Paneuropa Radweg - Paris - Praha en vélo 2.4 Allemagne
Publié le 3 Septembre 2011
12mai 2011. Hirschau – Waidhaus, 92km, 5h54, 14.5km/h.
Gris, pluie, orage sur bonne partie du trajet
Via la 14 : Schnaittenbach, Holzhammer, Wernberg Köblitz, Grünau, Unterwildenau, Weiden i. d. Oberpfalz, Neustadt an der Waldenaab, Bockl Radweg via Störnstein, Floss, Albersrieth, Altenstadt bei Vohenstrauss, Vohenstrauss, Pleystein, Lohma camping à Waidhaus.
Réveillé à 5h par la pluie qui tombait sur ma tente. Levé à 6h, pluie arrêtée mais tente trempée comme d’hab. Mise en route le long de la 14 après passage de l’énorme carrière de kaolin, à ciel ouvert… traversée de bois magnifiques de pins sombres et profonds, annonciateurs de la partie tchèque.
Petit déjeuner à Wernberg puis route au nord le long de la rivière Naab qui coule sans hâte entre les arbres et les prairies. Je rate un crucifix à 3 ‘personnages’ (le Christ, Marie en dessous, et plus bas dans une petite ‘boite’ un saint local ( ?) à moins que ce ne soit la figurine du curé ( ?).. Villages tous munis de deux églises (au moins) pour cathos et réformés..
A Weiden, arrêt pour acheter une paire de semelles pour mes chaussures de cycliste. Les miennes étaient HS. J’en profite pour manger un gâteau aux graines de pavot..
Neustadt, un passage à la Rathaus pour tampon et indications de route/camping jusqu’à la frontière. Employée très, très sympa. Elle me remet même un petit livret pour une partie de la Tchéquie..
On s’embarque sous la pluie qui s’était remise à tomber, en direction de Störnstein, pays du champion du monde de roulage de fûts de bière… C’était chez Gigl, qu’elle nous avait dit la dame de la Rathaus.. On en bave un peu pour trouver le restaurant et quand enfin on y arrive, c’était pour le trouver fermé.. et en plus le patron buté borné ne voulait même pas que l’on s’abrite sous sa pergola pour manger nos miettes de thon au sec. Continuation donc sur la Bockl jusqu’à Floss où une pancarte indique un restau en ville, en bas d’une longue et raide côte.. Il pleuvait !
Ce seul restau (2eme buté borné en moins d’une heure) nous informe (à 13h00) qu’il ne pouvait pas nous servir et qu’il fallait trouver autre chose, en l’occurrence une charcuterie qui nous a servi d’excellentes mini pizzas maison, une très bonne salade et une bière.
Je crois qu’on a autant apprécié la chaleur du lieu que la nourriture…
Reprise en direction de Vohenstrauss. La pluie avait cessé mais le ciel était bien gris et chargé. Daniel m’attend à un carrefour, inquiet pour sa roue arrière. Il avait cassé un rayon le matin et l’avait ligaturé, mais la roue menaçait de casser et on avait encore au moins 300km à parcourir avant d’arriver à Prague.
Décision est prise de s’arrêter chez le premier vélociste. Coup de chance, à l’entrée de Altenstadt bei Vohenstrauss on tombe sur le magasin miracle de Max Stich et de sa fille. Le vieux père de 84 ans et sa fille qui devait friser la cinquantaine ne parlaient pas le premier mot d’anglais, mais comprennent vite le problème qu’ils règlent en moins d’une heure : démontage, remplacement de la roue en y remettant la cassette d’origine, remise en place chambre et pneu, remontage de l’ensemble, réglages etc.. Le tout pour € 42 !
Des gens chaleureux, généreux, compétents.. Merci à eux de nous avoir permis de continuer, l’esprit dégagé des soucis du matin.
Ils nous remettent sur la route, nous conseillant un raccourci dans le village pour éviter une longue boucle sur la Radweg.
Le ciel devient soudain très noir et on se prépare au pire !
Un abri devenait très urgent si on ne voulait pas être totalement « trempés de chez trempé ». Il se matérialisera à 300m du magasin de cycles : un atelier de réparation de matériels municipaux ( ?) avec un grand auvent dépassant dans la cour.
Je demande si on peut se mettre à l’abri pendant que le grain passe.
Thomas, le maître des lieux nous invite à l’intérieur et nous propose une bière le temps que la météo se recale.
Transfert au « bureau », capharnaüm de pièces, de tôles, de cartons, d’outils, de machines diverses etc.…équipé tout de même d’une table, de quelques chaises et de moultes caisses de bière qui attendaient les amis de passage.
Son père ( ?) était là aussi mais ne parlait pas un mot autre que bavarois. Thomas parlait assez d’anglais pour que l’on puisse échanger quelques mots. Un peu ahuris quand on leur a dit d’où on venait et où on allait !
Si on les avaient écoutés on aurait fait de sérieux dégâts à la réserve, mais il fallait repartir.
Je démonte tout mon paquetage arrière pour sortir mon pantalon en nylon et mes guêtres… (visiblement la leçon n'était pas encore apprise...)
On ressemblait plus à un détachement de la DDE qu’à d’élégants cyclistes français partis enseigner les bonnes manières aux sauvages !
Derniers km sans trop de problèmes, les jambes un peu molles tout de même.
La Radweg passe par un bois de sapins bien sombres et débouche finalement dans une plaine nous conduisant à Waidhaus.
Habituel passage chez Netto pour les courses et direction camping où on s’installe.
Une dame un tantinet avinée occupant une caravane proche nous assiste en appelant le préposé, déjà parti. Merci à elle !
La tente mouillée est dépliée et sèche pendant que nous réglons les problèmes administratifs avec le responsable. Notes et première bière de la soirée !
Entre temps, le temps s’est arrangé. Il ne pleut plus : ciel de traîne et fraîcheur. Même quelques rayons de soleil. Les habits sèchent sous le préau du ping pong qui abritera également nos vélos pour la nuit.
Ce soir salade : faut bien quelques vitamines..
Demain CZ : la frontière n’est qu’à 2 km à vol d’oiseau !