Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Alcantara-Castelo de Vide.
Publié le 11 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
24 juin 2014. Alcantara - Castelo de Vide .... PORTUGAL ! 89 km.
Mise en route vers 8h15 après avoir souhaité bonne chance aux amis portuguais encore à table, au petit déjeuner.
Le ciel dans l'étang ou le monde à l'envers ?
Départ sur l'EX 117 plein sud sur 5 kms, puis à droite en direction de Membrio. Plateau très aride.
C'est un peu le Midwest américain..
C'est une insolation que le pêcheur risque d' attraper...
Pas grand monde sur la route. Un peu d'élevage, très peu d'arbres. Côtes "up and down", le plus souvent 'up'..
Avec l'élan on passait la bosse suivante...
A l'approche du Rio Salor, longue descente dans un vaste cañon magnifique... suivie bien évidemment par une montée à l'identique... à 8%.
C'est après le virage que ça se gâte..
Au sommet de la côte c'est le vent qui prend la relève. On l'aura de face le restant de la journée.
Quelques courses à Membrio qui dort d'un sommeil profond.
Membrio, Place de la Mairie
Rues de Membrio, le jour....
Un coup de tampon à la Mairie et on attaque la N 521, plein ouest. Vent debout... le relief n'est pas simple non plus !
"Papa, c'est encore loin l'Amérique ?"...
14h00. Arrêt à Valencia de Alcantara pour pique-niquer sur les marches devant l'église 'Rocamador'. Les cigognes claquent du bec en haut du clocher. Enième sandwich 'Vache qui Rit' - jambon fumé; yaourts et fruits.
Même pas effrayées par la cloche !
L'eau de la place est potable. Gourdes remplies ainsi que ma casquette, histoire de rafraîchir le cerveau avant la remise en route. La sortie de Valentia vers la frontière est une longue montée aggravée par le vent. Les derniers villages sont plutôt tristounets.
A la dernière station service espagnole les Portuguais font la queue...
Au loin on devine la grande pancarte bleue et sa couronne d'étoiles jaunes entourant le mot magique "PORTUGAL". Encore un kilomètre et ça y est !
Non, non, ce n'est pas un rêve, ni du 'Photoshop', je suis bien au Portugal !
La frontière est lugubre. Quelques bâtiments décrépits couverts de vieilles affiches et de graffitis, un parking vide, une plate-bande de rosiers qui auraient bien besoin d'un coup de sécateur... les restes d'une autre époque que personne ne semble vouloir effacer..
Côté portuguais, on assiste à un changement radical de végétation et de décor. Ca semble plus verdoyant, plus gai.. et ça n'en finit pas de descendre. Les maisons sont peintes, les villages fleuris. Portagem ne laisse pas indifférent après les kilomètres parcourus sur les plateaux arides..
La piscine fluviale de Portagem
La N 246 n'est pas très large mais ici on n'abat pas les arbres qui bordent la route, c'est aux usagers de faire attention !
Incroyable N 246 à la sortie de Portagem..
Les derniers kilomètres jusqu'à l'étape se font tranquillement tant le paysage alentour est splendide. Pas question cependant de monter la côte pour aller voir Marvão de plus près... Dommage, c'est très impressionnant !
Marvão, c'est en haut ...
Castelo de Vide, ville étape : on se trouve un hostal sympa. Les vélos sont rangés à l'abri dans une pièce 'débarras'.
La piscine municipale de Castelo de Vide... en été..
La douche est très appréciée, tout autant que la bière 'obligatoire' au petit bar... 'Obligatoire' car descendus pour dîner, on avait oublié de retarder nos montres d'une heure... le Portugal étant à UTC +1 en été... soit une heure de moins qu'en France.
Le soleil éclaire les dernières maisons de la colline d'en face..
Et dire qu'il y a 15 jours, ce pays semblait à des années lumière... comme quoi !...