Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Atienza-Guadalajara.
Publié le 20 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
15 juin 2014. Atienza - Guadalajara. 88 km
Ce matin le petit déj. était en self-service ce qui nous a permis de ne pas attendre. A 8h10 on est en route. Pas un chat en ville.
Sans les fils et l'antenne, on pourrait imaginer des maisons de contes de fées
Direction Jadraque par la CM 101 qui rapidement nous emmène sur un plateau magnifique où on est poussés par un fort vent arrière plutôt frais, m'obligeant à mettre une couche supplémentaire.
On ne se lasse jamais des couleurs..
Au GPS on était à 1042m d'altitude. Vue infinie à 360°. Encore une fois, champs de couleurs variées, blé, oliviers, orge et même de l'avoine, céréale que l'on voit de moins en moins en France.
Nombreux panneaux "Passado de Ganado". J'apprendrai à midi qu'il s'agit de passages de troupeaux...
On se fait doubler par deux fusées : des femmes cyclistes à l'entraînement... en quelques minutes elles ont disparu. Nos deux bourricots n'avaient aucune chance de les rattraper..
Au bout du plateau, la route descend raide. On file à 60 km/h ! En bas, une ligne de chemin de fer et tout de suite après, une côte d'enfer, suivie d'une nouvelle descente qui nous mène au 'centre-ville' de Jadraque.
Au-dessus de la ville, une colline bien pointue et sur la colline, un énorme château. Un chemin très pentu, bordé d'arbres impeccablement alignés, y mène.
Le château de Jadraque et ses abords
La visite sera pour une autre fois...
Il paraît factice... mais la côte est bien vraie !
Pour nous, ce sera une montée de plus pour retrouver le plateau. La carte indique un point de vue. Il arrive à point pour un arrêt bien mérité. Il faut entrer dans le village de Miralrio pour découvrir, juste derrière la petite église, une vue époustouflante de la campagne environnante.
Ils ont de l'humour à Miralrio.
Le point de vue...
On note au passage que le muret derrière la bâtisse a été financé par l'Europe..
De notre perchoir on entend les cloches des animaux en plaine, l'écho du 'chant' des coucous. C'est splendide et si calme !
Une des rues du petit bourg... pas de risque d'écraser quelqu'un.
C'est l'été !!!
Déjeuner à Hita. Le restau est vide. C'est pas encore l'heure selon les standards espagnols. On nous accepte quand-même. La serveuse parle Anglais et Français. Elle est roumaine et vit en Espagne depuis 9 ans. Ses frères sont bergers. Ils élèvent des brebis. C'est elle qui me traduira la pancarte vue tant de fois depuis le matin.
Herbes folles.
Le patron nous trouve un hébergement à Guadalajara, l'étape prévue. C'est au bout d'une zone industrielle... en face un garage Renault... le long de la voie ferrée... après cinq ou six ronds points. En plus, il est bien situé pour la mise en route de demain, qu'il nous dit..
Tortola de Henares n'est pas un plat typique du coin mais un village à quelques kilomètres de Guadalajara, énième illustration de la crise qui frappe ce malheureux pays. Sur le bord de la route, une grue à montage rapide, rouillée, enlisée jusqu'aux moyeux de roue, finit de pourrir dans un lotissement laissé pour compte.
Elle a connu de meilleurs jours !
Les affiches, bleuies par le soleil et le temps, vantant le site exceptionnel, la qualité de la construction, le standing, les prix 'à partir de'... montrant d'heureux acheteurs aux sourires 'Colgate', sont tout ce qui reste de la folie immobilière qui a pratiquement détruit le pays.
Les contre-allées et les trottoirs, devenus plate-bandes de grandes herbes poussant dans la caillasse, attendent la goudronneuse qui ne viendra plus.. Le promoteur a disparu, les entreprises ont fait faillite.. Tout est resté en plan, comme si les ouvriers s'étaient brusquement sauvés du chantier. Quel gâchis !
Guadalajara : tout droit; la fabrique de 'chamalos' à droite ...
Notre hébergement fut trouvé sans trop de mal grace aux indications reçues. En effet, c'était un hostal typique de zone industrielle, fonctionnel et sans caractère mais le personnel était très sympa. Les vélos sont rangés dans un grand garage fermé à clé. Pas grand chose à faire en attendant le soir. De plus, étant dimanche, tout était fermé.
Le patron passera beaucoup de temps avec nous à essayer de trouver la meilleure façon d'entrer dans Madrid. Le comptoir de la réception était recouvert de cartes diverses... La plupart des routes sont interdites aux vélos étant soit grosses 4 voies ou autoroutes. Un vrai cauchemar. Il nous faudra faire une grande boucle par le sud pour enfin accéder à la ville par les banlieues sud-est. Ca promet d'être sportif !