Paris-Leipzig en vélo. J8: Erkrath (Neandertal) - Wengern
Publié le 23 Septembre 2012
18juillet 2012. Erkrath - Wengern
Bien dormi malgré l'exiguité de la chambre. Petit déjeuner allemand habituel. Ciel plombé, bas, menaçant... mais pas encore de pluie.
Premier objectif de la journée: visite du musée de Neanderthal. Je bâte mon dragon de bitume dans le petit hall de la pension.
Trois kilomètres de mise en jambes dans une côte pas trop difficile. Faut pas tuer le cycliste dès le départ !
A mi-chemin la route est barrée.
Des arbres sont tombés et les services de la voierie sont au boulot. Ca me rappelle notre pont de l'an dernier (cf. article Paris - Prague -Tchéquie 3-2)... Pas question de faire un détour de 20 km ! Les gars me font signe de passer sur le côté. Photo aditionnelle en bas.
9h30: suis au carrefour du musée. C'est bien calme.. en effet, Neanderthal ne se lève qu'à 10h00. Pas question de louper la visite alors il n'y a qu'à s'asseoir sur un des bancs et attendre. Entre temps, le soleil fait quelques très timides apparitions. Le mannequin dans le hall surveille la porte !
La visite valait l'attente et les € 8 d'entrée. Pas d'étages: seulement un sol incliné en spirale ascendante retraçant la progression de l'humanité des temps les plus reculés jusqu'à l'époque moderne.
Des mannequins plus vrais que nature ponctuaient les millénaires traversés. Celui accoudé est troublant, à peine différent de ce que l'on peut croiser de temps en temps dans la rue !
Il aurait fallu passer plus de temps à lire les explications, regarder les objets exposés.. mais il était déjà 11h00 et Rock'n'Roll et son pilote avaient encore bien des kilomètres à parcourir avant le soir.
Dès le début de la côte vers Mettmann je loupe la bifurcation de la Radweg et me paume...rien de nouveau !
Alors ce sera Mettmann direct puis la "route n°. 7" vers l'est afin de rattraper la piste vers Hahnenfurth.
A Eistringham je rencontre un couple de cyclistes allemands perplexes devant leur carte. On compare et on fait un bout de route ensemble. A Düssel on se trompe tous les trois... (y'a pas que moi !).
Après une excursion à travers un parc d'activités on se résoud à redescendre une longue côte que l'on venait de monter... car la piste ne pouvait se trouver qu'en bas..
Un miserable panneau retourné nous remet sur la route. On continue sur une quinzaine de kilomètres.
Mes compagnons parlaient Français et Anglais, nous permettant d'échanger quand les côtes ne nous prenaient pas tout le souffle.
Sortie de Neviges les choses se gâtent sérieusement. Les montées sont longues et pénibles.
Le soleil s'en mèle, nous faisant transpirer comme des bêtes. Malgré celà on passe Oberlünes, Schwagenscheidt sans mettre pied à terre. Trois kilomètres de montée continue à travers des paysages vallonés et boisés. Un coup de cul supplémentaire à Treibel puis ce sera une super longue descente jusqu'à Langenberg..
Je n'ose pas laisser R'n'R filer la bride sur le cou car mes patins de freins ne m'inspirent pas... alors j'en profite plus longtemps.
Quelques photos de la ville et je quitte les Allemands.
Ils m'avaient conseillé Hattingen direct plutôt que de suivre la Radweg qui fait une boucle de 35/40 km vers l'ouest pour contourner une des nombreuses "See" le long de la Ruhr.
Vu l'heure et la visite du matin, c'était une excellente idée.
De nouveau faut affronter des côtes qui n'en finissent pas. Langenberg et Hattingen sont dans des vallées... J'aurais du mieux étudier le sens des rivières. Je me serais rendu compte du relief à venir..
Finalement à Hattingen, je me re-paume en cherchant la Radweg en bord de Ruhr. Une automobiliste m'indique le bon chemin après plusieurs AR dans une zone industrielle en cul de sac et un brin d'énervement ponctué de jurons choisis...
Super piste bitumée, pas mal fréquentée, longeant une Ruhr large, belle, active et bouillonnante, débordant par-ci, par-là sur des berges bordées de saules. A Welper, la piste remonte à travers un petit bois vers la rue principale du village. Ces quelques centaines de mètres me cassent les genoux: je finis à pied, poussant le vélo qui semblait peser une tonne.
Jolie petite place à Blankenstein, où enfin, à 15h00, je peux déballer mon sandwich.. Un couple d'Allemands avisent mon Gwen a Dhu breton. Celà fait 30 ans qu'ils vont en Bretagne... Brin de causette (en Français).
La maison bancale en bordure de la place attire pas mal de photographes..
Remise en route sous le soleil qui s'était finalement décidé de rester. Jolie ballade le long de la Kemnader See (en fait un élargissement de la Ruhr).
Arrêt quelques instants à Hans Herbede où Rock'n'Roll a eu des frissons devant la taille des pignons (de vélo allemands ?)... Ici c'est du costaud !
Traversée de la Ruhr et continuation sur une piste bordée de fleurs et de grandes herbes folles.
Belle lumière d'après-midi.
J'avais visé Bommern comme destination de la journée. Ce sera finalement Wengern, quelques kilomètres plus loin. Pas le courage de chercher un camping.. un peu flémard le cycliste...
La Gasthaus dispose d'une grande salle pour ranger les montures. Rock'n'Roll se joint à une équipe de vélos électriques entrain de se refaire une santé, branchés à la prise du mur.
J'en profite d'être "à l'aise" pour changer mes patins de frein. Mon vélo est équipé de Magura H11. Changer les patins est un jeu d'enfants. En 15 minutes tout est remonté, réglé et testé.
Rapide tour du village. Monument aux Morts très martial sur lequel se dresse un soldat de la guerre de 1870..
Diner à la Gasthaus. Ca se bagarre en cuisine car le Biergarten est complet, le soleil essayant de faire pardonner son absence des semaines précédentes.. Il fait tellement beau qu'on en arrive à ne plus se souvenir de la misère des jours précédents...
Parcours tantôt bucolique, tantôt diabolique... "ups and downs", villes et campagnes.. c'est un bien curieux parcours qu'a fait Charlemagne !