Paris - Bretagne par Chartres et le Mont Saint Michel. Jour 7
Publié le 10 Novembre 2012
Jour 7. Quédillac - Malestroit par la V3 et, à partir de Mauron, Voie Verte St Malo - Rhuys.
Départ de Quédillac vers 9h00. Ciel clair mais froid et humide. En bas de la côte, au carrefour en direction de Le Crouais, je découvre une reproduction de la Grotte de Lourdes.
Un panneau explique qu'elle a été construite là pour que les pèlerins qui ne pouvaient se rendre à Lourdes puissent quand même implorer la Sainte Vierge...
Plus loin, la plaine a pris sa couleur automnale. Les couleurs du matin sont froides.
Les abords de Saint Méen le Grand, quand on arrive par la D59, après la zone commerciale, sont sordides et sinistrés... Je croyais revivre l'entrée dans certains gros bourgs Tchèques l'an dernier.... en plus délabré. L'animation musicale de la quinzaine commerciale ne change rien. A sa recherche, je passe plusieurs fois devant l'Office du Tourisme, caché derrière un bosquet d'arbres, adossé au Musée Louison Bobet.
Ce dernier est fermé ce matin. Dommage ! Les demoiselles de l'OT sont très enthousiastes et m'expliquent avec force détails comment retrouver la V3 en direction de Mauron. Merci pour votre aide efficace !
La place du centre est active et l'Hôtel de Ville tout à fait surprenant avec son clocheton surplombant la bâtisse principale.
Une "contribution à la culture" orne l'autre extrémité de la place... Les communes sont riches...
Le Poilu du Monument aux morts parait plus serein que d'autres, rencontrés en route.
Peut-être parce qu'il regarde vers le nord, alors que l'ennemi est très souvent arrivé par l'est...
Un fourgon allongé passe dans la rue: "A la Maison Bleue, on s'habille comme on veut..." .. merveilleuse 'réclame' d'un autre siècle..
Remise en route par Saint Ouen la Chapelle et Gaël. Fermes aux champs délabrées et bordéliques. "A vendre / à louer...", même le 'Routier'... ça continue de plus belle.
Malgré celà, le progrès est là. Témoin la vitrine du salon de coiffure: "permanente ....contrôlée par ordinateur" !!.. Tout de même !
Les champs sont de taille modeste, bordés de talus et de haies de petits chênes, de châtaigners, de ronces...
Les routes appartiennent aux agriculteurs qui ne se soucient guère de la boue qu'ils laissent partout. Pourquoi nettoyer quand tout n'est qu'un vaste chantier ? C'est dur de garder son amour propre dans de telles conditions... Maisons de certains lieux-dits en terre battue avec seulement les angles en pierre. Pas beaucoup de moyens à l'époque. Le lierre est omniprésent et cache la misère.
Un cheval, sorti d'un conte de fées, licorne sans corne, observe le bien curieux équipage qui passe sur le chemin.
Pas beaucoup de succès pour le brocanteur local... Son vieux "Tube" Citroën rouge, portant marteau et faucille est pourtant d'époque !
Beaucoup de tristesse se dégage de cette Ille et Vilaine profonde, désolée et sinistrée.
A Saint Léry, je passe la frontière du Morbihan.
Un minuscule panneau m'accueille dans un nouveau département, le dernier de ma ballade. Le bourg est bien tenu. Constructions harmonieuses. L'église est belle.
Puis c'est Mauron. La petite ville est sombre et triste sous le ciel gris (et il ne pleut pas encore...).
Plusieurs commerces ont baissé le rideau. D'autres survivent comme par miracle...
Un grand fanion DUVEL pend dans la vitrine à côte du bistrot. Pas très gai !
Malheureusement, la pub ne suffit plus ...
Pas mal de difficultés à trouver le début de la Voie Verte. Un monsieur fort aimable, quittant son travail, me guide avec sa voiture, vers un endroit où je peux la rattraper, au fond d'une petite zone artisanale.
Ce seront ensuite des kilomètres de bonheur au niveau du pédalage sur une piste bitumée parfaitement entretenue, bordée d'une belle verdure, en légère descente jusqu'au bout.
Ici aussi, la pluie, la douceur et les quelques rayons de soleil ont fait pousser les champignons. Cherchez les Korrigans et les Trolls ..
A l'entrée de Loyat, une petite zone sympa a été aménagée avec des tables de pique-nique, le long de la rivière Yvel.
C'est l'endroit parfait pour couper la journée et casser la croûte.
Remise en route pour Ploërmel où la piste passe le long de l'ancienne gare, permettant au cycliste d'admirer le plus gros "foutage de gueule" (excusez l'expression) en matière de "contribution à la culture", rencontrée depuis le départ. La honte !
"Point de Vue" de Lluis Banti... Oeuvre créée à Ploermel dans le cadre d'un Symposium de Sculpture pour l'exposition 'Chemins Croisés' 2010.
Avec cette oeuvre, Ploërmel se classe dans la catégorie 'hors concours' et rejoint Hennebont, où un tas de ferraille indescriptible, 'oeuvre' censée représenter le passé industriel de la ville, rouille depuis des années en haut de l'Avenue du Pdt Mitterand. !
Un coup de tampon à l'OT qui m'explique aussi comment accéder à l'intriguante statue bordant la N24 aux abords est de la ville.
De nombreuses fois je me suis demandé, en passant en voiture, ce qu'étaient ce glaive pointé vers le ciel et ce heaume à demi enterré. Je ne sais toujours pas ce que c'est !
On y accède en reprenant la VV vers le sud. Un peu avant la N24, on prend la direction 'Guer', à gauche. L'oeuvre monumentale est dans une prairie jouxtant la route expresse, non loin du McDo. Il faisait grand beau et Rock'n'Roll n'en menait pas large, adossé à ces symboles rappelant certainement un passé glorieux mais qui a mal fini.
Derniers coups de pédale pour rejoindre Malestroit où je passe en mairie pour un coup de tampon supplémentaire. Daniel, avec qui je suis allé à Prague en 2011, puis de Paris à Charleroi en mai dernier, m'attend de pied ferme pour parler de nos exploits respectifs de l'année écoulée.
Excellente soirée passée en famille, à refaire le monde et à échanger les grandes lignes de nos projets futurs.