espagne et portugal

Publié le 17 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

17 juin 2014. Madrid "all day". Pédibus seulement !

 

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El Orso y el Madroño (l'Ours et l'Arbousier - symboles de Madrid)

 

Aujourd'hui les ânes de métal se reposent. Les cavaliers visiteront la ville à pieds.

Mise en route direction l'arrêt des bus du 'Madrid City Tour' afin d'avoir un aperçu global de la ville, qui nous permettra de sélectionner les lieux que l'on ira revoir, en empruntant le bus à notre guise. Vu le temps que nous passerons dans la capitale espagnole, c'est le meilleur moyen d'en voir le plus possible.

 

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 "Flat Iron Building" version Madrid...

Bonne nouvelle : les 'seniors' ne paient que € 10 au lieu de € 21, pour la journée complète sur les deux circuits de bus... et on monte et on descend autant de fois que l'on veut !

 

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"Cuando calienta el sol"...

Au deuxième tour on descend à côté du Palais Royal, en pleine effervescence : c'est après demain que le nouveau roi accédera au trône.


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Vitrine d'éventails... La royauté, c'est bon pour le business..

Les jardiniers ont des dizaines de palettes de fleurs blanches à planter... des camions pleins d'orangers (couverts d'oranges) arrivent au palais pour décorer la cour intérieure... un peintre repeint les volets du balcon où apparaîtront les nouveaux souverains...


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Quel bonheur de peindre des volets à claire-voie !..

 

les techniciens montent des plateformes afin que les télés du monde entier puissent relayer les fastes du couronnement aux masses laborieuses; les hélicoptères  de surveillance semblent accrochés à des fils dans le ciel tant ils restent immobiles... et les chiens de la police dorment à l'ombre..

 

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La sieste, tout le monde y a droit !

Tout va bien ! A chacun sa crise !

La cathédrale de la Almudena qui jouxte le Palacio Real est splendide. Etrange mélange de styles pour le plus grand bonheur des yeux.


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Une des portes en bronze.

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Plafond de la nef, les grandes orgues..

Caissons colorés du plafond de la nef, vitraux modernes, retable époustouflant, grandes orgues etc... Elle se visite la tête en l'air !

 

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Coupole de la cathédrale !

 

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Cours de géométrie céleste !

 

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L'extraordinaire retable..

Les rues et de ruelles bruyantes et colorées explosent de façades d'immeubles magnifiques. Toutes les périodes se côtoient dans une belle cohabitation.


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Clin d'oeil au photographe..

 

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Madrid, c'est cela aussi...


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Une salade vite expédiée au coin de la Grande Place pour ne pas perdre de temps.

 

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Bâtiment peint sur la Plaza Mayor

Le parc du Buen Retiro n'est pas loin et offre un peu de calme et d'ombre.

 

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Le parc de Buen Retiro


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La raie, je vous la fais de quel côté ?


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Le Palais de Crystal et un détail de la frise d'azulejos à l'extérieur

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Le calme dans le parc, c'est relatif, car ici et là, de mauvais musiciens amateurs s'époumonent à la trompette, à la clarinette ou au saxophone, éloignés les uns des autres juste ce qu'il faut pour que les 'genres musicaux' ne se mélangent pas... C'est bien pire que de la musique d'ascenseur.. Le chapeau vide à leurs pieds ne fait que confirmer l'impression ressentie par les passants !

Histoire de ne rien louper on prend le 2ème circuit de bus. Rien à voir avec le premier du matin. Hormis un bref passage devant le stade du Réal, le reste n'est que bouche trou sans intérêt.


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Tio Pepe sur son cheval..

Retour à l' hostal en fin d'après-midi, 'rincés' par la chaleur, la foule et le bruit. Préparation des sacs et étude de la carte car sortir de Madrid sera une nouvelle expérience que l'on espère meilleure que celle vécue hier ! 

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 17 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

18 juin 2014. Madrid - Tolède. 93 km.

 

A 7h00 les vélos sont descendus et bâtés, prêts au départ. Comme le petit déjeuner ne commence qu'à 7h30, on décide de le prendre "en chambre". Ce sera rapide : céréales, café et ce qu'on peut trouver dans les sacoches. On aura bien l'occasion de s'arrêter sur la route une fois sortis de la banlieue immédiate de Madrid. 

Descente vers la Puerta del Sol puis Carrera de San Jeronimo, Paseo del Prado et enfin la gare. Pas encore grand monde dans le centre. A partir de là c'est plein sud jusqu'à Tolède... du moins, c'est ce que l'on croyait.. car la sortie de Madrid, bien qu'étant moins compliquée que l'entrée, requiert tout de même de bonnes qualités de navigation routière et une sérieuse dose de folie.


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Notre 'piste', c'est la partie grise le long du mur...

Rapidement on est confrontés aux difficultés, voies express, sections d'autoroutes, détours, bandes d'arrêt d'urgence.. Faut avoir une tête comme une caméra "street view", regarder devant, derrière et sur les côtés en même temps..


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Contribution à la culture à l'entrée de Leganes.. 

Leganes, Fuenlabrada... des kilomètres de commerces en berne : mobilier, sanitaires, pièces détachées auto, pétards et feux d'artifices, surgelés, piscines, portes et fenêtres en plastique, et même une église évangélique... des kilomètres de chantiers à l'abandon, de zones industrielles inactives, d'autoroutes sans circulation sans compter les hectares viabilisés en attente d'un repreneur providentiel..


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Propriétaire de son logement... le rêve enfin réalisé !

 

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A moins que l'on préfère un pavillon ?

 

11 1908Quelque soit le choix, pas d'embouteillages pour s'y rendre !

Hormis la toute proche banlieue qui 'a une histoire' et qui vit, les développements récents ne sont ni plus ni moins que des 'villes dortoirs', habitations en rangs d'oignons style 'territoires occupés', tristes et sans âme qui s'inscrivent invariablement entre un rond point à l'entrée du bourg et un à la sortie, les deux affublés de l'obligatoire 'contribution à la culture' censée personaliser ces zones sans identité.


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Le calme de la vie à la campagne.. tous les goûts sont dans la nature !

 

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Décoration de ronds-points par "Kitch et compagnie".

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Humanes de Madrid, Griñon, Carranque, Cedillo del Condado... Nous revoici enfin de nouveau à la campagne.. Ici c'est blé, tomates, céréales qui poussent à grand renfort de systèmes d'arrosage.

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Bonheur de retrouver le calme..

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La route est facile, les villages et les kilomètres défilent : Lonmichar, Recas et son centre d'insémination artificielle... non merci...


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Yuncillos (et son azulejo financé par l'Europe)..

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Cabanas de la Sagra et l'immense silhouette de toro surplombant l'autoroute A42, à quelques encablures de Tolède que l'on aperçoit déjà au loin.

 

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Le toro derrière la vieille gare de Cabanas, impressionnant !

 

Il fait très chaud et l'ombre est rare...


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14h.. On s'arrête à Magan pour déjeuner dans une minuscule taverne sympa. Pour changer, ce sera une salade !


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La Taverne du Chat

Encore 15 kilomètres et quelques côtes et nous voici dans les faubourgs de Tolède. L'office du tourisme est aussi efficace que ceux de Madrid...juste bon à distribuer des plans de la ville et nous prévenir que le lendemain est jour de fête à Tolède. C'est le Corpus Christi. La ville est parée de décorations magnifiques et ses rues étroites seront, dès le matin, le théâtre d'un défilé de plusieurs heures, durant lequel l'ostensoir quittera exceptionnellement le Trésor de la cathédrale pour être, le temps de cette fête annuelle, présenté aux foules.

Les tentatives de trouver un hébergement en ville n'avaient aucune chance d'aboutir alors on se dirige vers le splendide camping El Gréco où, pour une misère, on se loue un petit bungalow.


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Notre bungalow à prix négocié. A peine plus cher que deux places de camping !

De la piscine du camping on a une vue imprenable de la 'colline' de Tolède qui s'illuminera progressivement durant le repas pris à la terrasse.


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C'est en quelque sorte la conclusion magique de la première partie de notre trajet : demain on vire plein ouest pour longer le Tage jusqu'à Lisbonne !..

Fin de soirée plus triste pour nos hôtes espagnols qui prennent leur deuxième piquette en Coupe du Monde...

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 16 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

19 juin 2014. Tolède all day. Pedibus.

 

Dormi comme une masse dans not' bungalow en carton. Petit déj en terrasse (fleurie) et mise en route vers la sortie du camping pour attraper le bus de 9h10. Ne voyant rien venir à 9h30 on se met en route à pied. Loi de Murphy oblige, le bus nous rattrape à la station suivante et nous évite d'avoir à parcourir la paire de kilomètres qui nous séparait de la place du Zocodover, son terminus.

On comprendra rapidement la raison de son retard.. Les rues sont totalement bouchées par la foule qui se presse vers le parcours de la procession, portant pliants, chaises, parasols, éventails.. afin de s'assurer une place de choix, pour les plus chanceux, à l'ombre...

 

11 2033 Il y avait beaucoup de monde...

Toute la ville est décorée de fanions, drapeaux, guirlandes, lanternes, fleurs, tentures, de rubans, de tapisseries anciennes sorties une fois l'an pour la fête..


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Tous les styles se retrouvent à Tolède.

 

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Quelques broderies magnifiques

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Les tapisseries anciennes sont présentées à la foule.... et décrochées sans délai, une fois la procession passée...

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Les habitants "sont sur leur 31".  Des grands carrés de tissu brodé sont suspendus aux balcons des fenêtres.. Un autel honorant la Vierge est dressé face à une des églises sur le parcours.


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Les rues étroites sont bondées, chacun cherchant soit la place numérotée qu'il a réservée, soit un endroit pour ne rien louper. Les 'notables' sont installés sur des estrades ou aux balcons des maisons..


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En tribune ou au balcon, mais de toutes façons aux premières loges...

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De grandes bandes de tissu sont tendues entre les étages supérieurs des maisons le long du chemin de la procession afin de protéger l'ostensoir.. Le sol est couvert de branches de thym et d'herbes aromatiques parfumant agréablement les ruelles. 

Certaines rues sont totalement bloquées. On se croirait dans les rues étroites du Mont St Michel, mais avec dix fois plus de touristes qu'en saison.

 

11 1996Heureusement que l'on n'était pas venus en vélo...

 

Les églises sont ouvertes ainsi que de nombreux patios privés.

Notre premier arrêt sera la cathédrale. Celle de Madrid est splendide mais celle de Tolède dépasse tout entendement ! Les mots manquent pour qualifier l'extraordinaire richesse de la bâtisse. On reste abasourdis par sa taille, par l'architecture intérieure, le choeur, le retable, les orgues, les tableaux, dorures, voutes et ogives.. les photos valent mieux que mille mots.. 


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Sans commentaires, les images parlent ..

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Extérieur des Stalles du Coro

 

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Une des trois grandes orgues


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Le choeur et une partie du retable

 

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Au dessus d'une des portes d'accès..


11 2078Tuyaux d'orgue... ou ailes d'ange ?

Afin que tous les fidèles puissent suivre la messe exceptionnelle du Corpus Christi, dirigée par le Cardinal Primat d'Espagne, celle-ci est retransmise sur des écrans accrochés en divers endroits de la cathédrale. En effet, les imposantes Stalles du Coro implantées dans la nef masquent une bonne partie de "l'activité" en cours dans le choeur.

Des figurants de la procession, membres des confréries en grande tenue, des pages, divers ordres ecclesiastiques et quelques inévitables tricheurs sont admis par une petite porte aux meilleures places. Les autres restent debout à regarder les écrans..

La messe s'éternisait... On quitte la cathédrale et on se retrouve rapidement coincé par la foule, incapables d'avancer d'un pas. Seule solution, nous échapper du centre et visiter les autres rues -désertes- en attendant que la procession soit terminée.


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La campagne vers l'ouest, notre destination.. Le Tage au centre gauche.


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Patio décoré

 

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Selfie avec la belle...

 

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Fontaine dans un patio : quelques instants de calme..

 

Une salade rapide sur une petite place et retour vers le circuit de la procession où l'on assiste, par chance, au passage de l'ostensoir, chef-d'oeuvre de 160 kg d'or et d'argent datant de 1515. Un détachement militaire clôt le défilé.  

La circulation piétonne redevenue fluide, on décide d'une nouvelle visite à la cathédrale dans l'espoir d'y trouver moins de monde que le matin... Kolossale erreur ! C'était sans compter le retour de la procession ramenant la Custodia au Trésor.

Il faudra attendre la fin de cette ultime phase de la cérémonie religieuse, durant laquelle l'ostie consacrée est retirée de l'ostensoir, pour enfin avoir la possibilité d'approcher cette extraordinaire pièce d'orfèvrerie.


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L'ostensoir au retour dans le choeur..

Epoustouflant chef-d'oeuvre que l'on aurait bien voulu voir de plus près.

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Chapelle de la Virgen Morena (la Vierge sombre)

 

La fête se termine enfin par un défilé de notables, de militaires et d'autres gradés de la Guardia Civile (coiffés de leurs cuvettes en plastique aplaties), se soumettant, en embrassades et poignées de main aux instances religieuses, dans le plus pur style Hollywoodien..

Notre visite se terminera à l'Alcazar, vite vu car fermé au public.


11 2118Statue derrière l'Alcazar

La Paix par les armes...

 

Retour au camping où douche, piscine et apéro précéderont un repas maison de jambon agrémenté d'une grosse casserole de macaronis à la sauce tomate, conclusion quelque peu rustre d'une magnifique journée que l'on n'attendait pas si belle.  

 

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Demain, route à l'ouest !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 15 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. 

20 juin 2014. Tolède - Calera y Chozas. 91 km

 

A 7h45 on est en route, direction plein ouest ! La sortie de Tolède ne présente aucun problème : c'est à droite sur la route qui passe devant le camping.

 

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On n'avait pas vu la pancarte à l'arrivée...

Les premiers kilomètres sont perturbés par une alternance de camions poubelles et de transports de cochons qui nous dépassent en nous encensant de leurs odeurs pestilencielles. Heureusement que cela ne dure pas trop longtemps..

 

11 2128La lumière du matin est toujours belle ! 

La route est large et super roulante mais devient valonnée une fois le Tage traversé.

 

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Ici, c'est plus une rivière qu'un fleuve..

Circulation soutenue alors on reste abonnés à la bande d'arrêt d'urgence. La campagne commence par de gros vignobles et se transforme peu à peu en céréales et oliveraies. 

 

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La paille est courte... elle ne produit pas beaucoup de balles..

 

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Effets de style entre les oliviers..

A Carpio de Tajo, arrêt dans une épicerie pour faire les courses du pique-nique de midi. On en profite également pour poster les cartes écrites à Tolède. Vaut mieux le faire pendant que l'on y pense, ça évite de les ramener à la maison..

 

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Pour ceux qui voudraient s'y rendre...

 

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Pas grand monde dans la rue..

Au-delà de Carpio, interminables lignes droites plutôt à plat, et même en légère descente.

 

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Bergerie peu active..

Il fait chaud, la plaine est grillée par le soleil, même si le Tage n'est jamais très loin.

 

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Il y en a tout le long de la route.

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A l'entrée de Talavera de la Reina la circulation s'active un peu plus. Classique approche de ville avec entrepôts, marchands de voitures, vendeurs de mobilier, bureaux... Y'a même une piste cyclable que l'on ne peut pas louper : elle débute juste sous un avion qui est perché en haut d'un mât. Elle mène vers le centre-ville et semble même continuer plus loin!

 

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Un peu étroit pour décoller, d'où le mât...

Le pique-nique sera pris sur un banc en pierre le long de la piste, pas loin d'un 'Carrefour' où l'on s'arrêtera pour refaire les pleins. Galerie marchande 'mondialisée' que l'on trouve dans chaque ville sur la planète. Le super-marché lui-même est adapté aux goûts et habitudes du pays. Curieux quand-même de trouver un énorme rayon de jambons fumés à trois tours de roue du rayon de pneus automobiles...

 

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A € 49 le jambon c'est une affaire !

 

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"Eau minérale naturelle de Galice, sans gaz"...

Si c'est cela l'EPO de l'équipe d'Espagne, pas étonnant qu'ils aient pris de telles piquettes !

 

On passe en caisse comme à la Sécurité Sociale : une seule queue qui se dispatche sur une longue rangée de caisses au fur et à mesure qu'elles se libèrent.

Traversée de Talavera décevante. En plus, l'Office du Tourisme est fermé.

De l'autre côte de la rue plusieurs vététistes sont rassemblés sous les arbres devant une table chargée de sandwiches, de fruits et de boissons. Il y a même une petite délégation de la Croix Rouge. Un portique gonflable semble signaler une arrivée d'étape. On traverse histoire de les saluer. On ne le savait pas encore, mais ce sera le début d'une extraordinaire expérience d'amitié et de fraternité cycliste !

Nos premiers échanges ne sont pas aisés car ils sont Portuguais. Ils effectuent une descente VTT le long du Tage depuis sa source, jusqu'à Lisbonne, où le fleuve s'échappe de son cours tortueux et encaissé pour se fondre dans l'immensité de l'océan. João, un des organisateurs, l'a fait en solo et l'idée est de promouvoir ce 'raid' dans l'espoir d'en faire, à terme, une épreuve annuelle. Cette 'première' se compose de quatre cyclistes 'pionniers' dont une participante, assistés par une très sympathique équipe technique et par les associations cyclistes des villes traversées.

Ils nous offrent à boire, des fruits.. On parle de leur projet, de notre expédition, mêlant Espagnol, Français et Anglais..

 

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Rémi, John et Vitor, un des quatre participants du raid..

Photos.. poignées de main, puis remerciements pour leur accueil chaleureux. L'heure tourne, faut y aller, hasta la vista ! 

 

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Encore un beau gâchis...

Pendant le dernier 'coup de cul' de 16 km, de Talavera à Calera, je me disais que le bonheur arrive quand on s'y attend le moins. Il y a quelques jours on avait vécu un bien mauvais passage et aujourd'hui, le destin nous offre un superbe moment de générosité et de partage  !

Le petit groupe Portuguais allait encore nous surprendre !

Sortie de Talavera consternante : une succession de friches industrielles et commerciales où tout est à vendre. Le seul point positif est que la route est plate !

Installation à l'hostal que les Portuguais nous avaient indiqué. Les vélos sont rangés dans le garage du patron. La lessive rapidement faite sèche sur une corde tendue entre le balcon et la poignée de l'armoire. Etude du parcours de demain qui semble se corser un peu.

Diner à 21h30, Espagne profonde oblige : salade, deux côtes de porc à la plancha et un Flamby, le tout agrémenté du programme télé qui braille 'France - Suisse' dans un coin de la salle. Le serveur pensait nous faire plaisir en remontant le volume ... résultat : repas vite envoyé !

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 14 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

21 juin 2014. Calera y Chozas - Almaraz. 84 km.

 

7h30 : on remballe les sacoches et on descend prendre le petit déjeuner au bar parmi des clients qui sont déjà entrain de s'envoyer autre chose que du 'cafe con leche'.. Un expresso et deux petits pains sous cellophane offerts gracieusement par le patron et on est partis.

 

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Vue de Calera y Chozas le matin

Mise en route direction El Puente del Arzobispo. Longue ligne droite sans intérêt particulier si ce n'est une installation de panneaux solaires montés sur des pivots permettant de suivre la marche de l'astre.


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           'Tuile' décorant une maison d'Alcolea de Tajo

 

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Saint Pancrace, protecteur de la caisse du Dia d'El Puente


Quelques courses à El Puente et visite de la ville qui semble être un haut lieu de l'azulejo tant ces magnifiques carreaux de céramique colorée sont partout, décorant murs, bancs, fontaines et édifices publics. Nombreuses fabriques en ville. 

 

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      La place de l'Eglise d'El puente


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      Azulejos sur la place, l'imaginaire va bon train !

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A l'autre extrémité du spectre de la beauté, des jeunes, avinés et hagards, déambulent la canette à la main, finissant leur nuit à la bière.. C'est la fête au village !

 

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      A la sortie du bourg


Le pont à une voie, à la sortie de la ville, est construit en gros blocs de pierre. Les arches enjambant le Tage sont très hautes et leurs voûtes tapissés de nids d'hirondelles qui vont et viennent dans un ballet bruyant mais gracieux. Les fils électriques en surplomb servent de salle d'attente évitant ainsi les collisions en plein vol.

 

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Les hirondelles attendent leur tour..

 

En amont du pont des pêcheurs tentent leur chance dans les eaux vertes et peu profondes du très paisible fleuve.

On quitte le bourg pour Valdelacasa de Tajo, sur une route de qualité polonaise. Bref arrêt sous l'arbre qui projette l'ombre la plus longue sur la route pour jeter un dernier coup d'oeil à la ville et boire un coup : le soleil chauffe déjà !

 

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L'ombre est rare..


Le paysage est magnifique, malheureusement le relief l'est aussi ! Succession de montées et de descentes plus physiques les unes que les autres, notre route coupant perpendiculairement plusieurs rivières alimentant le Tajo.

 

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A Peraleda de San Roman on se trouve un banc en marbre à l'ombre, dans la rue principale du village et on déballe tout not' fourbi pour le pique-nique. Histoire de ne pas passer pour des gueux, Rémi sort la nappe de sa sacoche, un sac en plastique blanc soigneusement conservé pour les agapes quotidiennes. Ce midi, pour changer, ce sera chorizo et fromage quelque peu liquéfiés par la chaleur, yaourts, pain rassi...ainsi que la canette de bière que l'on traînait depuis avant Tolède. Des gamins du village passent et repassent devant les curieux cyclistes..

Remise en route après avoir pas mal discuté avec les locaux. Pour commencer, ce sera une belle côte, merde !     

 

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On s'était dit que ce serait sympa de conclure la journée à Valdecañas de Tajo. La pancarte touristique à l'entrée du village n'augurait rien de bon. Il y avait tout sauf le sigle d'un éventue hostal ou camping.

Le village, perché en haut d'une côte, est totalement vide. Il dort. Rien. Les portes des maisons sont grandes ouvertes, les rideaux de lamelles en plastique ondulent au vent, mais il n'y a personne, pas un chat ! Les gourdes sont pratiquement à sec... La fontaine sur la place nous crachotte de l'eau marron. La totale !

Pas d'autre solution que de continuer vers Almaraz dans l'espoir d'y trouver un peu plus d'activité.

Au seuil du pont traversant le Tage, en aval de l'immense barrage de Valdecanãs, j'entends des voix et des rires sur une terrasse surplombant la route : un café ! Miracle, car cette fois-ci les gourdes sont bien vides.

 

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      Le barrage de Valdecañas


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Photo souvenir avec le patron (à gauche) et les clients du bar. 


Un coca et le patron nous raconte qu'un autre Français était passé chez lui jeudi...

Temps de remettre en route. Le tenancier refuse que l'on paye et nous remplit les gourdes d'eau fraîche en prime. Le sourire en coin il nous prévient que la côte en face est raide et longue.. plusieurs kilomètres de montée suivis d'une belle descente vers Almaraz. Il nous recommande l'hôtel 'Portugal 1'.

Quand faut y aller, faut y aller !  Photo souvenir, remerciements chaleureux et on repart.

Les premiers deux cents mètres, jusqu'à l'autre côté du pont, se font sans problèmes... C'est après que ça se corse.

 

Pas la peine de se fatiguer inutilement : je pousse Rock'n'Roll sur un bon kilomètre et finis les deux autres sur la monture. Comme d'hab. Rémi est en haut de la côte à m'attendre.

La route de descente vers Almaraz nous offre des vues splendides. On file à plus de 50 km/h ! 

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Pour une fois on termine l'étape en descente !

A l'hôtel 'Portugal' les vélos sont remisés dans la réserve. Selon le patron, un autre Français est passé quelques jours avant nous. Il semblerait que le coureur de tête creuse l'écart ! Dans quel but ? On reste perplexe. Une chose est sûre, la performance n'est pas notre but. Pour nous c'est l'intensité du vécu qui compte, pas les kms quotidiens !

Mains lavées, pieds déchaussés, douche... il ne faut pas grand chose pour être heureux.

21h00. une salade de riz au thon, deux côtes de porc à la plancha avec frites et salade, une glace et une bière : €12,5... avec, en prime, Ghana-Allemagne à la télé.

Journée de pédalage difficile mais quels paysages magnifiques sur le trajet : 'savanes' de fines herbes jaunes, semblables à un lit de duvet soufflé par le vent, oliviers, petits chênes, biches, poissons dans la rivière au barrage, immense retenue d'eau de "l'Embalse de Valdecañas", cañons, pitons rocheux, broussailles...  sans oublier les bergers et leurs 'moutons à clochettes', les chevaux en liberté et les aigles...


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Savane d'herbes jaunes soyeuses..


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Le barbelé était-il réellement nécessaire ?


La cerise sur le gâteau sera la centrale nucléaire d'Almaraz... Avec un peu de chance elle nous insufflera l'énergie nécessaire pour les côtes de demain, car à la lecture de la carte, ça promet encore...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 13 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

22 juin 2014. Almaraz - Serradilla. 77 km.

 

Levés de bonne heure car l'étape du jour démarre fort dès les premiers kilomètres. Petit déjeuner en deux parties, une en chambre et l'autre en salle pour être sûrs de mettre suffisamment de pétrole dans les cyclistes. L'expérience de Caleras nous a rendu prudents. C'était une bonne idée car 2 madeleines et un expresso ne remplissent pas la bête.

Sortie d'Almaraz en passant devant la centrale nucléaire puis belle et longue descente vers le Tage.

 

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Bonheur éphémère car de l'autre côté ça monte plus encore...

 

Pont ancien à grandes arches de pierre..

 

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Court arrêt avant la montée

 

La première vraie aventure du jour commence de l'autre côté du pont : d'abord une pente douce qui longe le fleuve... puis, dans un virage, passées les ruines d'un hôtel, on commence la montée. Dix kilomètres d'une côte qui n'en finit pas, pour finalement atteindre le Puerto de Miravete à 666m d'altitude.

 

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On a quitté Almaraz à 274m d'altitude...

 

Ce sera ensuite 'up and down' parmi les eucalyptus qui bordent la route. Les vues sont splendides !

 

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On a démarré près du plan d'eau, à l'arrière plan de la photo..

 

La descente vers Jaraicejo est pas mal valonnée car on passe un rivière coulant perpendiculairement à la route.

 

11 2284La vieille route..

 

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Amandiers couverts de fruits

 

Comme à l'accoutumée le bourg est perché sur une butte.

 

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Rue de Jaraicejo

Passant par des ruelles étroites, vides et ombragées on se rend à la place de l'église, car c'est là qu'habituellement tout se passe.

 

11 2296Petit autel de rue.. 

 

En haut du clocher, cigognes à foison, claquant du bec, installées sur leurs nids énormes.

Une minuscule épicerie nous permet de faire les courses pour le pique nique de midi : jambon blanc -pour changer- pain (de forme et de consistance curieuses), yaourts et boissons. Le patron insiste pour que l'on goûte ses pêches. Résultat, on repart avec un kilo supplémentaire dans les sacoches.

 

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L'épicerie, le patron et son fils

 

Une caravelle trône sur un piédestal dans le mini jardin public en bas de l'église, pourtant la mer est loin... 

 

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Le Portugal, patrie de Vasco da Gama..

 

Pas beaucoup d'ombre entre Jaraicejo et Torrejon el Rubio. Casse croûte sur le bord de la route en plein soleil dans un paysage de savane africaine. Manquait plus que les giraffes...  Tous les achats du matin y passent.

 

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Pique-nique champêtre..

 

Le ventre calé on repart vers la route EX 208. A Torrejon un car de touristes bruyants envahit le bar du petit hôtel. Nous on file en direction du sud-ouest jusqu'à l'intersection de la route de Serradilla, l'objectif du jour. A la sortie du village une 'contribution à la culture' ... Bouts de ferraille soudés sensés représenter un homme, le tout bien rouillé et pas mal délabré. 

 

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Impôts bien employés...

 

La dernière partie du parcours, les 11 km jusqu'à Serradilla, sera très éprouvante.

 

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Chaud et sec...

 

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Entrée d'Hacienda..

 

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Fin de la descente et pont sur le Tage

 

D'abord une descente très longue et par endroits vertigineuse, jusqu'au pont qui enjambe le Tage, puis une interminable remontée de l'autre côté pour atteindre le village.. On en avait déjà plein les jambes depuis le matin... c'était pas nécessaire d'en rajouter, mais les ânes de métal sentant l'écurie trouvent le petit reste d'énergie nous permettant une arrivée triomphale en ville.. où pour la seconde fois on rencontre le groupe de Portuguais pour qui c'était aussi l'étape.

Tout le monde s'installe dans le petit hostal 'Laurel', le seul en ville. Vélos rangés dans la réserve à bouteilles.. Ablutions 'rituelles', lessive et coca sur la minuscule terrasse.

 

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Ce soir, pour moins de 10 euros : salade de riz cubaine (riz, un oeuf sur le plat, sauce tomate brute de conserve, banane flambée..), chevreau rôti et frites (il avait du être tué à la 12.7 tant les os étaient fragmentés..), fromage blanc.

C'était très bon et ça nous changeait des côtes de porc à la plancha...

Promenade digestive en ville. Si le Mexique, l'Argentine, le Chili vous tentent, pas la peine de prendre l'avion : c'est ici qu'il faut venir ! On s'y croirait.

 

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Serradilla la nuit

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'Notre' rue... en travaux..

Rude journée de pédalage à cause du relief et de la chaleur mais le souvenir des paysages magiques fait vite oublier la fatigue !

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 12 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

23 juin 2014. Serradilla - Alcantara. 89 km.

 

A discuter avec les amis portuguais on n'avait pas vu l'heure passer. Résultat, on quitte l' hostal juste avant 9h du matin pour une journée de bonheur cycliste. 

Grosso modo la journée se découpe en trois périodes distinctes.

La première partie nous mène de Serradilla à Casas de Millan via le "Camino natural del Tajo", petite route serpentant parmi les "encinas" (chênes verts).


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Chênes verts

 

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Paysage du matin..

Le revêtement est superbe et les paysages alentours magnifiques dans le soleil du matin.


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Les abords de Casas de Millan

Les jeunes portuguais nous doublent avant de bifurquer vers les chemins longeant le fleuve. Pour eux aussi Alcantara est l'objectif du jour.

Petite grimpette pour atteindre Casas de Millan, village encore bien endormi en milieu de matinée.


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Passage au dessus de l'autoroute A66 pour rattraper la N630, désertée depuis la mise en service de la voie rapide.

A Cañaveral, arrêt pour un café et pour effectuer quelques courses pour le midi. Rien d'original : pain, jambon, yaourts et gâteaux secs.. le régime habituel.


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La cigogne du rond-point est en plastique...

La deuxième partie de la journée, au bord de l'eau, c'est Cañaveral - Garrovillas de Alconeta, où l'on s'arrêtera pour manger. Cette section du parcours commence par une très longue descente vers le Tage qui forme un énorme lac à cet endroit, retenue du barrage d'Alcantara.


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Ruines d'un pont menant nulle part..


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Super route plate longeant la retenue du barrage..

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Au dessus, la route; en dessous, la voie de chemin de fer..


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Nous, on devait monter sur le plateau d'en face..

 

Le surlignage en vert sur la carte Michelin est justifié : on en a plein les yeux. La route plate, doublée de la voie ferrée, borde l'immense plan d'eau sur plusieurs kilomètres.  On y rencontrera plusieurs pèlerins, en route pour Santiago, dont un homme de 75 ans qui effectuait le trajet (routier) sur des patins à 3 roues ! 

Y'a pas foule à la gare ferroviaire de Rio Tajo.

 

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La gare de Rio Tajo..


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Comme au Far West...

A gauche de la route : chantier impressionnant d'une ligne de TGV reliant Madrid à la frontière portuguaise. Les deux ponts en construction, bien que d'architecture différente,  rappellent par la taille et la hauteur, le viaduc de Millau.


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Faut pas que le grutier ait le vertige...


Quittant l'eau, la montée arride vers Garrovillas est du même tonneau que celle d'hier matin, mais heureusement plus courte.


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Le Tage : pas de risques de débordement..

 

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Un coup à boire avant la montée

Appliquant les recommendations de Rémi, je la gravis d'un seul coup ! Plutôt fier de l'exploit, le 'cyclo-touriste amateur'...

Le village n'est qu'à quelques coups de pédale du sommet.. Pique-nique sur la place, à l'ombre!


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Une très jolie porte de la place

 

Le bourg est une imbrication de rues partant en tous sens. Après avoir cherché la sortie pendant un bon moment, un conducteur sympa nous guide vers la route d'Alcantara.


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Le labyrinthe de Garrovillas.

 

Cette dernière section du trajet sera une succession de creux et de bosses occasionnés par trois rivières à traverser.

 

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Autre vue du Far West

Tout autour c'est un plateau aride, semé d'énormes blocs rocheux, usés par les éléments et le temps. Boeufs, vaches, chèvres et moutons s'y activent inlassablement cherchant dans la caillasse leur maigre pitance.

 

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Champs de pierres 

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Il fait 30°, l'air est lourd... Le ciel menace.  

Les cigognes font leurs nids sur les bras des pylônes. Aux endroits critiques un système simple mais ingénieux les en empêche. 

Depuis que l'on a quitté Tolède les lotissements et autres projets immobiliers foireux ont disparu du paysage. Faut dire qu'il n'y a pas grande activité en Extremadura..

Alors que l'on passe dans Mata de Alcantara, dernier village avant l'étape, l'orage éclate (enfin)... d'abord quelques gouttes puis soudain une énorme averse qui nous oblige à nous mettre à l'abri dans l'atelier d'un maréchal ferrant... 

La pluie se calme. On repart.... A peine sortis du village, la deuxième averse arrive, nous obligeant à embrayer à la vitesse 'grand V'. Même pas le temps de mettre les habits de pluie, tant pis ! On arrive trempés à Alcantara.. Ca fait du bien après tant de chaleur. 

Installation à l'hostal d'Alcantara. Les amis y arrivent peu de temps après, trempés eux aussi !

Magnifique journée de pédalage couronnée par un repas pris en commun à 21h00 (dur à s'y faire...). On ne se verra pas demain car leur circuit diffère du notre mais rendez-vous est pris pour après-demain à Abrantès, leur ville étape (et de résidence), au Portugal !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 11 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

24 juin 2014. Alcantara - Castelo de Vide .... PORTUGAL !  89 km.

 

Mise en route vers 8h15 après avoir souhaité bonne chance aux amis portuguais encore à table, au petit déjeuner.


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Le ciel dans l'étang ou le monde à l'envers ?

 

Départ sur l'EX 117 plein sud sur 5 kms, puis à droite en direction de Membrio. Plateau très aride.


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C'est un peu le Midwest américain..

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C'est une insolation que le pêcheur risque d' attraper...

 

Pas grand monde sur la route. Un peu d'élevage, très peu d'arbres. Côtes "up and down", le plus souvent 'up'..


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Avec l'élan on passait la bosse suivante...    

A l'approche du Rio Salor, longue descente dans un vaste cañon magnifique... suivie bien évidemment par une montée à l'identique... à 8%.


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C'est après le virage que ça se gâte..

Au sommet de la côte c'est le vent qui prend la relève. On l'aura de face le restant de la journée. 

Quelques courses à Membrio qui dort d'un sommeil profond.


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Membrio, Place de la Mairie

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Rues de Membrio, le jour....

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Un coup de tampon à la Mairie et on attaque la N 521, plein ouest. Vent debout... le relief n'est pas simple non plus !


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"Papa, c'est encore loin l'Amérique ?"...    

14h00. Arrêt à Valencia de Alcantara pour pique-niquer sur les marches devant l'église 'Rocamador'. Les cigognes claquent du bec en haut du clocher. Enième sandwich 'Vache qui Rit' - jambon fumé; yaourts et fruits.

 

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Même pas effrayées par la cloche !

L'eau de la place est potable. Gourdes remplies ainsi que ma casquette, histoire de rafraîchir le cerveau avant la remise en route. La sortie de Valentia vers la frontière est une longue montée aggravée par le vent. Les derniers villages sont plutôt tristounets.

A la dernière station service espagnole les Portuguais font la queue... 

Au loin on devine la grande pancarte bleue et sa couronne d'étoiles jaunes entourant le mot magique "PORTUGAL". Encore un kilomètre et ça y est !

 

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Non, non, ce n'est pas un rêve, ni du 'Photoshop',  je suis bien au Portugal !

La frontière est lugubre. Quelques bâtiments décrépits couverts de vieilles affiches et de graffitis, un parking vide, une plate-bande de rosiers qui auraient bien besoin d'un coup de sécateur... les restes d'une autre époque que personne ne semble vouloir effacer..

Côté portuguais, on assiste à un changement radical de végétation et de décor. Ca semble plus verdoyant, plus gai.. et ça n'en finit pas de descendre. Les maisons sont peintes, les villages fleuris. Portagem ne laisse pas indifférent après les kilomètres parcourus sur les plateaux arides..


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La piscine fluviale de Portagem

La N 246 n'est pas très large mais ici on n'abat pas les arbres qui bordent la route, c'est aux usagers de faire attention ! 

 

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Incroyable N 246 à la sortie de Portagem..

Les derniers kilomètres jusqu'à l'étape se font tranquillement tant le paysage alentour est splendide. Pas question cependant de monter la côte pour aller voir Marvão de plus près... Dommage, c'est très impressionnant !


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Marvão, c'est en haut ...

Castelo de Vide, ville étape : on se trouve un hostal sympa. Les vélos sont rangés à l'abri dans une pièce 'débarras'. 


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La piscine municipale de Castelo de Vide... en été..

La douche est très appréciée, tout autant que la bière 'obligatoire' au petit bar... 'Obligatoire' car descendus pour dîner, on avait oublié de retarder nos montres d'une heure... le Portugal étant à UTC +1 en été... soit une heure de moins qu'en France.


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Le soleil éclaire les dernières maisons de la colline d'en face..

Et dire qu'il y a 15 jours, ce pays semblait à des années lumière... comme quoi !...    

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 10 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en Vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

25 juin 2014. Castelo de Vide - Abrantes. 77 km.

 

Temps magnifique, pas de vent. Ca augure bien, (mais tout peut changer)...


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Couleurs véritables... garanties sans 'maquillage'

 

Mise en route juste après 8h00 le temps de charger les ânes de métal et de se payer un super petit déjeuner. Le village dort encore.


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Pas beaucoup de risques d'être dérangés pendant la prière..

La lumière du matin est splendide. La première partie du parcours de cette belle journée se passe sur la N 246, route à peine plus large qu'une petite départementale chez nous...


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Beaucoup d'arbres plantés..

Pas de bandes d'arrêt d'urgence.. beaucoup de camions pressés.. Petits talus et murets de pierres sèches de part et d'autre... pas d'échappatoire possible...


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La N 246 n'est pas très large...

 

C'est 'chaud' jusqu'à Alpalhao. Chênes liège partout. Nombreux frènes et eucalyptus, sans oublier les mimosas.


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Derrière les arbres, ce n'est pas encore la mer..


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Quelques paysages de rêve...

Les paysages sont magnifiques et semblent plus verts que du côté espagnol. On passe des fermes où des camions chargent des 'tuiles' d'écorce de chêne-liège, rectangles incurvés d'environ 60 x 25cm, dont l'utilisation, en tant que produit fini, est multiple. Le Portugal est le premier producteur mondial de liège.

Alpalhao, beau petit village de maisons peintes ...


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L'église d'Alpalhao

 

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César serait-il passé par là ?

 

Les rues sont pavées.. de gros galets, un calvaire pour les roues de 700 ! Cigognes omniprésentes : juchées en haut des poteaux, sur les bâtiments, en haut des arbres, sur les pylones électriques (munis de systèmes pour limiter les dégâts)..


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Une-pièce-cuisine avec vue...

 

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Des hélices, tels des anémomètres, tournent sans arrêt. Les cigognes devront construire ailleurs...

Continuation via Gafete et Tolosa jusqu'à l'intersection avec la N 118. On est un peu plus à l'aise car la route est maintenant équipée d'une bande d'arrêt d'urgence. Les camions, bien moins soucieux des cyclistes que les chauffeurs espagnols, peuvent passer sans nous serrer. Arrêt au carrefour sous les eucalyptus pour une rapide collation... fallait finir les pains au chocolat industriels d'il y a 3 jours et ne rien laisser des excellents "Perrunillas" de la panaderia-dulceria Artura, de Roturas.. (Biscuits sablés divins..).


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Les jeunes eucalyptus sont bleu-gris.

La route serpente en zig-zag 3D à travers des forêts d'eucalyptus et de landes plantées de chênes-liège. L'écorce est retirée jusqu'aux premières branches. Les troncs dénudés sont rouge brique.


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Chênes-liège tout nus.. ils rougissent un peu de leur condition..

Le vent se lève, pleine face, merde ! A Gavião on trouve un petit chemin en bordure de route pour pique-niquer, Rémi sur son pliant, moi debout (ça repose..). Re-énième sandwich 'vache qui rit'-jambon fumé, suivi des rituels yaourts et d'un fruit..

Le chemin est bordé de mimosas aux feuilles si délicates...


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Branche de mimosa. L'arbre, c'est du vrai chiendent..

Remise en route les genoux un peu mous, comme après chaque arrêt repas. Le vent forcit, nous obligeant malheureusement à pédaler en descente.

Up and down à travers des villages bien différents de ce que l'on avait vu jusqu'alors.

Beaucoup de maisons mal entretenues, écroulées, abandonnées, même jusqu'aux abords des villes.


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Dommage qu'elle soit à l'abandon.


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L'azulejo en haut de la 'tour'


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Celle-ci, qui a du être très belle,  est à  l'entrée d'Abrantes

Ca sent un peu la misère. Arrêt en pleine campagne à une échoppe de fruits et légumes tenue par une vieille dame. Le kilo de pêches aurait eu besoin d'une semaine de plus sur l'arbre... tant pis, l'euro dépensé sera notre BA de la journée.

A Rossio ao Sul do Tejo, c'est virage à droite pour traverser le fleuve sur un vieux pont étroit. Pour ne pas changer, Abrantes est perché sur le haut d'une colline surplombant le Tage et l'Auberge de Jeunesse où l'on doit retrouver les amis portuguais est là-haut aussi.

 

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Les chemins de fer portuguais ont du coeur, sauf pour les cyclistes...


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Le Tage à Abrantes


L'architecture de la 'Pousada Juventud' est typique 'années 60' :  bâtiment relativement plat, angulaire, fonctionnel. A part nous, il n'y a personne. La responsable, très sympa et parlant Français, nous donne une chambre de 5 lits pour Rémi et moi. C'est le Pérou !

20h15. Départ pour le diner, cette fois-ci en fourgonnette, avec une partie de l'équipe. On retrouve les autres membres du raid dans un petit restau de village à la sortie d'Abrantes. Grande table pour tout le groupe plus le club cycliste local assurant une partie de la logistique... bière noire, salades, grillades, frites et riz... buffet de desserts tous plus appêtissants les uns que les autres.. un repas mémorable servi par le fils de la maison qui, après accord de sa mère,  nous mettra un beau coup de tampon dans nos carnets en partant.  

Pendant le repas, João fignole le tracé pour l'étape du lendemain.


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João en plein boulot..

 

Les 4 concurrents en auront chacun une copie sur leur GPS, car les chemins qu'ils devront emprunter le long du Tage ne sont pas (encore) balisés et c'est pas agréable de se perdre au milieu de nulle part...

Minuit arrive vite. C'est l'heure de lever le camp et de rentrer.

On reste abasourdis par tant de générosité, de simplicité et de gentillesse. La fraternité cycliste, ça existe, la preuve ! Rendez-vous est pris à Lisbonne, au pavillon du Portugal de la Foire Expo, à 16h00 vendredi. En effet, c'est là qu'aura lieu l'arrivée de cette Première... avec journalistes et télévision, s'il vous plaît ! 

Coïncidence ou clin d'oeil ? Notre "camion-atelier-logistique" était garé devant le même restaurant....

 

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Notre camion de pièces détachées et de matériel divers..

 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 8 Juillet 2014

 

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

26 juin 2014. Abrantès - Salvaterra de Magos. 92 km

 

Super bien dormi malgré les ripailles d'hier soir ! Pas un son dans la bâtisse. Pas de coucou dans mon lit, comme ça avait été le cas la première nuit à Bayonne. "Re-fumier" au mec qui avait viré mes affaires pour s'installer dans le lit que j'avais eu tant de peine à faire ! Non mais !!

Levés à 6h30. Petit déjeuner 'par arrangement' avec la patronne, à 7h30. Bâtage des ânes dans le couloir et c'est parti pour l'autre côté du pont, cette fois-ci en descente !

 

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Belle descente vers le pont enjambant le Tage.

Contre-jour bleuté du matin...

 

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Le Tage en aval d'Abrantes

Le fleuve s'étale, léthargique, majestueux entre des bancs de sable... c'est un peu la Loire mais en version XL.

 

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Eduardo Duarte Ferreira... "self-made man" devenu Capitaine d'Industrie.

Statue près de Tramagal.

Quelques petites montées au début du parcours, jusqu'au sud de Constancia puis peu à peu la route s'aplanit !

 

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Les parts de marché, ça se gagne avec le canon.. !

C'est quelque chose que l'on n'avait pas vécu depuis le début du voyage. Vaste plaine alluviale plantée de maïs, de tomates, de fruitiers, de vignes, de chênes-liège et même de riz aux abords de Salvaterra.

A Carregueira, passage à la mairie pour un coup de tampon. L'employée parle couramment le Français. Elle est née en France et "l'appel de la famille" l'a ramenée ici il y a 25 ans ! Bon brin de causette. Elle nous recommande de nous arrêter à Salvaterra plutôt qu'à Benavente. C'est plus sympa paraît-il. 

 

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Un apiculteur original, roi du recyclage...

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On en profite pour faire les courses de midi. Remise en route par une succession de bourgs plus rupins que ceux d'hier. Beaucoup de maisons sont décorées de frises en carreaux colorés, certaines même, la devanture entièrement recouvertes.

 

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Celle-ci a vu de meilleurs jours..

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Shakespeare revu et corrigé..

Pas, ou très peu de contributions à la culture sauf à Alpiarça où une muse à la poitrine opulente et dressée porte une grappe de raisins (?) sur la tête et où, de l'autre côté, deux coureurs cyclistes en bronze vantent le village !

 

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"A Melhor Casta" (tant mieux pour lui...)

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"Premier parmi les premiers..."

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Vu la tête du premier, vaut mieux être second...

On trouve un coin d'ombre pour pique-niquer, juste devant l'église. Dommage que l'on n'ait pas traversé le bourg : à la sortie il y avait une superbe base de loisirs avec tables de pique-nique, jets d'eau etc...

La route continue à travers les vignobles qui s'étalent de chaque côté. Les bourgs défilent rapidement tant la route est plate et facile.

 

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A la gloire du monde paysan...

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Maison de poupées..

Les maisons sont plus belles au fur et à mesure que l'on avance... Lisbonne n'est pas très loin...

Les rues dans les villages sont indiquées par des compositions de carreaux en faïence. Les arrêts de bus sont décorés de scènes pastorales en carreaux bleus... pas de tags, pas de destructions.. ça fait du bien. Beaucoup de fleurs, des bougainvillers, des 'liserons' bleus, des roses, des lauriers blancs, roses et rouges. Y'a même de la canne à sucre par endroits.

 

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Chaque ville a la sienne..

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Eglise de Muge... Comme à Sneem en Irlande, un poisson coiffe le clocher...

Les gens rencontrés sont très sympas et malgré les difficultés de langage, essaient de nous aider quand on les aborde. Ils sont chaleureux et très spontanés.

On arrive à Salvaterra vers 17h00. C'est vrai que la ville est belle. Une rue principale bordée de commerces, de cafés et de banques.. Les habitations sont dans des rues adjacentes. Grande 'Praça de Touros' et statue à la gloire des cavaleiros sur le rond-point à l'entrée. On sent tout de suite que la commune 'a les moyens'. 

 

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Vaut mieux d'abord découper la bête quand on veut faire des brochettes..

Au premier passage on ne trouve pas d'hostal alors on s'arrête boire un coup. La patronne du petit restau/bar nous indique l'hostal, juste en face.... Pendant que Rémi converse avec un vieux monsieur qui lui raconte sa vie, je file voir s'il y a une chambre. Ouf, c'est OK ! € 20 euros chacun, petit déjeuner compris. Et en plus les vélos sont garés à l'intérieur. 

 

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Les toits et l'église de Salvaterra

Super journée de pédalage sur des routes plates. On aurait pu continuer tant ça roulait ! Mais les camions au Portugal, c'est comme l'autoroute A1, la nuit. Pour un pays qui se dit en crise, on se demande bien pourquoi il y en a tant... et ce qu'ils peuvent bien transporter ? En tous cas, ça doit être du frêt urgent car ils roulent comme des malades.. Alors plat ou pas plat, on avait eu notre dose pour la journée.. 

On prend le diner au café de l'après-midi... Un repas qui aurait mis Gargantua en difficulté !!! Heureusement que la bière Sagres noire coule à flots !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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