Paris - Pierrefonds - Ribemont - Maubeuge - Charleroi. Jour 1
Publié le 8 Juin 2012
1er jour - Paris - Pierrefonds. 85km; 16.4kmh; 5h09 à vélo.
Vent du sud-est/ouest...
Ce petit voyage, effectué la semaine dernière, est la toute première partie du Paris - St Petersbourg que j'envisage de faire en 4 étés, à raison d'un millier de kilomètres environ, par an.
Daniel, mon co-équipier sur ce parcours, était celui avec qui je suis allé à Prague l'an dernier, empruntant le chemin de la Via Carolina. (Ce voyage est relaté dans le Blog)
N'ayant que quelques jours de "fenêtre" en mai, je l'ai accompagné sur le début du parcours commun, jusqu'à Charleroi.
Lui continuait vers les Pays-Bas, la Scandinavie et la Pologne pour un voyage d'un mois et demi, au moins ... J'étais allé l'accueillir la veille, à Montparnasse, car il arrivait de Bretagne, où il réside.
Levés de bonne heure le 8 mai au matin, on avale rapidement le petit déjeuner et on descend tout le matériel au rez de chaussée pour bâter les ânes.. Ces derniers avaient été remisés dans ma cave afin d'éviter toute mauvaise surprise.
A 8h30, on met en route vers le Parc de la Villette et le canal de l'Ourcq, avec un vent du sud-ouest qui s'annonçait favorable (pour une fois), mais qui amenait aussi son lot d'incertitudes au niveau des précipitations... (on ne peut pas tout avoir..).
On avale le Canal de l'Ourcq par la piste cyclable déserte et en milieu de matinée on se retrouve au pont de la Rosée, à Claye Souilly, terminus de la piste goudronnée. Au delà de cette limite on est sous le coup du décret de 1932, interdisant aux vélos l'accès au halage... (vive le pipeau des Grenelles de l'environnement et les grands discours sur le développement du tourisme vert !!).
On quitte le canal, direction Gressy, puis Messy passant successivement Nantouillet (où les avions de Roissy CDG frôlent les toits), Juilly et St Mard.
Là, au feu rouge de la gare, on suit la voie ferrée pour déboucher sur la route reliant Dammartin à St Soupplets. Deux cents mètres désagréables sur celle-ci puis on retrouve le calme de Rouvres. Passage au dessus de la N2 que l'on longe jusqu'aux abords du Plessis-Belleville via un excellent chemin agricole.
A l'entrée de Montagny Sainte Félicité, on est soudain réveillé par une camionnette annonçant les représentations d'un cirque itinérant. L'extraordinaire, l'unique, l'étonnant Cirque des Chtis.... Le fourgon était flanqué de deux grands drapeaux: un Français, Armistice oblige et un Belge.
Belle escorte pour notre entrée dans le village, soumis malgré tout à la puissance des watts annonçant les séances et aux envolées de musique de cirque qui nous assourdissaient ! Un comité d'accueil et d'encouragement, représenté par ma fille Joanna, qui habite le village, était là: recommandations d'usage et des "vas-y papa", et nous voilà repartis !!!
A la sortie du pays, ce sera direction Droizelles pour rattraper la route de Nanteuil le Haudouin à Crépy en Valois.
La faim commençait à se faire sentir.
Rapide pique-nique sur une boite aux lettres, les yeux rivés sur le ciel qui s'obscurcissait dangereusement...
Crépy en Valois sera atteint durant l'heure de la sieste. Pas un chat ! Au carrefour de la route de Pierrefonds: belle mais courte descente, puis première montée interminable pour retrouver le plateau entre Crépy et Fresnoy-la-Rivière. Là, les deux ânes s'éclatent dans une descente interminable.... annonçant une montée tout aussi jouissive à la sortie de Morienval.
Le nez collé au goudron, on avait oublié le ciel au-dessus de nous. Petit crachin Breton avant la forêt de Pierrefonds, histoire de donner le mal du pays à Daniel...
rien de grave: même pas mouillés.
A 15h00 on était sur la place de Pierrefonds devant une bière bien méritée. Le spectacle offert par les touristes ressemblait plus à un jour de sports d'hiver sans neige qu'à une sortie de printemps...
Installation au camping municipal, sur la route de Compiègne: bruyant, car en bord de route, et cher. L'employée du camping ne connaissait pas la Clairière de l'Armistice, ni le wagon...ça commençait bien...pauvre France !
Les tentes sont montées sous un ciel qui augurait le pire, mais miraculeusement, tout se dissipe, offrant aux cyclistes une soirée ensoleillée permettant un diner champêtre.