Espagne et Portugal en vélo : 1 400km de reliefs 'physiques' et de chaleur. Vera de Bidasoa-Pampelune.
Publié le 25 Juillet 2014
Espagne et Portugal en vélo. 1 400km de reliefs 'physiques' et de chaleur.
10 juin 2014. Vera de Bidassoa - Pampelune (Cizur Menor). 86km
Départ sous un ciel gris et frais de Vera de Bidasoa, après un petit déjeuner sérieux.
Après quelques km de route, des différences d'opinion sur la manière d'aborder les nombreux tunnels apparaissent dans notre petit groupe...
Daniel souhaite filer tout droit via les tunnels (dangereux et tout de même interdits aux vélos) pour gagner du temps et éviter des détours inutiles.
Pour Rémi et moi, pas question de nous engoufrer la-dedans.
Rémy et moi préférons prendre la 'vieille route' qui passe par les villages.
Pour nous, sécurité et découverte priment lignes droites et course à l'étape.
Loin du bruit de la nationale, le passage par la campagne nous permet de découvrir quelques beaux villages de Navarre, les imposantes bâtisses réhaussées de gros blocs de pierre marron, la vie rurale, les belles forêts de hêtres, les rivières, les troupeaux que l'on repère au son des clochettes.. même si l'on est pénalisés par des côtes d'enfer....
Gros 'châlets' à Sunbilla, un des villages traversés..
Aperçu du relief... pas étonnant que les coureurs espagnols soient d'excellents grimpeurs...
Montée très longue, lente et difficile vers le 'Puerto de Belate', surtout les derniers kilomètres depuis Almandoz jusqu'au col.
Encore quelques kilomètres avant le sommet... On a le temps de réfléchir en poussant le vélo...
A plusieurs reprises, avançant à la vitesse d'une tortue, je me demande pourquoi je me suis embarqué dans une telle galère, mais grace à la patience et aux encouragements de Rémi, le sommet est finalement atteint à 14h00 !
Près du haut, rencontre insolite de petits chevaux sauvages. Mon approche les effraie. Ils disparaissent dans le bois voisin.
A mon arrivée, ils se retournent tous et filent dans le bois de hêtres.
Il fallait que je mange quelque chose alors on décide de s'arrêter un instant dans l'auberge au sommet pour avaler le sandwich que j'avais préparé au petit déjeuner et boire un coup avant la descente.
On continuera l'approche de Pampelune à deux, récompensés de la longue montée par une descente interminable durant laquelle le compteur frôlera, par moments, les 60km/h, filant à toute vitesse jusqu'aux abords de la ville où un autre tunnel nous oblige à un nouveau détour, plus simple et moins pénible celui-là..
Arrivée à l'étape du jour.
Après avoir demandé plusieurs fois notre chemin, on se retrouve enfin tous trois à la Mairie pour le coup de tampon attestant notre passage. S'ensuivra une très brève et malheureuse visite de cette belle ville, véritable course poursuite dans les rues étroites et 'hautes' qui me laisse sur ma faim, moi qui découvrais Pampelune pour la première fois. On n'avait pourtant pas de taureaux aux trousses....
Teatro Gayarre.... "Club, Teatro, Cabaret"... Selon l'affiche, "Personne n'a jamais rien vu de pareil"...
Gare aux chutes durant l'Encierro, à la San Fermin !!
La co-cathédrale Santa Maria.
Ne pas avoir le temps de regarder puis perdre de précieuses minutes à quadriller les rues pour essayer de se retouver commençait à ébranler ma motivation à poursuivre ce voyage ! Pour moi, la notion de "cyclo-tourisme" a une toute autre signification, aux antipodes de la 'moyenne horaire' ou d'une 'obligation de résultats' !
La journée se termine à Cizur Menor, bourgade au sud de Pampelune, dans une des deux 'albergues' de pèlerins de Compostelle. Après 86 km de vélo on est peu regardants aux aspects qualité/prix, propreté et sécurité-incendie du gourbis loué, trop heureux d'avoir trouvé un toit pour la nuit. Malgré tout, on est en droit de se demander ce qu'est l'esprit véritable du pèlerinage, quand on voit le commerce que c'est devenu et l'attitude sans-gêne d'une minorité pour qui la démarche s'apparente à un séjour de gamins en colonie de vacances...
....et encore, moi j'avais le lit du coin...
Le "Menu du Pèlerin", au café voisin, est vite expédié. Une louche de riz façon paella, un morceau de viande avec une dizaine de frites brûlées, un Flamby et une boisson, le tout pour la modique somme de € 10...
"Buen Camino", comme ils disent !!