Belgique et Pays-Bas avec ma Fille. Septembre 2015. Jour 6, Leiderdorp-Amsteldijk/Uithoorn.
Publié le 25 Septembre 2015
Il pleut durant le petit déjeuner. On s'habille en conséquence. Rapide passage au DAB et à la supérette pour les achats du pique-nique de ce midi. Mise en route le long du canal, comme elle nous avait dit la dame... On essaie le système de points verts numérotés, permettant de s'y retrouver à chaque intersection de piste cyclable.
Avec la carte c'est quand-même mieux...
Rapidement on loupe une borne et on se retrouve à quelques kilomètres en aval du point où il aurait fallu tourner à gauche...
Ce n'était pas plus mal en fin de compte car, pour retrouver Hoogmade, on emprunte une piste nous menant à travers champs et passant à côté d'un très beau moulin qu'on aurait cru recouvert de 'moleskin'. Les paysages alentours sont magiques...S'il n'y avait pas eu de pylones électriques au loin on aurait pu se croire dans une toile de peintre flamand..
A Hoogmade un autre moulin nous intrigue.. nous voyant admiratifs devant la beauté de la structure, le "moulinier" vient à nous et essaie de nous expliquer objet et fonctionnement.. dans sa langue..
Avec de l'Anglais, de l'Allemand et quelques notions de mécanique on comprend que c'est un moulin qui sert à remonter l'eau des collecteurs aval vers ceux, plus importants, en amont, donc plus hauts. Les ailes du moulin entrainent une énorme vis d'Archimède qui 'élève' l'eau d'environ 3 mètres, ce qui est appréciable dans un pays où la majeure partie se situe au niveau de la mer, ou même souvent en dessous...
La piste longe ensuite la Wijde Aa, plan d'eau communiquant avec l'énorme Braassemermeer. On est obligés de faire un petit crochet vers le sud par le village de Woubrugge pour traverser le pont et remonter de l'autre côté.
L'arrêt pique-nique sera à Langeraar. Il était 14h00 passées, on commençait à avoir faim. On ne prend pas l'option table et banc à côté du cimetière car le ciel était trop menaçant, alors c'est un repas debout sous l'auvent de la Poste/épicerie du village, les achats en équilibre sur les selles, casques et autres surfaces planes des vélos.
Il n'avait finalement pas plu durant le "repas"... mais on ne perdait rien pour attendre..
C'est vrai qu'en quittant Langeraar le ciel était très sombre et menaçant, mais on en avait vu d'autres...
Cette fois-ci ce n'était plus du crachin breton : c'était un déluge du style Metro Goldwyn Mayer !... On enfile les habits de pluie à la vitesse 'Grand V' et on se réfugie sous un gros arbre quelques instants avant que les écluses du ciel ne s'ouvrent ! L'averse n'a duré que 10 minutes... heureusement, car je n'avais pas eu le temps de mettre mes guètres !
Remise en route sur le Amstel Drecht Kanaal... du mauvais côté... ce qui nous fait faire quelques kilomètres de trop. Un éclusier nous remet sur la bonne voie.
Un nouvel orage monte ! C'est bien notre chance : même punition qu'hier, à quelques kilomètres de l'étape ! Hier c'était de la rigolade... Cette fois-ci, on n'a que le temps de se protéger derrière une église à l'entrée d'Uithoorn, le dos collé au mur pour éviter les seaux d'eau se déversant du toit (sans gouttière).. Enormes bourrasques de vent... Une pelle hydraulique se morfond dans la boue du chantier d'en face..
Michel, Breton du Finistère-nord et son épouse Paulette, qui elle est Néerlandaise, nous accueillent dans leur magnifique B&B. On est si trempés que l'on préfère, par respect pour le parquet, se déshabiller sur le pas de la porte de la cuisine. On a une maison entière pour nous et elle prend rapidement des airs de blanchisserie napolitaine ! Heureusement que les sacoches sont étanches !
Après la douche (chaude) obligatoire, la météo ne s'arrangeant pas, Paulette nous emmène en voiture au restau du village et, le repas terminé, revient nous chercher. Pas d'extras pour ce service. Merci à eux, c'était fort apprécié !