Belgique et Pays-Bas avec ma Fille. Septembre 2015. Jour 4, Burgh Haamstede - Rockanje.
Publié le 27 Septembre 2015
Ayant pris l'option petit déjeuner servi dans not' bungalow, on met en route un peu plus tard que d'hab. Pendant ce premier repas de la journée les cieux plombés s'ouvrent et une grosse averse s'abat sur le camping, nous obligeant à nous déguiser en scaphandriers, d'autant plus que la pluie avait considérablement refroidi l'air ambiant auquel on avait été habitués ces derniers jours...
On rattrape la LF1 à la sortie du camp direction la dune longeant la mer. Il n'y a pas de montagnes aux Pays-Bas mais la dune les remplace avantageusement !
La piste cyclable en tout-venant bien compacté serpente à l'arrière de la dune : sureaux, ronces, argousiers et même houblon sauvage d'un côté, prairies de l'autre.
On attaque notre première digue en terre, la Brouwersdam. En contrebas circule un train à vapeur, devenu attraction pour les touristes. Au loin, des panaches de fumée s'élèvent au dessus des arbres... Encore quelques minutes et la vieille loco tirant ses wagons débouche du virage, crachant des volutes grises, sifflant à tue tête.
Heureusement que l'on n'avait pas le vent de face.... La plage à gauche est un champ de courses pour chars à voile !
La digue franchie, la piste vire au nord, quittant la route, s'enfonçant dans "la campagne". Sur une centaine de mètres, c'est une allée cimentée bordée de chaque côté d'une rangée de dahlias roses. Impressionnant !
On est samedi. C'est le jour où les Fangios du vélo s'entraînent en vue de gagner le Tour de France. On est doublés par des essaims de cyclistes fonçant à bride abattue sur l'excellente piste. Malgré notre condition de chevaux boulonnais, les pur-sangs nous saluent et nous encouragent ! Autre pays, autre attitude !
Notre route longe des champs de courges et de légumes divers que les agriculteurs vendent au public. Le client dépose l'argent de ses achats dans une simple tirelire posée sur le stand à côté des légumes. La confiance règne, ça fait du bien !
Les prairies sont de véritables réserves d'oiseaux. Ici des centaines d'oies se refont très bruyamment une santé.
Arrêt chez "Springert" à Noordzeepark au nord d'Ouddorp pour un thé. Le patron appelle sa femme quand on lui dit que l'on vient de France et qu'on lui montre nos Carnets ! Une cliente, voyant la signature de la boulangerie Sommemans de Burgh Haamstede nous en parle avec effusion. C'est qu'il est connu des kilomètres à la ronde notre Boulanger, Conservateur de Musée...
Ayant trouvé un banc dans un coin sympa le long de la piste on s'arrête, cette fois pour le pique-nique bien mérité : il n'était pas loin de 14h00 et on n'avait pas vu tourner la pendule tant il y avait d'autres choses à voir !
A Goedereede, un petit joyau de village, c'est la fête ! Le moulin tourne et l'association de sauvegarde en assure la visite. Des escaliers très raides desservent les différents 'étages' du moulin, chacun dédié à une fonction particulière. Tout en haut, l'énorme axe en bois, actionné par les ailes, tourne en silence et en souplesse. Il distribue son énergie aux pignons, également en bois, par l'intermédiaire de leviers "d'embrayage', qui dirigent la force éolienne vers les différentes fonctions du moulin... Simplicité magique et surtout écologique car ici le moteur c'est le vent !
Au pied du moulin un ingénieux système constitué d'un grand volant, de chaines et de plots solidement fichés dans le sol, permet d'orienter la tourelle supportant les ailes afin de la mettre face au vent.
Un couple de sympathiques touristes Flamands, qui nous avaient entendus parler, nous explique longuement, en Français, l'histoire du village qui fut, il y a bien longtemps, un petit port de pêche très acif.... comme quoi il faut toujours s'abstenir de généraliser...
Le centre du village bordant "le port" est splendide : petites ruelles pavées de briques disposées en chevrons, vasques de géraniums rouges, hautes maisons étroites percées de fenêtres immenses... La terrace de l'hôtel du Lion d'Or est bondée.
Temps de remettre en route. Quelle surprise, à peine sortis du village, de se retrouver sur une piste bordant une route à grande circulation !... A peine croyable cette juxtaposition si proche de deux Hollandes, de deux époques si différentes !
Deuxième et dernière digue de la journée : droite, plate et '5ème dimension' elle aussi. Toutes les vannes sont contrôlées à distance : énormes volets levés ou abaissés en fonction du danger de la mer. Coiffé d'un ciel plombé c'en est presque lugubre !
Les derniers kilomètres de la journée se font sans effort. La piste contourne Rockanje par l'ouest et continue dans une campagne qui se boise peu à peu. Nombreux élevages de chevaux... L'Hôtel Olaertsdhuin est en bordure de la LF1 qui file ensuite vers le nord pour éviter Rotterdam et continuer en longeant la côte. Nous on la quitte ici car notre parcours va maintenant suivre une route nord-est à travers "l'arrière pays" jusqu'à Amsterdam.
L'hôtel est caché dans les bois, loin de tout, au calme. Il est très surprenant par son design.
Les vélos sont parqués, avec d'autres, cela va sans dire, dans un cabanon attenant, fermé à clé la nuit.
Après une journée de grisaille la douche et le repas du soir sont les bienvenus...
Le diner pris, et à moins de vouloir retourner visiter Rockanje, ce que ni Jenny ni moi n'envisagions, il ne nous restait plus qu'à nous retirer dans nos appartements et à récupérer pour être en mesure d'affronter Rotterdam demain.