombreux escaliers en pierre, desservant les tours, chemins de ronde et autres points d'intérêt.
Une salade (encore une !), vite prise près de l'église Saint Léonard, puis visite de celle-ci ne présentant pas un énorme intérêt architectural, ni au niveau des vitraux, trop modernes à notre goût.
Le jardin public qui le jouxte et qui permet de rejoindre la vieille ville en contrebas, est très sympa. L'ancien quartier restauré est à voir. Maison à encorbellements, rues étroites, jardins, cours d'eau.. L'église Saint Sulpice vaut le détour. Des techniciens s'y affairaient pour préparer le concert du soir.
Longue balade dans les ruelles médiévales et retour vers le haut de la ville.
Marc, mon pote de fac, et moi y étions passés en vélo lors de ma toute première expédition cycliste...il y a plus de 50 ans... aïe, aïe. Cela ne nous rajeunissait pas. (Voir l'article 'Voyage à vélo vintage' dans ce blog..)
1er jour de l'été et Fête de la Musique obligent, nous clôturons cette belle journée par un dîner "Au Bistrot", situé juste au bout de notre rue. Nourriture sans reproche et service excellent.
Sur le retour, promenade digestive pour écouter et voir les différents groupes, mimes, danseurs. Ambiance très festive malgré un petit vent qui nous rappelait que l'été n'avait qu'un jour...
22 juin 2024. Fougères - Sourdeval.
Il a plu durant la nuit, mais le ciel est OK au départ le matin. La VV traverse Fougères passant le long de la gare routière, puis sous une colline (un ancien tunnel du chemin de fer), pour déboucher à quelques centaines de mètres de notre chambre d'hôtes. Nickel. Au moins, cette fois-ci, on ne se perdra pas dès le départ ! On empruntera le tunnel au retour.
Durant la matinée la météo sera variable, nous obligeant à revêtir nos habits de "cyclandrier" (cycliste - scaphandrier) pour les retirer 10 km plus loin, et recommencer la comédie plusieurs fois de suite avant que le ciel ne se calme.
A quelques kilomètres de Fougères, une fourche sur la VV permet de suivre la Régalante vers le Mont Saint Michel, via Antrain et Sougéal ou de filer vers Saint Hilaire du Harcouët via Louvigné du désert. Nous emprunterons cette dernière option, réservant le Mont Saint Michel pour le retour.
Courses à Saint Hilaire et pique-nique dans un abri conçu à cet effet, au tout début de la piste vers Mortain et Sourdeval. Nous sommes maintenant sur la Véloscénie/EV4/Tour de Manche. Peu avant Mortain, la Véloscénie quittera le trio pour se diriger plein est vers Domfront.
La VV est un peu plus 'physique' dans ce secteur très boisé et bien détrempé.
Au lieu dit 'Le Roc Creux' nous quittons la VV pour nous diriger, à travers la campagne, vers la chambre d'hôte située sur la D499 à La Blanche Roche.
Magnifique B&B complètement isolé au milieu des champs, tenu par un couple d'Anglais retraités, établis en France depuis des années et n'ayant aucun désir de retourner à la confusion post-Brexit. Un bijou, une bonbonnière au calme, sans vis à vis sur des kilomètres...
Un vieux four à pain occupait un coin de la cour. La sole était complètement défoncée. Dommage !
Les ânes sont débâtés et laissés dans la cour, car ils devront nous transporter à Sourdeval, situé à 6 km de là, pour dîner dans l'unique restaurant ouvert en ville (hormis le H24 7/7 'Kebab' - mais on avait déjà donné...).
Repas bon et très sympa chez "YO", suivi d'un échange intéressant avec le patron, relatif au business du 80ème anniversaire du Débarquement allié.
Retour à la maison sur le même chemin que l'aller, mais cette fois avec un peu plus de montées en guise de promenade digestive.
Sur la VV, sortie de Saint Hilaire, des scénettes de l'Expo "Arts et Sentiers"... Tout est encore en place, rien n'a été vandalisé... Un autre monde !
23 juin 2024. Sourdeval - Tessy sur Vire, via La Souleuvre.
Nuit de silence absolu, suivi d'un petit déjeuner à l'Anglaise que Carol et Steve nous avaient concocté. Mise en route, une fois encore, bien plus tard que prévu à l'origine... L'objectif de parcourir plus de la moitié du parcours prévu avant la pause déjeuner avait volé en éclats. Qu'importe, on n'était pas là pour battre des records, mais pour profiter pleinement des lieux traversés et des rencontres faites aux étapes et tout le long de la route.
A Sourdeval on rattrape la VV direction Vire, toujours sur l'EV4/Tour de Manche. Après une petite montée ce sera une descente pratiquement non-stop jusqu'à Vire. Excellent fléchage en ville. Tout allait bien....puis ça se gâte 'grave'..
La route jusqu'au viaduc de La Souleuvre est en montée continue. Pas de répit pour les cyclistes.
Le lieu a bien changé depuis le premier passage que j'avais effectué avec Rémi, il y a quelques années. C'est devenu un gros business, un parc d'attractions du saut à l'élastique, d'activités "suspendues". Plusieurs plateformes sont maintenant aménagées et l'affaire a perdu son approche 'amateur'. Nous ne sommes pas descendus voir les installations en fond de vallée car il aurait fallu remonter. Malgré tout, le chemin de découverte que les enfants parcourent pieds-nus, est toujours là.
Le pique nique sera gâché par la tablée voisine, une famille de beaufs vulgaires et gueulards, nous obligeant à déménager pour finir le repas ailleurs. Sur nos chemins en plaine et en forêt nous avions été protégés de la laideur. Le retour au réel n'en fut que plus rude !
Sans regrets et déçus, on quittera ce lieu, qui, concernant Rémi et moi, restera dans nos annales des descentes à vélo 'extrêmes'.
Plutôt que de continuer sur la VV vers La Ferrière-Harang, on retourne vers le bas de la côte pour rattraper la D56/293 'Circuit touristique de la Vire'.
Très beaux paysages en bordure du fleuve. Peu de passage. A Campeaux, on retrouve la VV que l'on ne quittera plus jusqu'à Pont-Farcy, où une "fête à neuneu" se déroulait dans une prairie en bordure du bourg. Dans ce dernier tronçon, quelques passages très difficiles qui m'obligeront à mettre pied à terre.
Tessy sur Vire n'est plus qu'à 6km, parcourus le long du halage de la Vire. Section facile et très sympa.
La chambre d'hôte de Laura est splendide. Sa table d'hôte aussi.
Après un délicieux repas tout en finesse on se fait une courte promenade digestive dans le bourg sinistré. Dommage, car la région est très accueillante.
24 juin 2024. Tessy sur Vire - Montmartin sur Mer.
Après un super petit déjeuner préparé par notre hôtesse, on met en route vers 9h00, direction le halage. Parcours magnifique tantôt en plaine, tantôt au pied de reliefs escarpés, situés sur l'autre rive. C'est très beau. Après environ 25 km de paysages paisibles et ensoleillés on quitte la Vire, au sud de Saint Lô, direction plein ouest, vers Canisy, Quibou, Carantilly, Cametours où l'on s'arrête déjeuner au lavoir. Parcours très vallonné mais ne présentant pas de gros problèmes.
Conversation avec une sympathique voisine du lavoir, qui nous indique une route plus courte vers Montmartin. Continuation vers Montpinchon (côte horrible, pied à terre...), puis Ouville (2ème côte horrible, pied à terre), puis Hyenville.
La Colas venait juste de finir de re-goudronner une longue section de route, fermée aux voitures et camions, mais nous autorise de l'emprunter en faisant bien attention de ne pas glisser sur les gravillons qu'ils venaient juste d'épandre.. La route, normalement passante, est à nous pendant plusieurs kilomètres.
Liaison Hyenville - Montmartin sans problèmes. Le B&B est vite trouvé. Après une boisson prise dans le jardin avec nos hôtes, nous prenons possession de "nos appartements". Ce soir il faudra repartir en vélo vers Hauteville sur Mer pour le dîner. C'est à 3-4 km du B&B. Trajet facile et sans difficultés.
La "Mer ô Vent" est un des rares restaurants ouverts le lundi soir. Le soleil tape encore trop pour manger en terrasse face à la mer. La salle est plus 'ombragée'. Excellent repas, le plus cher de tout le périple, mais comme on dit en Anglais : "Beggars can't be choosers".
Un petit tour sur le remblais clôt la journée avant le retour en vélo vers les bras de Morphée.
25 juin 2024. Montmartin sur Mer - Céaux.
Très belle météo. Ayant réussi à partir à peu près à l'heure convenue, on quitte la chambre d'hôte par le petit chemin que l'on aurait dû emprunter hier pour nous rendre à Hauteville.
L'Office du Tourisme d'Hauteville nous conseille un autre chemin que celui que j'avais préparé, nous suggérant fortement de passer par 'Les Salines' bordant la dune côtière au nord de Bréhal.
Superbe promenade nord-sud par petits chemins et routes agricoles, serpentant d'un village à l'autre, évitant la grosse départementale D20, très passante. Cultures maraichères, élevage, foins coupés... Le soleil ne gâtait rien..
On aborde Les Salines par la route 'submersible' D375. Paysage plat et désolé d'herbe rase, ponctuée de petites mares, à perte de vue. C'est le royaume des moutons, des oiseaux et du vent. Aujourd'hui c'est notre jour de chance : le soleil fait exploser le bleu du ciel, le jaune des herbes folles égayant un endroit, qui sous d'autres météos deviendrait vite très déprimant.
Après avoir fait le tour du terrain d'aviation par des petits chemins peu fréquentés, on se rapproche tranquillement de Granville où le relief se réveille tout à coup. Il restera tourmenté jusqu'à l'approche d'Avranches. On longe la Manche sur la D911, les chemins "vélo" au revêtement irrégulier, devenant difficiles à négocier avec nos chargements. Belles côtes à Jullouville et Carolles.
Aux falaises de Carolles-Champeaux, au détour d'un virage, 1ère vue du Mont, petite silhouette en contre-jour, émergeant soudain entre des arbres, étagement de tons de gris. Magique !
Passage à Vains où de nombreuses décorations rappellent que nous venions d'honorer ceux qui nous avaient permis de retrouver la Liberté il y a 80 ans...
Aux abord d'Avranches, derrière la gare, nous retrouvons la VV menant à Pontaubault, serpentant le long de la Sélune sur plus de 10km. Le terrain d'aviation avait les pieds au sec. C'était marée basse.
La chambre d'hôtes à Céaux est atteinte après le passage par Athée, bien curieux nom de village si près du Mont St Michel..
Belle maison, hôte aux petits soins, excellent dîner que nous avions négocié avec ce dernier afin de ne pas avoir à ressortir en soirée.
Très bonne journée de pédalage, mais reliefs et kilomètres physiques. La côte entre Montmartin et Ceaux est pleine de belles surprises.
26 juin 2024. Céaux - Mont St Michel - Pontorson. Journée cool (hormis température).
Mise en route sous un soleil éclatant, direction Le Mont Saint Michel. Aujourd'hui nous avons tout notre temps, car l'étape sera Pontorson, situé seulement à une dizaine de kilomètres au sud du Mont, sur le Couesnon, que l'on ne quittera pas jusqu'à destination.
Un bout de route et une piste en site propre nous mènent rapidement à la base touristique de La Caserne où nous empruntons la nouvelle passerelle (autorisée aux vélos) jusqu'au minuscule parking intra-muros où nous avons la chance de pouvoir attacher nos montures.
Passage rapide à l'Office du Tourisme pour un coup de tampon officiel. Les prix mentionnés sur le menu de la Mère Poulard, le restaurant d'à-côté, nous stupéfient :
Menu Omelette à 65 euros, se composant d'une entrée au choix, d'une omelette au choix (supplément omelette à la truffe : 45 euros) et d'un dessert au choix. Boissons en sus...
..... et il y avait la queue devant la porte quand nous sommes repassés après notre visite.
Celle-ci se déroule assez rapidement car vite, les hordes de touristes arrivent, rendant difficile la circulation dans les ruelles étroites. On n'était plus habitués à tant de monde et de bruit.
Une semaine de VV nous avait bien déconnectés.
Retour aux vélos et départ le long du Couesnon sur la voie cyclable jusqu'à Pontorson.
Malgré la proximité du Mont et l'afflux de touristes, très peu d'établissements sont ouverts. On trouvera finalement une table dans un restaurant très sympa (où l'on reviendra le soir-après avoir prudemment réservé une table avant de quitter, le midi- car une fois encore il a dû refuser du monde).
Passage au B&B, qui malgré notre arrivée en avance sur l'horaire prévu, nous accueille chaleureusement.
Retour en ville pour le rituel des cartes postales et flemme + lecture dans le beau jardin de la chambre d'hôte jusqu'à l'heure de remettre les pieds sous la table.
La visite du Mont Saint Michel sera pour une autre fois, hors saison...
27 juin 2024. Pontorson - Fougères - Vitré.
Après une nuit réparatrice et un super petit déjeuner préparé par le patron, ancien restaurateur à Caen, avec qui on aurait pu discuter toute la journée tant la conversation était agréable, on se met en route, plein sud, sur la Régalante via Antrain. Pas de soucis pour trouver la VV, elle démarrait à juste derrière notre B&B.
Pas de soucis non plus pour effectuer le parcours, quasiment entièrement sur d'anciennes lignes de chemin de fer. Succession de faux plats montants et descendants. On connaissait les pentes auxquelles il fallait s'attendre, mais les montées semblaient toujours plus longues que les descentes.
Courses du midi à Fougères et remise en route via le tunnel qui passe sous une partie de la ville, vestige de l'activité ferroviaire d'antan.
Le seul reproche que l'on peut faire à la VV est le manque de tables de pique-nique. Quelques bancs et c'est tout. Résultat, on décide de quitter la piste à Luitré-Dompierre où on "déjeune" dans les gradins du terrain de foot. Pas de chance, c'était jour de tonte, donc on a bénéficié d'un accompagnement musical..
Retour à la VV pour découvrir, à l'entrée de Dompierre du Chemin, à 2km, un bel étang avec table de pique-nique. Normal !
Un "Jeppesen" du cycliste, répertoriant aires de pique-nique, toilettes publiques, magasins d'alimentation et chambres d'hôte le long ou près des VV de France, serait d'une grande utilité pour les cyclo-touristes. Faudra penser à noter la prochaine fois...
Arrivée côté nord-ouest de Vitré sans problèmes mais rapidement on se perd dans un lotissement. Un promeneur nous remet sur le bon chemin et, via un très beau chemin creux et un bout de rocade, on trouve l'hôtel "La Grenouillère". Vélos rangés dans le hall, dîner sur place et dodo.
Belle journée météo mais longue étape de 87 km. Demain, repos pour visiter la ville.
29 juin 2024. Vitré 'all day'. Visite de la ville et de ses Trésors. Météo TOP.
Visite détaillée du Château. Beaucoup de choses à voir. Une petite galerie de peintures présente des trésors très intéressants.
La projection audiovisuelle, retraçant la vie de Malherbe, explorateur, et ses entretiens avec Henri IV, est de grande qualité. A voir et écouter.
Après déjeuner, visite de tous les recoins de la ville au nord de la ligne SNCF : vieilles rues, maisons à pans de bois, églises etc.
Le soir, concert à Notre-Dame, entrecoupé par des explications historiques de l'intarissable Antoinette, guide-conférencière, pour qui la bâtisse n'a aucun secret.
Beaucoup à voir sans se presser. Selon la formule consacrée, "Vitré vaut (vraiment )le détour".
... et cerise sur le gâteau : une belle journée chaude et ensoleillée !
Extraordinaire portrait en émail de Charles-Marie-Félix Hay des Nétumières, Seigneur de la Rivaudière... Rien que celà !
29 juin 2024. Vitré - Guichen.
On démarre la journée par la montée de la côte accédant au centre ville, pour redescendre de l'autre côté... Le ciel est menaçant mais tient une bonne partie de la matinée. Une cabane en bord de route, en rase campagne, idéalement située, nous protège de la première grosse drache de la journée. La suite du parcours vers Guichen sera une succession d'averses drues et froides.
Hormis Châteaugiron, aucun des villages traversés n'offre quoi que ce soit au niveau restauration. Même les bistrots sont fermés. Les coûteuses salles des fêtes, médiathèques, salles de sport et aires de jeux pour les enfants n'apportent aucune vie à l'enfilade de patelins tristes, vides, sinistrés avant l'heure, réduits à n'être que d'affreux dortoirs pour Rennes.
Ossé tient la première place du classement de la déprime !
Faute de pouvoir nous restaurer autrement, on mange des fruits secs, des madeleines et autres restes trouvés au fond de la 'cantine' (ma sacoche avant-droite), sous un hangar en bord de route, avant de repartir vers Crevin, sous de nouvelles averses.
Là, la route menant à Bourg des Comptes est fermée pour cause de travaux. Malgré l'obligation de suivre la déviation, on tente notre chance. Ce sera 5km de pédalage sur la route de service, tantôt roulante, tantôt défoncée.
Heureusement, la fin de parcours voit le ciel s'éclaircir et le soleil réapparaître.
Arrivée à la chambre d'hôtes sans autres problèmes majeurs. Journée sans intérêt !
30 juin 2024. Guichen - Ploërmel.
Le soleil est de retour !
Le parcours vers l'étape passe par Maure de Bretagne où l'on rejoint la VV Guipry-Ploërmel.
Belle piste bien roulante ne présentant aucune difficulté. Elle nous mènera jusqu'à 100m de l'hôtel que nous avions choisi par la force des choses. Le deuxième, que l'on aurait préféré, était complet.
Inutile d'arriver trop tôt à l'hôtel Angelys, rue de la gare. Il n'ouvre qu'à 17h00... et pour nous, seulement après un appel à 17h15. L'accueil reçu nous a laissé l'impression que l'on emm.....dait les gérants. La chambre est quelconque, les serviettes minuscules...et il faudra aller prendre le petit déjeuner en ville, l'établissement n'en servant pas. Si on n'aime pas son boulot, on fait autre chose !
En attendant de pouvoir poser nos sacoches, ce sera une déambulation dans le centre ville, dans l'espoir de trouver un endroit où boire un coup pour passer le temps... C'est dimanche, tout est fermé. Seuls quelques clodos trainent leurs chiens et leur misère. Malgré d'importants travaux "d'embellissement", le résultat est triste à mourir. On ne reviendra pas.
Dîner dans une pizzeria et retour à l'hôtel pour une très mauvaise nuit. Ça avait mal commencé, ça continuait mal...
1er juillet 2024. Ploërmel - Saint Nolff.
Après une nuit d'épouvante causée par une autre client, visiblement dérangé, et que les gérants ont dû calmer à plus de minuit, on file aussi vite que possible. On ne fera plus escale à Ploërmel.
"Petit déjeuner" pris dans un café et mise en route vers la VV menant à Questembert que l'on atteint en fin de matinée.
VV sans problèmes, roulante et agréable.
Fin de parcours sur des départementales tranquilles, via Sulniac, Treffléan, Bizole et Bellevue.
Encore un beau voyage qui se termine et des idées plein la tête pour le prochain.