Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Salvaterra de Magos-Lisboa !
Publié le 8 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
27 juin 2014. Salvaterra de Magos - Lisboa ! 57 km.
Mise en route vers 8h30 pour une petite soixantaine de kilomètres qui à première vue ne semblaient pas aussi compliqués que l'approche de Madrid...
La route agricole, dont nous avait parlé le grand-père hier au café, et qui devait nous mener à travers la campagne, de Buenavente au pied du pont enjambant le Tage à Vila Franca de Xira, resta introuvable... dommage car elle nous aurait évité la fin de la N 118 et surtout la N 10. Un Rui Alberto Faria Da Costa local, cycliste de 80 ans (qu'il nous a dit), nous double sans se préoccuper de la circulation complètement dingue. Ca a failli être sa dernière sortie en vélo... Nous on rasait les murs car les camions portuguais étaient de nouveau de sortie. De Porto Alto à Vila Franca on reste scotchés à la bande d'arrêt d'urgence 'à largeur variable', faisant attention de ne pas être happés par le vent des dépassements.
Toute seule au milieu de nulle part, le long de la N10
Le pont de Vila Franca est franchi sur les 'trottoirs', derrière le rail métallique.
Le pont, telle une énorme bête préhistorique...Vila Franca de l'autre côté
Deux voies dans un sens, une dans l'autre...
Notre trottoir.. parfois fallait slalomer..
Un bateau au déchargement...
En effet, pas question de rouler sur la chaussée. Trop dangereux ! Déjà XL à Abrantes, le Tage n'en finit pas de s'élargir dans ses derniers kilomètres avant l'océan.
Le Tage en amont de Vila Franca. Les environs sont très plats !
Bref arrêt à la mairie de Vila Franca pour un coup de tampon.
Grosse activité en ville qui se préparait pour des festivités. Les petits immeubles, les commerces, les places sont décorés de drapeaux et de fanions.
La Mairie de Vila Franca
Des musiques traditionnelles sortent des hauts-parleurs, projetant le bourg et ses visiteurs dans une autre époque.
Les toros ne sont pas à la fête dans la péninsule ibérique..
Les vingt derniers kilomètres vers Lisboa paraissent interminables et sont rendus pénibles par la circulation et la signalisation routière approximative.
Une chapelle dans un mur
Celle-là je ne pouvais pas la louper... 1er prix hors concours du Foutage de gueule !!
Par le plus curieux des hasards on arrive à la gare 'Orient' juste à côté des pavillons de l'expo où l'on devait rencontrer les amis à 16h30.
Le centre commercial Vasco da Gama, vu de la gare 'Orient'
Nos vététistes nous avaient dit que c'est de cette gare que l'on repartirait pour rejoindre la frontière espagnole au nord.
Pas d'office de tourisme à la gare : ça commence bien ! Par l'intermédiaire d'une agence de voyages située dans le centre commercial Vaso da Gama, en face, on se trouve une chambre bien située, nous permettant d'abandonner les vélos en toute sécurité et de visiter l'extraordinaire ville toute en montées et en descentes, en métro, bus et tram, meilleur moyen d'optimiser son temps.
Un des deux immeubles encadrant le centre commercial !
A la gare on se casse les dents sur des employés visiblement pas interessés de nous faire découvrir les joies des chemins de fer portuguais. Le préposé aux renseignements nous suggère de trouver d'autres moyens de transport pour nous rendre à la frontière.. Passage rapide aux compagnies de bus à l'arrière de la gare. Même Alsa n'est d'aucun secours, ils ne transportent pas les vélos "à l'international".
On avait déjà perdu trop de temps à tourner en rond sans résultats avec les trains et les bus... Restait l'option voiture de location. A deux, considérant le ratio coût/gain de temps/plaisir du voyage/ possibilité de laisser le véhicule à Santiago (!) etc.. cette option était de loin la meilleure, et c'est celle qui fut choisie. La voiture est réservée pour dimanche matin.
A 16h15 on file au pavillon portuguais où les concurrents du raid devaient arriver.
Les escrocs à la culture sont partout..
L'invraisemblable toit du pavillon portuguais !
Congratulations, presse, télévision, photos, poignées de main et arrangements pour le soir. Ils nous conviaient à un diner d'adieu dans un petit restau au pied du château. RdV à 19h30 devant la pharmacie de la place Martim Moniz.
Arrivée des quatre concurrents de la "transibérica em btt". João à droite, en blanc.
En attendant les amis, place Martim Moniz, un tram historique et le château..
A 20h30, ne voyant venir personne du groupe, on se décide, bien tristement, à trouver un endroit où diner. Vers 21h00 les plats arrivent... ainsi qu'un coup de fil... Trop tard, cela aurait été compliqué de tout laisser en plan et de filer alors que la commande était déjà aux mains des cuisiniers... Les amis avaient pris du retard...
Inutile de dire que l'on était très déçus. Peut-être s'y ajoutait-il aussi le fait qu'après tant de jours sur la route, avançant à une dizaine de kilomètres à l'heure, on avait soudain atteint le terme de notre beau voyage, le passage à St Jacques de Compostelle n'étant qu'un 'plus' sur le retour, mais pas l'objectif.
La salade et le gratin de morue furent rapidement expédiés. Retour à l'hostal en métro.
Station de métro. Certaines sont très originales.
L'accès au métro à la gare 'Orient'
Demain, visite de la ville !