Publié le 8 Juillet 2014

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

27 juin 2014. Salvaterra de Magos - Lisboa !  57 km.

 

Mise en route vers 8h30 pour une petite soixantaine de kilomètres qui à première vue ne semblaient pas aussi compliqués que l'approche de Madrid...

La route agricole, dont nous avait parlé le grand-père hier au café, et qui devait nous mener à travers la campagne, de Buenavente au pied du pont enjambant le Tage à Vila Franca de Xira, resta introuvable... dommage car elle nous aurait évité la fin de la N 118 et surtout la N 10. Un Rui Alberto Faria Da Costa local, cycliste de 80 ans (qu'il nous a dit), nous double sans se préoccuper de la circulation complètement dingue. Ca a failli être sa dernière sortie en vélo... Nous on rasait les murs car les camions portuguais étaient de nouveau de sortie. De Porto Alto à Vila Franca on reste scotchés à la bande d'arrêt d'urgence 'à largeur variable', faisant attention de ne pas être happés par le vent des dépassements.

 

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Toute seule au milieu de nulle part, le long de la N10


Le pont de Vila Franca est franchi sur les 'trottoirs', derrière le rail métallique.


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Le pont, telle une énorme bête préhistorique...Vila Franca de l'autre côté

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Deux voies dans un sens, une dans l'autre...

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Notre trottoir.. parfois fallait slalomer..

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Un bateau au déchargement...

En effet, pas question de rouler sur la chaussée. Trop dangereux ! Déjà XL à Abrantes, le Tage n'en finit pas de s'élargir dans ses derniers kilomètres avant l'océan.

 

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Le Tage en amont de Vila Franca. Les environs sont très plats !

Bref arrêt à la mairie de Vila Franca pour un coup de tampon.


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Grosse activité en ville qui se préparait pour des festivités. Les petits immeubles, les commerces, les places sont décorés de drapeaux et de fanions.


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La Mairie de Vila Franca

 

Des musiques traditionnelles sortent des hauts-parleurs, projetant le bourg et ses visiteurs dans une autre époque.

 

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Les toros ne sont pas à la fête dans la péninsule ibérique..

Les vingt derniers kilomètres vers Lisboa paraissent interminables et sont rendus pénibles par la circulation et la signalisation routière approximative.


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Une chapelle dans un mur

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Celle-là je ne pouvais pas la louper... 1er prix hors concours du Foutage de gueule !!

Par le plus curieux des hasards on arrive à la gare 'Orient' juste à côté des pavillons de l'expo où l'on devait rencontrer les amis à 16h30.


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Le centre commercial Vasco da Gama, vu de la gare 'Orient'

Nos vététistes nous avaient dit que c'est de cette gare que l'on repartirait pour rejoindre la frontière espagnole au nord.

Pas d'office de tourisme à la gare : ça commence bien ! Par l'intermédiaire d'une agence de voyages située dans le centre commercial Vaso da Gama, en face, on se trouve une chambre bien située, nous permettant d'abandonner les vélos en toute sécurité et de visiter l'extraordinaire ville toute en montées et en descentes, en métro, bus et tram, meilleur moyen d'optimiser son temps.


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Un des deux immeubles encadrant le centre commercial !

A la gare on se casse les dents sur des employés visiblement pas interessés de nous faire découvrir les joies des chemins de fer portuguais. Le préposé aux renseignements nous suggère de trouver d'autres moyens de transport pour nous rendre à la frontière.. Passage rapide aux compagnies de bus à l'arrière de la gare. Même Alsa n'est d'aucun secours, ils ne transportent pas les vélos "à l'international".

On avait déjà perdu trop de temps à tourner en rond sans résultats avec les trains et les bus... Restait l'option voiture de location. A deux, considérant le ratio coût/gain de temps/plaisir du voyage/ possibilité de laisser le véhicule à Santiago (!) etc.. cette option était de loin la meilleure, et c'est celle qui fut choisie. La voiture est réservée pour dimanche matin.

A 16h15 on file au pavillon portuguais où les concurrents du raid devaient arriver.


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Les escrocs à la culture sont partout..

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L'invraisemblable toit du pavillon portuguais !

Congratulations, presse, télévision, photos, poignées de main et arrangements pour le soir. Ils nous conviaient à un diner d'adieu dans un petit restau au pied du château. RdV à 19h30 devant la pharmacie de la place Martim Moniz. 

 

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Arrivée des quatre concurrents de la "transibérica em btt". João à droite, en blanc.


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En attendant les amis, place Martim Moniz, un tram historique et le château..

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A 20h30, ne voyant venir personne du groupe, on se décide, bien tristement, à trouver un endroit où diner. Vers 21h00 les plats arrivent...  ainsi qu'un coup de fil... Trop tard, cela aurait été compliqué de tout laisser en plan et de filer alors que la commande était déjà aux mains des cuisiniers... Les amis avaient pris du retard...

Inutile de dire que l'on était très déçus. Peut-être s'y ajoutait-il aussi le fait qu'après tant de jours sur la route, avançant à une dizaine de kilomètres à l'heure, on avait soudain atteint le terme de notre beau voyage,  le passage à St Jacques de Compostelle n'étant qu'un 'plus' sur le retour, mais pas l'objectif.

La salade et le gratin de morue furent rapidement expédiés. Retour à l'hostal en métro.

 

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Station de métro. Certaines sont très originales. 

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L'accès au métro à la gare 'Orient'

Demain, visite de la ville !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 7 Juillet 2014

 

 

 

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

 

28 juin 2014. Lisbonne "all day".

 

Mise en route en métro direction la 'Praça da Figueira' pour prendre le bus de la 'Yellow Bus Company'. C'est le moyen le plus rapide et le plus sûr pour découvrir les principales curiosités de la ville quand le temps est compté. On choisit le tour 'bleu' qui passe en centre ville pour filer ensuite vers Belém. Comme à Madrid, on fait le circuit complet histoire de lister les quartiers que l'on approfondira à pied.

 

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Statue du roi João, Praça da Figueira

 

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Belle façade en bas de l'avenida da Libertad

 

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  L'Eden

 

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C'est beau tant qu'il n'y a pas à faire les carreaux...

 

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La "Cité Radieuse" de Lisbonne ?

 

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Décorations urbaines

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  Forte do Bom Sucesso e Museu do Combatente

 

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Monument  à la mémoire de G. Coutinho et S. Cabral. 1ère traversée Lisbonne - Rio de Janeiro, 1922

Appareil : Fairey III-D.

 

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(Photo Air France - Une histoire d'Amour)

 

 

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Street art 2D et 3D

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'Amphores fondues' le long du Tage

 

Bon choix, car l'extension vers Belém le long de l'estuaire du Tage nous réservera bien des surprises.

 

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L'eau et les oiseaux attirent toujours les enfants !

 

 

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Façade de la gare de Rossio

 

A la fin du tour complet on repart à pied, passant devant la gare de Rossio, étonnant monument à la façade magnifique.

 

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'Hard Rock Café' Lisbonne

 

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Pyramide des âges, y'a plus de jeunesse...

 

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Elevador da Gloria

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Street art à l'arrivée du funiculaire

 

L'elevador da Gloria, funiculaire historique,  nous évite une sérieuse grimpette vers le quartier de la Praça Principe Real, joli petite place surplombant la ville, entourée de maisons anciennes décorées d'azulejos.

 

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Des azulejos de la Praça Principe Real

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Belles demeures d'un autre temps sur la même place, devenues galleries d'artisanat et cafés chics.

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C'est pas San Francisco mais c'est tout comme..

 

 

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Eglise du quartier Rato

 

 

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Froideur du moderne

 

Marche à pied dans le quartier puis descente vers l'Avenue de la Liberté menant à la place du Marquês de Pombal. Continuation jusqu'en haut de la côte vers le jardin Amalia Rodriguez. De là on a une vue superbe de la ville et du fleuve.

 

Très courte attente à l'arrêt du bus pour un quart d'heure de trajet jusqu'à la Basilique Estrela. L'intérieur du monument est splendide !

 

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Basilica Estrela

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Tombeau de la Reine Marie 1ère

 

 

Continuation sur Belém. Soleil + vent s'ajoutent à l'immensité du fleuve -qui retrouve finalement l'océan- pour donner à ce lointain quartier de la capitale une atmosphère très particulière, accueillante, paisible..

 

Mauvais (et cher) déjeuner à la caféteria du Musée de la Marine...

 

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Musée de la Marine, vu de la cafétéria.

 

.... puis mise en route pour le Monastère des Jeronimos.

Le choc est rude ! L'intérieur de la bâtisse est d'une beauté indescriptible. Les multiples voûtes défient les lois de la pesanteur.

 

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L'incroyable beauté du Mosteiro dos Jeronimos

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Le maillage de croisées d'ogives est une dentelle géométrique, supportée par de très hauts et fins piliers travaillés à l'extrême. La lumière qui inonde l'intérieur augmente un peu plus encore l'extraordinaire impression de légèreté de l'ensemble.

 

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Une dentelle fragile qui a bravé les siècles..

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Et tout tient sans contreforts ni arc-boutants à l'extérieur. Génie des bâtisseurs !

 

Face au Tage, c'est l'immense monument 'dos Descobrimentos' (Monument aux Découvertes). Il a été érigé à l'occasion du 500ème anniversaire de la mort d'Henri le navigateur, découvreur du Cap de Bonne espérance.

 

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Le Padrão dos Descobrimentos

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... pour donner l'échelle..

 

Au pied, une mappemonde / rose des vents en marbres de différentes couleurs -offerte au Portugal par la République Sud-africaine- rappelle les itinéraires des grands navigateurs portugais.

 

Tel un rassemblement de fourmis aux ponchos colorés, un orchestre andin s'époumonne à la flute de pan, bataillant l'immensité des lieux et le vent... Peine perdue c'est une histoire sans paroles...

 

Retour en ville où le bus nous dépose au terminus. Là aussi, différentes musiques se disputent les places avec force décibels..

 

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Sardine et Morue.... les deux spécialités !

 

 

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Elevador Sta. Justa

 

Le soleil est encore haut mais la lumière de fin d'après-midi commence à dorer les maisons. Par une succession de ruelles on gravit la côte qui mène au Castelo de S. Jorge.

 

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La montée au château

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Il est encore tout là-haut...

 

C'est un quartier de petits restaurants 'typiques', de boutiques de souvenirs, de vieilles maisons décorées d'azulejos... Les allées ombragées à l'intérieur de l'enceinte du château offrent des perspectives époustouflantes de la ville en contrebas.

 

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Une "allée" du château

 

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Vues d'en haut..

 

 

Retour à l'hostal en métro. Rapide passage à la poste pour expédier les cartes... et 'diner' au centre Vasco da Gama.. dans un espace rassemblant toutes les marques de 'fast-food', immense bouffoir bruyant, paradis du coca-cola et du pop-corn,  où l'obésité règne en maître.

 

La belle journée se termine et même si le tour en bus ne fait qu'effleurer les richesses à découvrir, on aura tout de même eu un bel aperçu de cette magnifique ville qui appelle à une nouvelle visite, plus approfondie !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 6 Juillet 2014

 

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Espagne et Portugal en vélo. 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur.

 

29 juin 2014. Lisbonne - Santiago de Compostela en voiture.

 

La voiture de location est devant l'hostal à 8h30. Contrat signé. Pour ne pas effrayer le louageur on attend qu'il soit parti pour préparer le transport... sièges démontés, bâches en place... La Clio break est trop courte pour y mettre les vélos tout montés. Les roues avant sont retirées, le restant est enfourné tant bien que mal par le hayon avec moultes précautions pour ne pas abimer le véhicule ou les ânes de métal. Les sacoches calent le tout evitant ainsi chocs et casse.

 

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Après plusieurs tentatives sous les yeux de badauds incrédules, tout est rentré !

 

La sortie de Lisbonne est un jeu d'enfant car les routes vers le nord, avec Porto comme première destination, sont très bien indiquées.

Trajet sans problèmes sur des autoroutes excellentes. Plusieurs péages en route...  Paysages magnifiques. Vigo est très sympa et semble très actif. Dommage que les ferries boudent le port.

Plus on s'approche du nord, plus le relief devient sérieux. A certains endroits on se croirait en Suisse tant c'est vert et les 'chalets' fleuris. Ce ne sont plus de simples collines qui nous entourent mais de la petite montagne, très boisée.

L'idée première de rejoindre la frontière en train et de parcourir les 75 km restants en vélo n'aurait pas été très réalisable dans le temps qui nous était imparti.

 

16h00 locales : on entre dans Saint Jacques. Le ciel est chargé mais il ne pleut pas.

La température en a pris un coup...

Rapide tournée en ville limitée aux rues accessibles en voiture. Beaucoup de monde portant anorak, poncho ou autre vêtement de pluie. Beaucoup de sacs à dos. Très vite on quitte le centre pour prendre une chambre en périphérie.

Les vélos sont déchargés, remontés et mis en sécurité..les sacoches déposées dans la chambre. On fait le plein d'essence de la voiture que l'on gare au pied de l'hostal en attente de récupération par le louageur.

 

La logistique assurée c'est un départ vers le centre ville, cette fois avec les vélos qui "répondent" bien différemment, sans leur chargement habituel.

Dès la rue principale quittée, on se retrouve rapidement à pousser les ânes parmi la foule, dans les ruelles étroites menant au "saint des saints":  la cathédrale, Praza do Obradoiro.

Pas mal de "Palais du Rosaire" vendant toutes sortes de souvenirs :  cannes, coquilles, magnets pour frigo, cartes postales, porte-clefs, colliers, bracelets, drapeaux et autres objets made in China mais tous vendus à prix d'or.. Le Temple est bon pour les marchands... Le 'Bazar Tanger' garantit les prix les plus bas...

 

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Ils proposent tous la panoplie du parfait pèlerin...

 

Les restaurants se bousculent dans la Rua do Franco.. La cathédrale est fermée mais la boutique de souvenirs est bien ouverte !

Commerce, commerce, commerce... mangeant la laine sur le dos des pauvres bougres hagards de fatigue, épuisés par leurs 70 jours de marche, les pompes explosées, scotchées au ruban adhésif, fauchés par les ponctions journalières des albergues et autres profiteurs du système.

Les bâtiments sont gris, les pierres couvertes de lichens. La cathédrale est en travaux, une de ses flèches recouverte d'une bâche. Heureusement le ciel se dégage en fin d'après-midi. Sans soleil, l'endroit est prèsque lugubre. 

 

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Le bout du Chemin...  la cathédrale...

 

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Beaucoup de contradictions entre le luxe d'un "Parador hostal dos Reis Catolicos", hôtel cinq étoiles occupant tout un côté de la place de la cathédrale, abritant les "pèlerins des derniers 100 km",  et le dénuement des "authentiques" ayant concrétisé leur rêve, après un parcours à pied de mille ou mille cinq cents kilomètres....

 

Rapide petit tour en ville.

 

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Même ici ils ne peuvent pas s'en empêcher....

 

Quelques photos au Convento de San Francisco, lui aussi affublé de son quatre étoiles, plus modeste, préséance oblige...

 

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Convento de San Francisco

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Partie haute du retable

 

Drôle de première impression. On verra si elle se confirme demain !

 

 

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... "et la Lune alla se promener seule, pour muser avec l'étoile du matin..."

(Chanson folklorique letto-lithuanienne)

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 5 Juillet 2014

 

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Espagne et Portugal en vélo : 1 400 km de reliefs 'physiques' et de chaleur. La fin du voyage.

 

30 juin et 1er juillet 2014. Santiago de Compostela 'all day'. Une vingtaine de km parcourus...Temps gris, pluvieux et froid. Retour vers la France.

 

 

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Faut maintenant penser au retour !

 

Pendant le voyage Rémi et moi avions rediscuté du retour. Aucun intérêt de transiter via la Bretagne compte tenu de la tournure des évènements. De plus, l'option de filer directement vers Irun en autocar était bien moins coûteuse, plus rapide et plus sûre que de tenter de trouver de la place dans le Ferry partant de Gijon vers Saint-Nazaire. Le dernier tronçon Irun/Hendaye - Paris ne présentait aucun problème : on avait l'embarras du choix au niveau des trains.

Donc, dès le petit déjeuner fini on file à la 'Estacion de Autobuses' dans l'espoir de trouver de la place dans le bus partant à 18h00. Pas de chance, trois des quatre places de vélo étaient déjà prises. Le bus de demain matin à 7h00 ne serait pas d'un grand secours car arrivant à 22h00 à Irun, il nous laisserait sur le tapis en ce qui concerne la continuation en train vers Paris.

La solution retenue fut donc de réserver des places dans le bus du 1er juillet, partant à 18h00 et arrivant à lendemain à 07h00 à Irun.

La perspective de passer la nuit assis dans le bus n'était pas réjouissante mais au niveau du coût kilométrique la solution était imbattable.

La très sympathique préposée des cars Alsa nous informe de l'obligation de démonter les roues avant des vélos et d'emballer l'ensemble (vélo + roue avant) afin d'éviter de causer des dégâts aux autres bagages en soute.

Les billets pris on file à l'hostal afin de reconfirmer une nuit supplémentaire et demander où l'on pourrait trouver de quoi emballer les ânes. Ils nous indiquent une "Ferreteria" (quincaillerie) à 300m. Le patron connaît la musique et nous demande combien de vélos sont concernés ? Deux vélos c'est 10m de plastique à bulles, tout préparé, fourni avec rouleau de scotch large.

La logistique étant assurée on repart en ville vers 11h30.

 

 

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  Les marchands font feu de tout bois !

 

 

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Un vélo qui ne connaît pas les côtes ? j'ai pas dû acheter le bon !

 

 

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Help !

 

Premier arrêt la Cathédrale, cette fois-ci accessible, mais uniquement par la porte de la Place de Praterias car la messe des pèlerins était en cours. La cathédrale est bondée.

On arrive au moment ou l' équipe de huit 'tiraboleiros' mettent en oeuvre le 'botafumeiro', énorme encensoir de 1,6m de haut, pesant plus de 50kg...

 

 

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L'impressionant 'botafumeiro' en pleine manoeuvre...

 

Très rapidement il se met à balancer décrivant un arc de plus en plus important dans le transept de la cathédrale et laissant derrière lui une trainée de fumée d'encens. L'opération est spectaculaire et dure environ 10 minutes. Au plus fort de l'amplitude, il balance pratiquement d'une horizontale à l'autre. A l'origine, l'exercice permettait, paraît-t-il, de parfumer l'air, car la savonnette n'était pas connue de tous....

La messe finie il est enfin possible de 'déambuler' à travers l'édifice et d'admirer l'extraordinaire richesse des nombreuses chapelles et les autres merveilles....

 

 

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Douceur des jeux de lumière.

 

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"Welcome to this place of prayer; please come in" qu'elle dit la pancarte...

Ils ont de l'humour à Compostelle !

 

Chapelle du Pilier avec ses décors de coquilles en trompe l'oeil...

 

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Le pavage

 

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Décorations murales

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Santiago Matamoros tuant les Maures... (des fleurs cachent ses exploits pour ne pas froisser la sensibilité chrétienne......

 

 

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 Santiago Matamoros en plein boulot !

 

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Une des 12 Croix de Consécration datant de 1211. Soleil, Lune, Alpha, Oméga

 

 

Au chapître 'démesure' on reste abasourdis par la profusion du Baroque entourant  St Jacques dans la Chapelle Majeure... dégoulinade d'ors et d'argents, angelots, torsades, fleurs, motifs divers. Trop c'est trop... Faut quand même rappeler que c'est un édifice Roman.... 

 

 

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La chapelle majeure. Statue de St Jacques.

 

Les pèlerins font la queue pour passer derrière la statue de St Jacques et y poser les mains : scouts portant banières, femmes de missions polonaises, coiffées de leur fichus bleus, jeunes filles bras nus et en shorts, bonnes soeurs, vieux routards le sac encore sur le dos, touristes en tous genres, croyants purs et durs... et nous qui regardons de loin..

Déjeuner 'du pèlerin' un peu bourratif dans un café en face de la fac de médecine.

On termine notre visite vers 15h00, contents d'avoir emporté polaire et veste imperméable.. Il fait froid et il brouillasse.

 

Les pierres grises des bâtiments le sont encore plus sous le ciel bouché et bas... Plutôt tristounet cette fin de voyage, mais faut bien qu'il y ait une raison à la verdure des collines...

 

 

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Vue de la colline d'en face, architecture froide et impersonnelle..

 

Hier en arrivant, on avait vu que de 15h à 17h, au Couvent de San Francisco, il serait possible de recevoir un document commémorant le 800ème anniversaire du pèlerinage de St François d'Assise à St Jacques de Compostelle.

La queue n'est pas longue car l'information était très discrète. Assise à une petite table, une femme délivre des certificats sur présentation de la crédencial, en ajoutant un coup de tampon à celle-ci.. Nous lui expliquons que notre périple ne répondait pas exactement aux critères du pèlerinage 'orthodoxe'. Pas de soucis, elle nous remit à chacun un diplôme attestant de notre passage ainsi qu'un magnifique coup de tampon dans nos carnets de voyage respectifs. Tant de gentillesse et de simplicité...  C'était comme un gros rayon de soleil dans la grisaille de l'après-midi.

 

 

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Une rue du centre

 

La météo se dégradant rapidement, décision est prise de retourner à l'hostal. (Le louageur est venu et la Clio est partie. Ouf, un problème réglé).

 

1er juillet 2014, météo pourrie. Vent, pluie, nuages bas, la totale. On comprend le lien celtique de la Galice... Pas grand chose à faire que de préparer les sacs et d'attendre l'heure de nous rendre à la gare routière. A moins d'une éclaircie, la promenade risque d'être compromise. Vers 14h00 le ciel se dégage un peu et on décide de faire un dernier passage devant la Cathédrale, histoire d'immortaliser la présence des ânes de métal et de leurs cavaliers à Compostelle.

 

 

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Rock'n'Roll et son cavalier, pas très rapides mais arrivés quand-même !

 

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"Socle du Monde" - Socle magique N° 3 - Piero Manzoni 1961 - Hommage à Galileo.

Sans commentaires...

 

Notre dernier repas de pèlerin, pris dans un petit café qui ne payait pas de mine, est une surprise bien agréable !

Pour € 10, tarif syndical, on a le droit à un repas magnifique comprenant une bouteille de vin ... à 10°... le premier que l'on buvait depuis la France..

 

 

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Une belle sortie d'Egypte, polychrome.

 

Finalement à 16h00 il est temps de rejoindre la 'Estacion'. Démontage des sacoches, de la roue avant, du rétro et des autres accessoires fragiles. Selle baissée au max et guidon dans l'axe du cadre. Attention particulière au dérailleur... Emballage des ânes pour le voyage en soute : 5m de plastique à bulles et un demi rouleau de ruban adhésif chacun.. (6m de plastique à bulles auraient été plus commodes).

 

 

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Ils ne risquent pas de se sauver...

 

A 18h10 le bus s'ébranle vers le nord d'abord : A Coruña puis Lugo, Ribadeo, Luarca, Aviles, Gijon, Oveido, Llanes, Santander, Bilbao... arrivant  finalement à Irun à 7h02, mardi 2 juillet.

Nuit de pluie non stop, de virages et de ronds-points, de course vers l'est le long de la côte, villes mouillées, vides et tristes... Pas ou très peu de sommeil dans les fauteuils raides et serrés... 4 chauffeurs se relaient, dont une femme 'Fangio', un 'Sterling Moss' et un 'Tarass Boulba' (qui calme rapidement une classe de jeunes montés à Bilbao). Le terminus à Irun est une cour de la Renfe, les chemins de fer espagnols. A peine garé, le chauffeur arrête le car, ouvre les soutes et disparaît, laissant à chacun le soin de récupérer ses billes . Pas de casse, ouf !

 

 

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Y'a plus qu'à tout remonter...

 

Le ciel était très menaçant mais on réussit à tout remettre en ordre et à regagner la France où le 1er arrêt est la gare de Hendaye. Ce sera le train de 12h45, arrivant à Paris à 18h33.... encore pas mal de temps à attendre, mais depuis avant-hier on avait pris le pli..

Le café-croissants-tartines du bistro en face la gare nous remet du baume au coeur. Dehors il tombait des seaux d'eau !

 

A midi le train se positionne en gare nous laissant tout le temps nécessaire pour charger les ânes pour leur dernier voyage assisté.

 

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18h30 Gare Montparnasse. L'aventure est finie...

Merci Rémi de m'avoir si souvent attendu !

 

Un dernier article, à venir dans les prochains jours, concluera ce voyage... car demain, c'est direction l'Ile de Wight, pour un deuxième coup de vélo avec ma fille !!

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Espagne et Portugal

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Publié le 13 Avril 2014

 

Bords de Marne, Cézanne, Ermitage St Pet

 

Paul Cézanne. Bords de Marne. Musée de l'Ermitage Saint Petersbourg.

 

Les bords de Marne en Vélo. Un bain de Lumière et de couleurs.

Avril 2014.

 

Avec une météo pareille, le vélo ne pouvait pas rester à la cave !

Je me décide rapidement pour  "La Grande Boucle" !

Descente des Buttes-Chaumont vers le Cours de Vincennes, via la piste cyclable tracée entre les Maréchaux et le Périf.  Passage dans St Mandé puis traversée du Bois de Vincennes pour une longue balade le long de la Marne jusqu'à Dampmart, gros bourg situé à quelques coups de pédale au-delà Lagny.

Retour via Annet sur Marne, Claye-Souilly et le Canal de l'Ourcq  pour terminer au Parc de la Villette.

Soleil et brise en mode slow-motion ! 85 km d'un panaché coloré de villes et de campagne, cadré par les eaux paresseuses de la rivière et du canal !

 

Quoi de mieux que de laisser parler les photos !

 

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Ca sent l'été.... Les jardiniers sont à l'oeuvre près du "Restaurant du Plateau de Gravelle"

 

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La rive droite est bordée de très belles maisons.... dommage que l'épaisseur des gravillons de la Promenade Yvette Horner rende pénible le passage en vélo...

 

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Le matin, il vaut mieux circuler en rive gauche... les facades sont toutes au soleil...

 

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L'architecture, il y en a pour tous les gouts...

 

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Une soucoupe volante s'est posée dans le parc...

...les arbres offrant un bon camouflage aux petits hommes verts...

 

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Cerisiers roses et pommiers blancs... Profitez-en vite, la saison est courte !

A la première pluie c'est fini !

 

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L'aubépine explose en mille fleurs blanches... Mais gare aux épines...

 

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Parc de la Chocolaterie de Noisiel... C'est la famille Menier qui a planté les Séquoias.

Celui-ci fait 32m de haut et 6.60m de circonférence. Il y en a 7 autres à découvrir...

 

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Pique-nique à la base de loisirs de Vaires en regardant les accros de sports nautiques...

 

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Cycliste et marguerites.... tout le monde profite du soleil !

 

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Pas loin de Lagny... Les bourgeons de saules explosent !

 

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A Dampmart, c'est tout à coup la campagne... Colza et pommiers se disputent le ciel bleu !

 

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Tout bourgeonne, tout fleurit !

 

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Mairie de Claye-Souilly : le halage est coiffé par les branches d'une impressionnante rangée

de cerisiers en fleurs..

 

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Fin de parcours.... Il ne reste plus grand-chose de la Blanchisserie de Pantin, adossée pendant si longtemps aux Grands Moulins... Seule la cheminée semble avoir effrayé les bulldozers...

 

Profitez vite de ces 85 km de bonheur à vivre au fil de l'eau. C'est une belle échappée en "slow-motion", un bain de couleurs, de découvertes et d'émotions. 

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Bords de Marne en vélo

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Publié le 7 Mars 2014

 

 

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Neptune n'aime pas le beau temps ? Tant pis pour lui !

 

La météo semble enfin permettre la sortie du vélo de la cave...

Hier, quelques préparatifs, cinq bars de pression dans les pneus et un coup de chiffon pour dépoussiérer Rock'n'Roll qui se morfondait dans le noir depuis avant Noël...

 

Départ ce matin pour une remise en jambes sur un parcours bien connu ne présentant aucune difficulté. Seul problème prévisible : la piste cyclable risque de se transformer en périphérique si le temps reste beau durant le week-end...

 

Le parc de la Villette est vide, hormis quelques joggeurs haletants se brisant les genoux sur le bitume et les pavés, la langue pendue sur l'épaule gauche... Belle lumière sur les structures colorées du parc.

 

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Le "vélo enterré", une des 'Folies', la Géode et la Cité des Sciences en arrière-plan

 

La monumentale Philharmonique continue d'avaler ses tonnes de béton et de poutrelles en acier. Décidemment, la Villette est destinée à la démesure. Faut seulement espérer que ça ne se terminera pas comme les abattoirs...

 

Beaucoup de travaux le long des premiers kilomètres du canal, à commencer par la réhabilitation de l'énorme bâtiment des entrepots à Pantin et d'autres programmes de constructions aux noms ronflants,  promettant des vues imprenables.

 

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Une des nombreuses oeuvres colorées décorant le parcours

 

Bonne nouvelle : deux nouvelles passerelles vont enjamber le cours d'eau permettant aux promeneurs de changer de berge à leur guise. Plusieurs sections de piste ont été refaites pour le bonheur des fesses des cyclistes. Malheureusement, le trafic augmentant on a également droit à des dizaines de ralentisseurs assassins pour le dos et le vélo.

Corbeil-Essonnes bis

Bientôt les élections.... On peut acheter des voix ?

Affiches et art de rue se disputent les murs.

 

Tous les ponts ont maintenant un nom même s'ils ne sont pas toujours correctement épelés. Ainsi Noisy est devenue 'Nosiy'... Consternant et coûteux !

 

La réhabilitation a quand même du bon : c'est autrement plus propre qu'il y a quelques années !

 

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Y'a encore un peu d'URSS par endroits...

 

Après Sevran la nature reprend ses droits.

 

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La barge à l'écluse de Sevran a connu de meilleurs moments...

 

Les bourgeons explosent en feuilles vert tendre et petites fleurs blanches le long de la dernière ligne droite vers le parc de la Poudrerie.

 

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La grille d'entrée est à 15 km du Bassin de la Villette. Un tel trajet se fait sans difficultés particulières.

 

Dès la grille franchie on se retrouve au calme des longues allées ombragées dans une nature partiellement laissée à elle-même.

 

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L'eau n'est pas encore résorbée...

 

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Quelques rayons de soleil et tout re-fleurit !

 

Quelques structures de l'ancienne manufacture de poudre ponctuent les carrefours, reliés entre eux par un réseau de rails en voie étroite.

 

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Cela permettait d'acheminer les matières premières et le produit fini vers les lieux de fabrication ou d'entreposage, tous largement séparés les uns des autres pour des raisons évidentes de sécurité. Pour les curieux, des petits panneaux expliquent la fonction de chaque vestige.

 

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Sequoia National Park aux USA ? Non, un des trois séquoias de La Poudrerie !!

 

Pique-nique obligatoire au soleil ou à l'ombre ! Le choix des emplacements ne manque pas...

 

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Dommage que le petit café soit fermé !

 

 

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Un très beau saule pleureur.

 

 

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Les terrains de foot sont encore un peu déserts...

 

Voilà !

 

Le retour n'est pas plus compliqué... On risque seulement d'avoir le vent dans le nez, car il est souvent du secteur ouest.

 

Au-delà du parc, la piste cyclable continue le long du canal jusqu'au Pont de la Rosée à Claye-Souilly. On se trouve maintenant à 25 kms de Paris, soit 50 kms aller-retour.

 

Après le pont, c'est un chemin de halage en tout-venant compacté qui prend la relève. Il continue tout le long du canal. Officiellement, l'accès en est interdit aux vélos par un décret de 1932 !!!  Quand ce chemin est sec (à éviter après une grosse pluie), c'est agréable de l'emprunter -malgré  l'interdiction - jusqu'au vieux village de Claye-Souilly où l'on prend la direction d'Annet sur Marne / Base de Loisirs de Jablines.

L'aller - retour Bassin de la Villette / Base de Loisirs de Jablines fait un peu plus de 63 kms. L'été c'est un endroit super !

 

Pour ceux qui voudraient relier Ourcq et Marne, dans une grande boucle circulaire d'environ 80 km, je les invite à consulter mes articles sur le sujet.

 

Bonne route !!

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Canal de l'Ourcq en vélo

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Publié le 22 Novembre 2013

 

 Bandeau Ring of Kerry

Irlande en Vélo - The Ring of Kerry avec ma fille - Mise en route

Le 13 & 14 septembre 2013

"Papa, je voudrais faire The Ring of Kerry avec toi, en vélo".... C'est comme cela que tout a commencé au début du printemps de cette année. Nos racines irlandaises, son voyage de l'an dernier à Cashel et son attirance particulière pour ce pays magnifique avaient semé la graine. Y'avait plus qu'à ...

Pour Jenny, le préparatifs cyclopédiques seront très succints: ce sera un coup de vélo le long du Canal de l'Ourcq, histoire de faire connaissance avec l'âne de métal qui allait être sa monture pendant la semaine de voyage. Accessoirement, tester la réaction des mollets. Quelques achats essentiels compte tenu du climat potentiel, plus un équipement de base pour le voyage (sacoches ARR et de Guidon) et nous voilà "fins prêts".

Côté organisation on s'était partagé la tâche. Ma fille s'occupait des étapes (itinéraire, distance journalière, B&B...) et moi je m'occupais de la logistique (résas train de Paris Montparnasse à Morlaix, Ferry Roscoff-Cork, train Cork Kilarney... et retour).

Pour les repas, on verrait sur place, en fonction de la météo.

J'ai toujours aimé préparer mes voyages en vélo, étudier les cartes, regarder des photos des endroits traversés, imaginer, rêver... Je trouve cette phase très passionnante. C'est déjà le voyage !

Je ne savais pas que c'était héréditaire ... Quelques semaines avant le départ, ma fille m'adresse un dossier avec cartes et photos, confirmations de chambres d'hôtes avec garages à vélos, sites touristiques méritant la visite ou le détour, etc.... de la belle ouvrage ! Ca augurait bien. 

De mon côté les résas de TGV, de Ferry et des Chemins de Fer Irlandais qui devaient nous amener à Kilarney, ville de départ du Ring of Kerry, étaient faites. 

13 septembre au matin: gris, maussade, bruine.

Jenny arrive à la maison avec ses deux sacoches ARR et sa sacoche de guidon, déjà habillée pour l'exercice, prête à partir. Après avoir bâté les mulets et expliqué le trajet jusqu'à la gare, on se met en route vers Montparnasse vers 9h30, pour un train à 11h et quelques.. A "Arts et Métiers" la bruine se transforme en pluie franche et froide. On passe St Michel, St Sulpice, on remonte la rue de Rennes et c'est enfin Montparnasse... doublement "Bienvenüe" quand on considère la météo. Pour Jenny c'était le baptême du feu. C'était son premier coup de vélo dans Paris... Impressionnant, mais on s'y fait vite !

Comme d'hab.  j'entre dans la gare par le mini escalator sur la gauche, rue du Cdt René Mouchotte. (J'apprendrai au retour qu'il est possible d'entrer "à niveau" en empruntant les accès taxis...).

Comme d'hab. je me bagarre avec les deux poteaux en inox au pied de l'escalator: espace de passage 10cm plus étroit que mes sacoches arrière...

Ca passe !... le vélo commence à monter sur l'escalier mécanique mais cette fois-ci il se met à glisser en arrière cause pneus mouillés n'adhérant pas sur les marches en métal... En deux secondes je suis sur le dos, le vélo retourné sur moi ! Un homme se précipite pour m'aider à tout remettre debout... L'escalator nous vomit en vrac dans la salle des pas perdus. Un peu désordre... j'avais pas l'air malin !  Le pire c'est que Jenny -très inquiète- devait s'imaginer le voyage 'Over'...

Inspection rapide de la monture et du cavalier: tout est OK. Pas de casse, hormis mon mât à drapeaux qui avait perdu 20cm dans la chute et le porte bagages ARR légèrement décentré.

Toute la première partie des quais est bouclée par la police. Colis suspect dans un TGV. Attente indéterminée.. heureusement qu'on avait de la marge.. Ca continue de bien commencer ! J'en profite pour passer au guichet d'infos pour un premier coup de tampon dans le carnet. 

Après une courte attente, quai 4 annoncé: on fonce, d'autant plus qu'on est en tête de train, juste derrière la loco. Débâtage habituel, Jenny s'occupe des bagages, moi des vélos.

Mes-images--9 7725Vaut mieux les mettre dans le sens de la descente, c'est plus simple pous sortir...


En route ! Morlaix, c'est loin: 4h10 de train car au-delà du Mans on caracole sur voies classiques.

La consolation c'est que plus on avance vers l'ouest, plus la météo s'arrange. 15h30 : on y est enfin. Le ciel est clair.

Longue descente vers le centre ville. Passage à l'OT pour un coup de tampon. Ils nous recommandent la Voie Verte plutôt que la Corniche. Alors va pour la voie verte ! Sauf que.... pour rattraper la voie verte il fallait remonter sur le plateau, au même niveau que la gare, à la hauteur du viaduc... La mise en jambes est sérieuse ! Elle occasionne un arrêt à mi pente pour souffler et remettre du pétrole dans les mollets de la cycliste.


Mes-images--9 7726Toujours prévoir pour la fringale..

La sortie de Morlaix est fantaisiste, mal balisée, entraînant des kilomètres supplémentaires, dont on se serait bien passés.  

Le début de notre route serpente à travers des zones commerciales et pavillonnaires. Heureusement, des passants nous remettent sur la bonne voie. On passe Penzé. C'est marée basse. La rivière est trés envasée. Beaucoup d'oiseaux. Un peu plus loin des berges surplombées de pins: véritables estampes japonaises. Le vert vif des 'feuillages', le roux de l'écorce et des pommes de pin, le gris de la roche, de la vase... C'est splendide.

 

Mes-images--9 7734Un rayon de soleil aurait peut-être tout gâché...

Saint Pol de Léon, nouvelle fringale de Jenny. Cette fois-ci le traîtement est "Heavy Duty": un kouign-amann, l'EPO breton. .. et elle repart comme une fusée pour les derniers petits kilomètres qui nous séparaient de Roscoff.

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C'est le pays de l'oignon, de l'artichaut, de la culture maraîchère, mais aussi des bananiers et des hortensias. Le climat ici est doux... aujourd'hui, pas assez pour tomber la veste mais trop pour la garder... 

Mes-images--9 7735La Vierge Marie dans un Pentagramme ?

Manquerait plus que l'étoile soit rouge...

A 19h10 on est au port. Enregistrement très rapide et longue attente avant d'embarquer. Trois autres cyclistes attendent dans la file: deux Irlandais de Cork et un Breton du Faouet. Brin de causette obligatoire et finalement c'est notre tour.

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Le "Pont Aven", la bouche grande ouverte pour avaler camions, voitures et menu fretin...

Mes-images--9 7743Là, on est vraiment en route !

Les vélos sont attachés au bout du pont à voitures. Super cabine et diner au restaurant 'chicos'. Le repas est excellent ! On l'a bien mérité !

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Cabine pour 4.. les deux couchettes supérieures sont repliées...

Les côtes, le vent et la pluie ont eu raison des cyclistes fourbus. 1ere journée déjà pleine d'aventures !

 

Nuit en morse avec plus de points que de tirets...Assez mal dormi. Les cabines sont confortables et fonctionnelles mais les lits sont basiques et durs.. Pas de bruit hormis un léger vrombissement des moteurs du Ferry.. On file à 20 noeuds.. On est réveillés par une petite musique celtique... bien agréable. Le ciel est chargé mais il ne pleut pas ...

Il est à peine 7h00. Faut se lever et surtout ne pas louper le petit déj. On ne pédale pas bien le ventre vide ! 

Il est encore tôt.

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Encore trois heures de navigation avant d'arriver à Cork. Devant le navire, le ciel s'est dégagé. On aperçoit la terre. Derrière, le ciel est noir et le sillage moutonneux. C'est très beau !

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Mes-images--9 7761Jenny sur l'hélipont.. pas bien grande face à l'immensité de l'océan...

On fait le tour des différents ponts. Tout est nickel !

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Il fait froid et le vent souffle. On se met à l'abri, derrière un grand hublot d'observation, à l'avant et soudain, on aperçoit à tribord, des dauphins faisant des bonds, accompagnant le bateau. La danse dure 2 ou 3 minutes et c'est fini ! Quel cadeau de bienvenue !

Retour à la cabine, derniers préparatifs pour l'arrivée, dans une heure. La côte devient claire: champs, falaises, maisons isolées, éoliennes.... le tout sous un grand soleil.

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On débarque et on file vers la sortie du port. Je garde un oeil sur les Irlandais, loin devant nous. A la hauteur du pub "Shamrock", on quitte la nationale, virant à droite pour prendre une petite route 'forestière'. Elle nous mène à la 610 qui longe la côte, permettant de rejoindre la "scenic route" un peu plus loin.

018Au bout de la baie on rejoint la route 610

A Monktown on s'arrête un instant pour remonter les rétros à droite. A gauche ils ne servaient pas à grand chose. Une petite dame nous demande si on a besoin d'aide. On profite de son offre pour remplir les gourdes dans sa salle de bains. L'accueil est chaleureux !

Mes-images--9 7800Accrochées à un mur, les marguerites profitent du soleil !

La route suit la côte. Elle est bordée de maisons peintes de toutes les couleurs. Les jardins sont remplis de fuschias, de roses et d'arbres tropicaux. Splendide !

Mes-images--9 7801Bel alignement de 'row houses'

On rejoint les deux Irlandais un peu plus loin. Ils nous guident vers la "scenic route" qui emprunte une vieille voie de chemin de fer.

Mes-images--9 7802Belle propriété le long de la scenic route

Soucieux de nous mener à bon port, ils nous accompagnent jusqu'à la gare. Photo obligatoire ! Au niveau gentillesse, notre périple commencait très bien !

Mes-images--9 7803Les deux amis

On se quitte. Pour eux c'est la fin du voyage, pour nous le début de notre aventure irlandaise. 

On imprime les billets et on se fait expliquer le fonctionnement du retour car je n'avais pas réussi à valider la résa des vélos sur le dernier tronçon. (Il n'y a que très peu de places 'vélo' dans les trains 'régionaux'. Il est impératif de s'y prendre très à l'avance si on veut éviter les déconvenues...).

Jenny a faim ! Ce sera sandwiches et coca que l'on déguste assis parterre au bout de la station de taxis, dans le parking de la gare. Il fait un temps radieux !

020Grand beau !

Quelques échanges avec les chauffeurs, curieux de voir les deux extra-terrestres pique-niquer dans un lieu pareil !

 

Mes-images--9 7810Pas besoin de table de pique nique

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Le linge donnait un peu de gaité à la grisaille des maisons

14h20. Les vélos sont chargés tout montés dans un wagon de frêt super spacieux et les cyclistes installés à leurs places. Il n'y a que 20 minutes jusqu'à Mallow où l'on doit changer de train pour Killarney. Il est déjà à quai quand on arrive. Cette fois-ci pas de chance, il faut tout démonter car, si les cyclistes voyagent assis, les vélos eux, voyagent debout, côte à côte, les roues ARR coincées dans des gouttières étroites que les dérailleurs et garde-boue arrière n'aiment pas du tout...

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Jenny charge les sacs, moi les vélos. Notre compartiment est juste à côté de la cabine du chauffeur de la Micheline. Brin de causette. Il nous rassure. On aura tout le temps nécessaire à Killarney pour "débarquer". J'espère seulement qu'on n'aura pas à emprunter de passerelle pour sortir de la gare... 

Une heure plus tard, après un coup de klaxon à chaque passage à niveau, le train arrive en cul de sac en gare de Killarney. La sortie en ville est du même côté que le quai. En trois minutes tout est chargé et les ânes prêts à reprendre la route vers le B&B que Jenny a reservé.

Hôtel sympa. Bref arrêt pour déposer les sacs et on repart à l'OT pour faire la résa de bateau pour la visite des Skellig islands. Ce sera mardi, si météo OK. Pas de tampon à l'OT. C'est la comptabilité qui l'a et c'est fermé le WE... Tant pis ! (On se rendra rapidement compte que l'Irlande n'a pas, comme la France ou les pays du continent, une "culture tampon". Faire tamponner nos carnets s'est rapidement avéré être aussi difficile que d'affronter le vent ou les côtes de ce merveilleux pays....).

La résa de bateau étant faite on file à Ross Castle, 3 km du centre ville. On aborde le château et le lac par une jolie route de forêt. Le lieu est magique.

077Ross Castle

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Le château est bâti sur un promontoire qui surplombe le lac. Malheureusement il est fermé quand on arrive. Le paysage, les oiseaux, les lumières, les montagnes à contre-jour et le curieux "parking à bateaux", valent à eux seuls la visite. Le soleil est encore haut. Les couleurs sont douces et belles.

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Les bords du lac

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Curieux 'garage à bateaux'.. on glisse entre les deux rangées pour trouver sa place...

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Au fond, le château..

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Sur le sol irlandais.... Une cycliste heureuse !

Retour au B&B; Douche !! On gare les vélos dans la lingerie. A 19h30 c'est l'appel de la Guinness et du 'fish and chips' dans le pub en face de l'hôtel. Les sandwiches de midi sont loin !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Ring of Kerry

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Publié le 21 Novembre 2013

Bandeau Ring of Kerry

 

Irlande en Vélo - The Ring of Kerry avec ma Fille-Killarney-Rossbeigh.

Jour 3

 

Le 15 septembre 2013. 47km

 

Mauvaise nuit à cause de deux grives saoules rentrées à 4h du matin... Portes qui claquent, gloussements et rires avinés, conversations bruyantes.... la totale pour mettre les cyclistes de bonne humeur.

Debout à 8h00. Petit déj. irlandais pour affronter une météo qui n'augurait rien de bon: oeufs, bacon, saucisses, boudin noir, tomates, haricots (baked beans), toasts, confiture, café....

Le personnel de l'hôtel avait sorti nos vélos de la lingerie. Ils avaient du en baver car les deux ânes étaient attachés l'un à l'autre. Y'avait plus qu'à les bâter.

L'exercice à peine fini, la pluie se met à tomber drue et froide...

 

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Un bonnet de douche sur le casque et les guètres de son père... pas très élégant, mais efficace !

 

Retour dans le hall pour enfiler pantalon de pluie, vestes et guètres et nous voilà partis sous une averse soutenue, vers le centre ville pour rejoindre le "départ" du Ring of Kerry.

Après maintes investigations et lectures sur le sens à emprunter, on décide de parcourir le fameux anneau dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, c'est à dire comme les bus de touristes....

 

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Qu'importe la pluie, l'aventure commençait enfin !

 

Une première dizaine de kilomètres pas sympas à cause de la densité de la circulation, de l'étroitesse de la route et de la pluie qui s'installait pour durer.

 

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L'arbre était très grand et la maison très petite !....

 

Les véhicules nous doublaient larges mais on se prenait des douches d'embruns à chaque dépassement. Le bruit était incessant.

 

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Dommage de ne pas y avoir pensé avant...

 

Sans titre-1

 

Apparition des premières pancartes de limitation de vitesse ... 100 km/h sur des routes étroites et pourries...  On en verra d'autres, plus ahurissantes encore...

A Beaufort Bridge, je propose à Jenny de passer chez le pompiste situé face au pont, histoire d'acheter quelques victuailles pour le pique nique du midi et demander -à tout hasard- s'il peut nous tamponner nos carnets... qu'on ait au moins un tampon en date du 15 !

Achat de pain, de fromage et de 'bologna' (saucisse reconstituée dont vaut mieux pas connaître la composition) dans la station/magasin qui vendait aussi bien de la teinture pour marquer les moutons, des niches pour chiens, des journaux, des conserves et un peu de charcuterie qui se morfondait dans une vitrine bien peu garnie...

 

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Brendan.

 

On y rencontre Brendan, un Irlandais bien sympa qui nous aborde, curieux de voir des scaphandriers circuler en vélo. Il nous indique une petite route alternative pour rejoindre Killorglin, nous évitant ainsi à circuler sur la "nationale". Bon brin de causette. Il nous recommande chaleureusement de passer par Valentia Island et de considérer une escale à l'hôtel "Moorings" à Port Magee... celui que Jenny avait justement réservé... Heureux de cette rencontre, on se quitte, le remerciant bien vivement pour ses conseils.

 

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A vendre, à louer....la crise a laissé des traces..

 

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Moutons songeurs..

 

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Cycliste heureuse, en plein effort !

 

A peine le pont traversé on se retrouve au calme sur une petite route qui file parallèlement à la "nationale" par bois et villages, jusqu'à Killorglin où on trouve une table de pique-nique le long de la rivière. La pluie avait cessé. Le ciel était encore bien gris mais pas suffisamment menaçant pour effrayer les cyclistes..

 

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100% chimique, mais quand on a faim on ferme les yeux !

 

Photos de la fameuse chèvre de Killorglin de l'autre côté du pont.

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La Chèvre Puck

 

Petit tour en ville. Magasins très colorés...

 

 

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Vantard !!

 

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Un des nombreux tableaux de gris et de verts...

 

La serveuse d'un pub nous indique la route à suivre pour continuer à éviter la nationale, en passant par Caragh Lake, immense lac en contrebas de la route recommandée, accessible par un petit sentier que Jenny et moi empruntons à tour de rôle, ne voulant pas laisser les ânes seuls sur le bord du chemin...

 

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Caragh Lake

 

Sur la route, le soleil avait finalement percé la masse nuageuse. Il faisait maintenant beau et même chaud.  Vues splendides au bord de l'eau.

 

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Remise en route requinqués par le changement de météo, mais avec un fort vent de face... On ne peut pas tout avoir !

Notre petite route débouche sur la nationale que l'on doit emprunter sur quelques kilomètres et c'est enfin Glenbeigh, où l'on bifurque à droite vers Rossbeigh, située au bord d'une péninsule composée de dunes herbeuses et d'une immense plage de sable, orientée Nord/Sud. Le vent est tel que l'on doit s'arrêter plusieurs fois pour reprendre nos esprits, tant il nous saoule... Les côtes s'en mêlent aussi....

 

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Une fin de parcours éprouvante...

 

Le B & B est sur une hauteur, offrant une vue à couper le souffle de la baie de Dingle.  Devant nous, des kilomètres carrés de crêtes blanches coiffant les vagues qui viennent inlassablement mourir sur le sable.

 

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Après les moutons à l'unité, les moutons au kilomètre !

 

Les lumières et les couleurs sont magiques, changeant constamment au gré d'un passage nuageux au large. C'est comme un tableau impressionniste vu à travers un kaléidoscope 'grand angle' . Derrière la dune, des prés salés d'herbes et de roseaux.

 

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Les herbes folles de la dune

 

L'ouïe et la vue sont mis à rude épreuve. On voudrait tout voir, sentir, entendre et emmagasiner pour pouvoir le raconter. Tâche impossible.

 

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Derrière nous, les montagnes formant "notre" côte sont à contre-jour, dessinant des silhouettes de dégradés de gris qui rivalisent avec celles des nuages percés par des rayons de soleil, tel un gigantesque éventail lumineux posé sur la mer.

 

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On s'installe rapidement au B & B afin de profiter au maximum de cette lumière unique de fin d'après midi.

 

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Saisissants contrastes de formes et de couleurs !

 

Descente à pied sur l'immense plage de 3km de long pour tâcher de prendre la mesure des éléments....

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3km de plage parfaitement plane, mais peu de baigneurs...

 

Vent, soleil, eau, herbes folles, contre-jours, embruns, galets rouges, verts, gris...

 

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Sur la plage, alignements de poteaux en bois... restes d'un quai, d'un brise lames ?

 

On ira jusqu'aux restes d'un bateau cotonnier échoué suite à un incendie, au début du 19ème siècle. Il apparaît et disparaît au gré des marées et du mouvement des sables...

 

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Malgé la technique, impossible de tout faire rentrer dans la petite boite...

 

Le vent et la marche creusent !

Le seul 'restaurant' de Rossbeigh a fermé définitivement ses portes. Pas d'autre solution que de reprendre les montures, débarrassées des sacoches, et de filer en 'ville' au pub local.

Ambiance très chaleureuse, typique des pubs: tables basses, fauteuils, tapis, cuivres, fléchettes, tableaux d'artistes locaux, long bar en bois...odeurs de bière...

Pour nous ce sera deux faux-filets splendides avec frites taille XXL et légumes d'accompagnement. Le tout, bien arrosé. On l'avait bien mérité !

 

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Ils nous avaient vus venir: on a eu droit à frites et purée !!

 

Retour à notre B & B dans le noir. C'est la première fois que je me sers de ma lumière... de nuit. Le vent est tombé.

Heureux de parquer les deux ânes de métal dans le couloir de la Guest House et de retrouver l'horizontale après une magnifique journée de contrastes de tous ordres. Que du bonheur !!

Ce qu'il reste du vieux cotonnier.

Ce qu'il reste du vieux cotonnier.

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Ring of Kerry

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Publié le 20 Novembre 2013

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Irlande en Vélo - The Ring of Kerry avec ma Fille. Jour 4

Glenbeigh - Port Magee, via Valentia Island. 44km.

 

A Rossbeigh, pas besoin de berceuses pour dormir; le bruit incessant de la mer et du vent terrasse rapidement les cyclistes repus et fatigués.

Après un super petit déjeuner face à la Péninsule de Dingle, on se met en route à 10h20 habillés pour la circonstance, à savoir habits de pluie de rigueur !

 

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1er arrêt...

 

Encore de très belles lumières sur la baie. Des rayons de soleil filtrent même à travers les hauts arbres qui bordent la petite route nous ramenant au village.

Début de journée de pédalage avec montées et de vent interminables sur une route très en surplomb de la mer.

 

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2ème arrêt, mais pour admirer...

 

C'est un peu la " Highway 1" qui longe la côte californienne entre San Francisco et Los Angeles... Il y a même des coins qui rappellent 'Big Sur' tant la mer se déchaîne en contrebas. Quelques 'belvédères' offrent de très belles vues.

 

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Route côtière magnifique...

Jusqu'à Valentia serons obligés de rester sur la "nationale" car il n'y a pas d'alternatives comme hier.

 

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Big Sur, Californie ? ..

 

Dans un virage,  juste après Kells, un magasin de souvenirs et de produits locaux avec coffee shop permet à Jenny de souffler un peu .... et de parcourir les rayons de pulls en laine et autres très beaux vêtements locaux.

Finalement, vue l'heure, on se laisse tenter par le plat du jour.... un deuxième fish 'n chips avec les traditionnels petits pois écrasés...

Remise en route un peu difficile, mais il faut y aller. Le Ring propose de passer dans Kells et son petit port en contrebas. On n'a pas le courage de descendre vers la mer sachant que le retour ne ferait qu'ajouter une longue côte de plus au palmarès...

La montée continue, interminable, à travers une lande bien éventée, puis c'est une très longue descente vers Cahersiveen qui ne présente réellement que peu d'intérêt: village tout en longueur avec une rue principale bordée de magasins... quelques 'reliques' historiques pour justifier les arrêts des cars de tourisme qui filent plein gaz autour de  l'anneau.

 

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Monument à la mémoire des Pèlerins des Skellig à l'entrée de Cahersiveen

 

Au fur et à mesure de notre avancement sur le parcours, ils nous doubleront en trombe de plus en plus tard dans la journée, nous laissant une relative paix sur la route "à 100 km/h"...

Jenny fatigue, le vent est épuisant. Même pour les 'anciens' qui ont de l'expérience. C'est face au vent que le mental devient moteur car les jambes, le visage et les oreilles feraient bien lacher prise au premier pub..

A la sortie du bourg on bifurque à droite sur une minuscule route qui nous mène au ferry permettant d'atteindre Valentia Island.

Magnifique traversée de 5 minutes en plein vent avec quelques rayons de soleil et surtout plein d'embruns... Que c'est agréable de se faire transporter !

 

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Pour une fois ça avance contre le vent, sans que l'on ait à pédaler...

 

Débarquement à Valentia à Knight's Town 'capitale' de l'ile. Tout est vide, pas un chat... Deux clients font demi tour devant le pub local, fermé... Quatre Indiens sortent d'un autre en haut de la rue principale. L'OT n'a pas de tampon ni de sticker, ni rien d'autre pour immortaliser notre passage.... Triste patelin qui lui aussi se cherche un passé pour 'ancrer' le touriste et lui faire dépenser quelques euros...

 

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Papa, loin devant....

 

C'est vrai que le village peut justifier d'un évènement majeur qui allait bouleverser le monde.. C'est de Valentia que sont partis, il y a environ 150 ans, les deux navires qui ont posé le premier cable télégraphique transatlantique, reliant la vieille Europe au continent nord-Américain. 

La traversée de l'ile est éprouvante. Route de montagnes russes, toute droite, orientée sud-ouest. Six kilomètres de vent puissant en plein nez. Jenny peine et doit pousser le vélo à plusieurs reprises. 

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3ème arrêt...

 

Malgré celà la rage d'y arriver est telle que la bonne humeur triomphe de la frustration causée par la puissance des éléments...

 

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De l'autre côté, la "terre ferme"...

 

Finalement, après Chapeltown et ses maisons fort colorées, on aperçoit le pont de Port Magee, pas fâchés de pouvoir enfin profiter, après une bosse ou deux de plus, d'une relative descente vers le pont enjambant le bras de mer.

 

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Port Magee

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Brendan avait raison, 'Moorings' (en rouge sur la photo), est un établissement superbe, probablement le principal lieu de rencontre des habitants du village. Les chambres sont magnifiques.

Après avoir rangé les vélos dans la réserve derrière l'établissement on s'installe dans le bar devant un excellent whiskey irlandais bien mérité. Nos 40 et quelques kilomètres face à un tel vent vallaient bien le double si je les compare aux conditions vécues cet été sur la R1... 

'Fier de ma fille' est un "understatement"... Durant cette dure journée elle a bataillé la pluie, le vent, les côtes sans fin. Heureusement que les paysages extraordinaires font vite oublier ces désagréments tant ils font vibrer les sens !

 

Un repas de rois pris dans le bar clôt la journée !

 

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Demain c'est normalement la "croisière" jusqu'aux Iles Skellig... mais tout dépendra de la météo...

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Ring of Kerry

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Publié le 19 Novembre 2013

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Irlande en Vélo - The Ring of Kerry avec ma fille. Jour 5

 

Port Magee-Waterville via The Skellig Ring. 33 km

 

En regardant par la fenêtre en me levant, je ne voyais rien bouger, tout juste quelques ondulations d'herbes folles et un peu de brume sur les hauteurs. Ca, c'était le côté 'pile'....

Côté 'face', il en était tout autrement: un vent d'enfer soufflait sur le bras de mer devant l'hôtel et la brume s'était transformée en brouillard et en crachin épais et froid. La mer moutonnait et les bateaux dans le petit port dansaient allègrement sur l'eau.... Pas besoin d'être ingénieur météo pour se rendre à l'évidence que le tour de bateau tombait à l'eau ! En discutant avec des locaux, j'ai appris un peu plus tard que les bateaux n'avaient pu aller aux Iles Skellig que 14 fois l'an dernier.... Cela relativisait immédiatement notre déception.

 

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Ces trois-là ne devaient pas regretter d'être au sec !

 

On avait prévu de quitter le Ring of Kerry à Port Magee et de rejoindre Waterville, notre prochaine étape, en passant par le Skellig Ring, un anneau longeant la côte plus au sud, interdit aux bus et aux autres gros véhicules. En fin de journée on se félicitait d'avoir commencé ce petit périple de bonne heure et non vers 15h30, au retour d'une visite des iles, comme cela avait été prévu à l'origine...

 

Petit déjeuner magnifique d'oeufs brouillés au saumon fumé (local et sauvage), soda bread délicieux, fruits, yaourts... toasts... tout ce qu'il fallait pour mettre les cyclistes de bonne humeur avant l'affrontement avec les éléments.

 

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Cycliste heureuse avant la traversée du pont...

 

Etant privés de notre tour en mer, on se rabat sur le Skellig Experience Center, situé juste de l'autre côté du pont, sur Valentia.. Les vélos sont ressortis de la réserve et chargés et après quelques photos du port on y va..

A peine sur le tablier du pont, le vent infernal nous balade d'un côté à l'autre de la route. Difficile de se tenir droit sur l'âne de métal qui n'en menait pas large tant les rafales étaient puissantes. En contrebas, la mer se déchaîne. C'était même limite déraisonnable de chevaucher dans des conditions pareilles, surtout que la rembarde n'était pas bien haute. Aux trois quarts du pont, Jenny pose le pied à terre et finit la traversée en poussant sa monture, après qu'Eole, dans une forme 'olympique'  eut cassé son mat à drapeaux en tube de carbone (quand même !...).

 

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Cycliste après le pont...

La bataille contre Eole fut rude..  mât cassé, casque de travers, mais victorieuse...

 

Du coup, on se retrouvait ex-aequo, ayant chacun perdu 20cm de nos porte-étendards. 

Le petit musée est surprenant. De l'extérieur on dirait un énorme bunker de la dernière guerre. Dans une travée, il aborde les iles Skellig et leur environnement au travers de reconstitutions: la 'conquête' de Skellig Michael (la grand ile) par les moines il y a quelques 14 siècles;

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Présentation des Iles Skellig au musée

 

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Moines débarquant..

 

leurs constructions de huttes en pierre; leur mode de vie; leur disparition...   Ailleurs, il relate l'histoire plus récente,  présentant une collection d'objets hétéroclites, mais tous étroitement  liés à ce coin sauvage d'Irlande ....

 

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Quelques oiseaux des iles...

 

Un très beau film projeté dans le petit cinéma du musée sera notre consolation de n'avoir pu embarquer ce matin. Les prises de vue sont époustouflantes...  

Retour vers Port Magee pour attraper le Skellig Ring à la sortie du village.

 

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Port Magee vu du musée... On ne savait pas encore...

 

Le vent nous attend dès les dernières maisons, un vent puissant, hurlant, de face (évidemment..).... il pleut, les nuages sont sur la route. Malgré tout, de temps à autres on a une vue sur ce qui nous attend: une ligne droite interminable qui monte, qui monte et qui disparaît dans les stratus...

 

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...et ce n'était encore que le début de la côte..

 

Avec beaucoup de mal on arrive au chemin qui part à droite vers les falaises. Pas question d'être venus de si loin et de ne pas aller y jeter un coup d'oeil..

 

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Les deux ânes se reposant pendant la visite au bord de la falaise..

 

Il faut passer par le petit salon de thé prendre un billet pour monter au bord de la falaise, à 300m de là. Compte tenu de la météo, c'est une bonne chose car si on ne revient pas relativement vite, on viendra à notre recherche, si on n'est pas envolés entre temps.

On a du mal à se tenir debout, on ne s'entend pas parler. Il est prudent de s'agripper à la barrière !

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Le vent avait presque eu raison des attaches du casque..

 

La vue de la mer déchainée en contrebas est à couper le souffle tant c'est beau !

 

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Deux cents mètres plus bas...

 

De grandes gerbes d'eau s'élèvent haut en l'air puis retombent dans un fracas assourdissant à chaque attaque de vagues contre les pierres noires des falaises...

Une pancarte indiquait un coin camping sur un petit coin gazonné à trois mètres du vide... Ca ne peut être qu'un gag Irlandais...

 

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Un thé au retour et c'est reparti pour l'ascension de la côte dont le pourcentage de pente augmentait au fur et à mesure que l'on avançait. Les derniers 500m, à partir de la statue de la Sainte Vierge se feront à pied tant la route était pentue et le vent impossible à contrer.

 

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"Je continue ou je fais demi-tour" ?

 

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Heureusement que le sommet était caché par les nuages...

 

A un moment, j'ai du poser mon vélo contre le talus, m'assurant qu'il était bien calé, pour redescendre chercher celui de Jenny qui n'avait plus de bras...

Après plus d'une heure d'efforts on arrive en haut, au 'col'. Là, le vent devient indescriptible: de face, de dos, tourbillonnant, la totale ! On est obligés de se tenir aux poteaux de clôture pour ne pas tomber. La prise de photos est très compliquée... Mon mât plie à 60°, presqu'à l'horizontale... Un Américain nous photographie après nous avoir dit qu'il n'avait jamais vu de cyclistes affronter une épreuve pareille...

 

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Les deux fous en haut de la côte..

 

 

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Mais quelle vue !!

 

Soudain, au loin, "à une heure", Jenny aperçoit les silhouettes grises des Iles Skellig, émergeant peu à peu de la base de la brume... Vision fantastique ! Deux pyramides énormes aux pentes acérées comme une lame de scie passe-partout. Vision magnifique, qui à elle seule nous fait oublier la misère que l'on venait de vivre, récompense splendide de nos efforts. Un cadeau magique !

 

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L'apparition..

 

La descente de l'autre côté du 'col', vers The Glen, est plus difficile encore tant la pente est raide. Freins bloquées, petite vitesse, moultes précautions.. S'agit pas d'aller se vautrer dans un des virages en épingle à cheveux... C'est tout de même un comble de devoir freiner dans la descente après les efforts de la montée... La route est bordée de haies denses de fuschias. C'est très beau !

Dans The Glen, on s'enfile dans un petit chemin qui mène à l'embarcadère, jetée massive et triste en béton...

 

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Notre aire de pique-nique

 

Pas de bateaux à quai mais une exceptionnelle vue, au ras de l'eau, des Iles Skellig.

On s'installe dans le minuscule "parking", à l'abri d'un muret, pour pique-niquer de ce que l'on a pu trouver dans la "cuisine" (ma sacoche avant gauche...). Il est 15h !

 

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Les deux iles...

 

Remise en route vers Ballinskelligs.

 

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Extraordinaires vues de bord de mer et de champs entourés de murets en pierre

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A peine passé la Chocolaterie, la côte recommence... Pas aussi diabolique, mais raide quand-même.

 

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La der des der !

 

Ca monte un bon bout de temps puis c'est une glorieuse descente de 3 ou 4 km en roue libre... bien mérités ! On a tous les deux pas mal souffert, autant des bras que des jambes quand il a fallu pousser les ânes, mais tout se passe bien. Pas d'états d'âme, le moral est au beau fixe tant l'expérience est forte et belle !

Pas grand-chose à voir à Ballinskelligs à part les ruines d'une abbaye et du château McCarthy...

 

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Jenny s'imprégnant des lieux...

 

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Les ruines du Chateau McCarthy

 

Pas de baigneurs sur l'immense plage; quelques vacanciers s'y promènent, chaudement habillés.. Quelques demeures stériles plantées au bord de la route...

 

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Propre et fonctionnel, mais un peu tristounet tout de même..

 

Beaucoup de maisons à vendre, même pas terminées. Le batiment principal d'un complexe hôtelier gît, abandonné à mi-construction, sur un bord de plage battu par les vents. La coquille en béton et les quarante et quelques hectares de la propriété sont  à vendre... C'est un coin cafardeux de terres basses, de roseaux, de marécages, de petits saules : quelle tristesse !

Faut avoir quelque chose à expier pour avoir choisi de vivre là !

 

On rattrape enfin la N70 pour 5 km d'enfer jusqu'à Waterville. Le panneau de limitation de vitesse, à 100km/h, planté à 100m de l'entrée du bourg, donne une bonne idée de ce que l'on a subi sur ce tronçon de route...

 

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Surprise : Waterville est jumelé avec Pont Scorff !

 

L'excellent B&B que Jenny a réservé est trouvé sans trop de mal. Les montures sont débâtées et rangées dans un petit cabanon construit pour la circonstance. DOUCHE !! ... Puis à 19h00, un petit whiskey pour célébrer une victoire sur nous-mêmes et sur les éléments déchainés de la journée.. Bonne introduction à l'excellent repas de Margaret Brown: moules marinières, morue fraîche poêlée avec un bel accompagnement de légumes et pour couronner le tout, un gateau grave mortel...

Journée difficile, mais quelle récompense d'avoir pu apercevoir les rochers. Malgré tout, la cerise sur le gâteau est de partager la détermination et le bonheur de ma fille qui affronte les tourmentes de la météo et du relief sans broncher, un sourire radieux illuminant son visage à chaque nouvelle victoire !

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Rédigé par johnsbikingtrips

Publié dans #Irlande Ring of Kerry

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