La Bretagne par la Seine, la Loire & le canal de Nantes à Brest -4
Publié le 18 Décembre 2011
Eté 2011, Amboise – Saumur. 96.5km, 14.9km/h de moyenne.
Averses torrentielles le matin ; beau temps l’après-midi !
Nuit agitée par une pluie incessante, par les vagissements débiles des jeunes Anglais avinés et par la fête des 10 ans du club de canoë-kayak. Dormi en morse écrit en pleins et en déliés…
Heureusement, la pluie a cessé le temps de tout démonter et de partir. Malgré tout, la tente est pliée mouillée. Courses rapides au Carrefour market d’Amboise. La pluie s’est remise à tomber de plus belle. Tentative d’un café, histoire de laisser passer le grain. J’avais garé Rock ‘n’ Roll sous l’auvent de la terrasse d’un bistrot. Visiblement ça ne plaisait pas au patron qui est sorti pour me le dire. Il a eu droit à une bordée d’injures, l’imbécile facho. Résultat : suis reparti dépenser mes sous ailleurs. La pluie tombait de plus belle !
Dans un arrêt de bus j’ai enfilé le poncho et les guêtres et 2km plus loin me suis rendu compte que mes ‘ailes de mercure’, cadeau de ma fille, étaient restées sur le banc de l’abri. Demi-tour pour les récupérer. Elles étaient toujours là ; ouf !
Longue misère sous la pluie, parfois très battante ! Café/tartines dans un bistrot sympa à Montlouis sur Loire. Coup de tampon dans le carnet. La pluie me suivra tout au long de la matinée et jusqu’au début de l’après-midi. Grains, averses, giboulées, j’ai eu droit à toutes ses déclinaisons.
Traversée de Tours triste, mouillée et déprimante. Je perds trace de la signalisation de la Loire à Vélo et continue sur la rive gauche via Savonnières et Villandry. Je me retrouve même sur une 4 voies que je quitte juste avant le panneau ‘route à automobiles’ à la sortie ouest de Tours.
14h10 Bréhémont : un déluge m’oblige à me mettre à l’abri sous le porche de l’église. D’autres cyclos sont réfugiés sous un auvent un peu plus loin. Tout dégouline… Difficile de sortir les cartes de la pochette plastique de ma sacoche de guidon. Tout est trempé. Une accalmie permet la remise en route vers Saumur. Je ne choisis pas le détour par Chinon, mais continue en longeant la Loire. Passage autour des cocottes minute de la Centrale nucléaire de Chinon et D7 jusqu’à Candes St Martin et Montsoreau, deux jolies villes sur le bord du Fleuve.
La vélo route monte sur les coteaux en surplomb et passe dans les vignes... Je reste en bas et passe le méridien 0° un peu avant l’arrêt à Beaulieu dans au château transformé en chambres d’hôtes. Malgré mon aspect cyclo peu engageant, les charmants propriétaires Irlandais m’accueillent chaleureusement. Mary et Connor me proposent la chambre Louis XIII, véritable suite avec lit à baldaquins… Ce sera €100 pour la nuit avec petit déjeuner... tant pis, c’est dimanche et j’en ai trop bavé sous la pluie.
Rock ‘n’Roll est remisé dans le garage où je mets tout à sécher : tente, poncho, guêtres, sacs divers… Mes chaussures de cycliste sèchent à la fenêtre de la salle de bains, remplies de kleenex... les semelles prennent les derniers rayons d’un soleil qui a finalement fait son apparition.. Petite lessive qui ne sera pas sèche le lendemain matin et que je devrai rouler dans un sac en plastique en attendant la halte suivante... Douche !!!!
Une flûte de vin de Loire pétillant m’attendait au salon en guise d’apéritif. J’y rencontre une Australienne et une Canadienne venues faire une expédition équestre à travers la région. Départ le lendemain matin dans le bois de l’autre côté de la route.
Le dîner, servi par la maîtresse de maison fut royal. Excellents Chenin blanc et vins rouges du Saumurois. Le repas terminé, les salutations d’usage faites, je me retire dans ma suite pour une nuit de sommeil sérieux et réparateur, au sec !