Publié le 26 Août 2019
De Saint Gilles Croix de Vie à Arcachon sur la Vélodyssée
L’an dernier j’avais fait un morceau de la Vélodyssée, magnifique vélo-route s’étendant, pour la partie française, de Roscoff en Bretagne jusqu’à la frontière espagnole.
Sur une grande partie du parcours elle longe l’Atlantique, offrant au cycliste, au fur et à mesure de son avancement, un changement continuel d’environnement, d’architecture, de paysages, de végétation, de lumière…
Cette constatation me fait dire que le dépaysement est plus radical sur un long trajet nord-sud que dans le sens est-ouest, où le climat (élément primordial pour le cyclo-touriste) ne subit pas les mêmes variations et où la nature et les cultures restent relativement similaires.
Pour son quatrième périple vélo j’avais donc proposé à mon épouse de parcourir une section de « l’Eurovélo 1 » comme elle est appelée au niveau de l’Europe. Le parcours est facile, le relief inexistant, sauf après Maubuisson, comme on le verra plus loin, mais le soleil cognait très dur.
Pour des raisons de contraintes de temps on ne pouvait choisir qu’une partie du parcours total. Après relecture de mes notes de voyage de 2018 et après avoir listé ce que l’on ne voulait pas louper, il fut décidé que nous partirions de Saint Gilles Croix de Vie pour une balade de plusieurs centaines de kilomètres jusqu’à Arcachon.
Démarrant de Bretagne, le plus simple et le plus rapide était de faire Vannes-Nantes et Nantes St Gilles en TER. Ce qui fut fait. C’était risqué en juillet mais à l’heure matinale où nous sommes partis il n’y a pas eu de problèmes de place.
J’avais découpé notre voyage en étapes de 50-55 km par jour, hormis le premier jour, limité à 40 km pour cause de démarrage vélo en début d'après-midi. La réalité change souvent la donne, ajoutant quelques kilomètres par-ci, par là, au gré des visites imprévues ou des erreurs de parcours. Malgré tout, l’écart final dépasse rarement 10% de plus.
Jour 1. Vannes – Nantes – Saint Gilles Croix de Vie – Les Sables d’Olonne. 44km
Mise en route de très bonne heure afin d’avoir le temps de prendre le train de 7h56 à la gare de Vannes. Même cinéma que d’habitude avec les vélos. Sylvie fait des A/R avec les sacoches via les ascenseurs et moi je transporte les vélos par les escaliers..
Après une courte attente le TER arrive en gare et on charge le matériel sans histoires, le wagon à vélos étant vide. Nantes atteinte à 9h07. Longue attente dans la salle des pas perdus de la gare à regarder les passants et à craindre le pire au vu du nombre de cyclistes qui lentement venaient se garer près de nous. En fin de compte, on se retrouve à très peu dans le train de 11h13 vers Saint Gilles, nos compagnons d’infortune s’étant éparpillés aux quatre points cardinaux via les nombreux trains desservant Nantes.
Trajet sans histoires sous un ciel changeant qui se fixe finalement sur « Beau Temps » à notre arrivée.
Achat du pique-nique au Spar en face la gare et enfin ‘en route’, cette fois sur les vélos, qui commençaient à se demander si on n’allait pas leur faire le coup du Tour de France où les montures semblent maintenant voyager plus souvent en avion, en train en voiture…que sur la route! (Soyons honnêtes tout de même, on a eu aussi notre part de train..).
Belle balade initiale le long de la Vie puis du Jaunay. Parcours tantôt en plaine, tantôt en sous bois sur des pistes bien marquées, roulantes mais souvent bien poussiéreuses.. Des sections s’effectuent aussi sur de petites routes de forêt ou de ‘campagne’. Très peu de circulation.
Un des endroits magiques de cette section de parcours est le passage dans les Marais d’Olonne. La piste étroite pénètre les marais et serpente entre des œillets (petits plans d’eau dans lesquels le sel se décante).
De petites plateformes herbeuses méticuleusement entretenues séparent et donnent accès à ce labyrinthe aquatique. L’activité première (récolte du sel) ayant pas mal décliné, c’est maintenant un paradis pour toutes sortes d’oiseaux. Le parcours longe un canal donnant une belle idée de la taille des salines et de l’activité qu’elles devaient engendrer autrefois. Malheureusement, le trajet est trop court. On est trop vite sortis de ce lieu enchanteur. Il faudrait pouvoir y passer du temps, parler au paludiers rencontrés.. Après un petit passage en forêt on se retrouve très rapidement aux abords des Sables d’Olonne atteints vers 16h30 sans peine.
La rue Napoléon où se situe notre chambre d’hôte est toute étroite et bordée de centaines de roses trémières sortant du moindre interstice entre les maisons et le bitume de la rue. C’est étonnant et très beau !
Une marche digestive, après le dîner, nous permet de découvrir les ruelles à l’arrière du remblai. On ne peut pas louper celles du quartier de l’île Penotte. C’est le domaine d’une artiste locale, Dan, qui a décoré murs et plaques de rues de motifs à base de coquillages. Passez dans la rue Trompeuse ou la rue des Bains… C’est très bien fait et très original.
Jour 2. Les Sables d’Olonne – L’Aiguillon sur Mer. 59km
En rentrant de notre balade hier soir le patron de notre petit hôtel arrosait ses jardinières. Au dessus de nous, les mouettes tournaient dans un ballet incessant, remplissant l’air de leurs cris rauques. Notre hôte nous explique que la campagne de stérilisation n’avait pas été un succès cette année et qu’on allait les entendre toute la nuit. Car les mouettes travaillent en 3 x 8..
Le brave homme ne s’était pas trompé, mais la première journée de vélo, le soleil, le vent et la chaleur eurent vite raison du bruit des oiseaux, nous expédiant chez Morphée sans délai.
Mise en route après un excellent petit déjeuner, le long du remblai puis, en sortie de ville, le long de la côte sur une alternance de pistes en site propre et sur petites routes.
On s’arrête quelques minutes devant le mémorial improvisé par la SNSM, après le drame qui avait coûté la vie à trois de leurs bénévoles. Devant une telle mer d’huile, c’est dur de s’imaginer que l’océan peut être aussi redoutable.
Un peu plus loin, arrêt au Puits d’Enfer pour regarder cette curiosité géologique : une énorme et profonde entaille dans les rochers, où l’eau de mer s’engouffre à chaque nouvelle arrivée de vague.
Il paraît que c’est très impressionnant à marée haute.
La vélo-route se poursuit le long de la côte, passant à la baie de Cayola, autre curiosité. Ici c’est une mini dune de galets.
C’est après Port Bourgenay que le trajet devient une fois encore magique avec une nouvelle traversée de marais salants, paradis des hérons et des aigrettes. Grosse chaleur dans les endroits découverts. La piste serpente entre les œillets de la Guittière, de la Vinière puis atteint le bourg de Jard sur mer, où l’on se ravitaille, une fois encore, en salades « Sodébo », pour le pique-nique de midi…
Après Saint Vincent sur Jard, la piste s’enfonce dans une zone forestière en site propre et partagée.
A la Tranche sur mer, en sortie du bourg, au rond-point, on choisira la petite route parallèle à la côte, (Avenue de la Forêt noire/rue de Verdun) longeant des paysages plats et désolés de fin du monde (Anse des Roullières), plutôt que de continuer le long de la D1046, passante et bruyante.
De part et d’autre de la route jusqu’à l’Aiguillon, on est en territoire O’Hara.. Les campings se succèdent sur des kilomètres, véritables mini villages autonomes, hectares de mobile-homes, structures gonflables, piscines, aqua-parcs, etc.. Y’a plus d’étoiles sur les pancartes aux entrées des usines à vacances que dans le ciel au dessus, même par temps très dégagé..
Dans les villages traversés, les rues ‘commerçantes’ s’enlaidissent d’enfilades de restos servant tous la même chose et de magasins d’articles de plage et de souvenirs. Tous attendent « la saison »… C’est triste !
L’Aiguillon sur mer, notre étape du jour, se situe juste après la Faute sur mer, de l’autre côte du Lay. C’est une des communes qui furent durement touchées lors de la tempête Xinthia de 2010. Aujourd’hui, la mer est calme, et comme aux Sables, on ne peut pas imaginer qu’elle puisse, à ce point, se déchaîner et tout casser.
L’homme détruit consciencieusement la Nature mais de temps en temps cette dernière se rebiffe, ramenant l’homme à sa juste mesure dans le Cosmos.
Notre Chambre d’hôte se situe rue Jean Moreau. Le village, constitué essentiellement de maisons de plain-pied, n’est pas bien grand.
Très agréable accueil. S’ensuit, avec notre hôtesse, une conversation dans le registre : « Le monde est petit ». A une époque, celle-ci avait travaillé tout près de notre domicile parisien… et sa belle-sœur habite Saint-Avé, village voisin du nôtre en Bretagne..
Un tour « en ville » avant un (excellent) repas bien mérité au Bistro du Port. Les rues sont vides. Beaucoup de volets sont fermés.. quelques chiens aboient.. Ca ne respire pas la joie de vivre !
Quelques arbres, semblant avoir perdu toute envie de grandir, bordent le plan d’eau de baignade, à l’arrière de la salle des fêtes. Des enfants finissent d’écrouler leurs châteaux de sable.
Curieux contraste avec ce que l’on avait vu jusqu’à notre arrivée à l’Aiguillon..
En effet, tout le long de cette côte on sent partout une rage de transformer à tout prix des vieux villages typiques en pôles de tourisme de masse, sans égards pour la fragilité de l’environnement tant naturel qu’humain. Les nombreux panneaux « à vendre/à louer », l’impression de village fantôme, n’en sont-ils pas la conséquence ?.. Les hivers doivent être difficiles..
Heureusement que nous sommes ici par beau temps!
Visite rapide de l’église St Nicolas, coiffée de son drapeau français en tôle. Une petite brochure, rédigée par Mr A. Casseron, explique que le drapeau a été mis en place lors de l’édification de l’église (1839, durant la Monarchie de Juillet) et n’a jamais été retiré depuis, ‘même pendant l’occupation’.
Les vitraux des fenêtres latérales sont très beaux. La maquette du bateau Ex-voto ‘La Victoire’, exposée dans une vitrine au fond de l’église, est magnifique.
Une fête foraine est installée près du port. La majorité des attractions est fermée. Attend-elle aussi la « saison » ?
Retour dans nos appartements vers 21h00, emplis d’une drôle d’impression. Le développement touristique semble avoir atteint ses limites. Il est temps de réfléchir à une autre approche avant qu’il ne détruise complètement cette belle région.
...."en effet, le rire n'est jamais gratuit. L'homme donne à pleurer mais il prête à rire". Pierre Desproges.
Jour 3. L’Aiguillon sur mer – La Rochelle. 66km
Journée de grosse chaleur et de peu d’ombre… avec vent de nord-est en prime.
On met en route vers 9h15, après un magnifique petit déjeuner, couronné par un ‘Broyé du Poitou’, biscuit délicieux « 0 calories », préparé par notre hôtesse.
On choisit de ne pas aller jusqu’à la Pointe de l’Aiguillon en suivant la vélo-route officielle mais de faire plutôt une directe sur Saint Michel de l’Herm.
Depuis mon passage l’an dernier, une voie verte a été créée à la sortie de l’Aiguillon (direction St Michel), entre le rond point de jonction D746/D1046 et l’entrée de Saint Michel. Cette voie, ancienne ligne de chemin de fer, permet de circuler en site propre jusqu’aux abords de St Michel et ainsi d’éviter la très passante D1046.
Comme il n’y a pas de ravitaillement possible entre St Michel et Marans on passe au ‘Huit à Huit’, du village pour assurer le pique-nique de midi.
De la sortie de St Michel aux Écluses du Brault le parcours se fait vent dans le nez sur une petite route essentiellement agricole, (avec quelques courts tronçons en site propre, parmi les moutons). ‘Polders ’ de part et d’autre, délimités par des canaux. Tous les parfums d’été sont au rendez-vous. La lumière est splendide. Champs de tournesols…
Près d’une des nombreuses boucles de la Sèvre Niortaise, des bateaux attendent la marée montante pour se dégager de la vase.
Peu après la D9, que l’on traverse en empruntant un petit tunnel, on se retrouve aux Ecluses du Brault. De ce point, et jusqu’au port de Marans, la vélo-route file en ligne droite sur le halage du Canal Maritime de Marans à la Mer. Depuis l’an dernier la piste a été entièrement refaite et est très roulante.
Les trois tables ainsi que « l’aire de pique-nique » au ‘Port’ de Marans étant répugnantes de saleté, on décide d’entrer en ville pour essayer de trouver un banc à l’ombre. Ce sera finalement l’unique banc derrière l’église qui nous servira de table de déjeuner.
Le bon sens aurait voulu que nous attendions le passage du soleil au zénith avant de redémarrer. Mais on avait encore pas mal de kilomètres à faire et on voulait pouvoir profiter de quelques heures à La Rochelle. Résultat : remise en route sous un cagnard d’enfer le long du Canal de Marans à la Rochelle. Là aussi des travaux d’amélioration avaient été faits.
Les plus mauvais passages que je mentionnais l’an dernier ont été remis en état. Beaucoup de gravillons mais c’était toujours mieux que les nids de poule.
A Dompierre on s’arrête pour refaire les pleins d’eau. Pas de cimetières sur le trajet pour remplir les gourdes et se mouiller la tête.
Encore quelques kilomètres de calme en sous-bois sur des sentiers surplombant le canal. Entrée dans la Rochelle, passage à l’OT puis courte balade vélo vers les ports de plaisance pour admirer les Tours de la Chaîne et de St Nicolas ainsi que le ‘sky-line’ de la ville.
Encore un très chaleureux accueil à notre chambre d’hôte. Aude nous offre des boissons fraîches et nous pose beaucoup de questions, elle-même ayant pas mal bourlingué avant de se poser et de donner une nouvelle direction à la maison familiale.
Après les formalités d’usage (douche et rangement), on repart en ville cette fois en bus pour un repas folklo chez « Mémé », situé à côté de la Place du Marché.
Une balade digestive à travers les rues étroites de la vieille ville clôt cette très belle journée, un peu chaude tout de même… (…demain sera pire..).
Retour au bercail par le dernier bus.
Excellente journée de pédalage, le nez au vent, humant toutes les senteurs de l’été.. celles qui nous rappellent nos jeunes années, chez les grands parents, à la campagne !
Jour 4. La Rochelle – Brouage. 51km
Nuit en morse à cause de la chaleur. On traine un peu à la mise en route. A peine les vélos sortis dans la rue je me rends compte que mon pneu AV est à plat ! Heureusement que nous n’étions pas loin. Aude me donne un seau plein d’eau et je découvre que la fuite d’air provenait d’une rustine mal collée.. probablement la crevaison de l’an dernier à St Vincent sur Jard.
L’affaire est promptement réglée, la roue remontée, les sacoches raccrochées. Un coup de pompe chez Velovolt, un vélociste situé Bd. Roger Salengro, en sortie de La Rochelle, me fournit les 5 bars habituels, totalement inenvisageables avec ma pompe à main.
Sur l’Ave. Ch. de Gaulle, à la hauteur de la station de bus ‘Ayrtré –Les Cèdres’, on vire à droite dans le Bd de la mer. On retrouve la Vélodyssée un peu plus loin, juste de l’autre côté de la ligne du chemin de fer qui longe la mer.
Ce sera ensuite une belle balade en bord de plages via Angoulins, Châtelaillon Plage (achats pique-nique..). Un peu après Port Punay la piste part à gauche et rentre dans les terres au niveau de la guinguette La Havane. On ne reverra l’eau qu’en arrivant près du bac qui relie Rochefort à Soubise de l’autre côté de la Charente.
Pendant un moment on longe la D137, très passante puis on s’arrête à Yves pour pique-niquer sur les marches de l’église, à l’abri du soleil qui tapait très fort. Passage au cimetière pour refaire les pleins et nous rafraichir la tête.
Une plaque, derrière le monument aux morts mentionne les noms de résistants morts pour la France le 20 septembre 1944. Y figurent deux Espagnols, sept Français (dont un listé comme musulman), un Malgache et dix Russes ! Autant on peut imaginer la présence des trois premières nationalités sur le territoire français, autant celle des dix Russes est étonnante. A moins qu’il ne se soit agi de Russes blancs ayant fui leur pays lors de la Révolution soviétique.. Un peu plus loin, cinq tombes du Commonwealth rappellent d’autres pertes, deux d’entre elles restant sans nom.
Remise en route vers Saint Laurent de la Prée où cette fois je ne me perds pas. On-longe à nouveau la D137 toujours aussi bruyante, pendant quelques kilomètres avant de bifurquer vers Vergeroux. La piste nous fait passer à Rochefort ouest, puis au « rond-point Décathlon » vire à droite dans la rue des Pêcheurs d’Islande), desservant une zone d’activités artisanales. Elle s’arrête en cul de sac en bordure du fleuve. La vélo-route, elle, continue plein sud, suivant les méandres de la Charente.
Comme l’an dernier, pour gagner des kilomètres et du temps, j’avais décidé de ne pas faire le grand tour ‘officiel’ via Rochefort. On suivrait le même parcours qu’en 2018, à savoir la D3 de Soubise à Moëze et Brouage, étape de la journée.
L’an dernier, faute de bac, j’avais dû passer par le viaduc (D733), après un parcours du combattant avec le vélo pour trouver un accès.
Aujourd’hui, le bac ‘de Rochefort à Soubise’ fonctionne mais nous devrons attendre 35 minutes, le temps que la marée monte suffisamment pour permettre à l’embarcation de traverser le fleuve.
Il fait une chaleur torride. Seuls quelques arbres chétifs procurent un brin d’ombre. Sylvie descend la cale pour se mouiller les pieds dans une eau ocre clair qui rappelle la couleur de celle de l’estuaire de la Gironde.
Les 100m sont vite franchis et Soubise traversée en direction de la D3, route nous menant directement à notre destination du jour. A Moëze, plein des bidons à la pompe et bon ‘mouillage de tête’ pour se refroidir le cerveau.
La Citadelle de Brouage est atteinte en milieu d’après midi. Il fait très chaud. Plus de 30° dans la chambre que nous avions réservée à l’unique hôtel de cette petite merveille, perdue au milieu des marais. A l’époque de Louis XIV c’était un haut lieu européen du commerce du sel avant de devenir place forte.
Les vélos sont garés devant l’hôtel avant d’être introduits, après le service, dans le bar où ils passeront la nuit.
Pour nous, après une douche froide interminable, ce sera un tour ‘découverte’ du village. Toute l’activité se concentre dans la rue principale, (rue du Québec), traversant la citadelle de part en part sur environ 400m.
On profite de l’ouverture de l’église pour admirer les exceptionnels vitraux offerts, pour la plupart, par des provinces du Canada et représentant des scènes se rapportant à ce beau pays.
Il est dit que Samuel Champlain, fondateur de la ville de Québec est né à Brouage et ceci explique les liens qui se sont tissées entre la citadelle et le nouveau monde.
L’église et ses vitraux sont magnifiques et mériteraient une visite beaucoup plus approfondie.. Next time ! Ceux qui souhaiteraient acheter du véritable sirop d’érable peuvent se le procurer au magasin Franco-Québecois, à droite de l’église dans la rue de l’Hospital.
Une belle fricassée d’anguilles clôt cette journée pleine de découvertes surprenantes.
Espérant trouver un peu de fraîcheur avant d’affronter la température redoutable de la chambre, on fait une longue balade digestive sur les remparts herbeux et déserts entourant la ville, baignés de temps à autre par la musique du ‘son et lumière’ ambulant organisé par la municipalité. Fraîcheur inattendue dans l’étonnante glacière souterraine, vues en surplomb sur les ruelles et vieilles maisons de la Citadelle.. la Halle aux Vivres .. les écuries ..la paisible campagne environnante.
Assis sur un banc, près du Bastion St Luc, nous regardons la descente interminable du soleil sur la mer à l’ouest, surpris par les jeux des familles de ragondins dans les prés et marais en contrebas.
Jour 5. Brouage – Soulac sur mer. 69km
Nuit compliquée à cause de la chaleur. Réveillés de très bonne heure par les convois de machines agricoles passant devant l’hôtel, profitant de la météo exceptionnelle pour finir la moisson.
On quitte Brouage sur la D3, direction Marennes, plutôt que de prendre la vélo-route passant dans les marais. La journée devant nous s’annonçait longue et chaude, alors valait mieux économiser notre énergie.
Au Petit Breuil on retrouve le chemin de la Vélodyssée que l’on suivra jusqu’à l’embarcadère à Royan, puis de Verdon sur mer jusqu’à Soulac sur mer, étape du jour.
La piste passe sur le pont surplombant la Seudre, direction Ronce les bains (D728E). On est en face de l’île d’Oléron. Dans l’étroite bande cyclable du pont, Sylvie cramponnait bien son guidon à chaque passage de camion.
Il faudrait que nos instances prennent exemple sur les Danois ou les Néerlandais pour ce qui est de la largeur de la piste cyclable sur les ponts. Chez eux, c’est autre chose que des pointillés peints sur la chaussée !
De l’autre côté du pont, le paysage change radicalement. On entre dans un domaine de forêts et de pins. Au rond-point desservant La Tremblade (celui décoré de petits bateaux blancs), on file à droite, direction Ronce les Bains.
De là, la piste entre en forêt et n’en sortira qu’à Saint Palais sur mer.
Magnifique parcours en forêt sur pistes inégales, pas mal fréquentées, mais quelle merveilleuse odeur de pin tout le long. Bref arrêt au phare de la Coubre et continuation vers La Palmyre où l’on s’arrête pour une galette complète locale et très roborative ! Heureusement que la bouteille de cidre a réussi à pousser la galette dans les tuyaux !
Grosse chaleur ‘subite’ (ou était-ce la combinaison galette + cidre + digestion ?).
Kilomètres tranquilles le long des plages jusqu’au bac à Royan que l’on atteint à temps pour prendre celui de 15h40. Vingt minutes de traversée le nez au vent. Au nord, le ciel menaçait, mais l’orage ne traversera pas l’estuaire avec nous.
Petite confusion au Verdon pour retrouver la vélo-route. Quelqu’un de bien intentionné avait cassé la pancarte. Finalement, une commerçante sympa nous indique le chemin. (Prendre la route de Bordeaux et tourner tout de suite à droite en sortie du Verdon, vers la petite gare de chemin de fer (encore actif !). La piste est là.
Belle fin de parcours jusqu’à Soulac. Pins et dunes de sable. On croise même la draisine tractant quelques wagons ouverts, transportant des touristes du terminus au parking des Arros à l’entrée de Soulac, vers la gare du Verdon ! Sept kilomètres de secousses à travers les bois, à toute petite vitesse, ponctués de force coups de corne, sur la vieille voie qui a retrouvé une nouvelle jeunesse.
Arrivée à nos appartements trouvés sans peine, car à un jet de pierre de la principale rue commerçante. Très sympathique réception.
Douches, lessive et départ en ville pour explorer les lieux.
Magnifique basilique, plusieurs fois sauvée des eaux. Près du chœur, une statue d’un pèlerin de Compostelle, le regard dirigé vers l’orgue, semble attendre la mise en route d’un ‘botafumeiro’.
Les rues de la ‘vieille’ ville sont bordées de nombreuses très belles villas, fin XIXè, toutes parfaitement entretenues. Le bâtiment de la Caisse d’Epargne situé rue de la plage vaut le détour. Dommage d’avoir gâché la façade avec le logo ‘écureuil’… .
Très bon dîner aux « Chiens Fous », recommandé par notre hôtesse.
Balade digestive sur un front de mer paisible, préservé des promoteurs, où une fois encore, on assistera à un coucher du soleil exceptionnel.
Jour 6. Soulac sur mer – Maubuisson. 69km
Petit déjeuner pris sur la terrasse de la chambre d’hôte. Passage en ville pour ravitaillements divers et remise en route le long de la plage d’hier soir. Le bourg est vite derrière nous, laissant la place à d’immenses forets de pins. Des pistes cyclables très agréables et peu fréquentées ainsi que quelques petites routes seront notre lot jusqu’à l’étape à Maubuisson, situé au sud du lac d’Hourtin et de Carcans.
Un panneau de vélo-route mal positionné nous entraine sur quelques kilomètres supplémentaires. Pas de soucis, il fait bon en sous-bois et le relief est nul.
Incroyables, interminables lignes droites bordées de larges bandes de sable. A intervalles réguliers on passe de très larges ‘couloirs’, déboisés dans le but de limiter la propagation du feu, au cas où…
Hormis les pins, la végétation est courte sur pattes.
Le passage à Montalivet ne laisse pas de souvenirs impérissables, sauf de ne pas avoir envie d’y séjourner. Enième usine à touristes de la côte. Une rue principale bordée des habituels restos et magasins de souvenirs, parcourue inlassablement par des estivants qui déambulent sans but (en attendant l’heure de l’apéro ?)
Le Spar local est très basique. Sylvie fait quelques achats pour le repas de midi et on file plein sud.
Au croisement de la route vers Hourtin plage, une grande zone est équipée de nombreuses tables de pique-nique. C’est propre, ça nous convient alors on s’y arrête.
Le repas de carottes râpées et de jambon sec est vite expédié. La piste vers Maubuisson continue à travers une forêt d’arbres de toutes tailles, de toutes essences, de bruyère de zones sableuses, de chemins de traverse. Elle est fermée à toute circulation hormis piétons et vélos. C’est un endroit paradisiaque. D’un côté, à un gros kilomètre, c’est l’océan, de l’autre, à la même distance, c’est le lac de Hourtin et de Carcans (Hourtin pour ceux qui habitent au nord du lac, Carcans pour les sudistes… ) et nous, on circule entre les deux, en silence, dans un paysage magnifique où la nature règne en maîtresse.
Un peu de relief dans les derniers kilomètres mais rien de grave. (Demain ce sera pire).
Accueil chaleureux de Jeff et Begga, un couple de sexagénaires Belges établis à Maubuisson depuis très longtemps.
En territoire belge on ne peut qu’accepter les bières que Jeff met sur la table et que l’on partage avec un autre couple de cyclos remontant eux vers Saint Brévin. Chaleureux et très sympathique moment !
La chambre d’hôte est située dans une zone résidentielle de belles et grandes maisons qui semblent avoir été construites dans les années 70-80. Notre chambre est magnifique et agencée avec beaucoup de goût. Le débit de la douche est torrentiel ! Dehors c’est le calme absolu, hormis le bruit des cigales, qui comme les mouettes, font les 3 x 8.
Les ablutions faites et les cyclistes déguisés en touristes, nous ‘descendons’ en ville pour dîner à « l’Atelier », un restaurant recommandé par nos hôtes. (très bon choix).
Une courte balade à pied le long de la berge sud du lac, (le plus grand lac d’eau douce de France -18km de long et 5km de large) termine cette très belle journée de pédalage.
Jour 7. Maubuisson – Taussat les bains. 63km
Après un petit déjeuner copieux et une photo d’adieux, nous quittons Jeff et Begga pour faire quelques courses en ‘ville’, histoire de ne pas recommencer l’épisode carottes râpées d’hier. Aujourd’hui, on opte pour un passage chez le traiteur. Ca changera des salades et autres nourritures industrielles. Faudra simplement faire attention de ne pas renverser le contenu des barquettes dans la sacoche ‘cuisine’…. Le repas de midi assuré on s’élance vers la piste quittée hier soir.
La sortie de ville est un peu problématique. Il faudra l’aide de la loueuse de vélos pour nous mettre sur la bonne voie, celle filant vers le sud….
A peine sur celle-ci on est confrontés à une série de montagnes russes en forêt de pins et de feuillus, pratiquement jusqu’à Lacanau-Océan.. Belles descentes mais aussi belles montées sur des revêtements parfois rustiques et de qualité inégale. Pas question de lâcher la bête : un virage peut cacher un beau trou dans la route…
Traversée des abords de Lacanau : la signalétique laisse un peu à désirer. Une habitante nous remet sur le bon chemin et la continuation s’effectue sur un sol plus plat mais aussi plus monotone et plus fréquenté. Heureusement que l’on a décidé d’arrêter à Arcachon.
Quand on a vu 100km de pins et de pistes rectilignes, je pense qu’on les a tous vus.
Une aire pique-nique a été aménagée près du lieu-dit le ‘Grand Crohot’ situé au travers de Lège-Cap-Ferret. Elle tombe à pic et à la bonne heure. On s’y arrête.
Plus que quelques kilomètres sur une belle piste en site propre, en zone plus urbaine, et on atteint Taussat les bains, étape du jour.
Notre chambre d’hôte est située dans un lotissement boisé, très au calme. Isabelle nous accueille avec beaucoup de gentillesse. La chambre est climatisée ! On n’en abusera pas car gare aux chocs thermiques.
Notre hôtesse nous recommande un restaurant sur le port de Taussat. On s’y rend à pied. La vue sur le bassin est magique, le repas délicieux. La marée monte et au moment de partir, tous les bateaux sont à flot.
Jour 8. Taussat les Bains – Le Teich – Dune du Pyla – Arcachon - Le Teich – Lac de la Magdeleine – Le Teich. 87km
Cela fait une semaine que l’on est partis mais dans nos têtes ça parait bien plus tant on a vécu d’expériences, tant nos sens ont été impressionnés, tant on a rencontré de gens sympathiques, tant on a vu de paysages différents..
La nuit prochaine est prévue au Teich, en chemin vers Arcachon et la dune du Pyla.
Le choix s’est porté sur la maison d’Elisabeth et Gérard, Picards expatriés au soleil du sud, car sa situation nous permet d’y déposer les sacoches afin de ne pas avoir à les trainer inutilement toute la journée. De plus, leur maison est située à deux pas de la gare de Biganos, pratique pour la suite de notre voyage.
Le trajet de Taussat au Teich est facile et bien marqué. Zéro relief.
La rue principale qui traverse Biganos, l’Avenue de la Côte d’Argent, est glauque. Heureusement que l’on ne gardera pas ce seul souvenir de cette ville.
Les quelques kilomètres sont parcourus rapidement, et les sacs déposés à la nouvelle chambre d’hôte où nous sommes chaleureusement accueillis.
La continuation vers la dune est toute aussi simple et très bien indiquée. Suffit de suivre la piste qui longe plusieurs routes très passantes tout en restant en site propre. Il n’y a rien à craindre côté sécurité.
On attache solidement les ânes de métal aux barrières vélo du parking et on s’offre un repas rapide dans un des petits restos bordant le chemin de montée vers la dune.
Surprise ! L’accueil est excellent, la nourriture bonne et vite servie et la note, sans sel…
On a tellement l’habitude de se faire plumer que quand cela n’arrive pas, il faut le dire !
Un petit passage en sous bois mène à la base du grand tas de sable. Là, deux options se présentent : gravir les cent et quelques mètres de la montagne super lumineuse par les marches ou, pour les plus inconscients dont nous faisions partie, monter au sommet par le sable très chaud et très fin. La fluidité du sable rend l’ascension difficile. A chaque pas on s’enfonce jusqu’aux genoux.
Finalement, à court d’haleine, on atteint la crête et on reçoit notre récompense. La vue 360° est époustouflante. D’un côté, la sortie du bassin, les passes nord et sud entourant le banc d’Arguin, au-delà, le Cap Ferret et l’océan.
Derrière nous, l’immense dune qui peu à peu engloutit la forêt à sa base… la nature à l’œuvre dans toute sa puissance. C’est effrayant mais tellement beau !
Il est vain de vouloir faire des photos d’un lieu pareil. Malgré tout on immortalise l’ascension et après un coup à boire bien mérité, on entreprend de redescendre par où on est venus. Exercice tout aussi délicat tant la pente appelle l’emballement des jambes.
Retrouvant les vélos au parking, on quitte ce lieu étonnant, direction Pyla sur Mer, ‘banlieue’ ultra chicos d’Arcachon. Le Bd. de l’Océan est une succession de très belles demeures, de châteaux, de propriétés immenses, délimitées, de place en place par de petites allées permettent l’accès aux plages.
L’arrivée dans Arcachon est plus belle encore. Après Le Moulleau et Pereire la piste cyclable longe le bord du bassin, passant par une enfilade continue de parcs fleuris où les estivants ont le choix entre le sable de la plage ou les pelouses ombragées. C’est très beau. Passé le bord de mer de la ‘Ville d’Eté’, en direction du port de plaisance, le paysage n’est plus aussi coloré. Moins de massifs de fleurs, moins de plage, plus de ‘port’..
Accaparés par la beauté des lieux on perd la route du Teich, à quelques kilomètres de la chambre d’hôte. Un cycliste chinois et l’appli Waze du téléphone de Sylvie nous remettent sur la voie.
A l’arrivée, nos hôtes nous informent avoir vérifié les possibilités de dîner autour de chez eux…
C’est lundi, c’est Le Teich.. c’est pas une bonne nouvelle…
Ils nous recommandent un restaurant au lac de Magdeleine, à environ 5 km. On note le parcours, sans problèmes à priori, on enfourche les vélos et on trouve l’établissement sans trop de mal.
N’ayant pas réservé on a droit à une attente de 45 minutes au bar..
Entretemps le ciel s’est considérablement obscurci et les deux cyclistes, partis en T-shirt, sans le moindre K-way, commencent à craindre le pire… L’orage éclate déversant des trombes d’eau… Heureusement, le service du restaurant était lent et nous pas pressés de finir. Ayant vérifié l’évolution de l’orage et des précipitations sur le site « Windy » on savait que vers 23h00 les cieux se calmeraient.
En effet, à la fin du repas, la pluie avait cessé.
Nous trompant de route à une intersection c’est encore une fois grâce à « Waze » que l’on rentre à la maison parfaitement secs…
Retour rapide, très rapide car bien que la pluie ait cessé, les éclairs continuaient d’illuminer le ciel autour de nous. Sylvie n’était pas rassurée et frôlait les limites des panneaux de vitesse sur son P’tit Velo Bleu.
De leur côté, voyant le désastre se profiler, se sentant très gênés de nous avoir expédiés si loin, nos hôtes se préparaient à venir nous chercher avec voiture et remorque !
A plusieurs reprises ils communiquent avec Sylvie : il a fallu insister pour ne pas qu’ils se dérangent !
Quelle gentillesse, quelle générosité ! Des gens comme eux c’est que du bonheur !
En rentrant on a tous bien ri !
Hôtes excellents, une fois encore, soyez remerciés !
Jour 9. Le Teich – Biganos –Biarritz ....et retour.
Levés tard après une excellente nuit de sommeil. Sachant que nous repartions vers Biganos, Gérard et Elisabeth nous conseillent de visiter le petit port afin que cette ville ne nous laisse pas une mauvaise impression.
Dans le garage, le casque de Sylvie clignote encore…
Au bout de la rue de Nézer on rattrape la piste cyclable, direction plein est.
Le port se niche à la sortie du bourg, au-delà du centre et d’une zone boisée. Il est constitué de plusieurs rivières disposées comme trois doigts d’une main. La sortie vers le Bassin se fait par la l’Eyre.
Les bateaux sont amarrés le long des berges. Les voies sur berge ombragées sont bordées de belles maisons de pêcheurs/ostréiculteurs, construites en lattes de bois verticales. Chacune d’entre elles est peinte de couleur différente. C’est un lieu étonnant, paisible et sympa dont on n’aurait pas deviné l’existence si Elisabeth et Gérard ne nous en avaient pas parlé. A ne pas louper !
Retour centre-ville et gare SNCF pour notre train.
Nous avions décidé, si près de Biarritz et n’ayant jamais réellement visité cette ville, de nous y rendre pour ne pas ‘mourir bêtes’. La situation ferroviaire de la gare de Biganos nous permettait une descente directe par TER venant de Bordeaux.
C’est ainsi qu’en début d’après-midi nous avons quitté le Bassin d’Arcachon pour finir ce périple par un très bref séjour de l’autre côté de la forêt des Landes.
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Sans une bonne dose de recul et d’humour, le retour vers la Bretagne aurait bien pu gâcher le merveilleux voyage entrepris, la SNCF s’étant une fois encore illustrée par son mépris des horaires et des « administrés » qu’elle transporte.
Pire, après un retard d’une demi-heure sur un trajet de deux heures quinze, elle rendait presque coupables les malheureux cyclistes qui se débattaient avec escaliers et quais trop étroits pour charger leurs montures dans le wagon vélos, bien évidemment le plus éloigné, au bout du quai.
J’ai même cru que le chef de quai avait sifflé le départ du train alors que nous n’étions pas encore à l’intérieur…
Ajoutez à cela la hargne d’un contrôleur aigri, en fin de carrière, qui ne sait que rappeler ‘la loi’ selon laquelle les vélos, soi-disant interdits dans les trains, ne seraient que tolérés( ?)… justifiant son propos moyenâgeux par un rappel du code du transport ferroviaire…
Pathétique !!
On ne peut qu’espérer que la concurrence (Vite, qu’elle arrive !!!) entende de tels propos totalement à contre courant des souhaits ‘affichés’, -d’une part par la classe politique- de développer et privilégier les transports ‘doux’, et surtout, d’autre part, par les ‘clients’ excédés par la suffisance du monopole.
La performance du train Bordeaux – Nantes n’était pas meilleure. Roulant à la vitesse d’une brouette jusqu’à La Roche sur Yon, il est arrivé à destination à l’heure du départ de notre TER vers Vannes. Seule consolation : contrairement à celui de notre premier train, le personnel de bord était très sympa.
Par miracle on arrive quand-même à atteindre le quai de notre dernier train, juste avant le départ de celui-ci. (Rampe pour quitter le quai d’arrivée…escaliers pour monter au quai 9).. Cette fois on se fera refouler sans ménagement, le contrôleur nous expliquant que le train était déjà trop plein.
A 19h00 passées, après avoir dû faire Nantes – Vannes en deux étapes (2 trains – changement à Redon), on débarque à destination… quai 4…
Nouveaux escaliers down and up pour sortir de la gare.. (mais dernier combat de ce périple..)
Conclusions : l’expérience ne sert pas à grand-chose. Pour ne pas attraper 18 de tension, j’aurais dû prévoir plus d’une heure à chaque changement de train.. Naïvement je pensais, une fois encore, que 35-40 suffiraient.. C’était sans compter avec les performances de la compagnie nationale..
2ème conclusion : si la SNCF ne se met pas au parfum du XXIème siècle, persistant à traiter les clients comme des administrés et se réfugiant dans un service ringard, d’un autre temps, à contre-courant des attentes voyageurs, elle terminera comme les dinosaures…