Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Abrantes-Salvaterra de Magos.
Publié le 8 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
26 juin 2014. Abrantès - Salvaterra de Magos. 92 km
Super bien dormi malgré les ripailles d'hier soir ! Pas un son dans la bâtisse. Pas de coucou dans mon lit, comme ça avait été le cas la première nuit à Bayonne. "Re-fumier" au mec qui avait viré mes affaires pour s'installer dans le lit que j'avais eu tant de peine à faire ! Non mais !!
Levés à 6h30. Petit déjeuner 'par arrangement' avec la patronne, à 7h30. Bâtage des ânes dans le couloir et c'est parti pour l'autre côté du pont, cette fois-ci en descente !
Belle descente vers le pont enjambant le Tage.
Contre-jour bleuté du matin...
Le Tage en aval d'Abrantes
Le fleuve s'étale, léthargique, majestueux entre des bancs de sable... c'est un peu la Loire mais en version XL.
Eduardo Duarte Ferreira... "self-made man" devenu Capitaine d'Industrie.
Statue près de Tramagal.
Quelques petites montées au début du parcours, jusqu'au sud de Constancia puis peu à peu la route s'aplanit !
Les parts de marché, ça se gagne avec le canon.. !
C'est quelque chose que l'on n'avait pas vécu depuis le début du voyage. Vaste plaine alluviale plantée de maïs, de tomates, de fruitiers, de vignes, de chênes-liège et même de riz aux abords de Salvaterra.
A Carregueira, passage à la mairie pour un coup de tampon. L'employée parle couramment le Français. Elle est née en France et "l'appel de la famille" l'a ramenée ici il y a 25 ans ! Bon brin de causette. Elle nous recommande de nous arrêter à Salvaterra plutôt qu'à Benavente. C'est plus sympa paraît-il.
Un apiculteur original, roi du recyclage...
On en profite pour faire les courses de midi. Remise en route par une succession de bourgs plus rupins que ceux d'hier. Beaucoup de maisons sont décorées de frises en carreaux colorés, certaines même, la devanture entièrement recouvertes.
Celle-ci a vu de meilleurs jours..
Shakespeare revu et corrigé..
Pas, ou très peu de contributions à la culture sauf à Alpiarça où une muse à la poitrine opulente et dressée porte une grappe de raisins (?) sur la tête et où, de l'autre côté, deux coureurs cyclistes en bronze vantent le village !
"A Melhor Casta" (tant mieux pour lui...)
"Premier parmi les premiers..."
Vu la tête du premier, vaut mieux être second...
On trouve un coin d'ombre pour pique-niquer, juste devant l'église. Dommage que l'on n'ait pas traversé le bourg : à la sortie il y avait une superbe base de loisirs avec tables de pique-nique, jets d'eau etc...
La route continue à travers les vignobles qui s'étalent de chaque côté. Les bourgs défilent rapidement tant la route est plate et facile.
A la gloire du monde paysan...
Maison de poupées..
Les maisons sont plus belles au fur et à mesure que l'on avance... Lisbonne n'est pas très loin...
Les rues dans les villages sont indiquées par des compositions de carreaux en faïence. Les arrêts de bus sont décorés de scènes pastorales en carreaux bleus... pas de tags, pas de destructions.. ça fait du bien. Beaucoup de fleurs, des bougainvillers, des 'liserons' bleus, des roses, des lauriers blancs, roses et rouges. Y'a même de la canne à sucre par endroits.
Chaque ville a la sienne..
Eglise de Muge... Comme à Sneem en Irlande, un poisson coiffe le clocher...
Les gens rencontrés sont très sympas et malgré les difficultés de langage, essaient de nous aider quand on les aborde. Ils sont chaleureux et très spontanés.
On arrive à Salvaterra vers 17h00. C'est vrai que la ville est belle. Une rue principale bordée de commerces, de cafés et de banques.. Les habitations sont dans des rues adjacentes. Grande 'Praça de Touros' et statue à la gloire des cavaleiros sur le rond-point à l'entrée. On sent tout de suite que la commune 'a les moyens'.
Vaut mieux d'abord découper la bête quand on veut faire des brochettes..
Au premier passage on ne trouve pas d'hostal alors on s'arrête boire un coup. La patronne du petit restau/bar nous indique l'hostal, juste en face.... Pendant que Rémi converse avec un vieux monsieur qui lui raconte sa vie, je file voir s'il y a une chambre. Ouf, c'est OK ! € 20 euros chacun, petit déjeuner compris. Et en plus les vélos sont garés à l'intérieur.
Les toits et l'église de Salvaterra
Super journée de pédalage sur des routes plates. On aurait pu continuer tant ça roulait ! Mais les camions au Portugal, c'est comme l'autoroute A1, la nuit. Pour un pays qui se dit en crise, on se demande bien pourquoi il y en a tant... et ce qu'ils peuvent bien transporter ? En tous cas, ça doit être du frêt urgent car ils roulent comme des malades.. Alors plat ou pas plat, on avait eu notre dose pour la journée..
On prend le diner au café de l'après-midi... Un repas qui aurait mis Gargantua en difficulté !!! Heureusement que la bière Sagres noire coule à flots !