Paris-Leipzig en vélo. J6: Berg (Niddegen) - Bergheim
Publié le 25 Septembre 2012
16 juillet 2012: Berg - Bergheim
Réveillé de bonne heure: je dois rêver ! Il ne pleut pas !! ...et le ciel est même assez clair à l'est. Le soleil fait une tentative pour passer au-dessus de la bande nuageuse !! Daniel a dû mettre le feu à un de ses cierges à Rochefort..
Rock'n'Roll est bâté méthodiquement après un coup d'huile sur la suspension avant et la chaine qui rouillait déjà ! (n'a probablement pas aimé le lavage hier après-midi).
Mise en route vers neuf heures et quart avec Bergheim comme objectif. Vu la prévision météo de la journée, le patron m'avait trouvé un hôtel/pension modeste à Bergheim, sur "Zum Biotop" (drôle de nom de rue...).
Il me conseille un raccourci à la sortie du village, plus joli que la Radweg et surtout en descente sur la majeure partie.
Après un petit raidillon dans "Zum Breidel", histoire de se mettre en jambes, ce sera une directe sur Embken sur une piste 'verte' qui passe dans des champs de céréales de toutes sortes, de betteraves, maïs..
A la Neffelsee, je décide de mettre les guêtres, histoire de ne pas être pris au dépourvu car le ciel allait sans doute encore nous jouer des tours. Belle route plate de Geich à Vettweiss. Achat de timbres à la petite poste/épicerie (grècque) du village et continuation sur la KaiserRoute 'alternative' le long de la voie ferrée. Incroyable route en pavés autobloquants sur des kilomètres. Un rayon de soleil: cycliste heureux !
Au lieu dit 'la mare aux oiseaux': directe sur Kelz (non mentionné sur la carte). Montée au Nord Ouest sur une route départementale 'jaune' pour rattraper la KaiserRoute (KSR) en direct. Sortie de Novenich, une pelle hydraulique ahane sur la route derrière moi. C'est une Case verte qui me double et qui doucement s'éloigne... La caravane passe...
A la sortie de Pingsheim la KSR continue en plaine. Au premier virage du chemin ce sont des hectares de cerisiers bâchés de plastique (cause intempéries) qui m'accueillent, suivis de framboisiers et de fraisiers.
Il est midi et j'aperçois une "nuée" de cyclistes sur le chemin. Ce sont les 350/400 femmes roumaines qui cueillent les fruits à longueur de journée qui rentrent à la ferme pour la pause déjeuner. Le contremâitre me dit qu'elles font 40 000 barquettes/jour.
Son champ fait pas loin de 100 hectares et il en a 5 autres, tous pareils..."Strawberry fields forever"..
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Lechenich, Brugen, le Château de Turnich en piteux état.
Une cycliste qui me suivait sur la piste me supplie d'arrêter alors que j'allais aborder un petit pont ! Elle m'informe que tous les clous au centre du pont dépassent des lattes en bois et que c'est une catastrophe pour les pneus de vélo. Elle a raison: la rangée de clous n'a plus de têtes. Les pointes dressées attendent le passage du cyclo insouciant... La pauvre femme était rouge et époumonnée d'avoir appuyé comme une bête sur ses pédales pour me prévenir... Un grand merci pour tant de gentillesse ! Arrêt un peu plus loin pour un petit pique-nique au bord de l'Erft, rivière canalisée sans intérêt, de quelques mètres de large, bordée de grandes fleurs roses... Prisonnière, peut-être parcequ'ici on n'aime pas le désordre d'une rivière qui n'en ferait qu'à sa tête..
Cette partie de la Radweg est triste. Elle longe une autoroute bruyante. Pas grand chose à voir.
Rencontre avec un Allemand de mon âge en route pour Paris !
Arrivée à Bergheim sous un ciel bien bas et menaçant vers 15h00. Pas d'OT, mais un employé du Centre Culturel me met sur la route de l'hôtel, évidemment à l'opposé de la ville, où j'étais passé 20 minutes avant. Une ou deux rues piétonnes, commerçantes, une porte monumentale au bout d'une d'entre elles, un parc.. un peu triste sous le "ciel d'automne.."
L'hôtel est basique, genre AJ, froid mais nickel de propreté. Pas de restaurant: seulement le petit déjeuner. Pas de soucis, ils ont une pièce pour ranger le vélo: comme à Prague l'an dernier, ce sont les femmes de la lingerie qui n'étaient pas particulièrement ravies...
Les cieux s'ouvrent soudain: nouvelle averse kolossale. Pas question de retourner en ville pour diner. Ce sera malheureusement le McDo de la zone commerciale en face.
Le présentateur de la météo est aussi dépité que le temps. Heureusement qu'il n'est pas payé au jour de soleil annoncé !
19h30: traversée du parking pour "diner".
Chez McDo c'est l'odeur qui devrait leur logo, pas le grand M jaune....
"Repas" insipide, collant, mou, tiède, dégoulinant... Pourquoi ne suis-je pas allé acheter une salade au Netto tout proche ???
Journée de pédalage un peu morne, j'espère de 'transition' seulement. Météo en dents de scie, à peu près acceptable, mais prévision pessimiste pour les jours à venir...