Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Serradilla-Alcantara.
Publié le 12 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
23 juin 2014. Serradilla - Alcantara. 89 km.
A discuter avec les amis portuguais on n'avait pas vu l'heure passer. Résultat, on quitte l' hostal juste avant 9h du matin pour une journée de bonheur cycliste.
Grosso modo la journée se découpe en trois périodes distinctes.
La première partie nous mène de Serradilla à Casas de Millan via le "Camino natural del Tajo", petite route serpentant parmi les "encinas" (chênes verts).
Chênes verts
Paysage du matin..
Le revêtement est superbe et les paysages alentours magnifiques dans le soleil du matin.
Les abords de Casas de Millan
Les jeunes portuguais nous doublent avant de bifurquer vers les chemins longeant le fleuve. Pour eux aussi Alcantara est l'objectif du jour.
Petite grimpette pour atteindre Casas de Millan, village encore bien endormi en milieu de matinée.
Passage au dessus de l'autoroute A66 pour rattraper la N630, désertée depuis la mise en service de la voie rapide.
A Cañaveral, arrêt pour un café et pour effectuer quelques courses pour le midi. Rien d'original : pain, jambon, yaourts et gâteaux secs.. le régime habituel.
La cigogne du rond-point est en plastique...
La deuxième partie de la journée, au bord de l'eau, c'est Cañaveral - Garrovillas de Alconeta, où l'on s'arrêtera pour manger. Cette section du parcours commence par une très longue descente vers le Tage qui forme un énorme lac à cet endroit, retenue du barrage d'Alcantara.
Ruines d'un pont menant nulle part..
Super route plate longeant la retenue du barrage..
Au dessus, la route; en dessous, la voie de chemin de fer..
Nous, on devait monter sur le plateau d'en face..
Le surlignage en vert sur la carte Michelin est justifié : on en a plein les yeux. La route plate, doublée de la voie ferrée, borde l'immense plan d'eau sur plusieurs kilomètres. On y rencontrera plusieurs pèlerins, en route pour Santiago, dont un homme de 75 ans qui effectuait le trajet (routier) sur des patins à 3 roues !
Y'a pas foule à la gare ferroviaire de Rio Tajo.
La gare de Rio Tajo..
Comme au Far West...
A gauche de la route : chantier impressionnant d'une ligne de TGV reliant Madrid à la frontière portuguaise. Les deux ponts en construction, bien que d'architecture différente, rappellent par la taille et la hauteur, le viaduc de Millau.
Faut pas que le grutier ait le vertige...
Quittant l'eau, la montée arride vers Garrovillas est du même tonneau que celle d'hier matin, mais heureusement plus courte.
Le Tage : pas de risques de débordement..
Un coup à boire avant la montée
Appliquant les recommendations de Rémi, je la gravis d'un seul coup ! Plutôt fier de l'exploit, le 'cyclo-touriste amateur'...
Le village n'est qu'à quelques coups de pédale du sommet.. Pique-nique sur la place, à l'ombre!
Une très jolie porte de la place
Le bourg est une imbrication de rues partant en tous sens. Après avoir cherché la sortie pendant un bon moment, un conducteur sympa nous guide vers la route d'Alcantara.
Le labyrinthe de Garrovillas.
Cette dernière section du trajet sera une succession de creux et de bosses occasionnés par trois rivières à traverser.
Autre vue du Far West
Tout autour c'est un plateau aride, semé d'énormes blocs rocheux, usés par les éléments et le temps. Boeufs, vaches, chèvres et moutons s'y activent inlassablement cherchant dans la caillasse leur maigre pitance.
Champs de pierres
Il fait 30°, l'air est lourd... Le ciel menace.
Les cigognes font leurs nids sur les bras des pylônes. Aux endroits critiques un système simple mais ingénieux les en empêche.
Depuis que l'on a quitté Tolède les lotissements et autres projets immobiliers foireux ont disparu du paysage. Faut dire qu'il n'y a pas grande activité en Extremadura..
Alors que l'on passe dans Mata de Alcantara, dernier village avant l'étape, l'orage éclate (enfin)... d'abord quelques gouttes puis soudain une énorme averse qui nous oblige à nous mettre à l'abri dans l'atelier d'un maréchal ferrant...
La pluie se calme. On repart.... A peine sortis du village, la deuxième averse arrive, nous obligeant à embrayer à la vitesse 'grand V'. Même pas le temps de mettre les habits de pluie, tant pis ! On arrive trempés à Alcantara.. Ca fait du bien après tant de chaleur.
Installation à l'hostal d'Alcantara. Les amis y arrivent peu de temps après, trempés eux aussi !
Magnifique journée de pédalage couronnée par un repas pris en commun à 21h00 (dur à s'y faire...). On ne se verra pas demain car leur circuit diffère du notre mais rendez-vous est pris pour après-demain à Abrantès, leur ville étape (et de résidence), au Portugal !