Paris - Leipzig en vélo. J11: Paderborn
Publié le 20 Septembre 2012
21 juillet 2012. Visite de Paderborn.
A regarder les brochures à l'hôtel, je m'étais rendu compte qu'il y avait beaucoup de choses à voir à Paderborn et que Charlemagne y était bien présent... d'où la décision de passer la journée 'à l'escale'.
Mise en route à pied direction centre ville, muni des moultes conseils et recommendations de la patronne.
L'OT n'ouvrant qu'à 10h00, je décide de visiter "Peter BORN", magasin supermarché de tout ce qui touche de près ou de loin le vélocipède et son pilote. L'idée était de trouver un porte cartes Vaude, le mien donnant de plus en plus de signes de faiblesses au niveau des soudures du plastique.
Pas de chance, encore une fois, c'est Ortlieb qui gagne, avec un modèle qui ne s'adaptait pas sur ma sacoche de guidon, évidemment.. Résultat: je repars avec une béquille ARR et la carte de la Elberadweg - section Bad Schandau/Dessau, que j'avais partiellement découverte par les fenêtres du train, au retour de Prague, l'an dernier...
Grand soleil tout à coup ! Retour en ville pour le coup de tampon à l'OT.
J'espérais quelque chose rappelant la Radweg: ce sera le vitrail aux trois lièvres..
Visite de la cathédrale massive et austère, flanquée d'un bien curieux bâtiment en zinc... mélange de genres un peu extrême..
Le fameux vitrail, emblème de la ville se trouve dans une cour derrière: trois lièvres reliés par trois oreilles, bien qu'en fin de compte, chacun avait sa paire. Belle illusion !
Derrière la cathédrale se trouve le musée Charlemagne qui, pour € 3,5 offre au visiteur une magnifique rétrospective de la période carolingienne. Le musée, en sous-sol, riche en objets de tous genres, est coiffé par une immense et surprenante salle de concert.
Un minuscule escalier dans un coin du musée permet d'accéder à une mystérieuse citerne souterraine alimentée depuis la nuit des temps par une des nombreuses sources de la ville. On se croirait dans une grotte. Magique !
La ballade continue à travers la ville dans des rues pavées étroites, à travers les nombreux jardins bordés de plans d'eau paisibles.
L'eau jaillit chaude à un endroit.
C'était là que les lavandières faisaient leur lessive.
Un Schnitzel/bière rapide et reprise de la promenade.
La ville prépare la fête du "Libori" qui se tient tous les ans au mois de juillet. Un "quartier français" est en cours d'assemblage: boulangerie-pâtisserie en carton pâte.. Le Moulin Rouge est surveillé par une des nombreuses statues pieuses plaquées aux façades ou érigées en ville.
Le nombre d'églises et de magasins d'articles religieux suggèrent que l'on n'est pas dans un monde de cigales.. L'austérité de l'église luthérienne en rajoute une couche: ici on bosse dur du matin au soir, la tête dans le sillon sans se poser de questions existentielles; on gagne son salaire et on n'a pas peur de montrer l'Audi, la Mercedès ou le gros 4 x 4 garé devant chez soi..
On n'est pas sur terre pour rigoler: Luther n'est pas loin.
Ayant bien marché, c'est retour à l'hôtel pour nettoyer le vélo. Il en avait bien besoin ! Je pouvais à peine faire fonctionner la béquille centrale tant elle était bloquée par les projections de boue de la semaine passée. Même problème avec la transmission... Le galets arrières étaient complètement bloqués par tout ce que j'avais ramassé dans les chemins 'bucoliques' longeant le Rur, la Ruhr et les autres passages en forêt ou en plaine...
Un cycliste de passage s'arrête. On discute matériel..
Rock'n'Roll est nettoyé de fond en comble.
Après un repas pris dans un restau indien, dernier coup d'oeil au centre ville. Le soleil couchant dore les facades des églises et des autres monuments.
La ville est vide. Quelques ivrognes et marginaux occupent un quai de la gare routière, repaire glauque, éclairé par des tubes fluo cliniques... où ils refont le monde à grands coups de gueule et de canettes de bière...