Publié le 4 Août 2024

Un aperçu du parcours de cette année. Deux jours de pluie n'ont pas gâché le bonheur !

Un aperçu du parcours de cette année. Deux jours de pluie n'ont pas gâché le bonheur !

Pour le huitième périple à vélo de Sylvie, 2024 devait être l'année "Allemagne de l'Est"...

...mais une logistique d'approche un peu compliquée et le temps qui filait trop vite pour faire des préparatifs sérieux nous ont fait préférer la découverte de la dernière section du "Tour de Bretagne", que nous avions commencée en 2020, entre deux périodes de confinement, puis continuée en 2022. (Les deux articles sont dans ce blog).

La distance à parcourir étant relativement modeste, nous avons décidé de la rallonger en quittant la boucle à Fougères, empruntant la Voie Verte en direction de Saint Hilaire du Harcouët, pour rejoindre "Le Tour de Manche/EV4".

De là, continuation vers Mortain-Bocage, puis Sourdeval, Vire, La Souleuvre, Tessy sur Vire, Condé sur Vire...

Peu avant Saint Lô, nous quittons les bords de Vire pour prendre un cap ouest à travers la campagne, en direction de Montmartin sur mer.

Ce sera ensuite une belle balade le long de la côte du Cotentin, vers Granville, Avranches, la voie verte Avranches-Pontaubault, le Mont Saint Michel, Pontorson, Antrain, Fougères (de nouveau, mais en trajet inverse), Vitré, sud Rennes, Ploërmel puis Vannes.

Un total de près de 800 km en deux semaines, avec deux journées intermédiaires pour visiter les villes de Fougères (à l'aller) et Vitré (au retour).

Petite entorse à la promesse de ne pas utiliser la SNCF.. Pour gagner une journée de pédalage, nous avons effectué le trajet Vannes - Redon en TER. Hormis la stupidité de ne pas pouvoir réserver passagers + vélos sur le même site et de devoir payer 1 € en ligne pour chaque vélo, le trajet de 20 minutes s'est relativement bien passé (voir ci-dessous).

 

 

 

Avec la carte, le parcours est plus simple à expliquer !

Avec la carte, le parcours est plus simple à expliquer !

18 juin 2024. Vannes - Grand Fourgeray, (TER Vannes - Redon).

Ciel très menaçant au départ. Installation dans le TER, à quai, voie 4, entraînant débâtage des ânes+descente et montée des escaliers, car l'ascenseur est trop petit pour les vélos...  (et pour plus de deux personnes avec des valises cabine...)

Un sac à vin casse-pied, le bras en écharpe, complètement saoul, commence à nous entreprendre et nous raconter sa vie. Au bout d'un moment, après s'être vautré sur nos sacoches, je l'oblige à s'asseoir pour qu'il nous fiche la paix. Fin de trajet sans autres problèmes. Ça commençait bien !

Météo peu engageante à Redon. On déjeune rapidement dans un petit resto près de la gare et à 14h00 on est enfin en route, sur le halage de la Vilaine, direction Port de Roche.

On ne se lasse jamais du passage à Brain sur Vilaine, où très souvent, des artistes exposent leurs œuvres.

A Port de Roche, on quitte la Vilaine pour rejoindre Grand Fougeray via la D56 (on aurait dû prendre la D54...) Étape atteinte vers 17h00. 1ères gouttes de pluie.. Installation à la chambre d'hôtes et très bon dîner sur la place. Promenade digestive vers la Tour Duguesclin et retour au sec.

 

 

Coude de la Vilaine à Brain

Coude de la Vilaine à Brain

Cette année encore, des artistes exposaient leurs oeuvres

Cette année encore, des artistes exposaient leurs oeuvres

Le massif, le long du mur de la vieille école, est toujours fleuri. Le bouton blanc, en bas à droite, permet de changer la couleur du pavot.

Le massif, le long du mur de la vieille école, est toujours fleuri. Le bouton blanc, en bas à droite, permet de changer la couleur du pavot.

Celui-là attendait son dîner...

Celui-là attendait son dîner...

19 juin 2024. Grand Fougeray - La Guerche de Bretagne

Au petit déjeuner : 4 sœurs retraitées faisaient leur périple annuel. Étonnant !

Probablement la pire journée jamais passée à vélo, (même en tenant compte de toutes les météos pourries vécues en Irlande, en Écosse, aux Pays-Bas.... et j'en oublie certainement...).

Trombes d'eau, orage, vent, la totale. Un beau baptême pour Sylvie, qui aurait pu commencer à croire que j’exagérais certaines situations vécues dans les nombreux voyages vélo entrepris depuis une quinzaine d'années.

Dommage car le parcours sur la nouvelle voie verte "La Régalante" aurait pu être super chouette si les chemins n'avaient pas été si détrempés. Heureusement que le voyage avait été bien préparé, car à quelques intersections, c'était 'pile ou face'. Quelques mauvais chiens croisés en route. Très peu de cyclo-touristes rencontrés... On se demande pourquoi ?

A plusieurs reprises on prend des raccourcis car Sylvie était gelée. Tous ses "habits de pluie" avaient été percés. Ce sera le cas au nord de Teillay, au lieu-dit 'La Gare' où l'on prendra la D57, direction Soulvache et continuation sur la D110 vers Martigné.

A un moment, obligés de s'abriter sous le hangar d'une CUMA pour se changer...

Pas question de pique-niquer. On s'arrête à Martigné-Ferchaud pour manger un repas chaud dans l'unique établissement ouvert. D'être au sec était un luxe que l'on a fait durer.

Sous une météo détériorée un peu plus encore, on remet en route via la D310 qui nous mènera à Rannée, puis directe de Rannée vers La Guerche. Le parcours officiel descendait vers Eancé, Chelun puis remontait à Rannée pour refaire un boucle au sud de plus de 10km avant d'atteindre l'étape. (On apprendra le soir que Eancé avait été inondé suite aux orages, occasionnant l'évacuation de plusieurs maisons. Inutile de dire que cela aurait certainement impacté notre parcours...)

Vers 17h00, après une erreur de direction à l'entrée de La Guerche, on arrive finalement à la chambre d'hôte.

Installation et douche chaude ++ puis départ 'en ville' pour une balade découverte. Concert de grenouilles dans les mares au bord de la route. Elles étaient à la fête ! On nous dit qu'il a plu plus de 50mm durant la journée.

En début de soirée, le soleil avait finalement réussi à dompter les nuages et à calmer les cieux.. Grand ciel bleu. Il était temps.

Rapide tour du centre qui, sous d'autres circonstances aurait mérité que l'on s'y attarde. Malheureusement, après la journée vécue, l'envie de parcourir les petites rues, les places, les jardins, beaucoup d'endroits pleins de charme, n'était plus à l'ordre du jour. Il faudra que l'on y revienne.

Le resto sélectionné, où l'on pensait dîner, était exceptionnellement fermé. Tous les autres aussi...

Ne restaient que le McDo à l'entrée de la ville et un 'Kébab' sur la place. Le 'Kébab' était plus près.. Le repas vite avalé, arrosé d'un Coca grand cru, c'est retour à la chambre d'hôte pour une nuit réparatrice.

Demain la météo devrait s'améliorer. On verra !

Pas de photos today...

 

20 juin 2024. La Guerche de Bretagne - Vitré - Fougères.

Les prévisions étaient exactes... Le ciel s'était déguisé en bleu et le soleil avait l'affaire en mains.

Après un petit tour en ville avant de partir, mise en route vers Moutiers, où la rivière "Seiche" débordait allégrement. Très rapidement on est sur la VV qui file plein nord vers Argentré du Plessis et Vitré.

Vingt-six kilomètres très roulants sur l'ancienne voie de chemin de fer. Belle descente dans Vitré suivie d'une interminable montée pour en sortir. Courses pour le déjeuner et continuation vers le Plan d'eau de la Cantache où des tables de pique-nique nous attendaient. Les 34 kms de la suite du parcours jusqu'à Fougères se font une fois encore sur VV. Une profusion de fleurs des champs borde cette très agréable section du voyage.

On fera de belles rencontres : un Toulousain de 80 ans parcourant la VV sur son vélo de course ; des anciens qui nous content le passé industriel de Fougères qui avait longtemps été capitale de la chaussure avant de voir les derniers ateliers filer à l'étranger..

Un peu après 17h00 nous arrivons à la chambre d'hôte où nous sommes chaleureusement accueillis.

Excellent dîner en ville et balade digestive dans le secteur du château. Demain : journée de coupure pour visiter cette ville dont nous n'avions, tous les deux, que de vagues souvenirs.

 

 

La Seiche à Moutiers...

La Seiche à Moutiers...

Un panneau sur "La Régalante"

Un panneau sur "La Régalante"

Descriptif de la Voie Verte

Descriptif de la Voie Verte

Le chemin est bordé de toutes sortes de fleurs. Ici, une "section Gueules de Loup".

Le chemin est bordé de toutes sortes de fleurs. Ici, une "section Gueules de Loup".

J'imagine la taille des sacoches...

J'imagine la taille des sacoches...

De nombreux panneaux illustrent le passé ferroviaire de la VV

De nombreux panneaux illustrent le passé ferroviaire de la VV

Une des locos assurant le service..

Une des locos assurant le service..

Le train filant sur le viaduc. Le flou est plus le résultat de la prise de vue, plutôt qu'une arrivée à 100 km/h.

Le train filant sur le viaduc. Le flou est plus le résultat de la prise de vue, plutôt qu'une arrivée à 100 km/h.

Une des gares sur le parcours.

Une des gares sur le parcours.

Cette affiche valait 'son jus'.

Cette affiche valait 'son jus'.

Près de Fougères, ce qui reste de la glorieuse époque du rail..

Près de Fougères, ce qui reste de la glorieuse époque du rail..

Château de Fougères. Avant-première de la visite de demain.

Château de Fougères. Avant-première de la visite de demain.

21 juin 2024. Fougères all-day. Météo au beau-fixe.

On s'attarde un peu au petit déjeuner pour discuter avec la patronne et son mari. C'est lui qui a tout aménagé dans leur résidence magnifique, ancien orphelinat de la ville ! Ici ce sont 4 cousines (2 x 2 sœurs) que nous rencontrons au petit déjeuner !

Après un passage à l'Office du Tourisme, ce sera direction le Château où l'on passe une bonne partie de la matinée à monter et descendre les nombreux escaliers en pierre, desservant les tours, chemins de ronde et autres points d'intérêt.

Une salade (encore une !), vite prise près de l'église Saint Léonard, puis visite de celle-ci ne présentant pas un énorme intérêt architectural, ni au niveau des vitraux, trop modernes à notre goût.

Le jardin public qui le jouxte et qui permet de rejoindre la vieille ville en contrebas, est très sympa. L'ancien quartier restauré est à voir. Maison à encorbellements, rues étroites, jardins, cours d'eau.. L'église Saint Sulpice vaut le détour. Des techniciens s'y affairaient pour préparer le concert du soir.

Longue balade dans les ruelles médiévales et retour vers le haut de la ville.

Marc, mon pote de fac, et moi y étions passés en vélo lors de ma toute première expédition cycliste...il y a plus de 50 ans... aïe, aïe. Cela ne nous rajeunissait pas. (Voir l'article 'Voyage à vélo vintage' dans ce blog..)

1er jour de l'été et Fête de la Musique obligent, nous clôturons cette belle journée par un dîner "Au Bistrot", situé juste au bout de notre rue. Nourriture sans reproche et service excellent.

Sur le retour, promenade digestive pour écouter et voir les différents groupes, mimes, danseurs. Ambiance très festive malgré un petit vent qui nous rappelait que l'été n'avait qu'un jour...

Effet réussi !

Effet réussi !

Près de la chambre d'hôtes. En arrière-plan, le Beffroi.

Près de la chambre d'hôtes. En arrière-plan, le Beffroi.

Quelques vues du Château

Quelques vues du Château

Bretagne et Normandie - Juin 2024
Bretagne et Normandie - Juin 2024
La charpente dans une des tours..

La charpente dans une des tours..

La ville haute vue du Château

La ville haute vue du Château

Diaporama historique au Château. Très réussi !

Diaporama historique au Château. Très réussi !

Un tableau du diaporama. Le Boulanger.

Un tableau du diaporama. Le Boulanger.

Manquaient plus que la crème à raser et des chambres à air de brouette...

Manquaient plus que la crème à raser et des chambres à air de brouette...

Maisons de la ville basse.

Maisons de la ville basse.

Vitrail à Saint Sulpice.

Vitrail à Saint Sulpice.

En bas des remparts.

En bas des remparts.

22 juin 2024. Fougères - Sourdeval.

Il a plu durant la nuit, mais le ciel est OK au départ le matin. La VV traverse Fougères passant le long de la gare routière, puis sous une colline (un ancien tunnel du chemin de fer), pour déboucher à quelques centaines de mètres de notre chambre d'hôtes. Nickel. Au moins, cette fois-ci, on ne se perdra pas dès le départ ! On empruntera le tunnel au retour.

Durant la matinée la météo sera variable, nous obligeant à revêtir nos habits de "cyclandrier" (cycliste - scaphandrier) pour les retirer 10 km plus loin, et recommencer la comédie plusieurs fois de suite avant que le ciel ne se calme.

A quelques kilomètres de Fougères, une fourche sur la VV permet de suivre la Régalante vers le Mont Saint Michel, via Antrain et Sougéal ou de filer vers Saint Hilaire du Harcouët via Louvigné du désert. Nous emprunterons cette dernière option, réservant le Mont Saint Michel pour le retour.

Courses à Saint Hilaire et pique-nique dans un abri conçu à cet effet, au tout début de la piste vers Mortain et Sourdeval. Nous sommes maintenant sur la Véloscénie/EV4/Tour de Manche. Peu avant Mortain, la Véloscénie quittera le trio pour se diriger plein est vers Domfront.

La VV est un peu plus 'physique' dans ce secteur très boisé et bien détrempé.

Au lieu dit 'Le Roc Creux' nous quittons la VV pour nous diriger, à travers la campagne, vers la chambre d'hôte située sur la D499 à La Blanche Roche.

Magnifique B&B complètement isolé au milieu des champs, tenu par un couple d'Anglais retraités, établis en France depuis des années et n'ayant aucun désir de retourner à la confusion post-Brexit. Un bijou, une bonbonnière au calme, sans vis à vis sur des kilomètres...

Un vieux four à pain occupait un coin de la cour. La sole était complètement défoncée. Dommage !

Les ânes sont débâtés et laissés dans la cour, car ils devront nous transporter à Sourdeval, situé à 6 km de là, pour dîner dans l'unique restaurant ouvert en ville (hormis le H24 7/7 'Kebab' - mais on avait déjà donné...).

Repas bon et très sympa chez "YO", suivi d'un échange intéressant avec le patron, relatif au business du 80ème anniversaire du Débarquement allié.

Retour à la maison sur le même chemin que l'aller, mais cette fois avec un peu plus de montées en guise de promenade digestive.

 

Sur la VV, sortie de Saint Hilaire, des scénettes de l'Expo "Arts et Sentiers"... Tout est encore en place, rien n'a été vandalisé... Un autre monde !

Sur la VV, sortie de Saint Hilaire, des scénettes de l'Expo "Arts et Sentiers"... Tout est encore en place, rien n'a été vandalisé... Un autre monde !

Sur la VV, le rosier avait colonisé le cerisier !

Sur la VV, le rosier avait colonisé le cerisier !

La gare de Mortain au début du siècle dernier...

La gare de Mortain au début du siècle dernier...

Idem...

Idem...

...et ce qu'il en reste aujourd'hui...

...et ce qu'il en reste aujourd'hui...

Le profil de la Voie Verte témoigne du colossal travail des constructeurs de la ligne..

Le profil de la Voie Verte témoigne du colossal travail des constructeurs de la ligne..

Sylvie en plein effort.

Sylvie en plein effort.

La vue "à perte de vue", depuis notre chambre à Sourdeval. Superbe !

La vue "à perte de vue", depuis notre chambre à Sourdeval. Superbe !

23 juin 2024. Sourdeval - Tessy sur Vire, via La Souleuvre.

Nuit de silence absolu, suivi d'un petit déjeuner à l'Anglaise que Carol et Steve nous avaient concocté. Mise en route, une fois encore, bien plus tard que prévu à l'origine... L'objectif de parcourir plus de la moitié du parcours prévu avant la pause déjeuner avait volé en éclats. Qu'importe, on n'était pas là pour battre des records, mais pour profiter pleinement des lieux traversés et des rencontres faites aux étapes et tout le long de la route.

A Sourdeval on rattrape la VV direction Vire, toujours sur l'EV4/Tour de Manche. Après une petite montée ce sera une descente pratiquement non-stop jusqu'à Vire. Excellent fléchage en ville. Tout allait bien....puis ça se gâte 'grave'..

La route jusqu'au viaduc de La Souleuvre est en montée continue. Pas de répit pour les cyclistes.

Le lieu a bien changé depuis le premier passage que j'avais effectué avec Rémi, il y a quelques années. C'est devenu un gros business, un parc d'attractions du saut à l'élastique, d'activités "suspendues". Plusieurs plateformes sont maintenant aménagées et l'affaire a perdu son approche 'amateur'. Nous ne sommes pas descendus voir les installations en fond de vallée car il aurait fallu remonter. Malgré tout, le chemin de découverte que les enfants parcourent pieds-nus, est toujours là.

Le pique nique sera gâché par la tablée voisine, une famille de beaufs vulgaires et gueulards, nous obligeant à déménager pour finir le repas ailleurs. Sur nos chemins en plaine et en forêt nous avions été protégés de la laideur. Le retour au réel n'en fut que plus rude !

Sans regrets et déçus, on quittera ce lieu, qui, concernant Rémi et moi, restera dans nos annales des descentes à vélo 'extrêmes'.

Plutôt que de continuer sur la VV vers La Ferrière-Harang, on retourne vers le bas de la côte pour rattraper la D56/293 'Circuit touristique de la Vire'.

Très beaux paysages en bordure du fleuve. Peu de passage. A Campeaux, on retrouve la VV que l'on ne quittera plus jusqu'à Pont-Farcy, où une "fête à neuneu" se déroulait dans une prairie en bordure du bourg. Dans ce dernier tronçon, quelques passages très difficiles qui m'obligeront à mettre pied à terre.

Tessy sur Vire n'est plus qu'à 6km, parcourus le long du halage de la Vire. Section facile et très sympa.

La chambre d'hôte de Laura est splendide. Sa table d'hôte aussi.

Après un délicieux repas tout en finesse on se fait une courte promenade digestive dans le bourg sinistré. Dommage, car la région est très accueillante.

 

Un lieu-dit près de Sourdeval. Pas possible d'être plus cocorico !

Un lieu-dit près de Sourdeval. Pas possible d'être plus cocorico !

Comme dans beaucoup d'endroits le long de notre périple, il y avait une gare, jadis.

Comme dans beaucoup d'endroits le long de notre périple, il y avait une gare, jadis.

...des accidents aussi...

...des accidents aussi...

Sylvie en plein effort.. Ce n'était pas encore l'été.

Sylvie en plein effort.. Ce n'était pas encore l'été.

Joseph Kessel aurait adoré...

Joseph Kessel aurait adoré...

Hourrah ! les coquelicots sont de retour.

Hourrah ! les coquelicots sont de retour.

Le long de la route touristique de la Vire.

Le long de la route touristique de la Vire.

La moisson n'allait pas tarder.

La moisson n'allait pas tarder.

La fête à neuneu à Pont-Farcy. Magnifique 203 Peugeot. Le 'Lion' ornait encore le nez du capot.

La fête à neuneu à Pont-Farcy. Magnifique 203 Peugeot. Le 'Lion' ornait encore le nez du capot.

Celui-là devait se sentir bien seul, abandonné sous un hangar..

Celui-là devait se sentir bien seul, abandonné sous un hangar..

Contribution à la Culture des Masses, surpris le long de la Vire.

Contribution à la Culture des Masses, surpris le long de la Vire.

24 juin 2024. Tessy sur Vire - Montmartin sur Mer.

Après un super petit déjeuner préparé par notre hôtesse, on met en route vers 9h00, direction le halage. Parcours magnifique tantôt en plaine, tantôt au pied de reliefs escarpés, situés sur l'autre rive. C'est très beau. Après environ 25 km de paysages paisibles et ensoleillés on quitte la Vire, au sud de Saint Lô, direction plein ouest, vers Canisy, Quibou, Carantilly, Cametours où l'on s'arrête déjeuner au lavoir. Parcours très vallonné mais ne présentant pas de gros problèmes.

Conversation avec une sympathique voisine du lavoir, qui nous indique une route plus courte vers Montmartin. Continuation vers Montpinchon (côte horrible, pied à terre...), puis Ouville (2ème côte horrible, pied à terre), puis Hyenville.

La Colas venait juste de finir de re-goudronner une longue section de route, fermée aux voitures et camions, mais nous autorise de l'emprunter en faisant bien attention de ne pas glisser sur les gravillons qu'ils venaient juste d'épandre.. La route, normalement passante, est à nous pendant plusieurs kilomètres.

Liaison Hyenville - Montmartin sans problèmes. Le B&B est vite trouvé. Après une boisson prise dans le jardin avec nos hôtes, nous prenons possession de "nos appartements". Ce soir il faudra repartir en vélo vers Hauteville sur Mer pour le dîner. C'est à 3-4 km du B&B. Trajet facile et sans difficultés.

La "Mer ô Vent" est un des rares restaurants ouverts le lundi soir. Le soleil tape encore trop pour manger en terrasse face à la mer. La salle est plus 'ombragée'. Excellent repas, le plus cher de tout le périple, mais comme on dit en Anglais : "Beggars can't be choosers".

Un petit tour sur le remblais clôt la journée avant le retour en vélo vers les bras de Morphée.

 

Le long de la Vire 1

Le long de la Vire 1

Le long de la Vire 2

Le long de la Vire 2

La paisible Vire

La paisible Vire

Une nouvelle Contribution à la Culture des Masses

Une nouvelle Contribution à la Culture des Masses

Une autre encore, en bois, celle-ci..

Une autre encore, en bois, celle-ci..

Que peut bien être 'La Mauvaisinière' ? Et ne pas se fier aux 'Hôtels', qui n'en sont pas...

Que peut bien être 'La Mauvaisinière' ? Et ne pas se fier aux 'Hôtels', qui n'en sont pas...

Les tons de vert garantis ans retouche !

Les tons de vert garantis ans retouche !

La route fraîchement goudronnée, était à nous seuls...

La route fraîchement goudronnée, était à nous seuls...

25 juin 2024. Montmartin sur Mer - Céaux.

Très belle météo. Ayant réussi à partir à peu près à l'heure convenue, on quitte la chambre d'hôte par le petit chemin que l'on aurait dû emprunter hier pour nous rendre à Hauteville.

L'Office du Tourisme d'Hauteville nous conseille un autre chemin que celui que j'avais préparé, nous suggérant fortement de passer par 'Les Salines' bordant la dune côtière au nord de Bréhal.

Superbe promenade nord-sud par petits chemins et routes agricoles, serpentant d'un village à l'autre, évitant la grosse départementale D20, très passante. Cultures maraichères, élevage, foins coupés... Le soleil ne gâtait rien..

On aborde Les Salines par la route 'submersible' D375. Paysage plat et désolé d'herbe rase, ponctuée de petites mares, à perte de vue. C'est le royaume des moutons, des oiseaux et du vent. Aujourd'hui c'est notre jour de chance : le soleil fait exploser le bleu du ciel, le jaune des herbes folles égayant un endroit, qui sous d'autres météos deviendrait vite très déprimant.

Après avoir fait le tour du terrain d'aviation par des petits chemins peu fréquentés, on se rapproche tranquillement de Granville où le relief se réveille tout à coup. Il restera tourmenté jusqu'à l'approche d'Avranches. On longe la Manche sur la D911, les chemins "vélo" au revêtement irrégulier, devenant difficiles à négocier avec nos chargements. Belles côtes à Jullouville et Carolles.

Aux falaises de Carolles-Champeaux, au détour d'un virage, 1ère vue du Mont, petite silhouette en contre-jour, émergeant soudain entre des arbres, étagement de tons de gris. Magique !

Passage à Vains où de nombreuses décorations rappellent que nous venions d'honorer ceux qui nous avaient permis de retrouver la Liberté il y a 80 ans...

Aux abord d'Avranches, derrière la gare, nous retrouvons la VV menant à Pontaubault, serpentant le long de la Sélune sur plus de 10km. Le terrain d'aviation avait les pieds au sec. C'était marée basse.

La chambre d'hôtes à Céaux est atteinte après le passage par Athée, bien curieux nom de village si près du Mont St Michel..

Belle maison, hôte aux petits soins, excellent dîner que nous avions négocié avec ce dernier afin de ne pas avoir à ressortir en soirée.

Très bonne journée de pédalage, mais reliefs et kilomètres physiques. La côte entre Montmartin et Ceaux est pleine de belles surprises.

Une vue des Salines

Une vue des Salines

La journée nous a offert une tempête de ciel bleu !

La journée nous a offert une tempête de ciel bleu !

Peu avant Granville. La Méditerrannée ou la Manche ?

Peu avant Granville. La Méditerrannée ou la Manche ?

Tombelaine et le Mont Saint Michel.

Tombelaine et le Mont Saint Michel.

Rêve ou réalité ?

Rêve ou réalité ?

Il ne manquait que les bleuets.

Il ne manquait que les bleuets.

On ne la gardera que si l'on se bat pour elle..

On ne la gardera que si l'on se bat pour elle..

Impossible de dissocier les deux..

Impossible de dissocier les deux..

26 juin 2024. Céaux - Mont St Michel - Pontorson. Journée cool (hormis température).

Mise en route sous un soleil éclatant, direction Le Mont Saint Michel. Aujourd'hui nous avons tout notre temps, car l'étape sera Pontorson, situé seulement à une dizaine de kilomètres au sud du Mont, sur le Couesnon, que l'on ne quittera pas jusqu'à destination.

Un bout de route et une piste en site propre nous mènent rapidement à la base touristique de La Caserne où nous empruntons la nouvelle passerelle (autorisée aux vélos) jusqu'au minuscule parking intra-muros où nous avons la chance de pouvoir attacher nos montures.

Passage rapide à l'Office du Tourisme pour un coup de tampon officiel. Les prix mentionnés sur le menu de la Mère Poulard, le restaurant d'à-côté, nous stupéfient :

Menu Omelette à 65 euros, se composant d'une entrée au choix, d'une omelette au choix (supplément omelette à la truffe : 45 euros) et d'un dessert au choix. Boissons en sus...

.....  et il y avait la queue devant la porte quand nous sommes repassés après notre visite.

Celle-ci se déroule assez rapidement car vite, les hordes de touristes arrivent, rendant difficile la circulation dans les ruelles étroites. On n'était plus habitués à tant de monde et de bruit.

Une semaine de VV nous avait bien déconnectés.

Retour aux vélos et départ le long du Couesnon sur la voie cyclable jusqu'à Pontorson.

Malgré la proximité du Mont et l'afflux de touristes, très peu d'établissements sont ouverts. On trouvera finalement une table dans un restaurant très sympa (où l'on reviendra le soir-après avoir prudemment réservé une table avant de quitter, le midi- car une fois encore il a dû refuser du monde).

Passage au B&B, qui malgré notre arrivée en avance sur l'horaire prévu, nous accueille chaleureusement.

Retour en ville pour le rituel des cartes postales et flemme + lecture dans le beau jardin de la chambre d'hôte jusqu'à l'heure de remettre les pieds sous la table.

La visite du Mont Saint Michel sera pour une autre fois, hors saison...

 

 

Ancienne ligne Pontorson - Le Mont Saint Michel

Ancienne ligne Pontorson - Le Mont Saint Michel

Les abords du Mont en 2024

Les abords du Mont en 2024

Quelques vues "d'en-bas"..

Quelques vues "d'en-bas"..

Autre point de vue

Autre point de vue

Une dernière, avant de quitter le Mont

Une dernière, avant de quitter le Mont

On reviendra...quand ce sera plus calme.

On reviendra...quand ce sera plus calme.

27 juin 2024. Pontorson - Fougères - Vitré.

Après une nuit réparatrice et un super petit déjeuner préparé par le patron, ancien restaurateur à Caen, avec qui on aurait pu discuter toute la journée tant la conversation était agréable, on se met en route, plein sud, sur la Régalante via Antrain. Pas de soucis pour trouver la VV, elle démarrait à juste derrière notre B&B.

Pas de soucis non plus pour effectuer le parcours, quasiment entièrement sur d'anciennes lignes de chemin de fer. Succession de faux plats montants et descendants. On connaissait les pentes auxquelles il fallait s'attendre, mais les montées semblaient toujours plus longues que les descentes.

Courses du midi à Fougères et remise en route via le tunnel qui passe sous une partie de la ville, vestige de l'activité ferroviaire d'antan.

Le seul reproche que l'on peut faire à la VV est le manque de tables de pique-nique. Quelques bancs et c'est tout. Résultat, on décide de quitter la piste à Luitré-Dompierre où on "déjeune" dans les gradins du terrain de foot. Pas de chance, c'était jour de tonte, donc on a bénéficié d'un accompagnement musical..

Retour à la VV pour découvrir, à l'entrée de Dompierre du Chemin, à 2km, un bel étang avec table de pique-nique. Normal !

Un "Jeppesen" du cycliste, répertoriant aires de pique-nique, toilettes publiques, magasins d'alimentation et chambres d'hôte le long ou près des VV de France, serait d'une grande utilité pour les cyclo-touristes. Faudra penser à noter la prochaine fois...

Arrivée côté nord-ouest de Vitré sans problèmes mais rapidement on se perd dans un lotissement. Un promeneur nous remet sur le bon chemin et, via un très beau chemin creux et un bout de rocade, on trouve l'hôtel "La Grenouillère". Vélos rangés dans le hall, dîner sur place et dodo.

Belle journée météo mais longue étape de 87 km. Demain, repos pour visiter la ville.

Les blés attendaient la moisson

Les blés attendaient la moisson

Le tunnel de Fougères

Le tunnel de Fougères

Un trompe-l'oeil rappelle la 'belle-époque'.

Un trompe-l'oeil rappelle la 'belle-époque'.

Le long de la VV : 'S' pour le coup de sifflet obligatoire et 'Z' pour zone à vitesse limitée..

Le long de la VV : 'S' pour le coup de sifflet obligatoire et 'Z' pour zone à vitesse limitée..

29 juin 2024. Vitré 'all day'. Visite de la ville et de ses Trésors. Météo TOP.

Visite détaillée du Château. Beaucoup de choses à voir. Une petite galerie de peintures présente des trésors très intéressants.

La projection audiovisuelle, retraçant la vie de Malherbe, explorateur, et ses entretiens avec Henri IV, est de grande qualité. A voir et écouter.

Après déjeuner, visite de tous les recoins de la ville au nord de la ligne SNCF : vieilles rues, maisons à pans de bois, églises etc.

Le soir, concert à Notre-Dame, entrecoupé par des explications historiques de l'intarissable Antoinette, guide-conférencière, pour qui la bâtisse n'a aucun secret.

Beaucoup à voir sans se presser. Selon la formule consacrée, "Vitré vaut (vraiment )le détour".

... et cerise sur le gâteau : une belle journée chaude et ensoleillée !

Première découverte du vieux Vitré, rue de la Poterie

Première découverte du vieux Vitré, rue de la Poterie

Une belle enseigne

Une belle enseigne

Les petits fanions, c'est l'été...

Les petits fanions, c'est l'été...

Vitrine miroir

Vitrine miroir

Sur le parvis du Château

Sur le parvis du Château

Jeu de lumières et de couleurs

Jeu de lumières et de couleurs

La ville 'coloriée'

La ville 'coloriée'

Une belle charpente.

Une belle charpente.

Une autre encore.

Une autre encore.

...et celle d'une des tours..

...et celle d'une des tours..

Le 'plafond' de la salle de l'audio-visuel

Le 'plafond' de la salle de l'audio-visuel

Pierre Malherbe, explorateur

Pierre Malherbe, explorateur

Une salle du château

Une salle du château

Extraordinaire portrait en émail de Charles-Marie-Félix Hay des Nétumières, Seigneur de la Rivaudière... Rien que celà !

Extraordinaire portrait en émail de Charles-Marie-Félix Hay des Nétumières, Seigneur de la Rivaudière... Rien que celà !

Description de l'émail précédent

Description de l'émail précédent

Le marché du Beylick à Tlemcen c. 1900. Gabriel-Charles Deneu

Le marché du Beylick à Tlemcen c. 1900. Gabriel-Charles Deneu

Rue de la Baudrairie, Vitré (détail), c.1887. Jules Bahieu

Rue de la Baudrairie, Vitré (détail), c.1887. Jules Bahieu

Vieux pont de Dinan. Loic Petit

Vieux pont de Dinan. Loic Petit

Joueurs de cartes à Concarneau. 1937. Pierre de Bellay

Joueurs de cartes à Concarneau. 1937. Pierre de Bellay

La France et l'Europe, provinces de la Bretagne !

La France et l'Europe, provinces de la Bretagne !

Un bel escalier

Un bel escalier

Vitrail de N-D. Un Arbre de Jessé !

Vitrail de N-D. Un Arbre de Jessé !

Le Château dominant la ville

Le Château dominant la ville

Toits et flèches

Toits et flèches

Maisons du bas de la ville

Maisons du bas de la ville

Les tours

Les tours

Wallace et Gromit à la française, L'atelier graphique aurait dû connaitre ses classiques...

Wallace et Gromit à la française, L'atelier graphique aurait dû connaitre ses classiques...

29 juin 2024. Vitré - Guichen.

On démarre la journée par la montée de la côte accédant au centre ville, pour redescendre de l'autre côté... Le ciel est menaçant mais tient une bonne partie de la matinée. Une cabane en bord de route, en rase campagne, idéalement située, nous protège de la première grosse drache de la journée. La suite du parcours vers Guichen sera une succession d'averses drues et froides.

Hormis Châteaugiron, aucun des villages traversés n'offre quoi que ce soit au niveau restauration. Même les bistrots sont fermés. Les coûteuses salles des fêtes, médiathèques, salles de sport et aires de jeux pour les enfants n'apportent aucune vie à l'enfilade de patelins tristes, vides, sinistrés avant l'heure, réduits à n'être que d'affreux dortoirs pour Rennes.

Ossé tient la première place du classement de la déprime !

Faute de pouvoir nous restaurer autrement, on mange des fruits secs, des madeleines et autres restes trouvés au fond de la 'cantine' (ma sacoche avant-droite), sous un hangar en bord de route, avant de repartir vers Crevin, sous de nouvelles averses.

Là, la route menant à Bourg des Comptes est fermée pour cause de travaux. Malgré l'obligation de suivre la déviation, on tente notre chance. Ce sera 5km de pédalage sur la route de service, tantôt roulante, tantôt défoncée.

Heureusement, la fin de parcours voit le ciel s'éclaircir et le soleil réapparaître.

Arrivée à la chambre d'hôtes sans autres problèmes majeurs. Journée sans intérêt !

Un arrêt de car bien pratique pour enfiler les habits de pluie !

Un arrêt de car bien pratique pour enfiler les habits de pluie !

30 juin 2024. Guichen - Ploërmel.

Le soleil est de retour !

Le parcours vers l'étape passe par Maure de Bretagne où l'on rejoint la VV Guipry-Ploërmel.

Belle piste bien roulante ne présentant aucune difficulté. Elle nous mènera jusqu'à 100m de l'hôtel que nous avions choisi par la force des choses. Le deuxième, que l'on aurait préféré, était complet.

Inutile d'arriver trop tôt à l'hôtel Angelys, rue de la gare. Il n'ouvre qu'à 17h00... et pour nous, seulement après un appel à 17h15. L'accueil reçu nous a laissé l'impression que l'on emm.....dait les gérants. La chambre est quelconque, les serviettes minuscules...et il faudra aller prendre le petit déjeuner en ville, l'établissement n'en servant pas. Si on n'aime pas son boulot, on fait autre chose !

En attendant de pouvoir poser nos sacoches, ce sera une déambulation dans le centre ville, dans l'espoir de trouver un endroit où boire un coup pour passer le temps... C'est dimanche, tout est fermé. Seuls quelques clodos trainent leurs chiens et leur misère. Malgré d'importants travaux "d'embellissement", le résultat est triste à mourir. On ne reviendra pas.

Dîner dans une pizzeria et retour à l'hôtel pour une très mauvaise nuit. Ça avait mal commencé, ça continuait mal...

 

Un bel arbre vu sur la VV.

Un bel arbre vu sur la VV.

1er juillet 2024. Ploërmel - Saint Nolff.

Après une nuit d'épouvante causée par une autre client, visiblement dérangé, et que les gérants ont dû calmer à plus de minuit, on file aussi vite que possible. On ne fera plus escale à Ploërmel.

"Petit déjeuner" pris dans un café et mise en route vers la VV menant à Questembert que l'on atteint en fin de matinée.

VV sans problèmes, roulante et agréable.

Fin de parcours sur des départementales tranquilles, via Sulniac, Treffléan, Bizole et Bellevue.

Encore un beau voyage qui se termine et des idées plein la tête pour le prochain.

 

 

C'était déjà l'automne sur la VV.

C'était déjà l'automne sur la VV.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bretagne et Normandie-Juin 2024

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Publié le 10 Novembre 2023

La bannière 2023 !

La bannière 2023 !

Cela faisait trois ans que Rémi et moi attendions de pouvoir faire ce périple. Une année Covid, puis les incertitudes post-Covid et enfin quelques problèmes de calendrier nous avaient contraints de reporter ce voyage planifié de longue date.

Pendant ce temps-là nos horloges internes rajoutaient inlassablement des années à chacun d'entre nous, rendant la décision d'y aller (ou pas), de plus en plus plus pressante. Cette année, tous les feux étant enfin au vert, il n'y avait pas de temps à perdre.

Dates et trajet furent fixés; la route et les profils étudiés; le départ décidé.

Nous trouvant dans des régions différentes de France au moment du départ fixé pour la fin août, début septembre, nous avions convenu de nous retrouver à la frontière espagnole et de rejoindre Pampelune, réel point de départ de notre périple.

Préférant pédaler pour rejoindre notre point de rendez-vous, plutôt que de devoir subir le comportement anti-commercial et fossilisé de la SNCF vis à vis du vélo, mon épouse me transporta, en voiture, jusqu'à Marans, (au nord de La Rochelle), afin de pouvoir caler ce voyage dans nos calendriers de fin d'été, entre des butées que ni Rémi ni moi ne pouvions déplacer. 

De là, quelques centaines de kilomètres jusqu'au point de départ à la frontière seraient un bon échauffement pour les épreuves que nous allions devoir affronter.

En effet, l'étude des cartes du Camino Francés montraient clairement que les étapes 'Pyrénées' puis 'Asturies et Galice' nous gratifieraient d'un lot non négligeable de difficultés liées au relief -essentiellement-.

La découpe des étapes était celle d'une brochure que j'avais obtenue il y a quelques années au 'Camino Society' à Dublin, détaillant par le menu kilométrages, dénivelés, points d'intérêt, hébergements etc.. Une mine de renseignements fort utile.

Nous avons roulé sur le Chemin quand il était praticable en vélo, et sur la route parallèle à celui-ci quand son état se trouvait trop dégradé (pluies, ornières, boue, gros galets..) ou quand la présence de vélos pouvait être pénible pour les Pèlerins à pied (étroitesse des sentiers...). L'expérience nous a prouvé qu'il est illusoire de faire le Camino avec autre chose qu'un VTT, chargé seulement de deux sacoches ARR et d'une de guidon. Le Chemin présente beaucoup de difficultés de surface que des pneus étroits ont énormément de mal à négocier.

Quatorze jours devaient suffire pour parcourir le trajet. J'en avais rajouté trois pour nous permettre des arrêts prolongés à Burgos et Leon et pour profiter de notre arrivée à Santiago, avant le retour.

 

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Quelques vues de la descente vers l'Espagne sur la "Vélodyssée". Plusieurs jours de canicule d'Enfer.

En France, le thermostat était sur 8

En France, le thermostat était sur 8

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

Basilique de Soulac-sur-mer

Basilique de Soulac-sur-mer

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Le très beau lac de Carcans

Le très beau lac de Carcans

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Au delà d'Arcachon, le parcours ne présente pas d'intérêt particulier. Longues lignes droites interminables bordées de pins à perte de vue. Hâte d'arriver au point de rencontre qui sera finalement atteint le 30 août... sous une pluie battante.

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

30 août 2023. Dantxarinea - Pampelune. 85 km, via les cols d'Otxondo et Belate.

Départ sur la N-121b qui ne nous laisse pas beaucoup de temps pour nous échauffer. La pluie froide n'arrange rien. Passé le col d'Otxondo, ce sera une très longue descente d'une quinzaine de kilomètres dont nous ne pourrons profiter à plein par crainte de laisser des plumes sur la chaussée trempée. Passage dans Elizondo en direction de Berroeta d'où nous suivons une route plus ou moins parallèle à la 121b dans le but d'éviter les deux tunnels interdits aux vélos. Le relief se rappelle à nous aux alentours de Almandoz où les cyclistes subissent plusieurs côtes interminables jusqu'au sommet du col de Belate, atteint vers 13h sous une pluie froide et drue. Très souvent la route serpentait au dessus des nuages, flottant en contrebas.

Bois sombres de pins et de hêtres, routes à blanc d'eau, vent froid... la totale pour la mise en route officielle.

 

 

Montée vers le col de Belate

Montée vers le col de Belate

Des forêts de grands sapins sombres

Des forêts de grands sapins sombres

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Après un sandwich vite avalé au col, ce sera de nouveau une longue et belle descente que l'on n'apprécie pas, étant trempés et gelés jusqu'aux os. Un arrêt à l'auberge 'Venta de Ulzama' quelques kilomètres en contrebas du sommet, côté Pampelune, nous permet de nous réchauffer. Continuation sur la NA-1210

Peu à peu le ciel s'éclaircit et on revit avec un peu de chaleur. Les habits nous sèchent sur le dos. On rejoint  la N-121a que l'on empruntera sur 2-3 km puis ce sera à droite sur une petite route très sympa en direction d'Arraitz, Alkotz, Ripa, Ostiz et Olaiz.... où l'on rejoindra une fois de plus la nationale que l'on ne quittera plus jusqu'aux abords de Pampelune.

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Notre hébergement trouvé très facilement, se situait à l'entrée nord de Pampelune à Villava. Décision est prise d'y laisser les sacoches et de filer en ville avec les vélos pour profiter de la belle fin d'après-midi. Passage rapide à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon sur nos carnets et obtention d'une carte de la ville.

Puis ce sera une longue balade dans un lacis de rues étroites et très animées : la Plaza del Castillo, la place de l'Hôtel de Ville; le circuit des remparts, puis le quartier des arènes : parcours de la Saint Fermin, rue de Roncesvalles pour admirer le Monument au lâcher de Taureaux, magnifique sculpture en bronze, grandeur nature, de Rafael Huerta.

La statue d'Ernest Hemingway, "ami du peuple espagnol", nous rappelle les années tragiques de la guerre civile, les affrontements fratricides subis par une nation divisée par la dictature militaire.

Énième preuve de la fragilité de la Liberté dont  il est illusoire de croire qu'elle est un acquis irréversible.

Un dîner surprise -car nous ne pouvions lire le menu- clôt cette belle première journée.

Malgré l'attente et les reports successifs, le bonheur de rouler ensemble est resté intact.

 

 

Le fronton de l'Hôtel de Ville

Le fronton de l'Hôtel de Ville

C'est moins dangereux de pédaler...

C'est moins dangereux de pédaler...

Encorné ou piétiné ?

Encorné ou piétiné ?

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

31 août 2023. Villava (Pampelune) - Estella. 59 km. Grosse chaleur, chemins caillouteux et un col et des bosses en prime.

Après avoir assisté au ravage du buffet du petit déjeuner par deux cars de touristes du 3ème âge, totalement hors de contrôle (et laissant la moitié de ce qu'ils avaient pris sur leurs assiettes...), on met en route, pas spécialement en avance sur l'horaire que l'on avait décidé la veille au soir.

Sortie de ville problématique, car comme très souvent, la signalisation était confuse.

Au sud de Cizur Menor on se retrouve sur le Chemin des pèlerins à pied car on ne retrouvait pas la petite route prévue, qui nous aurait facilité la vie... Chemin de pierrailles, de caillasses, de galets, de trous, d'ornières, de coulées de sable...la totale ! Impossible de rouler correctement pendant près de 5 km.

A Zariquiegui, la propriétaire de la petite épicerie nous indique le moyen de rattraper une route carrossable.

Ce sera une très longue descente vers Astrain pour rejoindre la N111, (Antigua Carretera Pamplona Medinaceli), une 'nationale' déclassée, courant plus ou moins parallèle à l'autoroute A12, montant lentement jusqu'au col de Perdón.

La grosse chaleur rend l'ascension particulièrement éprouvante bien que la pente moyenne soit restée inférieure à 10%. Heureusement, très peu de circulation, celle-ci étant 'absorbée' par l'autoroute voisine. Une fois le col, bordé de sapins, franchi, c'est une belle route qui nous amène à Puente la Reina, sans grandes difficultés. La statue du pèlerin à l'entrée de la ville est atteinte vers 13h00. On avait bien roulé.

Après une traversée de la petite ville par la 'rua mayor' étroite et encaissée, où peu de monde (raisonnable) était dehors, nous nous arrêtons au pied du vieux Pont des pèlerins, face à la Oficina de Turismo, fermée.

Profitant de l'ombre on avale rapidement un pique-nique de bric et de broc et on remet en route, sous un soleil de plomb via les villages de la N111.

En fin d'après-midi on atteint Estella, dont les vieux quartiers dorment derrière les volets tirés. Un passage à l'OT nous procure un coup de tampon dans nos carnets et une réservation dans un des deux petits hôtels de la ville, "spécialisés" dans l'accueil des pèlerins. Les vélos sont rapidement remisés dans le garage et les cyclistes sous la douche... Pas question de ressortir en ville, les 35°, plus humidité ambiante, ayant eu raison de notre curiosité. En attendant l'heure du repas, on prépare l'étape suivante, vérifiant soigneusement les possibilités d'hébergement.

Dure journée de pédalage. Les 5 km de mauvais chemin inondés par un soleil généreux, le col du Perdón et la chaleur de l'après-midi ne nous avaient pas épargnés... mais qu'importe, on avance tranquillement et on en profite, même si l'on ne va pas très vite.

Le service du dîner commençant à 19h30 nous convenait parfaitement. Pour € 15.50 ce sera une généreuse salade mixte, garnie de thon, d’œuf, d'asperges etc, un jarret de porc, sauce vin, avec frites, et un lait caillé agrémenté de miel maison;  deux pintes de bière locale favorisant la digestion...

Extinction des feux à 22h15 pour une nuit sans lune ni étoiles !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Guendulain.

Guendulain.

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques  !

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques !

Puente la Reina !

Puente la Reina !

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

1er septembre 2023. Estella - Logroño, via Los Arcos. 57 km. Très grosse chaleur (38°).

Mise en route vers 9h00 en direction de Logroño. Début de parcours en montée vers le Monastère d'Iraché, lieu incontournable car, hormis la très belle bâtisse, c'est probablement le seul édifice religieux proposant son vin de l'année, en libre-service, aux pèlerins de passage. Scellés dans le mur d'une petite cour, fermée par de hautes grilles, deux robinets permettent aux passants de se désaltérer, soit avec de l'eau, soit avec du vin des vignobles du Monastère.

Cette année, c'est un rosé assez 'rugueux' qui coule, en moussant... La tempérance ne demande aucun effort au-delà de la première dégustation. Pas de risque de succomber à la tentation d'un deuxième essai.

Le monastère est massif, cependant les ornements encadrant portes et fenêtres ont dû être splendides à l'époque de sa construction.

Remise en route sur des chemins n'offrant pas de vraie difficultés. Aujourd'hui, l'ennemi sera la chaleur.

Nouvel arrêt à Los Arcos pour une collation et une boisson fraîche. Coup de chance, l'église est ouverte nous permettant d'admirer le magnifique retable ainsi que les décors de chapelles latérales.

Pas de coup de tampon à la Oficina de Turismo... fermée pour cause de vacances ! Incroyable ! L'aubergiste qui nous y avait envoyés et à qui nous avons raconté l'histoire n'en revenait pas, exprimant ses sentiments profonds vis à vis des employés de la commune dans un vocabulaire que nous ne comprenions pas, mais dont on devinait le sens.

Continuation sur la N111 (déclassée et désertée depuis l'ouverture de l'autoroute toute proche). Traversée de beaux villages endormis tant le mercure s'affolait. Arrivée en fin d'après-midi à Logroño où l'électronique de Rémi, troublée par la chaleur, nous balade au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, à travers parcs et banlieues, zones résidentielles et sens interdits... avant finalement de nous mener à l'hébergement choisi.

On aurait dit que la technologie se plaisait à planter le pèlerin se croyant affranchi de l'usage de la bonne vieille carte !

Aux degrés de mercure s'était ajoutée une subite montée du taux d'humidité. Le ciel se peuplait de magnifiques cumulonimbus.

Au moment de mettre en route pour le dîner, l'idée initiale d'aller explorer les options en centre ville, s'est prudemment transformé en repas à la pizzeria du quartier. En effet, à peine installés en terrasse, un orage, en "Technicolor et Dolby surround", éclata brusquement, déversant sur la ville des trombes d'eau accompagnées de fortes bourrasques de vent ... En trente secondes, les stores-bannes furent relevés, les tables débarrassées et les clients rapatriés à l'intérieur du restaurant.. Pas de promenade digestive ce soir !

 

Le monastère d'Iraché

Le monastère d'Iraché

La 'Fontaine'  d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La 'Fontaine' d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

Ciel d'azur à Los Arcos

Ciel d'azur à Los Arcos

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Paysages arides avant Logroño

Paysages arides avant Logroño

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

2 septembre 2023. Logroño - Santo Domingo de la Calzada. 49 km. Pluie battante de bout en bout...qui cesse à notre arrivée.

Sortie de Logroño sous un ciel pluvieux encore très chargé, via le "Chemin", sur plusieurs kilomètres, parfois OK mais souvent très boueux à cause de la pluie. Je peine dans la bouillasse. Dommage, car les paysages alentour sont très beaux. La pluie gâche tout.

On traverse le Parque de la Grajera, direction Navarrete, sur un chemin défoncé qui longe l'autoroute. Énormes mares d'eau incontournables. Je pense aux pèlerins à pied...

A Navarrete, petit snack dans un abribus avant de reprendre la route cette fois sur la N120 (déclassée). Son interruption nous oblige à un petit détour via Sotés et Ventosa où nous rattrapons la 120a, direction Burgos.

Passage au nord de Najera puis continuation sur la N120, parallèle à la A12. A la hauteur du Camping 'Bañares', nous quittons la 120 pour une directe sur Santo Domingo. Enfin !

On arrive trempés, transis, dégoulinants à l'auberge 'Atuvera'. Le patron, certainement habitué à ce genre de choses, continue, impassible, de passer sa serpillère tout en nous accueillant très chaleureusement. Les vélos sont rangés dans la cour arrière et bâchés. Les cyclistes, eux, comme s'ils n'avaient pas été suffisamment arrosés tout au long de la route du matin, goûtent avec un plaisir non dissimulé leurs douches chaudes...  qui s'éternisent...

Un fil est tendu à travers la salle d'eau dans le vain espoir que les habits du jour puissent sécher.

Il n'est pas loin de 14h00. Les sandwiches préparés au petit déjeuner à Logroño sont bienvenus. Le "repas" avalé, on file visiter plusieurs monuments que l'on nous avait recommandés. Tout se situe dans la Calle Mayor ou à proximité : Cathédrale, Musées, Tour d'horloge, Couvent... Il ne pleut plus !

Nous sommes samedi. Hormis les visiteurs de passage, la ville semble vide. Où sont partis les habitants ? Mystère ! Les seuls magasins ouverts sont ceux proposant du matériel pour pèlerins : chaussures de marche, sacs à dos, vêtements...  et tout l'assortiment de gadgets dont pourraient avoir besoin les valeureux marcheurs.

Nous profitons pleinement de cette après-midi libre dans cette ville regorgeant de trésors, regrettant malgré tout de ne pas avoir pu sortir la tête du guidon tout au long des 49 km du parcours. Autre regret : ne pas avoir noté les cartouches descriptifs des œuvres découvertes au fil de nos déambulations. Bombardé par tant de richesses, le cerveau n'enregistre plus. ..

Ayant épuisé le catalogue des visites que nous avions sélectionnées, c'est retour à l'auberge pour préparer l'itinéraire du lendemain, et trouver un hébergement abordable et bien situé. Demain nous serons à Burgos.

Les exceptionnelles découvertes faites durant notre tour de ville, ainsi que l'excellent dîner au restaurant 'Hidalgo', recommandé par notre aubergiste, relativisent en fin de compte l'épouvantable expérience de pédalage du matin, probablement une des pires que j'ai jamais vécues depuis le début de mes périples à vélo, (Irlande et Écosse compris).

Ce matin je me prenais à penser aux pèlerins d'antan, avançant 'aveugles' à travers les campagnes, avec pour seuls repères les clochers, les ermitages, les chapelles...marchant sans relâche, bravant la météo, la faim et l'inconfort, parfois au risque de leur vie.. Moi-même, pèlerin du XXIème siècle, n'ayant aucun des soucis de mes prédécesseurs, si ce n'est la pluie battante, je scrutais aussi l'horizon à chaque sommet de côte, espérant voir le clocher de l'église du prochain village, ou mieux encore; une flèche de cathédrale, signe que l'arrivée à l'étape était au bout du chemin, et que les efforts fournis, même d'un tout autre ordre, me rapprochaient enfin du but...

 

 

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Glorification du travail.

Glorification du travail.

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

La ville, en contrebas de la tour.

La ville, en contrebas de la tour.

La coquille est omniprésente

La coquille est omniprésente

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François. Annonciation

Couvent de Saint François. Annonciation

L'Eglise du Couvent de Saint François

L'Eglise du Couvent de Saint François

3 septembre 2023. Santo Domingo de la Calzada - Burgos. 73 km. Départ couvert, très frais et menaçant mais sec et ensoleillé à l'arrivée.

Quittons Santo Domingo de bonne heure, par la Carretera de Burgos, en direction de la N120, sous un ciel pas tout à fait remis des exubérances de la veille, mais sec. Le chemin des pèlerins à pied longe la route. Ils sont nombreux ce matin, seuls ou en petits groupes. On entend toutes les langues. Jeunes, vieux, hommes, femmes.. chargés de sacs à dos parfois volumineux, recouverts de capes de pluie, avançant pas à pas vers le but qui est encore bien loin. On n'est jamais seul sur le Chemin. Décision est prise de suivre la N120 pour ne pas déranger les piétons sur les sentiers parfois très étroits.

A peu de distance après Grañon, nous quittons la Rioja pour entrer en Castille et León.

Arrêt à Redecilla del Camino pour un coup de tampon à l'accueil des pèlerins.

Hormis la montée interminable au col de Pedraja (1 150m), commencée dans une fine brume, se transformant peu à peu en brouillard qui se dissipera juste avant le sommet, la majeure partie du trajet sera une succession de faux plats, beaucoup d'entre eux 'montants'.. Malgré tout, 'ça roule bien'.

En absence de fréquentation piétonne, on quitte la N120 pour de longues sections bien roulantes sur le Chemin.

Bref arrêt à Tosantos, dans un petit bar, pour remettre du pétrole dans les cyclistes. On y rencontre un vieux (?) Français, véritable pèlerin professionnel (il nous dit avoir parcouru 24 fois le parcours complet..).

On l'écoute un moment. Intéressant et curieux bonhomme !

Arrivée dans les faubourgs est de Burgos sous un ciel décidément meilleur que celui du matin. Route droite et plate.

Confusion dès les premières rues en ville, le GPS de Rémi n'en faisant qu'à sa tête. Finalement, après avoir visité pas mal de quartiers, on arrive à l'hôtel...mais ce n'est pas le bon. Deux d'entre eux portant un nom similaire. Enfin, après avoir fait trois fois le tour d'un pâté d'immeubles dans l'Avenida del Cid Campeador, on arrive à bon port. La technologie propose certainement d'excellents outils....quand elle ne vous laisse pas en plan pour xyz raisons ou quand elle ne vous balade pas dans un tas d'endroits non sollicités, ajoutant des kilomètres au bout d'une longue journée. En ce qui me concerne, je préfère la bonne vieille carte orientée au nord, montrant les noms de rues qui, par exemple, ne disparaissent pas quand on dé-zoom pour avoir une meilleure vue d'ensemble...

Vélos au sous-sol de l’hôtel dans le cagibi à 'bicis', cyclistes douchés et prêts pour le dîner... qui malheureusement ne sera servi qu'à partir de 20h15. Entre temps on prépare les visites du lendemain. 

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

Montée au col de Pedraja.

Montée au col de Pedraja.

Au col, à 1 150m d'altitude

Au col, à 1 150m d'altitude

La distance se rappelle à nous.

La distance se rappelle à nous.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Entrée de Burgos.

Entrée de Burgos.

4 septembre 2023. Burgos all day.

Il n'était pas concevable de passer à Burgos en coup de vent. Nous avions décidé d'y consacrer une journée entière, (ainsi qu'à León et Santiago de Compostela).

Après un petit déjeuner roboratif nous mettons en route pour une visite de la ville, à pied. Passage sous l'arche de Santa Maria, puis à l'Oficina de Turismo pour un coup de tampon, une carte et des conseils de visite.

Le deuxième arrêt sera la Cathédrale, toute proche. Là, c'est le choc. Le coup sur la tête tant les yeux ne savent où regarder, tant chaque recoin regorge de trésors : qu'ils soient d'ordre architecturaux ou artistiques. La voute et les dômes sont d'extraordinaires dentelles de pierre... les innombrables chapelles, toutes plus riches et complexes les unes que les autres dans leur construction ..

Les mots manquent pour décrire le ressenti à la vue de tant de beauté, de la finesse du travail, de la perfection du détail que les compagnons bâtisseurs et artisans de tous métiers ont offert à la gloire du Créateur, à la contemplation des fidèles, aux yeux des profanes.

Chaque chapelle, chaque détail d'architecture, chaque statue, retable, tableau ou tapisserie mériterait que l'on s'y attarde des heures :  Maître Autel, ou Arbre de Jessé pour ne mentionner que deux exemples. Je recommande de se documenter avant la visite pour tirer le meilleur profit du temps passé dans cet endroit indescriptible.

Abasourdis par cette première visite, nous quittons la Cathédrale en direction de la Plaza Mayor dont un des immeubles était drapé de cinq drapeaux russes.. Passage devant le Palais des Connétables de Castille (Casa del Cordón) puis par des petites rues étroites pavées de galets, montée en direction du Château, perché sur une colline au nord du coude de la rivière Arlanzón.

Soudain le ciel prend une teinte rose-jaune- gris, qui évoluera en une très grosse averse, nous obligeant à nous abriter à l'entrée d'un restaurant surplombant la ville, qui, comme le Château, était fermé.

Un écrivain en mal de ventes, abordant tous les visiteurs arrivant sur le Belvédère, nous propose à notre tour un livre qu'il avait écrit, nous demandant seulement €2 ! Nous lui expliquons que voyageant à vélo et ne lisant pas l'Espagnol, ce ne serait pas une bonne affaire pour nous. Il insiste puis se rend à nos arguments. Nous en avons tous les trois bien ri.  

L'averse passée, ce sera direction le Parque de la Isla, très beau parc (par temps ensoleillé), longeant la rivière en contrebas. C'est vraiment dommage que les arbres goûtaient encore et que le soleil était en congés.

Le retour vers le centre ville ne nous permet pas d'atteindre notre hôtel avant la seconde kolossale averse/orage, qui nous obligera à rester abrités pendant près d'une heure, sous un parasol de bar au coin de la place de la Cathédrale.

Retour 'chez nous' en fin d'après-midi pour préparer les deux étapes à venir, en particulier dénicher des hébergements à prix raisonnables, pas évidents à trouver, (souvent complets).

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Une dentelle de pierre.

Une dentelle de pierre.

Un "ange pèlerin"

Un "ange pèlerin"

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

Jessé endormi

Jessé endormi

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Bas-relief polychrome

Bas-relief polychrome

Le Maître Autel

Le Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Autre vue du dôme

Autre vue du dôme

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

.... à ses promesses ?

.... à ses promesses ?

Dans le déambulatoire du cloître

Dans le déambulatoire du cloître

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Saint Jacques matamore

Saint Jacques matamore

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Au Belvédère, surplombant la ville.

Au Belvédère, surplombant la ville.

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

5 septembre 2023. Burgos - Carrión de los Condes. 89 km. Parcours roulant.

On craignait le pire. Un autocar de pèlerins, cette fois en direction de Lourdes, avait envahi la salle du petit déjeuner de très bonne heure. Quand nous sommes descendus -de bonne heure aussi car l'étape était longue- ils étaient déjà partis et le buffet regarni...

Avant de quitter on prépare nos sandwiches pour le déjeuner, puis les ânes remontés du sous-sol et re-bâtés, on met en route sous une météo superbe, direction Carrión de los Condes.

La sortie de Burgos vers l'ouest se fait sur une piste cyclable roulante et facile, longeant la N120 que nous emprunterons un peu plus loin, de bout en bout. Peu de relief durant cette étape + belle météo = cyclistes heureux !

Rapidement nous atteignons Olmillos de Sasamón où nous nous arrêtons pour visiter le village. Un château fort kitch borde la route mais le centre du bourg, lui, est authentique. Quelques vieilles maisons, une fontaine apaisante et une petite église ouverte.

Nouveau choc quand le sympathique gardien allume les projecteurs éclairant l'intérieur du monument et le splendide Maître Autel. Là aussi, nous serions restés des heures à écouter l'histoire des lieux, mais l'étape était longue et il fallait filer.

Pique-nique à l'ombre de l'église de Melgar de Fernamental. Aujourd'hui on cherchait l'ombre...

Puis longue route à plat à travers une campagne de tournesols et de maïs, de champs déjà préparés pour les prochaines semailles. Vastes plaines à perte de vue. Nombreux 'parcs' d'éoliennes. Quelques villages intéressants. Mais beaucoup restent très modestes, ancrés dans une tradition agricole.

Carrión est atteint en fin d'après-midi, sans trop de difficultés, si ce n'est la monotonie relative du parcours.

Notre hébergement pour la nuit est un "hôtel automatique". Il n'y a plus personne à la 'Réception'. L’Être humain est totalement remplacé par la machine.

Un automate avec écran tactile, scanner, boitier et clavier de carte bleue permet l'enregistrement, la validation des papiers d'identité et le paiement de la chambre. Une fois tout en ordre, la machine crache les clés magnétiques permettant l'ouverture de la porte d'entrée et de la chambre !

Un bureau vide à la 'Réception' offre des cartes de la ville et des étiquettes pour port de bagages. Le tampon est à disposition des occupants de l’hôtel.

Seule, la propreté irréprochable sauve un peu la face de cet établissement. Mais l'absence totale d'interaction humaine est d'une tristesse infinie.

Après une visite de la ville, de ses nombreux lieux de culte et du parc où coule la rivière Carrión, nous nous installons à la terrasse d'un très sympathique restaurant sur la Plaza Mayor, pour un délicieux repas de pèlerin, bien mérité.

Excellente journée de pédalage malgré la distance. Espérons que la pluie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

 

 

 

 

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

La campagne avant Olmillos

La campagne avant Olmillos

Les moissons sont terminées

Les moissons sont terminées

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Place de l'église à Olmillos

Place de l'église à Olmillos

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

La campagne alentour, est plus modeste...

La campagne alentour, est plus modeste...

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Padilla de Abajo

Padilla de Abajo

Art naïf au village

Art naïf au village

L'église de Padilla de Abajo

L'église de Padilla de Abajo

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Rue du Village

Rue du Village

Melgar de Fernamental.

Melgar de Fernamental.

Le Canal de Castille

Le Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

Tournesol à perte de vue

Tournesol à perte de vue

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Plus que 401 kms à parcourir.

Plus que 401 kms à parcourir.

6 septembre 2023. Carrión de los Condes - Sahagún. 45 km. Promenade digestive.

Petit déjeuner extra au même restaurant que celui du dîner d'hier. Impossible à notre 'hôtel automatique', à moins d'y installer des distributeurs. A € 4 chacun on se demande comment le "Yo Qué Sé" survit ?

Après une session photos devant la statue du pèlerin au bout de la Calle Santa Maria, nous mettons en route pour la N120, direction Sahagún, une balade facile et agréable de 45 km. Interminables parcelles de tournesol et de maïs (irrigué..). En y regardant de plus près on se rend compte que tout cela pousse dans des champs essentiellement composés de galets, où une terre pauvre rougeâtre, cuite par le soleil, peine à nourrir les cultures. 

Aucune difficulté sur la N120. Très longues lignes droites, monotones, sans aucune végétation, donc pas d'ombre... Cela doit être 'mortel' pour les pèlerins à pied. 

Les villages traversés ne respirent pas l’opulence. Beaucoup de bâtiments en ruine, effondrés, car construits en 'briques' de terre séchée renforcées par des bâtons. Une fois le parement attaqué tout s’écroule.

Une fois encore, il n'y a personne dans les rues. Pas d'enfants, ni de vieillards. Pas de vie. Où sont-ils tous passés ?

On arrive à Sahagún vers 13h30. Installation à l'hostal San Juan. Vélos dans le garage, partagé avec des rangées de cages à poules et autres volailles piaillant au premier mouvement. Pas besoin de chien de garde.

Avant de partir en visite on assure deux nuits à León. On y passera toute la journée du 8 septembre. Ce sera une autre expérience inoubliable.

Passage au Monastère "Sanctuario de la Peregrina". On y délivre la Carta Peregrina, certificat attestant que le pèlerin a atteint le 'centre géographique' du Camino Francés.

Le Monastère comprend un très intéressant musée abritant une collection de magnifiques  'yeserias' (ornements en plâtre ciselé, polychrome -art Mudéjar). L'expo temporaire d’œuvres d'art sacré contemporain de l'artiste Melchor Gutiérrez est splendide.

Retour à l'hostal, après avoir bien profité de notre balade pédestre dans les centres historiques de Sahagún.

Dîner décevant à tous points de vue (accueil, nourriture et service) au restaurant Plaza, (pourtant recommandé par l'hostal). Un restaurant qui gagne à ne pas être connu !!

 

 

 

Nos vélos étaient bien gardés.

Nos vélos étaient bien gardés.

Le pèlerin de Carrión.

Le pèlerin de Carrión.

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Les tournesols poussent partout...

Les tournesols poussent partout...

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Panneau de Yeseria

Panneau de Yeseria

Autre Yeseria, plus complexe.

Autre Yeseria, plus complexe.

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

Détail d'une autre robe...

Détail d'une autre robe...

..et d'une troisième..

..et d'une troisième..

7 septembre 2023. Sahagún - León. 72 km de trajet bien plat et bien monotone. Super météo.

Départ comme d'hab, vers 9h00 du matin. (Un périple à vélo doit rester, avant tout, un moment de plaisir...). On s'élance sur la N120, parcourant une succession de routes bien plates, rapidement très monotones. Quelques bosses malgré tout, mais rien de sérieux. Peu après Castrovega de Valmadrigal on rejoint la N601, direction Nord-ouest. A la monotonie du plat s'ajoute celle de la ligne droite : la première sera de 10 km sans le moindre virage. Les ânes d'aluminium se transforment soudain en Pégases ailés. Ils ont intérêt à en profiter...

On ne quittera la N601 que lorsque le ras-le-bol nous atteindra, à environ 15 km de León. Le Chemin semblait tout à coup praticable aux vélos et les pèlerins à pied étaient peu nombreux. Bien que circulant maintenant en bordure de route, nous n'en avions plus les inconvénients. Moins de circulation et de bruit et moins de lignes droites.

Arrêt à Santa Martas pour un snack sous les petits platanes de la place de l'église. Seule végétation dans tout le village ! Tout était calme, lisse, vide et triste. Personne dans les ruelles 'dallées' de plaques de béton. Encore moins sur la nationale. Impressionnant !

Passage à Mansilla de las Mulas. La petite ville est un peu plus active. On y installe un podium pour une fête à venir. Coup de tampon à l'auberge pour attester de notre passage. Arcades sur la Plaza del Grano.

On continue sur le Chemin jusqu'à l'entrée de León. Pas toujours très praticable mais plus calme et plus sécure aux abords de la capitale de la province.

Le GPS de Rémi, certainement requinqué par la balade en espace bien découvert, nous mène droit à notre petit hôtel, Plaza san Isidoro, établissement sympathique, un peu vieillot mais parfaitement situé, à 350m de la Cathédrale et du magnifique centre-ville.

Les ânes sont parqués dans une cour intérieure. Les bagages montés à la chambre. Douche traditionnelle, sandwich et 1er tour en ville, tout de suite ressentie comme chaleureuse et accueillante. Moins de monde qu'à Burgos, atmosphère plus détendue. Le soleil y était certainement pour quelque chose !

Balade dans le centre et le long des remparts. A plusieurs endroits, quelques "Contributions à la Culture des Masses" parfaitement désolantes. Quel besoin de ce 'foutage de gueule' coûteux et laid ?

On garde les pièces maitresses (Cathédrale etc..) pour le lendemain. Quelques gouttes de pluie en fin d'après-midi. Un orage pète une fois ou deux. Rien de sérieux. Excellent dîner pris à la terrasse de l'hôtel, sur la place, face à la Basilique.

 

 

 

 

 

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Main Street, Santa Martas

Main Street, Santa Martas

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

A l'approche de León.

A l'approche de León.

Pas encore au bout de nos peines !

Pas encore au bout de nos peines !

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

La basilique San Isidoro

La basilique San Isidoro

La cathédrale de León, de jour.

La cathédrale de León, de jour.

Quelques détails, de nuit.

Quelques détails, de nuit.

Arcs-boutants le long de la nef

Arcs-boutants le long de la nef

...sous un autre angle...

...sous un autre angle...

...ou un troisième.

...ou un troisième.

Tour droite sur la façade.

Tour droite sur la façade.

Une contribution à la culture des masses.

Une contribution à la culture des masses.

Un autre 'foutage de gueule'...

Un autre 'foutage de gueule'...

8 septembre 2023. León all day.

On manque vite de superlatifs pour décrire les richesses offertes aux yeux du visiteur à León. Aussi vaut-il mieux laisser parler les photos. La première impression ressentie en arrivant hier s'est confirmée mille fois tant le centre-ville regorge de trésors : monuments, petites rues, places ombragées etc.. le tout baigné du soleil et de la lumière douce de fin d'été.

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Déambulatoire dans la Basilique

Déambulatoire dans la Basilique

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Colegiata de San Isidoro

Colegiata de San Isidoro

Autre 'foutage de gueule'

Autre 'foutage de gueule'

Les remparts.

Les remparts.

A l'approche de la Cathédrale

A l'approche de la Cathédrale

Quelques travaux à prévoir.

Quelques travaux à prévoir.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Martyr de Saint Sébastien

Martyr de Saint Sébastien

Le Maître-Autel

Le Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Roméo et Juliette  ; ) ...

Roméo et Juliette ; ) ...

Sièges du choeur

Sièges du choeur

Magnifiques statues polychromes

Magnifiques statues polychromes

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Autres détails. Un travail de Maître.

Autres détails. Un travail de Maître.

Statue du Roi Salomon...

Statue du Roi Salomon...

...et de la Reine de Saba.

...et de la Reine de Saba.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

Un tympan polychrome

Un tympan polychrome

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Petit retour sur le parvis fleuri.

Petit retour sur le parvis fleuri.

Une architecture toute en finesse

Une architecture toute en finesse

On peut imaginer la taille de la clé...

On peut imaginer la taille de la clé...

Derrière la Cathédrale

Derrière la Cathédrale

Arcades de la Plaza Mayor

Arcades de la Plaza Mayor

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

..... à suivre...

Voir la deuxième partie pour découvrir la suite du périple !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Compostelle 2023

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Publié le 8 Novembre 2023

2ème partie

2ème partie

9 septembre 2023. León - Astorga. 60 km.

Quelques coups de tonnerre tôt le matin. Un ciel bien menaçant...mais au moment du desayuno, le soleil avait repris ses aises dans un azur infini.

La sortie de León n'est pas agréable. Succession de zones industrielles, artisanales et commerciales, plus les inévitables friches qui semblent maintenant entourer toutes les villes dans un concours de laideur.

Rapidement on se rabat sur le Chemin, peu actif ce matin. Mais devons le quitter peu après car les pluies de la nuit l'avaient rendu impraticable aux vélos : coulées de boue, ornières et flaques l'avaient 'bouillassé', nous obligeant à reprendre un bout de la N120.

Les camions et le bruit nous la font quitter de nouveau à Villadangos del Páramo. Le Chemin est sec mais longe la nationale. Au moins, on est en site protégé. On le suivra jusqu'à une dizaine de kilomètres d'Astorga.

Arrêt courses à Hospital de Órbigo où nous restons un bon moment pour admirer le magnifique pont enjambant la rivière Órbigo. Vu le nombre d'arches de ce pont, il doit falloir se méfier du cours d'eau qui nous paraît bien paisible.

Continuation sur le Chemin qui monte progressivement sur un plateau surplombant Astorga. Longue et chaude grimpette tout contre la nationale, sur une vieille voie asphaltée qui avait connu des jours meilleurs .

Après une section de sable et de cailloux bien compactés, on débouche sur une aire de repos pour pèlerins équipée de bancs, offrant une vue extraordinaire sur Astorga, au loin, en contrebas. Une croix, La Crucero de Santo Toribio, en mémoire d'un prêtre mexicain, assassiné en 1928, est dressée juste avant la descente, et "décorée" de nombreux galets et autres souvenirs de passage de pèlerins.

Le ciel devient soudain très noir sur Astorga...

Fin de parcours sur un chemin agricole impossible. Constellé de galets de toutes tailles, défoncé par endroits, plein de flaques et de coulées de boue. Champs de maïs de chaque côté. Puis soudain l'orage qui montait éclate et une pluie de grosses gouttes froides, accompagnée de grêlons, nous tombe dessus au milieu de nulle part.

A un moment, une petite rivière en crue coupe la route, nous obligeant à pousser les ânes de métal entre des rangs de maïs d'un champ bien détrempé, jusqu'à un "pont" très étroit, constitué d'une plaque en béton fendue, qui nous permet de traverser au sec.

Notre hébergement était situé à l'opposé de notre entrée en ville, à deux kilomètres du centre, sur la route La Corogne - Madrid. Inutile de dire que ce sont deux cyclistes pas mal crottés et trempés qui débarquent dans l'établissement, heureux d'arriver après la bagarre contre les éléments.

Débâtage et retour en ville pour une visite qui nous réservera d'excellentes surprises. Dans un angle du parvis de la cathédrale, les vélos sont attachés au seul arbre existant et décision est prise d'aller découvrir Santa Maria de Astorga..

Le choc sera aussi brutal qu'à Burgos. Avec ici, en prime, un musée magnifique. Les photos suffiront à exprimer la beauté de l'édifice et des pièces exposées. Les mots manquent.

A proximité de la cathédrale se trouve un bâtiment conçu par Gaudi : Palais épiscopal et musée. Vu de l'extérieur, le style n'est pas celui qu'on lui connaît. On dirait plutôt le château de Louis II de Bavière vu par Lego. Comparé aux merveilles ornant Barcelone, cette réalisation d'Astorga laisse une impression de kitch. Dommage que l'on n'ait pas eu le temps de voir l'intérieur. Cela aurait peut-être pu permettre de tempérer notre première impression.

Retour à l'hôtel par les petites rues de la ville. On est seuls dans la salle de restaurant éclairée par des néons d'hôpital. Repas pèlerin classique honnête. Entrée, plat, dessert et boisson pour € 13.50. On ne peut pas se plaindre.

21h30 : le patron balaie la salle, le bar est fermé , les lumières éteintes et nous remontés à la chambre pour digérer la visite extraordinaire faite à Santa Maria d'Astorga et son musée.

 

Eglise de Valverde de la Virgen. Quatre couchages disponibles pour cigognes de passage !

Eglise de Valverde de la Virgen. Quatre couchages disponibles pour cigognes de passage !

Le pont des pèlerins à l'Hospital de Óbrigo

Le pont des pèlerins à l'Hospital de Óbrigo

Le ciel se préparait pour accueillir les pèlerins à Astorga

Le ciel se préparait pour accueillir les pèlerins à Astorga

Aire de repos de San Justo de la Vega. Derrière Rémi, au fond, Astorga.

Aire de repos de San Justo de la Vega. Derrière Rémi, au fond, Astorga.

Marque de pèlerin au pied de la Crucero de Santo Toribio

Marque de pèlerin au pied de la Crucero de Santo Toribio

La rivière avait englouti le chemin

La rivière avait englouti le chemin

Façade de la Cathédrale d'Astorga

Façade de la Cathédrale d'Astorga

Un détail de la Façade. Quelqu'un de connu !

Un détail de la Façade. Quelqu'un de connu !

Un livre de chants, parmi les trésors de la Cathédrale

Un livre de chants, parmi les trésors de la Cathédrale

Parmi les nombreuses chapelles : San Lorenzo

Parmi les nombreuses chapelles : San Lorenzo

San Miguel

San Miguel

San Juan Bautista

San Juan Bautista

La Maître-Autel, une véritable cascade de dorures

La Maître-Autel, une véritable cascade de dorures

Le Christ en croix, au sommet du Maître-Autel

Le Christ en croix, au sommet du Maître-Autel

Chapelle de Santiago Peregrino

Chapelle de Santiago Peregrino

Bas-relief en bois polychrome, déambulatoire de la Cathédrale.

Bas-relief en bois polychrome, déambulatoire de la Cathédrale.

L'orgue de la Cathédrale

L'orgue de la Cathédrale

Dans le choeur

Dans le choeur

La pendule astronomique

La pendule astronomique

Une perfection architecturale à donner le vertige !

Une perfection architecturale à donner le vertige !

Un des très nombreux vitraux

Un des très nombreux vitraux

Magnifique panneau de bois sculpté (représentant Goliath ?), daté de 1551, ruiné dans sa transformation en porte !!

Magnifique panneau de bois sculpté (représentant Goliath ?), daté de 1551, ruiné dans sa transformation en porte !!

Un exceptionnel travail de la pierre. Musée de la Cathédrale

Un exceptionnel travail de la pierre. Musée de la Cathédrale

Vie, tentations, souffrances et mort de San Antonio Abad. Anonyme. Début XVIè. Musée de la Cathédrale

Vie, tentations, souffrances et mort de San Antonio Abad. Anonyme. Début XVIè. Musée de la Cathédrale

Livre d'Oraisons d'Albert de Brandebourg. Vers 1534. Fac similé. Musée de la Cathédrale

Livre d'Oraisons d'Albert de Brandebourg. Vers 1534. Fac similé. Musée de la Cathédrale

Texte enluminé. Musée de la Cathédrale

Texte enluminé. Musée de la Cathédrale

Retable gothique de "Transition". XVè - XVIè. Musée de la Cathédrale

Retable gothique de "Transition". XVè - XVIè. Musée de la Cathédrale

Détail du retable. La religion est Amour !

Détail du retable. La religion est Amour !

Détail du retable. Martyr de Saint Sébastien.

Détail du retable. Martyr de Saint Sébastien.

Le palais "Lego" de Gaudi.

Le palais "Lego" de Gaudi.

Retour sur terre... de "l'infiniment beau" à "l'infiniment laid".

Retour sur terre... de "l'infiniment beau" à "l'infiniment laid".

10 septembre 2023. Astorga - Ponferrada. 64 km. Journée chaude et splendide.

Petit déjeuner pris au bar de l'établissement sous une télé qui braillait ses stupidités en boucle dès 7h30. Inutile de dire que l'on n'a pas trainé.

Quittons Astorga sous un ciel pas encore très net, direction Ponferrada, sur la LE-142, une route départementale suivant de près le Chemin. Route impeccable, au revêtement très roulant, peu fréquentée.

Calme absolu du matin dans une campagne qui se réveillait doucement sous le soleil. Tintement des cloches d'églises sonnant les heures. Tintements plus grêles des clochettes portées par les bêtes, éparpillées dans les fourrés en bordure de route, recherchant, dans une végétation courte sur pied, les rares herbes qui y poussaient.

Bref tour du village à Pedredo, vide de tous ses habitants. Le clocher de l'église est lui aussi surmonté d'une chambre d'hôtes pour cigognes de passage.

L'arrêt suivant sera à Rabanal del Camino pour quelques achats au très mini, mais bien garni  'Supermercado'.

On en profite pour visiter la petite église "Nuestra Senõra de la Asunción", "rafraîchissement salutaire" tant elle est simple et dépourvue des ors dégoulinants qui nous assommaient dans toutes celles, grandes et petites, que nous avions vues depuis notre départ.

Petites fenêtres sans prétention laissant filtrer quelques rayons de lumière, dévoilant les pierres d'une belle structure brute, sans riches parements; une alcôve abritant une modeste statue de Saint Jacques, discrètement éclairée; un petit balcon soutenu par une poutre grossièrement équarrie, orné d'une balustrade très rustique; quelques belles pierres et un cintre coloré... Une grande simplicité qui me faisait penser que "tout -en fin de compte- n'est pas pourri au royaume du Danemark", et qui fait du bien à la tête après avoir subi les nombreux bombardements de richesses, déversés sur le profane par une institution qui a depuis longtemps renié ses 'statuts d'origine'..

Une petite bougie brille aux pieds la statue de Saint Jacques, une pensée pour tous ceux que j'aime.

Un moine allemand du monastère voisin (Monasterio de San Salvador del Monte Irago), nous gratifie d'un coup de tampon dans nos carnets, et c'est avec les sacoches regarnies, mais le cœur allégé, que nous quittons Rabanal pour rejoindre la grimpette vers le col de la Croix de Fer, à 1 504m d'altitude.

Les buissons feuillus, les petits chênes et autres végétaux prisés par les troupeaux en liberté font maintenant place à des collines herbeuses parsemées de petits buissons, puis à des bois de sapins.

La route est physique avec quelques raidillons surprise, notamment après le virage au-delà de la Taberna de Gaia à Foncebadón...

La Croix de Fer est atteinte en début d''après-midi. Très haute croix située au niveau du col, au pied de laquelle s'empilent toutes sortes d'objets, de pierres, de galets, de coquilles portant des messages dans toutes les langues. En face, une aire de pique-nique avec tables et bancs posés sur une herbe brûlée, constellée de petites fleurs roses ressemblant à des crocus à tige très courte.

On s'y arrêtera pour souffler et casser la croute. La montée avait brûlé pas mal de calories et le petit déjeuner n'était plus qu'un lointain souvenir.

La descente du col débute fort, sous un soleil timide, mais chaud. Au début, quelques montagnes russes cassent la vitesse mais dans l'ensemble ce seront 20 km parcourus avec très peu de coups de pédales, si ce n'est que de lever celle dans l'intérieur de chaque virage. Les nombreux lacets nous obligeaient malgré tout à ne pas laisser s'emballer les montures. Résultat : une bonne partie de la descente s'est effectuée au frein, à 15-20 km/h. Même pas drôle !!

Paysages magnifiques de tous côtés, vallées profondes, collines pointues, boisées, coupées par des chemins pare-feux et par innombrables lignes de haute tension, coiffées d'éoliennes tout aussi nombreuses. Quelques villages perdus sur les versants.

Le village d'El Acebo de San Miguel est une merveille, dommage que le soleil se soit caché au moment de notre passage. Ici aussi, rues désertes en plein après-midi, hormis près des auberges, à l'entrée du petit bourg.

Continuation sur la LE-142. Passage dans Molinaseca et entrée dans Ponferrada.

Notre hébergement est atteint vers 16h00. Les sacoches sont laissées dans la chambre et les cyclistes repartent pour une balade vélo en ville. Le centre, près du château est très animé. C'est la foire. Des stands offrant toutes sortes de marchandises, souvenirs, confiseries, produits régionaux etc. sont installés dans les rues. Le soleil est de retour. La foule est nombreuse et très bruyante. On fera deux BA pour un jeune cycliste japonais parti sans rustines...

Installés à la terrasse d'un café sur la Plaza de la Virgen de la Encina, on observe les passants. Les pèlerins, même 'déguisés' en touristes sont facilement reconnaissables au bronzage s'arrêtant à la cheville et aux tongs salvatrices portées après la journée de marche.

Après une bonne découverte des quartiers centraux et une descente le long de la rivière Sil c'est le retour à l'hôtel pour la douche, les écritures et l'attente du dîner. Ce soir, ce sera la spécialité locale : le 'Botillo Tradicional', sorte de grosse saucisse, élaborée à partir de morceaux de porc, fourrés dans un boyau de porc, fumée et semi-séchée. Elle se sert avec des gros morceaux de chorizo, des pommes vapeur et du chou. Inutile de dire que ce n’était pas le repas idéal à prendre avant de se coucher.. Heureusement, la fatigue et la bouteille de vin de Bierzo ont quelque peu contribué au sommeil...

Belle journée de pédalage. Satisfaction d'être parvenu au col de la Croix de Fer, sur le vélo, avec tout le barda, -malgré le dénivelé- Paysages magnifiques, à couper le souffle, soleil, vent, senteurs de pins et de fleurs.. Que demander de plus à la vie ?

 

 

 

 

En bleu, le trajet du jour

En bleu, le trajet du jour

Petit à petit on se rapprochait

Petit à petit on se rapprochait

Une agriculture en milieu "hostile"...

Une agriculture en milieu "hostile"...

... Seul salut, un peu d'élevage

... Seul salut, un peu d'élevage

La modeste église de Rabanal del Camino, l'alcôve et la statue de Saint Jacques.

La modeste église de Rabanal del Camino, l'alcôve et la statue de Saint Jacques.

Le choeur de l'église, le cintre peint

Le choeur de l'église, le cintre peint

Quelques belles pierres subsistent

Quelques belles pierres subsistent

Le balcon

Le balcon

Element de bois gravé parmi les balustres du garde-corps

Element de bois gravé parmi les balustres du garde-corps

La campagne à la sortie de Rabanal

La campagne à la sortie de Rabanal

Il commençait déjà à faire chaud

Il commençait déjà à faire chaud

Arrivée à croix de Fer

Arrivée à croix de Fer

Les petits 'crocus' (?) de l'aire de pique-nique

Les petits 'crocus' (?) de l'aire de pique-nique

1 504m tout de même !

1 504m tout de même !

Dans la descente vers Ponferrada

Dans la descente vers Ponferrada

Beaucoup de bruyères en fleur !

Beaucoup de bruyères en fleur !

Le Chemin des pèlerins à pied.

Le Chemin des pèlerins à pied.

Le relief se corsait

Le relief se corsait

On n'avait pas idée de ce qui nous attendait..

On n'avait pas idée de ce qui nous attendait..

La rue principale de El Acebo de San Miguel

La rue principale de El Acebo de San Miguel

Une maison de la rue principale

Une maison de la rue principale

Un décor de porte

Un décor de porte

Le château de Ponferrada

Le château de Ponferrada

Autre vue du château

Autre vue du château

C'est la fête en ville !

C'est la fête en ville !

L'église de San Andrés, Ponferrada

L'église de San Andrés, Ponferrada

11 septembre 2023. Ponferrada - O Cebreiro. 57 km, très très physique à partir de Ruitelán.

Nuit un peu compliquée à cause du 'Botollo Tradicional'...

Mise en route vers 9h00 sous un ciel très menaçant. Montée vers la N VI et route vers l'ouest.  Premiers kilomètres sans problèmes puis crachin de plus en plus dru.

Arrêt à Villafranca del Bierzo où le ciel est sec. Passage à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon et pour les achats de midi.

Un doute à la sortie de Villafranca : la N VI emprunte un tunnel, mais après avoir bien vérifié, celui-ci n'est pas interdit aux vélos. Continuation en fond de vallée longeant le rio Valcarce. Belle nature de part et d'autre de la route, suivie en bordure par les pèlerins à pied. Depuis la mise en service de l'autoroute toute proche la nationale a perdu de son attrait et les villages étapes en souffrent.

Le ciel s'éclaircit et nous gratifie de soleil pendant 40km, nous permettant même de "déjeuner" au sec à l'entrée de Ruitelán. Mais à peine la cantine fermée, c'est une nouvelle drache, froide et interminable qui nous cloue pendant 1h00 sous un arbre puis sous un porche dans l'attente d'une accalmie. 

Vers 14h30 la météo s'arrange un peu et on repart en empruntant la CV125/1 à la sortie de Ruitelán. Avant le village de La Faba, virage en épingle à cheveux à droite cette fois sur la CV125/15.

Et c'est là que ça se gâte.....

La suite, jusqu'au sommet, sera une succession de pentes de plus en plus raides, en sous bois et à découvert. Le soleil était réapparu et avec lui des mouches hargneuses qui s'attaquaient au cycliste transpirant comme un bœuf. Quelle énergie dépensée à les chasser !.. Les paysages en contrebas et au loin étaient magnifiques : vallées profondes, successions de collines, de montagnes, éclairées par une belle lumière, prairies et bois de feuillus, sorbiers couverts de baies rouge-vif..... et d’arrêter pour contempler toute cette beauté était l'excuse supplémentaire que je me donnais pour 'voler' quelques instants de répit à la côte.

Après des efforts dont je ne me serais jamais imaginé capable, j'ai dû néanmoins mettre pied à terre et me résigner à pousser le vélo. Quelques faux-plats me permettent de remonter en selle mais très rapidement je dois renoncer et faire la route à côté de mon âne de métal, à 4.5km à l'heure. Presque plus épuisant que de pédaler...

Rémi m'attendait à chaque virage, sur chaque bosse, m'encourageant, me donnant des conseils, et c'est grâce à son aide et à sa patience que je suis enfin parvenu, vers 17h30, à atteindre la grande zone herbeuse surplombant le village d'O Cebreiro, à (seulement...) 1 330 m d'altitude..

O Cebreiro : perché sur un col, un hameau magnifique de quelques maisons solidement bâties; deux-trois splendides "yourtes de Schtroumpf" en pierre, (des pallozas), coiffées d'un toit de chaume conique dissymétrique (avec tressage de la paille pour l'une d'entre elles). Une courte rue principale dallée, quelques auberges/hostals de pèlerins, un bar-restaurant ou deux.. des boutiques de souvenirs et une belle petite église surplombant l'ensemble. On était en Galice !

L'impression ressentie à l'arrivée est indescriptible. Lumière déclinante de fin d'après-midi, le froid qui s'installait pour la nuit, la rue qui se vidait. Plus de bruit. Mais au loin, vers le sud, le soleil éclairait encore vivement les hauteurs, alors que les brumes envahissaient progressivement les vallées pour finalement nous engouffrer nous aussi. On était sur notre toit du monde... et le bonheur était d'avoir découvert ce lieu et d'avoir réussi ce qui me paraissait inatteignable. Les efforts de l'après-midi n'étaient plus qu'un lointain souvenir comparés à une telle récompense. O Cebreiro restera pour moi le cadeau le plus extraordinaire que m'a offert le Camino Francés. 

Dîner à la chaleureuse taverne "Venta Celta" en face de notre hostal. Après une rapide promenade digestive dans le village vide de présence humaine, c'est retour à nos appartements. C'est une fois encore l'occasion de refaire la journée.

Extinction des feux de bonne heure car l'ampoule de 11W perchée à 4m ne permettait pas de faire grand chose d'autre.

Sortie de Ponferrada. Encore un gâchis d'argent public.

Sortie de Ponferrada. Encore un gâchis d'argent public.

Y'a que ça de vrai pour faire avancer les cyclistes... ; )

Y'a que ça de vrai pour faire avancer les cyclistes... ; )

La N-VI suit la rivière Valcarce

La N-VI suit la rivière Valcarce

Conséquence de la crise immobilière de 2008...

Conséquence de la crise immobilière de 2008...

Ruitelán. C'est à partir d'ici que ça se gâte.

Ruitelán. C'est à partir d'ici que ça se gâte.

Cycliste heureux en attente d'une accalmie.

Cycliste heureux en attente d'une accalmie.

En route pour le sommet...

En route pour le sommet...

Une nature à couper le souffle ...

Une nature à couper le souffle ...

Le cycliste accompagnant sa monture à 4.5km/h...

Le cycliste accompagnant sa monture à 4.5km/h...

...et pendant ce temps-là, Rémi frais et dispo...

...et pendant ce temps-là, Rémi frais et dispo...

Enfin en haut ! Aérés par un vent glacial !

Enfin en haut ! Aérés par un vent glacial !

A l'entrée du village, plaque illustrant la légende de O Cebreiro

A l'entrée du village, plaque illustrant la légende de O Cebreiro

La légende

La légende

Une maison de Schtroumpfs

Une maison de Schtroumpfs

Une autre encore...

Une autre encore...

La même vue sous un autre angle

La même vue sous un autre angle

Belle lumière de fin d'après-midi

Belle lumière de fin d'après-midi

On ne peut pas se lasser d'admirer un tel spectacle

On ne peut pas se lasser d'admirer un tel spectacle

Le sorbier devant l'église

Le sorbier devant l'église

Un travail d'artiste

Un travail d'artiste

Le Chemin a-t-il besoin de tant de précision ?

Le Chemin a-t-il besoin de tant de précision ?

Le village se vidait...

Le village se vidait...

...et la brume en prenait possession pour la nuit.

...et la brume en prenait possession pour la nuit.

12 septembre 2023. O Cebreiro - Sarria. 46 km.

Malgré l'insonorisation inexistante entre les chambres des "Habitaciones Frade", la nuit de sommeil ne fut pas perturbée outre mesure, les autres clients de l'hostal ayant certainement autant besoin de récupérer de leur 'escalade' que nous.

Le paysage est magique au réveil, car tous les fonds de vallées au nord sont sous un épais matelas de nuages. Au sud, de longs filaments encombrent la partie encaissée du relief.

Le soleil levant colore le ciel de rose, puis, progressivement de bleu. Les couleurs des différents plans de paysages qui nous entourent passent par une succession de dégradés de gris teintés de rose avant de retrouver leurs couleurs 'habituelles', une fois le soleil suffisamment haut dans le ciel.

Le lever de soleil est magnifique et beaucoup de pèlerins sont assis sur le muret à le contempler. De nombreux autres sont déjà en route.

Petit déjeuner à la taverne d'hier soir. La totale, pour préparer les cyclistes en vue des efforts du jour.

Mise en route vers 9h10, comme très souvent. On commence par une belle et longue descente, malheureusement coté nord du col, donc à l'ombre, donc bien fraîche.. Court passage dans les nuages avant de ressortir au soleil sur un autre versant. On en profite pour franchir deux nouveaux cols, dont un de plus de 1 300m d'altitude.

Aujourd'hui, le parcours se fait de bout en bout sur la LU 633, départementale sympa et "scénique", peu fréquentée, en majeure partie en descente, YESSS !

Arrêt à Triacastella pour provisions et un café, car malgré le soleil,  il ne faisait pas chaud à descendre de O Cebreiro, pendant des kilomètres .

Continuation up and down jusqu'à Sarria où l'on arrive vers 13h30 sous un soleil éclatant et très chaud, après avoir pique-niqué dans un petit parc au bord du rio Sarria.

La B&B est extra. Les ânes de métal sont remisés dans un garage. Après une préparation de l'étape du lendemain, les cyclistes partent explorer le quartier, véritable petit village qui semble totalement indépendant de la partie centrale de la ville, moderne et bruyante.

Rues piétonnes, étroites et calmes, vieilles maisons, jardins murés, auberges, restaurants... Pas étonnant car la rúa Maior est en même temps le Chemin et semble n'appartenir qu'aux pèlerins.

 

 

On était sur le toit du monde. Vue vers le N-O...

On était sur le toit du monde. Vue vers le N-O...

... et vers le N-E !

... et vers le N-E !

Premières lueurs du matin vers le sud.

Premières lueurs du matin vers le sud.

...et quelques minutes après...

...et quelques minutes après...

Avant l'effort, le réconfort !

Avant l'effort, le réconfort !

Encore une vue magique !

Encore une vue magique !

La brume se dissipe rapidement

La brume se dissipe rapidement

Les sorbiers sont partout. 1

Les sorbiers sont partout. 1

Un peu plus haut qu'hier !

Un peu plus haut qu'hier !

Les fonds de vallée devront attendre le soleil un peu plus longtemps !

Les fonds de vallée devront attendre le soleil un peu plus longtemps !

Notre parcours en Galice

Notre parcours en Galice

Peu à peu on se rapprochait du but

Peu à peu on se rapprochait du but

Les sorbiers sont partout. 2

Les sorbiers sont partout. 2

La rua Maior à Sarria

La rua Maior à Sarria

Le Camino est un énorme business...

Le Camino est un énorme business...

13 septembre 2023. Sarria - Palas de Rei. 50 km.

Démarrage 'sous la couche'. Passage à la Oficina de Turismo pour obtenir un coup de tampon et descente par la rúa Corga do Convento pour rejoindre la LU 633 en direction de Portomarin. Ça commence fort dès les premiers coups de pédale. Nombreuses côtes qui vont nous casser les jambes tout au long de la journée. Circulation assez dense. Arrêt à la mairie de Paradela pour le coup de tampon des 100 km restant à couvrir jusqu'à Santiago. Pas de chance, on est encore à 114 km du but.

Durant mes périples vélo, je me suis toujours demandé pourquoi la route empruntée semble toujours avoir choisi de passer par les points les plus élevés, et non d'en faire le tour ?

La LU 633 continue de monter et de descendre et de zigzaguer dans une direction N-O, jusqu'aux abords de la rivière Minho qui arrose Portomarin. Un premier pont est atteint enjambant un bras du Minho, le rio Loio.

La vue de part et d'autre du pont est surprenante : vaste vallée herbeuse, évasée, parcourue par un mince filet d'eau. Difficile d'imaginer qu'elle puisse se remplir, bien que des marques de niveau apparaissent clairement, sur chaque berge.

Quelques coups de pédale supplémentaires nous amènent au Ponte nova de Portomarin, très haute structure donnant accès à la nouvelle ville rebâtie sur la berge opposée. Un second pont, en contrebas, près de l'eau permet de traverser la rivière au niveau des anciennes berges. 

Quelques traces du vieux village ainsi qu'une section d'arche de pont médiéval sont visibles, l'eau du barrage ne les couvrant plus actuellement.

Tel le Temple d'Abu Simbel sauvé des eaux, en amont du barrage d'Assouan, l'église romane de San Pedro, l'église forteresse de San Nicolas, ainsi que quelques anciens palais médiévaux, furent démontés pierre par pierre et rebâtis sur la colline voisine, avant que les restes de l'ancien village ne soient livrés aux eaux du barrage Belesar, construit au début des années 1960. 

Ces restes émouvants me rappelaient la vue de bâtiments et d'écluses réapparus à l'air libre, tels des fantômes du passé, lors de la dernière "vidange" du barrage de Guerlédan, en Bretagne.

Après un passage en ville, nous continuons sur la LU 633 en direction de l'Hospital da Cruz, puis de Ventas de Narón, sur une jolie petite route étroite serpentant parmi les plantations de sapins et d'eucalyptus.

Depuis 100km environ, nous partageons le Chemin avec des pèlerins de plus en plus nombreux.

Parmi eux, quelques 'authentiques', tels ceux rencontrés dès Pampelune, ou même avant, chargés de lourds sacs à dos, qui en disent long sur les distances franchies et l'effort consenti, avançant lentement, seuls ou à deux ou trois, en silence...

...et depuis peu, une autre variété, celle des "pèlerins consommateurs" d'un mini Camino vendu "clés en mains" par de nombreux tours opérateurs, leur fournissant le petit sac à dos, la gourde et la coquille, les déposant le matin et les reprenant le soir... transportant même leurs bagages d'une auberge à l'autre... 15kg et 28km max. pour la modique somme de 6 euros... 

Tout aussi improbable que l'impact de la course de vitesse de "notre" jeune cycliste japonais, rencontré à Ponferrada, et qui s'était donné 4 jours pour traverser l'Espagne, que restera-t-il à ces 'pèlerins' d'un nouveau monde pour qui la notion "d'immédiateté" a remplacé celle du temps long, de la patience et de l'effort ?

A une époque la légende de Saint Jacques a galvanisé les esprits de la Reconquista, participant à la libération du pays du joug Sarrasin. Aujourd'hui, l'emprise est d'un autre ordre : celle de l'énorme commerce qui s'impose tout au long du Camino, et qui peu à peu, le dénature.

La Tradition doit-elle évoluer ?

Bon, assez râlé...

Au delà de Ventas de Narón, la minuscule route passe par une succession de vieux villages, nichés dans une campagne verdoyante, étapes buvettes/ restaurants pour la foule de pèlerins qui y défile : Lameiros et sa chapelle, Ligonde, Portos, Lestedo, où nous arrêtons pour découvrir l'église de Santiago et le singulier cimetière qui l'entoure..

A l'auberge Mesón A Brea, la route se transforme en un petit chemin peu praticable pour nous et très fréquenté. Après trois cents mètres de bagarre avec les ornières et un gymkhana peu agréable entre les piétons, on quitte le Chemin pour gagner la N 547 toute proche, pour une finale d'un kilomètre ou deux vers Palas de Rei.

Notre hébergement à l'étape se situait à l'entrée Est de Palas, dans la rúa Cruceiro. Restaurant et café bar à proximité. Vélos en sécurité au garage de l'hostal.

Le temps restant avant le dîner, que l'on prendra en bas de 'chez nous', est occupé à trouver un point de chute pour le lendemain et la nuit suivante, en principe , à Santiago. 

Inutile d'imaginer dormir à Compostelle ! Les prix proposés sont délirants. Résultat : on rétropédale, reculant progressivement sur la N547, dans l'espoir de trouver un hébergement satisfaisant au niveau prix et disponible pour deux nuits...

Cette nouvelle donne entraine que l'étape vers Compostelle devra attendre le surlendemain.

Après de nombreux essais on trouve finalement une chambre à O Pedrouzo, petite ville sur la N547, située à 52 km de Palas de Rei et à environ 27km de Compostelle (soit 55km A/R Pedrouzo).

Bien que cela occasionne des kilomètres supplémentaires (au niveau du retour le soir), nous confirmons cette option.

Le restaurant des pèlerins en bas de l'hostal nous sert un excellent repas, mais à € 30 chacun on sent que le Graal n'est pas loin et que l'Indulgence est plus coûteuse ici qu'à Carrión de los Condes...

 

En bordure de route, vieux bâtiments de ferme couverts de lauzes.

En bordure de route, vieux bâtiments de ferme couverts de lauzes.

Au premier pont, non loin de Portomarin, le minuscule rio Loio, alimentant le Minho.

Au premier pont, non loin de Portomarin, le minuscule rio Loio, alimentant le Minho.

Autre vues du rio Loio, en aval du pont.

Autre vues du rio Loio, en aval du pont.

Les marques de niveau sont bien visibles

Les marques de niveau sont bien visibles

Au nouveau pont

Au nouveau pont

Le nouveau pont. En face, Portomarin

Le nouveau pont. En face, Portomarin

Le rio Minho, en amont du pont

Le rio Minho, en amont du pont

...et en aval

...et en aval

Autre vue de l'aval montrant les restes du pont médiéval.

Autre vue de l'aval montrant les restes du pont médiéval.

On se rapprochait du but !

On se rapprochait du but !

Les plantations de pins et d'eucalyptus, après l'Hospital da Cruz

Les plantations de pins et d'eucalyptus, après l'Hospital da Cruz

L'Ermitage de Lameiros

L'Ermitage de Lameiros

La petite église de Lestedo et son singulier cimetière

La petite église de Lestedo et son singulier cimetière

14 septembre 2023. Palas de Rei - O Pedrouzo. 52 km sans intérêt particulier....

On met en route sous la couche, qui peu à peu se lève faisant place au soleil qui tape encore bien fort à la mi-septembre.

La N547 sera une succession de montagnes russes ne permettant aucune récupération 'en plateau'. Descentes interminables pour traverser un minuscule ru et montées tout aussi interminables se terminant par une nouvelle descente... Up and down toute la journée.

Résultat : chaleur plus relief = sauna gratuit pour cycliste. 

Arrêt à Boente pour photographier un Hórreo, grenier à grain typique, sur 'pilotis', que l'on voit un peu partout en Galice. Coup de tampon à la petite chapelle du village, envahie par de nombreux touristes.

Autant on voyait peu de monde à 500 km du but, autant le Chemin, bordant la route, se remplit rapidement à l'approche de Santiago...et autant les sacs à dos s'allègent.

Dans Arzúa rencontre avec un couple de cyclistes Néerlandais, partis depuis 5 mois de leur domicile pour un périple via le Portugal. Ils pensaient être de retour à la maison courant novembre...

Quelques kilomètres plus loin, une partie du trafic quitte la Nationale pour emprunter la nouvelle autoroute, en construction. On retrouve un calme relatif. L'arrêt pique-nique sera l'occasion de ramasser des noix tombées des nombreux noyers qui bordent la route.

Après quelques milliers de coups de pédale supplémentaires, nous atteignons O Pedrouzo, étape du jour.

Le "centre-ville"  nous paraissant trop bruyant, ce sera dîner à la pension.

 

 

'Pèlerins' des derniers 100km

'Pèlerins' des derniers 100km

Le Hórreo de Boente

Le Hórreo de Boente

Dans la chapelle de Boente

Dans la chapelle de Boente

Il faudra attendre demain..

Il faudra attendre demain..

Très souvent, le Chemin bordait la route.

Très souvent, le Chemin bordait la route.

15 septembre 2023. O Pedrouzo - Santiago de Compostela et retour. 55km difficiles.

Quelle journée d'émotions !

Après un petit déjeuner sérieux (car le relief allait être pénible, surtout sur les chemins grossièrement empierrés, en sous-bois), nous démarrons sur une petite route sortant de O Pedrouzo par le nord-ouest, direction Santiago située à seulement 20 km... Très rapidement le revêtement devient problématique.

Le parcours est très compliqué à cause des caillasses et du sable. La pluie des derniers jours avait sérieusement creusé les chemins formant des ornières sableuses, difficiles à négocier en vélo.

Le chemin passe dans des plantations de pins et d'eucalyptus, utilisés dans la fabrication de la pâte à papier. A l'ombre il fait très frais mais au soleil on commence déjà à cuire.

On arrive en ville via des zones industrielles et autres quartiers sans intérêt touristique, réussissant même à nous perdre dans les petites rues étroites du centre de Saint Jacques.

Soudain, c'est la claque de voir les deux flèches de la cathédrale au détour d'un virage dans une ruelle bondée de visiteurs de tous pays, jeunes et vieux, à pied ou à vélo, certains dans un état visible d'épuisement, d'autres, équipés de la dotation 'tour opérateur' : mini sac à dos-gourde-coquille, déambulant frais comme des gardons.

Comme tous les autres pèlerins, on débouche sur la Praza do Obradoiro, face à la cathédrale.... et on réalise l'exploit accompli sur les routes et les chemins d'Espagne. 1238 km de coups de pédale ! Foule immense, cris de joie, photos, pour commémorer l'accomplissement du rêve. Certains sont allongés à même les pavés de la place, les bras en croix, abrutis par les efforts qu'ils ont déployés pendant tant de jours sur le Chemin. 

Une conférence se tient dans le grand hôtel des rois catholiques situé sur un côté de la place qui est surveillée par des dizaines de policiers, certains même sur les toits des bâtiments. Un drone fait du stationnaire..

Passage à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon et ensuite direction le Bureau d'Information des Pèlerins de Compostelle dans le but d'obtenir la Compostela attestant notre Périple.

L'Office est remarquablement organisé pour 'traiter' les demandes des très nombreux pèlerins qui se présentent au bureau.

Une préinscription sur écran nous délivre un ticket nous permettant de nous mettre dans la file d'attente.

Quand notre numéro apparait sur l'écran on est priés de se diriger vers le comptoir correspondant où une personne tamponne nos carnets, nous délivre le certificat authentifiant notre pèlerinage ainsi qu'un certificat des kilomètres parcourus.... puis on passe à la caisse régler les €4 chacun plus les €2 pour les tubes de protection.

Extraordinaire ! Les Voies du Seigneur ont rapidement intégré le dernier cri informatique pour soutirer un mini denier du Culte aux pèlerins trop heureux d'être parvenus à destination.

Quel bonheur d'avoir réussi !

On fête l'évènement avec une bière, une assiette de frites, saucisse, salade, croquettes...le tout coiffé d’œufs sur le plat.

Repas de gala !

Demain on reviendra pour visiter la cathédrale et faire un saut jusqu'au Cap Fisterra.

 

 

Belle lumière du matin

Belle lumière du matin

Près de Compostelle

Près de Compostelle

Les chevaux et leurs cavaliers étaient prêts pour l'écurie

Les chevaux et leurs cavaliers étaient prêts pour l'écurie

A R R I V É S !!!

A R R I V É S !!!

La Place devant la Cathédrale

La Place devant la Cathédrale

L'Hôtel des Rois Catholiques

L'Hôtel des Rois Catholiques

Saint Jacques est partout...

Saint Jacques est partout...

....de part et d'autre de la place

....de part et d'autre de la place

Entre les deux flèches

Entre les deux flèches

Sur le chemin du retour, des chemins magnifiques mais difficiles..

Sur le chemin du retour, des chemins magnifiques mais difficiles..

...en caillasse mal damée.

...en caillasse mal damée.

16 septembre 2023. Santiago de Compostela et Cap Fisterra.

Comme dit précédemment, on avait gardé le lendemain de notre arrivée pour les visites :  essentiellement la cathédrale, la messe des pèlerins et le Cap Fisterra.

On est devant la porte de la cathédrale dès 11h00 pour être sûrs de trouver une place face à la Chapelle majeure et pour pouvoir observer tout le rituel de mise en action du Botafumeiro, cet immense encensoir de 1.6m de haut suspendu à une corde de 65m sous la tour lanterne de la cathédrale. Beaucoup de pèlerins sont déjà là. Attente interminable et enfin à 12h00 précises, la messe commence....et dure 45 minutes sans que le Botafumeiro ne soit lancé.

Grosse déception, car, sans minimiser la portée de la messe pour les pèlerins qui ont fait la route pour raisons spirituelles, c'est un évènement que l'on voit rarement ailleurs qu'ici.

Explication : il est actionné uniquement lors de la messe de midi du vendredi.

Messe et visite de la cathédrale finies, nous nous "joignons" aux nombreux touristes qui déambulent dans les petites rues étroites et bordées d'une multitude de restaurants, d'auberges et de magasins de souvenirs qui peu à peu transforment Compostelle en une filiale espagnole de Disneyland. Une excellente paella termine la visite du matin.

L'après-midi sera consacré à la découverte de Cap Fisterra, le deuxième cap le plus occidental d'Espagne.

Pour des raisons de temps disponible, le choix est fait d'y aller en voiture. Heureusement d'ailleurs, car le relief vers la côte est très accidenté.

On y arrive sous un soleil magnifique. L'endroit, perdu au bout d'une route qui ne cesse de monter depuis la ville de Fisterra, rappelle les côtes sauvages bretonnes et celles de l'ouest de l'Écosse. Les quelques arbres ont du mal à s'imposer et la nature est pas mal bousculée par l'afflux massif de touristes.

Visite de la pointe, coup de tampon à l'hôtel jouxtant le sémaphore, une bière, quelques photos et on repart. Sympa d'y être allés mais un peu décevant quand-même. Beaucoup de monde et trop peu de pèlerins venus brûler leurs habits de pèlerinage sur la plage en contrebas.

§§§§§

Pour conclure, mais est-ce possible (et souhaitable) ?...

Il faudra du temps pour "absorber" les plus de 1 000 km de vélo parcourus à travers le nord de l'Espagne, tantôt sur le Chemin, tantôt sur des routes qui le longeaient, pour revivre toutes les étapes, se souvenir de tant de belles rencontres, digérer les trésors du Chemin, certains somptueux et d'autres modestes. Il faudra du temps pour réaliser que ce voyage, prévu depuis plusieurs années, avait soudain été accompli.

...Et il faudra du temps pour répondre à la question : "pourquoi l'avons-nous fait ?".

Pour le moment, je ne peux offrir qu'une explication : "parce qu'il fallait le faire !"

 

 

Face à la Chapelle majeure

Face à la Chapelle majeure

Une partie des orgues

Une partie des orgues

L'autre partie, en mirroir

L'autre partie, en mirroir

Détail de la Chapelle majeure

Détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

La corde du Botafumeiro

La corde du Botafumeiro

Autre détail de la Chapelle majeure

Autre détail de la Chapelle majeure

Il y a tant à regarder !

Il y a tant à regarder !

Maramore !

Maramore !

Santiago de Compostela à vélo, par le Camino Francés. 2ème partie
Voûtes de la cathédrale

Voûtes de la cathédrale

Santiago de Compostela à vélo, par le Camino Francés. 2ème partie
 A l'air libre. Trop de dorures tue la dorure !

A l'air libre. Trop de dorures tue la dorure !

Une vue extérieure de la cathédrale

Une vue extérieure de la cathédrale

Affiche au Cap Fisterra

Affiche au Cap Fisterra

La côte sauvage

La côte sauvage

Le sémaphore

Le sémaphore

La croix du Cap

La croix du Cap

On avait réussi notre pari...

On avait réussi notre pari...

...la preuve !!

...la preuve !!

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Compostelle 2023 _ 2

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Publié le 19 Septembre 2022

Bretagne 2022, 750 km de vélo le long des côtes du Finistère et du Morbihan

Éviter à tout prix de devoir subir le stress engendré par les procédures d'emport des vélos dans les trains de la SNCF oblige à des 'sacrifices', quand il s'agit de se rendre au point de départ du périple projeté.

Dans des articles précédents, j'ai très souvent fait part des déconvenues subies suite aux attitudes anti-commerciales de la compagnie nationale -sclérosée par sa position de monopole- qui rame à contre-courant d'une évolution profonde des besoins des usagers, sourde et aveugle aux attentes de ceux-ci. 

Cette année nous avions décidé de parcourir une partie des côtes du Finistère et du Morbihan, avec comme point de départ Morlaix. Pour ce faire, nous avons préféré traverser la Bretagne en diagonale, via les Monts d'Arrée, sous les très fortes chaleurs de début août. Nous en avons bavé, mais ne le regrettons pas.

C'était le 'prix à payer' pour éviter que notre périple ne soit gâché au départ ou à l'arrivée (ou les deux), par des stupidités administratives, (billets vélos à €1, obligatoires dans TER Bretagne durant l'été, vendus via internet seulement...); matériels ferroviaires 'en retard d'un métro' (place insuffisante malgré les résas et rangement difficile des vélos); aménagements en gare inadaptés au passage d'un quai à l'autre (ascenseurs trop petits...) ou, finalement, personnels qui ne savent que faire 'remonter' les commentaires, sans qu'il n'y ait jamais aucune réponse..

Messieurs les Directeurs de la SNCF, ouvrez les yeux, écoutez le client. Regardez ce qui se fait ailleurs. Ne rendez pas le transport 'punitif', plein de complications et d'interdits. Soyez proactifs.  Nous ne sommes plus au temps de la 'vapeur'. Le siècle a changé, les besoins ont évolué et ceux que vous appelez 'clients' pourront bientôt,  je l'espère de tout cœur, trouver ailleurs ce qu'ils cherchent, si vous vous arc-boutez à ne pas vouloir le leur proposer.

Un jour, peut-être, les choses s'arrangeront ? .. Mais place au voyage !

Notre parcours à travers la Belle Bretagne.

Notre parcours à travers la Belle Bretagne.

....et il le fut, sans modération !

....et il le fut, sans modération !

Nouveauté cette année : Sylvie a étrenné son nouveau vélo. Un Kalkhoff Endeavour 5B Move+ équipé d'une batterie de 625W, pour ne pas avoir à recharger à chaque étape. Une belle merveille qui me laisse maintenant souvent derrière elle, surtout quand le relief s'en mêle.

C'était la condition pour pouvoir sortir des chemins de halage et autres véloroutes, type 'Vélodyssée' et d'envisager des parcours plus physiques, mais par la force des choses, plus compliqués à faire sur son 'P'tit Vélo Bleu'.

L'exercice de cette année a validé le choix, permettant d'affronter des étapes très vallonnées et parfois très longues aussi, et de voyager dans un tout autre état d'esprit. 

Malgré tout, un périple avec VAE et vélo 'standard' entraine une nouvelle problématique. Celle d'une différence de puissance et de vitesse entre les deux vélos, à l'avantage du VAE bien sûr !

Vouloir coller à la roue du VAE comme s'il s'agissait d'un 'derny', n'est pas envisageable. Les puissances disponibles ne sont pas les mêmes....et le cyclotourisme, tel que nous l'envisageons, n'est pas une course.

Il faut donc trouver un modus operandi permettant aux deux vélos de faire le parcours le plus possible ensemble en réduisant la tendance naturelle à 'l'espacement élastique', ayant pour conséquence des attentes fréquentes du plus véloce des cyclistes le long du parcours, notamment au sommet des côtes...

L'équation n'est pas facile à résoudre car il y a une incompatibilité irréductible des forces en présence. 

A terme, je pense que je serai obligé de la résoudre en adaptant une assistance du type 'G.Boost' sur mon vieux "Rock'n'Roll". Wait and See...

 

 

Voici la merveille. Celui de Sylvie est en deux tons de gris.

Voici la merveille. Celui de Sylvie est en deux tons de gris.

1er août 2022. Saint Nolff - Guémené sur Scorff. 70 km, Thermostat 6.

Le ciel est gris au petit matin, mais au départ il brille déjà et ne nous laisse aucun doute sur ses intentions !

Il fera chaud !!

Départ de la maison vers 8h30 direction Saint Avé, Plescop, Grandchamp, Camors, Baud etc. La route n'est pas difficile bien qu'elle me paraisse plus vallonnée que lorsqu'on l'avait parcourue avec Rémi, il y a quelques années.

Arrêt à Baud pour regarder le Monument aux Morts extrêmement poignant, érigé sur la place de l'église. La statue taillée dans de la pierre noire de Kersanton par Henri Gouzien, un Lorientais, représente un couple de paysans en costume traditionnel du pays de Baud se recueillant sur la tombe de leur fils. Le socle est décoré de bas reliefs en fonte patinée représentant des adieux avant le départ à la guerre; le départ du train pour le front; une scène de guerre dans les tranchées; des tombes de poilus dans une forêt. Un monument bien différent de ce que l'on a l'habitude de voir !

A Camors, expo de Teuz (bons génies de la maison), sur la place de la Mairie

A Camors, expo de Teuz (bons génies de la maison), sur la place de la Mairie

Le monument aux Morts de Baud

Le monument aux Morts de Baud

Les adieux avant le départ à la guerre. La reverrai-je ? Reviendra-t-il ? Chaque fois on jure que c'est la der des der...

Les adieux avant le départ à la guerre. La reverrai-je ? Reviendra-t-il ? Chaque fois on jure que c'est la der des der...

Un vitrail de l'église de Baud.

Un vitrail de l'église de Baud.

On remet en route vers Saint Barthélémy, puis descente vers le Blavet où un banc de pique-nique sur le halage à l'écluse de Boterneau tombe à pic. On était contents d'avoir déjà parcouru 50 km sur les 70 de la journée, car le soleil tapait fort et je me souvenais que les kms restants jusqu'à Guémené sur Scorff, sur la D142, n'allaient pas forcément être une partie de plaisir, vu la chaleur et le relief.

Arrivons à Guémené un peu tôt pour déposer nos affaires à la chambre d'hôte. Une boisson chez Louisa, sur la place et un tour en ville, avec passage au sympathique Office du Tourisme et visite des "Bains de la Reine", nous amèneront tranquillement à 17h30.