Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Guadalajara-Madrid.

Publié le 19 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

16 juin 2014. Guadalajara - Madrid. 84 kms cauchemardèsques.

 

Ayant explosé mes chaussures de 'kéké' hier, je suis obligé, pour le moment, de pédaler en sandales ce qui entraîne le démontage des cale-pieds qui gênent. Finalement, mise en route vers 8h00. 

Mauvaise idée d'avoir pensé que l'hôtel serait bien placé pour nous mettre en route vers Madrid... Du fait du détour obligatoire vers le sud, nous sommes obligés de repartir vers le centre ville et d'attaquer la journée par une belle côte très active au niveau circulation. Quelques centaines de mètres sur le trottoir pour éviter camions, bus et Fangios locaux nous valent un rappel à l'ordre par la police qui confirme que les trottoirs sont pour les piétons, seuls.. Dommage que l'on n'ait pas cette police-là à Paris...

La route nous emmène à un très gros carrefour décoré d'une 'contribution à la culture' que je ne pourrai pas photographier tant la circulation était dense. Pour nous c'est en face, direction Chiloeches. Le village commence bien, puis c'est une côte d'enfer pendant des kilomètres.


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Dès qu'on les cueille elles perdent leur couleur..

Comme d'habitude maintenant, Remi m'attend en haut...

Bref arrêt à Pozo de Guadalajara où le bibliothécaire nous appose son tampon sur nos carnets de route.


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Rue de Pozo, mon vélo appuyé à la grille de l'épicerie.

On en profite pour faire les achats pour le pique-nique de midi. Pour l'instant on est encore sur des routes 'raisonnables'..


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Route de Santorcaz. Derniers kilomètres de calme..

On passe Santorcaz, Anchuelo.. A El Gurugu la pompiste nous indique la M300... C'est là que ça se complique !.. 

Pour ceux qui voudraient tenter l'expérience, voici l'itinéraire. C'est un mix de routes diverses et variées qui nous ont procuré des sensations dont on se serait bien passé. Routes secondaires puis nationales, puis 4 voies apparentées à de l'autoroute puis deux voies très passantes... pour finir par une interminable approche du centre ville de Madrid par avenues, boulevards et rues...

 

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"Cauchemar cyclopédique". Heureusement, la BAU est souvent large..

En termes plus clairs : M213 jusqu'à El Gurugu, puis M300 jusqu'à l'intersection avec la M224, puis M224 vers le Nord, Autopista M203 vers le SW, qui devient ensuite une route à 2 voies super passante, pour repasser à 4 voies un peu plus loin; entrée dans la zone industrielle de Vicalvaro, Calle de Rivas, C. de Villablanca, C. de Casalarrelna, Co. de Vicalvaro, Av. Doctor Garcia Tapia, Co. de los Vinateros, Av de Nazaret... et enfin, au moment où l'on n'y croit plus, arrivée au Parque del Buen Retiro DANS Madrid même... Quelle journée !  

 

11 1694Circulation, chaleur et côtes : le trio infernal !..

Durant cette promenade on a quand-même pris le temps de pique-niquer debout dans une sapineraie transformée en dépotoir à matériaux de construction.. C'était là ou sur une bande d'arrêt d'urgence..

 

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Pique-nique rapide sous la finale de l'aéroport de Madrid. 

L'approche de Madrid nous reconfirmera, si cela était encore nécessaire, la mégalomanie qui s'est emparée du pays durant les années de vaches grasses... Réseaux autoroutiers insensés, centaines d'hectares de zones commerciales et industrielles viabilisées et laissées en friche, ponts et tunnels au milieu de nulle part, que seul le vent emprunte...

 

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Qu'en diront les archéologues dans 3 000 ans ? 

Des voitures, taxis, passants et autres cyclistes nous aideront à garder le cap dans le dédale de voies qui nous amèneront finalement au coin sud-est du Parc.

La grande gare d'Atocha est toute proche. En toute logique on devrait y trouver un office du tourisme. Il y en a un, en effet, perdu tout au bout de la gare, petit comptoir géré par deux messieurs fort sympathiques mais d'aucune utilité. Leur seule contribution est de me diriger vers une agence de voyages susceptible de nous trouver un hébergement en ville.

Notre critère principal est de pouvoir sécuriser les vélos. La demoiselle de l'agence 'El Corte Ingles donne deux / trois coups de fil et le tour est joué. Ce sera un hostal super bien situé, dans le quartier SOL, tout proche du monument à Cervantès... sans aucun doute, clin d'oeil malicieux aux deux cavaliers et à leurs montures bien chargées.

La -grande- chambre est au 4ème étage. Pas de soucis, les vélos y monteront debout dans l'ascenseur. Le jeune 'concièrge' et son assistante nous suivent avec les sacoches et autres bagages..  


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Pas question de les laisser dans la rue !

Comme d'hab... douche, douche, douche et quelle douche après une pareille journée !

Le pain rassis au jambon sec de ce midi était bien loin.. Le 'diner' sera pris dans un self à prix fixe. Mauvais repas... même les fruits. Seule consolation : ce n'était pas bien cher... Retour à l'hostal après une bière prise dans un petit bistro de quartier, cantine du commissariat de police voisin.

 

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Madrid by night

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En plein midi les voiles protègent du soleil..

Aborder Madrid en vélo relève de la démence et mérite l'internement tant le schéma routier est impossible et dangereux pour notre mode de locomotion. ...Et moi qui pensais que sortir de Paris par l'ouest était compliqué...

Comme pour enfoncer le clou, les différents bureaux touristiques que l'on a eu l'occasion de visiter nous ont tous avoué que Madrid n'est pas fait pour les bicis (comme ils les appellent..). Dommage de ne pas y avoir pensé quand l'Europe était si généreuse... On ne demande pas grand-chose... 

Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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