Santiago de Compostela à vélo, par le Camino Francés. 1ère partie

Publié le 10 Novembre 2023

La bannière 2023 !

La bannière 2023 !

Cela faisait trois ans que Rémi et moi attendions de pouvoir faire ce périple. Une année Covid, puis les incertitudes post-Covid et enfin quelques problèmes de calendrier nous avaient contraints de reporter ce voyage planifié de longue date.

Pendant ce temps-là nos horloges internes rajoutaient inlassablement des années à chacun d'entre nous, rendant la décision d'y aller (ou pas), de plus en plus plus pressante. Cette année, tous les feux étant enfin au vert, il n'y avait pas de temps à perdre.

Dates et trajet furent fixés; la route et les profils étudiés; le départ décidé.

Nous trouvant dans des régions différentes de France au moment du départ fixé pour la fin août, début septembre, nous avions convenu de nous retrouver à la frontière espagnole et de rejoindre Pampelune, réel point de départ de notre périple.

Préférant pédaler pour rejoindre notre point de rendez-vous, plutôt que de devoir subir le comportement anti-commercial et fossilisé de la SNCF vis à vis du vélo, mon épouse me transporta, en voiture, jusqu'à Marans, (au nord de La Rochelle), afin de pouvoir caler ce voyage dans nos calendriers de fin d'été, entre des butées que ni Rémi ni moi ne pouvions déplacer. 

De là, quelques centaines de kilomètres jusqu'au point de départ à la frontière seraient un bon échauffement pour les épreuves que nous allions devoir affronter.

En effet, l'étude des cartes du Camino Francés montraient clairement que les étapes 'Pyrénées' puis 'Asturies et Galice' nous gratifieraient d'un lot non négligeable de difficultés liées au relief -essentiellement-.

La découpe des étapes était celle d'une brochure que j'avais obtenue il y a quelques années au 'Camino Society' à Dublin, détaillant par le menu kilométrages, dénivelés, points d'intérêt, hébergements etc.. Une mine de renseignements fort utile.

Nous avons roulé sur le Chemin quand il était praticable en vélo, et sur la route parallèle à celui-ci quand son état se trouvait trop dégradé (pluies, ornières, boue, gros galets..) ou quand la présence de vélos pouvait être pénible pour les Pèlerins à pied (étroitesse des sentiers...). L'expérience nous a prouvé qu'il est illusoire de faire le Camino avec autre chose qu'un VTT, chargé seulement de deux sacoches ARR et d'une de guidon. Le Chemin présente beaucoup de difficultés de surface que des pneus étroits ont énormément de mal à négocier.

Quatorze jours devaient suffire pour parcourir le trajet. J'en avais rajouté trois pour nous permettre des arrêts prolongés à Burgos et Leon et pour profiter de notre arrivée à Santiago, avant le retour.

 

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Départ fixé à Dantxarinea, direction Pampelune, via les cols d'Otxondo et Belate...évitant les tunnels...

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Tous les Chemins mènent à Santiago... Carte des années 1640.. Toujours d'actualité.

Quelques vues de la descente vers l'Espagne sur la "Vélodyssée". Plusieurs jours de canicule d'Enfer.

En France, le thermostat était sur 8

En France, le thermostat était sur 8

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Vitrail dédié à Samuel Champlain, église de Brouage

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Chargement considérablement allégé car le Chemin s'annonçait physique.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

Pêcheries sur pilotis pour la pêche au carrelet.

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

L'extraordinaire Phare de Cordouan au large de l'embouchure de l'estuaire de la Gironde

Basilique de Soulac-sur-mer

Basilique de Soulac-sur-mer

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Plage de Montalivet les bains : le ciel augurait mal, mais c'est finalement passé

Le très beau lac de Carcans

Le très beau lac de Carcans

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Le Bassin d'Arcachon avant une pluie salutaire..

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Puis des kilomètres de lignes droites, faciles, mais vite monotones...

Au delà d'Arcachon, le parcours ne présente pas d'intérêt particulier. Longues lignes droites interminables bordées de pins à perte de vue. Hâte d'arriver au point de rencontre qui sera finalement atteint le 30 août... sous une pluie battante.

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

En route pour Pampelune ! La météo espagnole nous réservera bien des surprises...

30 août 2023. Dantxarinea - Pampelune. 85 km, via les cols d'Otxondo et Belate.

Départ sur la N-121b qui ne nous laisse pas beaucoup de temps pour nous échauffer. La pluie froide n'arrange rien. Passé le col d'Otxondo, ce sera une très longue descente d'une quinzaine de kilomètres dont nous ne pourrons profiter à plein par crainte de laisser des plumes sur la chaussée trempée. Passage dans Elizondo en direction de Berroeta d'où nous suivons une route plus ou moins parallèle à la 121b dans le but d'éviter les deux tunnels interdits aux vélos. Le relief se rappelle à nous aux alentours de Almandoz où les cyclistes subissent plusieurs côtes interminables jusqu'au sommet du col de Belate, atteint vers 13h sous une pluie froide et drue. Très souvent la route serpentait au dessus des nuages, flottant en contrebas.

Bois sombres de pins et de hêtres, routes à blanc d'eau, vent froid... la totale pour la mise en route officielle.

 

 

Montée vers le col de Belate

Montée vers le col de Belate

Des forêts de grands sapins sombres

Des forêts de grands sapins sombres

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Col de Belate, 823m. Première épreuve réussie. Cycliste heureux !

Après un sandwich vite avalé au col, ce sera de nouveau une longue et belle descente que l'on n'apprécie pas, étant trempés et gelés jusqu'aux os. Un arrêt à l'auberge 'Venta de Ulzama' quelques kilomètres en contrebas du sommet, côté Pampelune, nous permet de nous réchauffer. Continuation sur la NA-1210

Peu à peu le ciel s'éclaircit et on revit avec un peu de chaleur. Les habits nous sèchent sur le dos. On rejoint  la N-121a que l'on empruntera sur 2-3 km puis ce sera à droite sur une petite route très sympa en direction d'Arraitz, Alkotz, Ripa, Ostiz et Olaiz.... où l'on rejoindra une fois de plus la nationale que l'on ne quittera plus jusqu'aux abords de Pampelune.

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Golf de Ulzama, près de Ripa. Le soleil était enfin revenu !

Notre hébergement trouvé très facilement, se situait à l'entrée nord de Pampelune à Villava. Décision est prise d'y laisser les sacoches et de filer en ville avec les vélos pour profiter de la belle fin d'après-midi. Passage rapide à la Oficina de Turismo pour un coup de tampon sur nos carnets et obtention d'une carte de la ville.

Puis ce sera une longue balade dans un lacis de rues étroites et très animées : la Plaza del Castillo, la place de l'Hôtel de Ville; le circuit des remparts, puis le quartier des arènes : parcours de la Saint Fermin, rue de Roncesvalles pour admirer le Monument au lâcher de Taureaux, magnifique sculpture en bronze, grandeur nature, de Rafael Huerta.

La statue d'Ernest Hemingway, "ami du peuple espagnol", nous rappelle les années tragiques de la guerre civile, les affrontements fratricides subis par une nation divisée par la dictature militaire.

Énième preuve de la fragilité de la Liberté dont  il est illusoire de croire qu'elle est un acquis irréversible.

Un dîner surprise -car nous ne pouvions lire le menu- clôt cette belle première journée.

Malgré l'attente et les reports successifs, le bonheur de rouler ensemble est resté intact.

 

 

Le fronton de l'Hôtel de Ville

Le fronton de l'Hôtel de Ville

C'est moins dangereux de pédaler...

C'est moins dangereux de pédaler...

Encorné ou piétiné ?

Encorné ou piétiné ?

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

Aux Arènes, le buste d'Ernest Hemingway

31 août 2023. Villava (Pampelune) - Estella. 59 km. Grosse chaleur, chemins caillouteux et un col et des bosses en prime.

Après avoir assisté au ravage du buffet du petit déjeuner par deux cars de touristes du 3ème âge, totalement hors de contrôle (et laissant la moitié de ce qu'ils avaient pris sur leurs assiettes...), on met en route, pas spécialement en avance sur l'horaire que l'on avait décidé la veille au soir.

Sortie de ville problématique, car comme très souvent, la signalisation était confuse.

Au sud de Cizur Menor on se retrouve sur le Chemin des pèlerins à pied car on ne retrouvait pas la petite route prévue, qui nous aurait facilité la vie... Chemin de pierrailles, de caillasses, de galets, de trous, d'ornières, de coulées de sable...la totale ! Impossible de rouler correctement pendant près de 5 km.

A Zariquiegui, la propriétaire de la petite épicerie nous indique le moyen de rattraper une route carrossable.

Ce sera une très longue descente vers Astrain pour rejoindre la N111, (Antigua Carretera Pamplona Medinaceli), une 'nationale' déclassée, courant plus ou moins parallèle à l'autoroute A12, montant lentement jusqu'au col de Perdón.

La grosse chaleur rend l'ascension particulièrement éprouvante bien que la pente moyenne soit restée inférieure à 10%. Heureusement, très peu de circulation, celle-ci étant 'absorbée' par l'autoroute voisine. Une fois le col, bordé de sapins, franchi, c'est une belle route qui nous amène à Puente la Reina, sans grandes difficultés. La statue du pèlerin à l'entrée de la ville est atteinte vers 13h00. On avait bien roulé.

Après une traversée de la petite ville par la 'rua mayor' étroite et encaissée, où peu de monde (raisonnable) était dehors, nous nous arrêtons au pied du vieux Pont des pèlerins, face à la Oficina de Turismo, fermée.

Profitant de l'ombre on avale rapidement un pique-nique de bric et de broc et on remet en route, sous un soleil de plomb via les villages de la N111.

En fin d'après-midi on atteint Estella, dont les vieux quartiers dorment derrière les volets tirés. Un passage à l'OT nous procure un coup de tampon dans nos carnets et une réservation dans un des deux petits hôtels de la ville, "spécialisés" dans l'accueil des pèlerins. Les vélos sont rapidement remisés dans le garage et les cyclistes sous la douche... Pas question de ressortir en ville, les 35°, plus humidité ambiante, ayant eu raison de notre curiosité. En attendant l'heure du repas, on prépare l'étape suivante, vérifiant soigneusement les possibilités d'hébergement.

Dure journée de pédalage. Les 5 km de mauvais chemin inondés par un soleil généreux, le col du Perdón et la chaleur de l'après-midi ne nous avaient pas épargnés... mais qu'importe, on avance tranquillement et on en profite, même si l'on ne va pas très vite.

Le service du dîner commençant à 19h30 nous convenait parfaitement. Pour € 15.50 ce sera une généreuse salade mixte, garnie de thon, d’œuf, d'asperges etc, un jarret de porc, sauce vin, avec frites, et un lait caillé agrémenté de miel maison;  deux pintes de bière locale favorisant la digestion...

Extinction des feux à 22h15 pour une nuit sans lune ni étoiles !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Sortie de Pampelune, sur le 'Chemin'. Ca commençait bien !

Guendulain.

Guendulain.

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques  !

La collection automne était déjà en rayon. Couleurs magnifiques !

Puente la Reina !

Puente la Reina !

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Puente la Reina. Belle lumière en contrebas du Pont des Pèlerins

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

Le Pont des Pèlerins enjambe l'Arga

1er septembre 2023. Estella - Logroño, via Los Arcos. 57 km. Très grosse chaleur (38°).

Mise en route vers 9h00 en direction de Logroño. Début de parcours en montée vers le Monastère d'Iraché, lieu incontournable car, hormis la très belle bâtisse, c'est probablement le seul édifice religieux proposant son vin de l'année, en libre-service, aux pèlerins de passage. Scellés dans le mur d'une petite cour, fermée par de hautes grilles, deux robinets permettent aux passants de se désaltérer, soit avec de l'eau, soit avec du vin des vignobles du Monastère.

Cette année, c'est un rosé assez 'rugueux' qui coule, en moussant... La tempérance ne demande aucun effort au-delà de la première dégustation. Pas de risque de succomber à la tentation d'un deuxième essai.

Le monastère est massif, cependant les ornements encadrant portes et fenêtres ont dû être splendides à l'époque de sa construction.

Remise en route sur des chemins n'offrant pas de vraie difficultés. Aujourd'hui, l'ennemi sera la chaleur.

Nouvel arrêt à Los Arcos pour une collation et une boisson fraîche. Coup de chance, l'église est ouverte nous permettant d'admirer le magnifique retable ainsi que les décors de chapelles latérales.

Pas de coup de tampon à la Oficina de Turismo... fermée pour cause de vacances ! Incroyable ! L'aubergiste qui nous y avait envoyés et à qui nous avons raconté l'histoire n'en revenait pas, exprimant ses sentiments profonds vis à vis des employés de la commune dans un vocabulaire que nous ne comprenions pas, mais dont on devinait le sens.

Continuation sur la N111 (déclassée et désertée depuis l'ouverture de l'autoroute toute proche). Traversée de beaux villages endormis tant le mercure s'affolait. Arrivée en fin d'après-midi à Logroño où l'électronique de Rémi, troublée par la chaleur, nous balade au nord, au sud, à l'est et à l'ouest, à travers parcs et banlieues, zones résidentielles et sens interdits... avant finalement de nous mener à l'hébergement choisi.

On aurait dit que la technologie se plaisait à planter le pèlerin se croyant affranchi de l'usage de la bonne vieille carte !

Aux degrés de mercure s'était ajoutée une subite montée du taux d'humidité. Le ciel se peuplait de magnifiques cumulonimbus.

Au moment de mettre en route pour le dîner, l'idée initiale d'aller explorer les options en centre ville, s'est prudemment transformé en repas à la pizzeria du quartier. En effet, à peine installés en terrasse, un orage, en "Technicolor et Dolby surround", éclata brusquement, déversant sur la ville des trombes d'eau accompagnées de fortes bourrasques de vent ... En trente secondes, les stores-bannes furent relevés, les tables débarrassées et les clients rapatriés à l'intérieur du restaurant.. Pas de promenade digestive ce soir !

 

Le monastère d'Iraché

Le monastère d'Iraché

La 'Fontaine'  d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La 'Fontaine' d'Iraché : robinet de gauche = vin ; robinet de droite = eau.

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

La campagne s'habillait déjà en 'Collection d'Automne"

Ciel d'azur à Los Arcos

Ciel d'azur à Los Arcos

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

La porte de l'église date du XVIIè siècle.

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Au plus haut de la saison de pèlerinage... Bravo !

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Le maître-autel. Statue de la Vierge noire de Santa Maria de Los Arcos; bois polychrome du XIIIè siècle

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Journée de grande soif... il faisait 38° à l'ombre.

Paysages arides avant Logroño

Paysages arides avant Logroño

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Affaire à saisir, calme garanti. Quelques travaux à prévoir.

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

Arrêt à Viana : ancêtre inconnu du 'vélo-moteur' !

2 septembre 2023. Logroño - Santo Domingo de la Calzada. 49 km. Pluie battante de bout en bout...qui cesse à notre arrivée.

Sortie de Logroño sous un ciel pluvieux encore très chargé, via le "Chemin", sur plusieurs kilomètres, parfois OK mais souvent très boueux à cause de la pluie. Je peine dans la bouillasse. Dommage, car les paysages alentour sont très beaux. La pluie gâche tout.

On traverse le Parque de la Grajera, direction Navarrete, sur un chemin défoncé qui longe l'autoroute. Énormes mares d'eau incontournables. Je pense aux pèlerins à pied...

A Navarrete, petit snack dans un abribus avant de reprendre la route cette fois sur la N120 (déclassée). Son interruption nous oblige à un petit détour via Sotés et Ventosa où nous rattrapons la 120a, direction Burgos.

Passage au nord de Najera puis continuation sur la N120, parallèle à la A12. A la hauteur du Camping 'Bañares', nous quittons la 120 pour une directe sur Santo Domingo. Enfin !

On arrive trempés, transis, dégoulinants à l'auberge 'Atuvera'. Le patron, certainement habitué à ce genre de choses, continue, impassible, de passer sa serpillère tout en nous accueillant très chaleureusement. Les vélos sont rangés dans la cour arrière et bâchés. Les cyclistes, eux, comme s'ils n'avaient pas été suffisamment arrosés tout au long de la route du matin, goûtent avec un plaisir non dissimulé leurs douches chaudes...  qui s'éternisent...

Un fil est tendu à travers la salle d'eau dans le vain espoir que les habits du jour puissent sécher.

Il n'est pas loin de 14h00. Les sandwiches préparés au petit déjeuner à Logroño sont bienvenus. Le "repas" avalé, on file visiter plusieurs monuments que l'on nous avait recommandés. Tout se situe dans la Calle Mayor ou à proximité : Cathédrale, Musées, Tour d'horloge, Couvent... Il ne pleut plus !

Nous sommes samedi. Hormis les visiteurs de passage, la ville semble vide. Où sont partis les habitants ? Mystère ! Les seuls magasins ouverts sont ceux proposant du matériel pour pèlerins : chaussures de marche, sacs à dos, vêtements...  et tout l'assortiment de gadgets dont pourraient avoir besoin les valeureux marcheurs.

Nous profitons pleinement de cette après-midi libre dans cette ville regorgeant de trésors, regrettant malgré tout de ne pas avoir pu sortir la tête du guidon tout au long des 49 km du parcours. Autre regret : ne pas avoir noté les cartouches descriptifs des œuvres découvertes au fil de nos déambulations. Bombardé par tant de richesses, le cerveau n'enregistre plus. ..

Ayant épuisé le catalogue des visites que nous avions sélectionnées, c'est retour à l'auberge pour préparer l'itinéraire du lendemain, et trouver un hébergement abordable et bien situé. Demain nous serons à Burgos.

Les exceptionnelles découvertes faites durant notre tour de ville, ainsi que l'excellent dîner au restaurant 'Hidalgo', recommandé par notre aubergiste, relativisent en fin de compte l'épouvantable expérience de pédalage du matin, probablement une des pires que j'ai jamais vécues depuis le début de mes périples à vélo, (Irlande et Écosse compris).

Ce matin je me prenais à penser aux pèlerins d'antan, avançant 'aveugles' à travers les campagnes, avec pour seuls repères les clochers, les ermitages, les chapelles...marchant sans relâche, bravant la météo, la faim et l'inconfort, parfois au risque de leur vie.. Moi-même, pèlerin du XXIème siècle, n'ayant aucun des soucis de mes prédécesseurs, si ce n'est la pluie battante, je scrutais aussi l'horizon à chaque sommet de côte, espérant voir le clocher de l'église du prochain village, ou mieux encore; une flèche de cathédrale, signe que l'arrivée à l'étape était au bout du chemin, et que les efforts fournis, même d'un tout autre ordre, me rapprochaient enfin du but...

 

 

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

Au départ de Logroño le ciel n'augurait rien de bon...

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

La Maître autel de la Cathédrale de Santo Domingo

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo : statue du Saint, âgé.

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Saint Jacques pèlerin

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Cathédrale de Santo Domingo. Un vitrail.

Glorification du travail.

Glorification du travail.

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

Santo Domingo : Parmi les cloches dans la tour de l'horloge

La ville, en contrebas de la tour.

La ville, en contrebas de la tour.

La coquille est omniprésente

La coquille est omniprésente

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François

Couvent de Saint François. Annonciation

Couvent de Saint François. Annonciation

L'Eglise du Couvent de Saint François

L'Eglise du Couvent de Saint François

3 septembre 2023. Santo Domingo de la Calzada - Burgos. 73 km. Départ couvert, très frais et menaçant mais sec et ensoleillé à l'arrivée.

Quittons Santo Domingo de bonne heure, par la Carretera de Burgos, en direction de la N120, sous un ciel pas tout à fait remis des exubérances de la veille, mais sec. Le chemin des pèlerins à pied longe la route. Ils sont nombreux ce matin, seuls ou en petits groupes. On entend toutes les langues. Jeunes, vieux, hommes, femmes.. chargés de sacs à dos parfois volumineux, recouverts de capes de pluie, avançant pas à pas vers le but qui est encore bien loin. On n'est jamais seul sur le Chemin. Décision est prise de suivre la N120 pour ne pas déranger les piétons sur les sentiers parfois très étroits.

A peu de distance après Grañon, nous quittons la Rioja pour entrer en Castille et León.

Arrêt à Redecilla del Camino pour un coup de tampon à l'accueil des pèlerins.

Hormis la montée interminable au col de Pedraja (1 150m), commencée dans une fine brume, se transformant peu à peu en brouillard qui se dissipera juste avant le sommet, la majeure partie du trajet sera une succession de faux plats, beaucoup d'entre eux 'montants'.. Malgré tout, 'ça roule bien'.

En absence de fréquentation piétonne, on quitte la N120 pour de longues sections bien roulantes sur le Chemin.

Bref arrêt à Tosantos, dans un petit bar, pour remettre du pétrole dans les cyclistes. On y rencontre un vieux (?) Français, véritable pèlerin professionnel (il nous dit avoir parcouru 24 fois le parcours complet..).

On l'écoute un moment. Intéressant et curieux bonhomme !

Arrivée dans les faubourgs est de Burgos sous un ciel décidément meilleur que celui du matin. Route droite et plate.

Confusion dès les premières rues en ville, le GPS de Rémi n'en faisant qu'à sa tête. Finalement, après avoir visité pas mal de quartiers, on arrive à l'hôtel...mais ce n'est pas le bon. Deux d'entre eux portant un nom similaire. Enfin, après avoir fait trois fois le tour d'un pâté d'immeubles dans l'Avenida del Cid Campeador, on arrive à bon port. La technologie propose certainement d'excellents outils....quand elle ne vous laisse pas en plan pour xyz raisons ou quand elle ne vous balade pas dans un tas d'endroits non sollicités, ajoutant des kilomètres au bout d'une longue journée. En ce qui me concerne, je préfère la bonne vieille carte orientée au nord, montrant les noms de rues qui, par exemple, ne disparaissent pas quand on dé-zoom pour avoir une meilleure vue d'ensemble...

Vélos au sous-sol de l’hôtel dans le cagibi à 'bicis', cyclistes douchés et prêts pour le dîner... qui malheureusement ne sera servi qu'à partir de 20h15. Entre temps on prépare les visites du lendemain. 

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

N120. Sortie de Belorado... la route à parcourir est encore longue..

Montée au col de Pedraja.

Montée au col de Pedraja.

Au col, à 1 150m d'altitude

Au col, à 1 150m d'altitude

La distance se rappelle à nous.

La distance se rappelle à nous.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Monotonie assurée pour le Pèlerin à pied.

Entrée de Burgos.

Entrée de Burgos.

4 septembre 2023. Burgos all day.

Il n'était pas concevable de passer à Burgos en coup de vent. Nous avions décidé d'y consacrer une journée entière, (ainsi qu'à León et Santiago de Compostela).

Après un petit déjeuner roboratif nous mettons en route pour une visite de la ville, à pied. Passage sous l'arche de Santa Maria, puis à l'Oficina de Turismo pour un coup de tampon, une carte et des conseils de visite.

Le deuxième arrêt sera la Cathédrale, toute proche. Là, c'est le choc. Le coup sur la tête tant les yeux ne savent où regarder, tant chaque recoin regorge de trésors : qu'ils soient d'ordre architecturaux ou artistiques. La voute et les dômes sont d'extraordinaires dentelles de pierre... les innombrables chapelles, toutes plus riches et complexes les unes que les autres dans leur construction ..

Les mots manquent pour décrire le ressenti à la vue de tant de beauté, de la finesse du travail, de la perfection du détail que les compagnons bâtisseurs et artisans de tous métiers ont offert à la gloire du Créateur, à la contemplation des fidèles, aux yeux des profanes.

Chaque chapelle, chaque détail d'architecture, chaque statue, retable, tableau ou tapisserie mériterait que l'on s'y attarde des heures :  Maître Autel, ou Arbre de Jessé pour ne mentionner que deux exemples. Je recommande de se documenter avant la visite pour tirer le meilleur profit du temps passé dans cet endroit indescriptible.

Abasourdis par cette première visite, nous quittons la Cathédrale en direction de la Plaza Mayor dont un des immeubles était drapé de cinq drapeaux russes.. Passage devant le Palais des Connétables de Castille (Casa del Cordón) puis par des petites rues étroites pavées de galets, montée en direction du Château, perché sur une colline au nord du coude de la rivière Arlanzón.

Soudain le ciel prend une teinte rose-jaune- gris, qui évoluera en une très grosse averse, nous obligeant à nous abriter à l'entrée d'un restaurant surplombant la ville, qui, comme le Château, était fermé.

Un écrivain en mal de ventes, abordant tous les visiteurs arrivant sur le Belvédère, nous propose à notre tour un livre qu'il avait écrit, nous demandant seulement €2 ! Nous lui expliquons que voyageant à vélo et ne lisant pas l'Espagnol, ce ne serait pas une bonne affaire pour nous. Il insiste puis se rend à nos arguments. Nous en avons tous les trois bien ri.  

L'averse passée, ce sera direction le Parque de la Isla, très beau parc (par temps ensoleillé), longeant la rivière en contrebas. C'est vraiment dommage que les arbres goûtaient encore et que le soleil était en congés.

Le retour vers le centre ville ne nous permet pas d'atteindre notre hôtel avant la seconde kolossale averse/orage, qui nous obligera à rester abrités pendant près d'une heure, sous un parasol de bar au coin de la place de la Cathédrale.

Retour 'chez nous' en fin d'après-midi pour préparer les deux étapes à venir, en particulier dénicher des hébergements à prix raisonnables, pas évidents à trouver, (souvent complets).

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

L'Arche de Santa Maria, porte principale de la ville. XIIIe et XVIe siècles.

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Céramique ornant un mur non loin de l'Arche

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Porte d'entrée de la Cathédrale.

Une dentelle de pierre.

Une dentelle de pierre.

Un "ange pèlerin"

Un "ange pèlerin"

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

L'Arbre de Jessé. Généalogie du Christ

Jessé endormi

Jessé endormi

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Scène de Crucifixion. Opposition d'horreur et de magnificence.

Bas-relief polychrome

Bas-relief polychrome

Le Maître Autel

Le Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Détail central du Maître Autel

Autre vue du dôme

Autre vue du dôme

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Scène de Crucufixion. Il y en a de nombreuses dans la Cathédrale

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

Dans le déambulatoire du cloître. Succombera-t-elle....

.... à ses promesses ?

.... à ses promesses ?

Dans le déambulatoire du cloître

Dans le déambulatoire du cloître

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Autre scène de Crucifixion. Un Christ blond..entouré du soleil et de la lune. Ce n'est pas commun.

Saint Jacques matamore

Saint Jacques matamore

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail de la façade de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Détail d'une porte de la Casa del Cordón

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Soudain, le ciel prit la couleur de la pierre..

Au Belvédère, surplombant la ville.

Au Belvédère, surplombant la ville.

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Buste de Cervantès au Parque de la Isla

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

Pèlerin dépité, à l'arrêt. La pluie de l'après-midi n'est pas celle du matin...

5 septembre 2023. Burgos - Carrión de los Condes. 89 km. Parcours roulant.

On craignait le pire. Un autocar de pèlerins, cette fois en direction de Lourdes, avait envahi la salle du petit déjeuner de très bonne heure. Quand nous sommes descendus -de bonne heure aussi car l'étape était longue- ils étaient déjà partis et le buffet regarni...

Avant de quitter on prépare nos sandwiches pour le déjeuner, puis les ânes remontés du sous-sol et re-bâtés, on met en route sous une météo superbe, direction Carrión de los Condes.

La sortie de Burgos vers l'ouest se fait sur une piste cyclable roulante et facile, longeant la N120 que nous emprunterons un peu plus loin, de bout en bout. Peu de relief durant cette étape + belle météo = cyclistes heureux !

Rapidement nous atteignons Olmillos de Sasamón où nous nous arrêtons pour visiter le village. Un château fort kitch borde la route mais le centre du bourg, lui, est authentique. Quelques vieilles maisons, une fontaine apaisante et une petite église ouverte.

Nouveau choc quand le sympathique gardien allume les projecteurs éclairant l'intérieur du monument et le splendide Maître Autel. Là aussi, nous serions restés des heures à écouter l'histoire des lieux, mais l'étape était longue et il fallait filer.

Pique-nique à l'ombre de l'église de Melgar de Fernamental. Aujourd'hui on cherchait l'ombre...

Puis longue route à plat à travers une campagne de tournesols et de maïs, de champs déjà préparés pour les prochaines semailles. Vastes plaines à perte de vue. Nombreux 'parcs' d'éoliennes. Quelques villages intéressants. Mais beaucoup restent très modestes, ancrés dans une tradition agricole.

Carrión est atteint en fin d'après-midi, sans trop de difficultés, si ce n'est la monotonie relative du parcours.

Notre hébergement pour la nuit est un "hôtel automatique". Il n'y a plus personne à la 'Réception'. L’Être humain est totalement remplacé par la machine.

Un automate avec écran tactile, scanner, boitier et clavier de carte bleue permet l'enregistrement, la validation des papiers d'identité et le paiement de la chambre. Une fois tout en ordre, la machine crache les clés magnétiques permettant l'ouverture de la porte d'entrée et de la chambre !

Un bureau vide à la 'Réception' offre des cartes de la ville et des étiquettes pour port de bagages. Le tampon est à disposition des occupants de l’hôtel.

Seule, la propreté irréprochable sauve un peu la face de cet établissement. Mais l'absence totale d'interaction humaine est d'une tristesse infinie.

Après une visite de la ville, de ses nombreux lieux de culte et du parc où coule la rivière Carrión, nous nous installons à la terrasse d'un très sympathique restaurant sur la Plaza Mayor, pour un délicieux repas de pèlerin, bien mérité.

Excellente journée de pédalage malgré la distance. Espérons que la pluie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

 

 

 

 

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

Burgos. La Cathédrale. La même dentelle à l'extérieur du dôme.

La campagne avant Olmillos

La campagne avant Olmillos

Les moissons sont terminées

Les moissons sont terminées

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

La Via Aquitania, route alternative sur le Camino Francés

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Un des innombrables faux-plats montants. Mais rien à voir avec le début et la fin du périple..

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Lumière de fin d'été. La campagne fait la sieste.

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Le château-hôtel kitch de Olmillos de Sasamón

Place de l'église à Olmillos

Place de l'église à Olmillos

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

L'église d'Olmillos. Tout est splendeur !

La campagne alentour, est plus modeste...

La campagne alentour, est plus modeste...

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Sur de telles routes les vélos avaient des ailes

Padilla de Abajo

Padilla de Abajo

Art naïf au village

Art naïf au village

L'église de Padilla de Abajo

L'église de Padilla de Abajo

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Détail de la façade... Elle avait dû être belle

Rue du Village

Rue du Village

Melgar de Fernamental.

Melgar de Fernamental.

Le Canal de Castille

Le Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La campagne au Canal de Castille

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

La Chapelle de San Pantaleón, près d'Osorno

Tournesol à perte de vue

Tournesol à perte de vue

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Contribution à la culture des masses à Carrión de los Condes

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Lumière de fin d'après-midi à Carrión

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Carrión : Eglise de Saint André apôtre; le Saint sur la croix qui portera son nom.

Plus que 401 kms à parcourir.

Plus que 401 kms à parcourir.

6 septembre 2023. Carrión de los Condes - Sahagún. 45 km. Promenade digestive.

Petit déjeuner extra au même restaurant que celui du dîner d'hier. Impossible à notre 'hôtel automatique', à moins d'y installer des distributeurs. A € 4 chacun on se demande comment le "Yo Qué Sé" survit ?

Après une session photos devant la statue du pèlerin au bout de la Calle Santa Maria, nous mettons en route pour la N120, direction Sahagún, une balade facile et agréable de 45 km. Interminables parcelles de tournesol et de maïs (irrigué..). En y regardant de plus près on se rend compte que tout cela pousse dans des champs essentiellement composés de galets, où une terre pauvre rougeâtre, cuite par le soleil, peine à nourrir les cultures. 

Aucune difficulté sur la N120. Très longues lignes droites, monotones, sans aucune végétation, donc pas d'ombre... Cela doit être 'mortel' pour les pèlerins à pied. 

Les villages traversés ne respirent pas l’opulence. Beaucoup de bâtiments en ruine, effondrés, car construits en 'briques' de terre séchée renforcées par des bâtons. Une fois le parement attaqué tout s’écroule.

Une fois encore, il n'y a personne dans les rues. Pas d'enfants, ni de vieillards. Pas de vie. Où sont-ils tous passés ?

On arrive à Sahagún vers 13h30. Installation à l'hostal San Juan. Vélos dans le garage, partagé avec des rangées de cages à poules et autres volailles piaillant au premier mouvement. Pas besoin de chien de garde.

Avant de partir en visite on assure deux nuits à León. On y passera toute la journée du 8 septembre. Ce sera une autre expérience inoubliable.

Passage au Monastère "Sanctuario de la Peregrina". On y délivre la Carta Peregrina, certificat attestant que le pèlerin a atteint le 'centre géographique' du Camino Francés.

Le Monastère comprend un très intéressant musée abritant une collection de magnifiques  'yeserias' (ornements en plâtre ciselé, polychrome -art Mudéjar). L'expo temporaire d’œuvres d'art sacré contemporain de l'artiste Melchor Gutiérrez est splendide.

Retour à l'hostal, après avoir bien profité de notre balade pédestre dans les centres historiques de Sahagún.

Dîner décevant à tous points de vue (accueil, nourriture et service) au restaurant Plaza, (pourtant recommandé par l'hostal). Un restaurant qui gagne à ne pas être connu !!

 

 

 

Nos vélos étaient bien gardés.

Nos vélos étaient bien gardés.

Le pèlerin de Carrión.

Le pèlerin de Carrión.

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

Sortie de Carrión, plaines céréalières à perte de vue

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

...mais aussi, champs de galets...ou paysage martien ?

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Bâti comme cela, ce n'est pas étonnant que ça s'écroule rapidement.

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Ici aussi la campagne se repose après la moisson

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Sortie de Calzadilla de la Cueza. La cheminée sort de la butte.

Les tournesols poussent partout...

Les tournesols poussent partout...

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Entrée de Terradillos de los Templarios. Village fantôme

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Collation du matin. L'ombre est rare sur la route.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Intérieur du Sanctuario de la Peregrina, Sahagún. Après des années de restauration.

Panneau de Yeseria

Panneau de Yeseria

Autre Yeseria, plus complexe.

Autre Yeseria, plus complexe.

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

La Virgen de los Reyes, oeuvre de Melchor Gutiérrez

Détail d'une autre robe...

Détail d'une autre robe...

..et d'une troisième..

..et d'une troisième..

7 septembre 2023. Sahagún - León. 72 km de trajet bien plat et bien monotone. Super météo.

Départ comme d'hab, vers 9h00 du matin. (Un périple à vélo doit rester, avant tout, un moment de plaisir...). On s'élance sur la N120, parcourant une succession de routes bien plates, rapidement très monotones. Quelques bosses malgré tout, mais rien de sérieux. Peu après Castrovega de Valmadrigal on rejoint la N601, direction Nord-ouest. A la monotonie du plat s'ajoute celle de la ligne droite : la première sera de 10 km sans le moindre virage. Les ânes d'aluminium se transforment soudain en Pégases ailés. Ils ont intérêt à en profiter...

On ne quittera la N601 que lorsque le ras-le-bol nous atteindra, à environ 15 km de León. Le Chemin semblait tout à coup praticable aux vélos et les pèlerins à pied étaient peu nombreux. Bien que circulant maintenant en bordure de route, nous n'en avions plus les inconvénients. Moins de circulation et de bruit et moins de lignes droites.

Arrêt à Santa Martas pour un snack sous les petits platanes de la place de l'église. Seule végétation dans tout le village ! Tout était calme, lisse, vide et triste. Personne dans les ruelles 'dallées' de plaques de béton. Encore moins sur la nationale. Impressionnant !

Passage à Mansilla de las Mulas. La petite ville est un peu plus active. On y installe un podium pour une fête à venir. Coup de tampon à l'auberge pour attester de notre passage. Arcades sur la Plaza del Grano.

On continue sur le Chemin jusqu'à l'entrée de León. Pas toujours très praticable mais plus calme et plus sécure aux abords de la capitale de la province.

Le GPS de Rémi, certainement requinqué par la balade en espace bien découvert, nous mène droit à notre petit hôtel, Plaza san Isidoro, établissement sympathique, un peu vieillot mais parfaitement situé, à 350m de la Cathédrale et du magnifique centre-ville.

Les ânes sont parqués dans une cour intérieure. Les bagages montés à la chambre. Douche traditionnelle, sandwich et 1er tour en ville, tout de suite ressentie comme chaleureuse et accueillante. Moins de monde qu'à Burgos, atmosphère plus détendue. Le soleil y était certainement pour quelque chose !

Balade dans le centre et le long des remparts. A plusieurs endroits, quelques "Contributions à la Culture des Masses" parfaitement désolantes. Quel besoin de ce 'foutage de gueule' coûteux et laid ?

On garde les pièces maitresses (Cathédrale etc..) pour le lendemain. Quelques gouttes de pluie en fin d'après-midi. Un orage pète une fois ou deux. Rien de sérieux. Excellent dîner pris à la terrasse de l'hôtel, sur la place, face à la Basilique.

 

 

 

 

 

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au loin, l'église de Castrovega de Valmadrigal.

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Au-delà de cette limite, générateur conseillé...

Main Street, Santa Martas

Main Street, Santa Martas

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Mansilla de las Mulas. Clin d'oeil aux Français de passage.

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

Au bord du Chemin, un févier d'Amérique

A l'approche de León.

A l'approche de León.

Pas encore au bout de nos peines !

Pas encore au bout de nos peines !

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

Statue equestre de San Isidoro tuant les infidèles, sur la facade de la basilique, à León

La basilique San Isidoro

La basilique San Isidoro

La cathédrale de León, de jour.

La cathédrale de León, de jour.

Quelques détails, de nuit.

Quelques détails, de nuit.

Arcs-boutants le long de la nef

Arcs-boutants le long de la nef

...sous un autre angle...

...sous un autre angle...

...ou un troisième.

...ou un troisième.

Tour droite sur la façade.

Tour droite sur la façade.

Une contribution à la culture des masses.

Une contribution à la culture des masses.

Un autre 'foutage de gueule'...

Un autre 'foutage de gueule'...

8 septembre 2023. León all day.

On manque vite de superlatifs pour décrire les richesses offertes aux yeux du visiteur à León. Aussi vaut-il mieux laisser parler les photos. La première impression ressentie en arrivant hier s'est confirmée mille fois tant le centre-ville regorge de trésors : monuments, petites rues, places ombragées etc.. le tout baigné du soleil et de la lumière douce de fin d'été.

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Intérieur de la Basilique San Isidoro

Déambulatoire dans la Basilique

Déambulatoire dans la Basilique

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Les Compagnons tailleurs de pierre ont laissé leurs marques

Colegiata de San Isidoro

Colegiata de San Isidoro

Autre 'foutage de gueule'

Autre 'foutage de gueule'

Les remparts.

Les remparts.

A l'approche de la Cathédrale

A l'approche de la Cathédrale

Quelques travaux à prévoir.

Quelques travaux à prévoir.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Nouveau choc en pénétrant dans la Cathédrale.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Reflets des vitraux sur les vitres entourant le choeur.

Martyr de Saint Sébastien

Martyr de Saint Sébastien

Le Maître-Autel

Le Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Un détail du Maître-Autel

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Boiserie du choeur. Sainte Judith décapitant Holoferne

Roméo et Juliette  ; ) ...

Roméo et Juliette ; ) ...

Sièges du choeur

Sièges du choeur

Magnifiques statues polychromes

Magnifiques statues polychromes

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Déambulatoire du Cloïtre. Détail de la voute.

Autres détails. Un travail de Maître.

Autres détails. Un travail de Maître.

Statue du Roi Salomon...

Statue du Roi Salomon...

...et de la Reine de Saba.

...et de la Reine de Saba.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

On ne discutait pas le Dogme avec celui-ci... ou on terminait sur le bûcher.

Un tympan polychrome

Un tympan polychrome

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Détail d'une réalisation monumentale de Gaudi : la Casa Botines

Petit retour sur le parvis fleuri.

Petit retour sur le parvis fleuri.

Une architecture toute en finesse

Une architecture toute en finesse

On peut imaginer la taille de la clé...

On peut imaginer la taille de la clé...

Derrière la Cathédrale

Derrière la Cathédrale

Arcades de la Plaza Mayor

Arcades de la Plaza Mayor

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Deux vues de la Plaza Santa Maria del Camino

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

Coin secret à l'écart des bruits de la ville.

..... à suivre...

Voir la deuxième partie pour découvrir la suite du périple !

Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Compostelle 2023

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